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MOUSCRON
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et petites annonces MAISON DU
LIVRE, Rue du Gaz MOUSCRON.
APRES LE CONGRES
DE MOUSCRON
On m'avait menti On m'avait dit
Vous vous occupez du Sud, de la Flan-
dre Wallonne Vous perdez votre temps
Notre jeunesse ne vibre pas. Nous ne sa
it vons ce qu'il faudrait faire pour la pren-
dre. Aucun mouvement ne réussit.
Quand nous mettions en doute ces pa
roles désabusées, nos aînés nous regardaient
avec ce petit air de pitié et de supériorité
que vous connaissez tous, cet air désabusé
de ceux qui ne comprennent pas leur épo
que, et redoutent toute initiative. Mous
cron a été la réponse énergique et cin
glante d'une jeunesse enthousiaste tous
les docteurs Tant-Pis. Comment il n'y a
pas d'élan, de générosité, de courage, d'au
dace chez les jeunes catholiques Il y en
a quand cela en vaut la peine, au service
du Christ-Roi, de l'idéal catholique. Il n'y
en a pas pour continuer la tradition de la
médiocre politique des clubs.
De tout cœur, bravo chers amis de la
Flandre Wallonne, du Sud. Quelle fierté
de vous accompagner au cours de cet
épatant cortège dans les rues de Mouscron.
Et je puis vous assurer, est-ce une in
discrétion, que mon ami Hoyois, qui
en a cependant vu bien d'autres, ne mé
nageait pas votre égard l'expression de
toute sa satisfaction. Parcourant ensemble
votre ville de combat, nous nous disions
qu'avec une jeunesse pareille l'avenir ne
doit pas nous faire peur. Le présent est
pénible, est démoralisant, soit. Mais l'avenir
c'est nous l'avenir c'est ce que nous ferons,
et nous sommes décidés de faire de. la de
meure de demain, une maison digne de
notre idéal.
C'est ce que nous disions Dinant, il y
a un an. La Belgique de demain, c'est
nous la construire, comme il nous plaît.
On nous demande de collaborer avec nos
aînés aux vieilles méthodes politiques. Peut-
être, mais que l'on ne s'étonne pas du man
que d'enthousiasme que nous y mettons.
Il ne faut pas confondre les différents as
pects de l'action publique, et il ne faut
pas conclure au fait que les jeunes boudant
une action, rejettent toute action. Cest là
que se trouve" la grande incompréhension
des générations précédentes. Rupture de
générations
Verschueren disait la section de la
J. I. C. Vous êtes le levain de la pâte.
Le levain doit se mêler la pâte, toute
la pâte pour qu'il puisse agir réellement,
complètement, sur toute la pâte Par
l'action catholique vous vous formez. Il faut
ensuite rayonner. Et c'est ici que surgit le
conflit. Rayonner ce n'est pas s'enfermet
dans les cercles de la politique électorale,
rayonner ce n'est pas prendre des étiquettes,
ni se mettre les œillères des groupes. Rayon
ner c'est conquérir notre bon peuple de
Belgique, par notre vie, par l'exemple de
notre vie. par l'exemple édifiant de notre
vie chrétienne. Il faut qu'un chrétien le
soit de telle manière que dans toute sa
vie on découvre le chrétien, et aue le pres
tige du chrétien s'en trouve accru.
Les générations se succèdent. L'essentiel
pour la jeunesse catholique, c'est de se for
mer une forte personnalité, bien trempée,
fière, énergique.
Automatiquement le bloc de cette géné
ration nure et forte détiendra les moyens
de mettre en application sa doctrine. En
attendant, formons-nous, et rendons-nous
dignes de cette mission qui nous incombera.
Ch. van RENYNGHE
RÉFLEXIONS
La presse quotidienne a relaté assez fidè
lement les manifestations de la jeunesse Ca
tholique régionale, dimanche dernier
Mouscron. Lorsque nous disons la presse
quotidienne nous entendons les journaux
qui n'ont pas mis d'œillères leurs ser
vices d'information. Car il est tel quoti
dien, spécialiste du neutralitarisme et des
concours de beauté, ou tel autre qui se
met en quatre pour publier le reportage
des matches de football de 36e division
joués Zoetenaye ou Fluteghem, mais
qui n'ont, semble-t-il, rien vu ni rien en
tendu de ce qui s'est passé dimanche
Mouscron. Plaignons-les
Heureusement d'autres n'ont pas été
sourds ni aveugles. Ils ont vu et entendu
plus de mille jeunes hommes enthousiastes
et fiers clamer pleins poumons leur vo
lonté de vivre dans un monde plus sain
et plus hcnnête. Ils ont admiré la déci
sion et la crânerie de ces modernes croisés
de l'Action Catholique. Et ils ont aperçu,
sur la face ridée de plus d'un vieux de
la vieille» la perle humide qui disait toute
leur émotion.
Nous ne déflorerons pas dans u% compte-
rendu trop sèchement chronologique l'indi
cible impression ressentie par tous ceux qui
vécurent cette mémorable journée. Elle
s'était préparée dans une atmosphère virile
de lutte et de défi. L'annonce de cette ma
nifestation avait provoqué dans certains
clans irréfléchis, une véritable poussée d'hos
tilité qui bientôt nç manqua pas de s'affi
cher en termes outrageants et en menaces
plus ou moins claires. Il n'en fallut pas
plus Nos jeunes gens sentirent monter en
eux, mesure que le grand jour approchait,
une audace et une ardeur insoupçonnées.
Et le grand jour arriva. La veille, des
salves d'artillerie avaient mis dans l'air une
odeur de poudre tandis que des mots d'or
dre étaient clamés par haut-parleur.
Dimanche matin, dans toutes les parois
ses de la région, les jeunes gens commu
nièrent en grand nombre et prièrent pour
le succès de leurs travaux.
A Mouscron, la ville avait pris un air
de fête. Les couleurs nationales flottaient
partout.
La tour de St Barthélémy arborait fière
ment un grand drapeau déployé portant la
croix verte et l'épi de blé. Et, d'un toit
voisin, par-dessus la grand'place, montait
vers l'extrême pointe du clocher, une lon
gue guirlande d'oriflammes multicolores,
symbolisant les aspirations de notre jeunesse
vers les cîmes. Toute la matinée fut con
sacrée au travail de propagande. Un haut-
parleur fixe et un autre ambulant diffusè
rent sans répit proclamations, chants et con
signes.
A 14 h. 30 les différentes fédérations
spécialisées étudièrent séparément le pro
blème du relèvement moral et spirituel de
leur milieu.
A 16 h. 30, un salut solennel fut chanté
par la masse compacte des Congressistes aux
quels Mr le Chanoine Hosten adressa une
allocution de la plus haute envolée.
Puis ce fut l'apothéose Le cortège aux
flambeaux par les principales artères de la
ville pour aboutir au Cercle Ouvrier.
Devant une salle archi-comble. le Cha
noine Cardijn harangua chaleureusement ses
troupes enthousiastes. Il fut maintes fