a NATION PURE NATION FORTE 1 16 Pour la publicité Mouscron et envi rons, agence exclusive PUBLIVIT 69, rue de la Montagne, MOUSCRON Tél. 857. MOUSCRON Abonnements, vente au numéro, avi* et petites annonces MAISON DU LIVRE, Rue du Gaz MOUSCRON. APRES LE CONGRES DE MOUSCRON On m'avait menti On m'avait dit Vous vous occupez du Sud, de la Flan- dre Wallonne Vous perdez votre temps Notre jeunesse ne vibre pas. Nous ne sa it vons ce qu'il faudrait faire pour la pren- dre. Aucun mouvement ne réussit. Quand nous mettions en doute ces pa roles désabusées, nos aînés nous regardaient avec ce petit air de pitié et de supériorité que vous connaissez tous, cet air désabusé de ceux qui ne comprennent pas leur épo que, et redoutent toute initiative. Mous cron a été la réponse énergique et cin glante d'une jeunesse enthousiaste tous les docteurs Tant-Pis. Comment il n'y a pas d'élan, de générosité, de courage, d'au dace chez les jeunes catholiques Il y en a quand cela en vaut la peine, au service du Christ-Roi, de l'idéal catholique. Il n'y en a pas pour continuer la tradition de la médiocre politique des clubs. De tout cœur, bravo chers amis de la Flandre Wallonne, du Sud. Quelle fierté de vous accompagner au cours de cet épatant cortège dans les rues de Mouscron. Et je puis vous assurer, est-ce une in discrétion, que mon ami Hoyois, qui en a cependant vu bien d'autres, ne mé nageait pas votre égard l'expression de toute sa satisfaction. Parcourant ensemble votre ville de combat, nous nous disions qu'avec une jeunesse pareille l'avenir ne doit pas nous faire peur. Le présent est pénible, est démoralisant, soit. Mais l'avenir c'est nous l'avenir c'est ce que nous ferons, et nous sommes décidés de faire de. la de meure de demain, une maison digne de notre idéal. C'est ce que nous disions Dinant, il y a un an. La Belgique de demain, c'est nous la construire, comme il nous plaît. On nous demande de collaborer avec nos aînés aux vieilles méthodes politiques. Peut- être, mais que l'on ne s'étonne pas du man que d'enthousiasme que nous y mettons. Il ne faut pas confondre les différents as pects de l'action publique, et il ne faut pas conclure au fait que les jeunes boudant une action, rejettent toute action. Cest là que se trouve" la grande incompréhension des générations précédentes. Rupture de générations Verschueren disait la section de la J. I. C. Vous êtes le levain de la pâte. Le levain doit se mêler la pâte, toute la pâte pour qu'il puisse agir réellement, complètement, sur toute la pâte Par l'action catholique vous vous formez. Il faut ensuite rayonner. Et c'est ici que surgit le conflit. Rayonner ce n'est pas s'enfermet dans les cercles de la politique électorale, rayonner ce n'est pas prendre des étiquettes, ni se mettre les œillères des groupes. Rayon ner c'est conquérir notre bon peuple de Belgique, par notre vie, par l'exemple de notre vie. par l'exemple édifiant de notre vie chrétienne. Il faut qu'un chrétien le soit de telle manière que dans toute sa vie on découvre le chrétien, et aue le pres tige du chrétien s'en trouve accru. Les générations se succèdent. L'essentiel pour la jeunesse catholique, c'est de se for mer une forte personnalité, bien trempée, fière, énergique. Automatiquement le bloc de cette géné ration nure et forte détiendra les moyens de mettre en application sa doctrine. En attendant, formons-nous, et rendons-nous dignes de cette mission qui nous incombera. Ch. van RENYNGHE RÉFLEXIONS La presse quotidienne a relaté assez fidè lement les manifestations de la jeunesse Ca tholique régionale, dimanche dernier Mouscron. Lorsque nous disons la presse quotidienne nous entendons les journaux qui n'ont pas mis d'œillères leurs ser vices d'information. Car il est tel quoti dien, spécialiste du neutralitarisme et des concours de beauté, ou tel autre qui se met en quatre pour publier le reportage des matches de football de 36e division joués Zoetenaye ou Fluteghem, mais qui n'ont, semble-t-il, rien vu ni rien en tendu de ce qui s'est passé dimanche Mouscron. Plaignons-les Heureusement d'autres n'ont pas été sourds ni aveugles. Ils ont vu et entendu plus de mille jeunes hommes enthousiastes et fiers clamer pleins poumons leur vo lonté de vivre dans un monde plus sain et plus hcnnête. Ils ont admiré la déci sion et la crânerie de ces modernes croisés de l'Action Catholique. Et ils ont aperçu, sur la face ridée de plus d'un vieux de la vieille» la perle humide qui disait toute leur émotion. Nous ne déflorerons pas dans u% compte- rendu trop sèchement chronologique l'indi cible impression ressentie par tous ceux qui vécurent cette mémorable journée. Elle s'était préparée dans une atmosphère virile de lutte et de défi. L'annonce de cette ma nifestation avait provoqué dans certains clans irréfléchis, une véritable poussée d'hos tilité qui bientôt nç manqua pas de s'affi cher en termes outrageants et en menaces plus ou moins claires. Il n'en fallut pas plus Nos jeunes gens sentirent monter en eux, mesure que le grand jour approchait, une audace et une ardeur insoupçonnées. Et le grand jour arriva. La veille, des salves d'artillerie avaient mis dans l'air une odeur de poudre tandis que des mots d'or dre étaient clamés par haut-parleur. Dimanche matin, dans toutes les parois ses de la région, les jeunes gens commu nièrent en grand nombre et prièrent pour le succès de leurs travaux. A Mouscron, la ville avait pris un air de fête. Les couleurs nationales flottaient partout. La tour de St Barthélémy arborait fière ment un grand drapeau déployé portant la croix verte et l'épi de blé. Et, d'un toit voisin, par-dessus la grand'place, montait vers l'extrême pointe du clocher, une lon gue guirlande d'oriflammes multicolores, symbolisant les aspirations de notre jeunesse vers les cîmes. Toute la matinée fut con sacrée au travail de propagande. Un haut- parleur fixe et un autre ambulant diffusè rent sans répit proclamations, chants et con signes. A 14 h. 30 les différentes fédérations spécialisées étudièrent séparément le pro blème du relèvement moral et spirituel de leur milieu. A 16 h. 30, un salut solennel fut chanté par la masse compacte des Congressistes aux quels Mr le Chanoine Hosten adressa une allocution de la plus haute envolée. Puis ce fut l'apothéose Le cortège aux flambeaux par les principales artères de la ville pour aboutir au Cercle Ouvrier. Devant une salle archi-comble. le Cha noine Cardijn harangua chaleureusement ses troupes enthousiastes. Il fut maintes fois ovationné. Enfin ce fut Giovanni Hoyois, Drésident général de l'A. C. J. B. Après l'énoncé vibrant des consignes les plus im périeuses. il affirma, au milieu d'un ton nerre d'acclamations, sa conviction que le monde appartiendrait dans l'avenir ceux qui aimeront leurs frères, le plus et les der niers. Une soirée récréative du meilleur goût clôtura dignement, cette grande journée d'Action Catholique. MORT AU CONGO D'UN MISSIONNAIRE MOUSCRONNOIS Nous apprenons la mort survenue au Congo, du R. P. POLLET des missions de Scheut. Le R. P. Pollet avait fait ses adieux il y a cinq ans ses concitoyens et sa vieille maman. Il était parti dans le district de Nouvelle Anvers. Lorsqu'on lui apprit la mort de son fils, Mme Pollet, en mère admirabe, eut cette réponse héroïquement chrétienne Dieu me l'avait donné Puisqu'il me l'a repris, que Sa sainte vo lonté soit faite Des messes pour le repos de l'âme du R. P. Pollet seront célébrées en l'église St Barthélémy. o UN DRAME DE L'INCONDUITE ET DE LA JALOUSIE. Un homme étrangle la mère de cinq enfants Mouscron, puis se consti tue prisonnier. Mardi matin, vers 5 heures, un homme se présentait chez le commissaire-adjoint de police et lui déclarait qu'un crime avait été commis, 98, rue de Dixmude dans le quartier du Nouveau Monde, Mouscron. L'homme raconta qu'il avait reçu la visite d'un ami, nommé Achille Haesaert, homme de peine, né Thourout, le 31 octobre 1887, qui lui avait déclaré avoir étranglé son amie. La police se rendit l'adresse indiquée et découvrit effectivement dans une pièce du rez-de-chaussée, le cadavre de Hollevoet Marguerite, pouse séparée de Claus Jérôme, née Aertrycke, le 3 mars 1906, vivant illégalement avec Haesaert Achille, séparé, lui aussi, de son épouse. D'après l'enquête, il s'agit d'un drame pro voqué par la jalousie. L'assassin prétend que son amie se conduisait mal. Des voisins, les époux Libbrecht, reçurent des confiden ces du criminel qui leur avoua avoir sur pris son épouse en flagrant délit dimanche dernier. Il en résulta une discussion. Le soir de lundi devait amener le drame. Vers 22 h. l/2, une voisine entendit un cri déchirant qui s'éteignit aussitôt. Intri guée, elle ouvrit sa fenêtre mais, n'enten dant plus rien, elle se rendormit. Le meur tre venait cependant d'être commis. Vou lant probablement éviter ses enfants, âgés respectivement de 8, 6, 5, 3 et 2 ans la vue du cadavre de leur mère, le criminel traîna le corps de sa victime dans la pièce où il fut découvert, puis il alla prévenir son ami et alla se constituer prisonnier au palais de justice de Courtrai. o Noyade d'un Mouscronnois Tourcoing. On a retire du canal de Tourcoing le cadavre d'un Mouscronnois disparu depuis jeudi dernier. Il s'agit du nommé Joseph Ottevaere, né Hulpe le 10 mai 1884, exerçant la profession de veilleur de nuit au Crédit Lyonnais Tourcoing, époux de Catrye Marie, résidant 7, rue Edouard An- seele. Mouscron. MARCHÉ MARDI, 23 octobre. Beurre. 22.50 le kg. œufs friis. 0.75 nièce endives. 0,75 la botte bananes. 3-5.50 nommes, 1.50-2.carottes. 0.75 la botte Pommes de terre. 0.50 salades, 0.75 marrons, 3,cresson. 1,oranges, 4,50 épinards. 2-2.25 Choux-verts, 0,50-0,75 pièce raisin. 7,fromage, 7-19 gruyè re. 28,tomates. 2,50 •xîires. 2.le ko. oignons, 1.<x>ireaux. 1-2.la botte scarolles. 0.75 le kg salsifis. 2.50 noix. 6choux-fleurs. 2.choux-rou ges. 1. BRAVO, MADAME Nous avons eu beaucoup de réponses... verbales notre enquête sur la Réforme de l'Etat. Cependant quelques réponses écrites ont été adressées. Quel miracle Mais par mi celles-ci, une réponse a retenu toute no tre attention. L'expéditeur se définit lui- même Une femme qui commence prendre de l'âge, et qui n'est pas for- tunée Cette lettre est un cri de sincé rité, et traduit si bien le mal que nous dé nonçons, de cette peur qu'a l'opinion pu blique de s'exprimer, menacée qu'elle est par la tyrannie des comitardites locales. Donnons cet extrait Ne croyez pas Monsieur que l'o- pinion publique scit tellement en- dormie.Mais non Seulement qui osera vous écrire Tel le fera qui le lendemain sera, ou mis la porte de l'usine, ou chicané de toutes fa- çons. S'il est commerçant, on n'ira plus chez lui... Les influences sont si grandes qu'il est presqu'impossi- b!e d'être indépendant quand on n'est pais riche Et plus loin Que n'arrive-t-on «refaire des honnêtes gens... tout simplement. Mais pour cela il faut l'exemple et l'exemple doit venir d'en haut. Que tous ces gens fortu- nés ne croient donc pas que leur seule fortune leur suffit. Ils briguent les honneurs, sont les premiers par- tout et scandalisent soit par leur conduite, soit par leurs injustices tous ceux qu'ils approchent. Arrière ces pharisiens qui font plus tort la religion que les socialistes Notre correspondante conclut la dic tature d'un honnête homme, et s'écrie Vi ve Crockaert Elle termine Soyez assuré de ce qu'il y en a beaucoup de mon avis mais qui n'osent pas vous l'écrire Cette lettre vient de Mouscron. L'atmo sphère Mouscron serait-elle aussi peu respirable Dans ce cas, avec quelle joie Le Sud s'efforcerait-il de briser le joug de pareille oligarchie. Mais ce n'est pas pos sible, n'est-il pas vrai. Il est bien certain qu'à Mouscron les jeunes peuvent agir en toute indépendance. Quel est le catholi que qui aurait le droit d'interdire de sou tenir Le Sud Ch. van RENYNGHE. ETAT-CIVIL Naissances Pierre Laconte, Maternité. Jean Ver- helle, rue du Nord. Paulette Houtckiet, Refuge de la Sainte Famille. André La- housse, boulevard du Hainaut. Paul Cnockaert, rue de la Grotte. Julien Hans- sens, chaussée de Menin. Jacques Ver- brugghe, chaussée du Risquons-Tout. Georgette Gerné, rue de la Prévoyance. Léon Van den Brande, rue Victor Corne. Marguerite Warrot, rue des Etudiants. Micheline Kints, chaussée du Risquons- Tout. André Cnudde, rue du Labyrinthe. Jacqueline Claeys, rue du Nouveau Mon- Francis Desrumaux, rue des Prés. Albert Vandevoorde, hameau du Petit Cour trai. Publications de maria?e Jules Marissal, batteur Reckem et Ma- n,e arihoutte. ménagère. Jules Delourme ombier Cambrai et Julienne Hofmans, fourreuse. Basile Van de Walle. s. ptof e. Irma Sevnaeve, ménagère. Jac- (Voir Suite pape 12) aurant REMY, Mouscron. 15, Rue de Tournai (près du col lège - Pension de famille - Tracteur. FE SUD s'y trouve toujours Impr. M. Dumez-Truwant, Wervicq. Restau

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 16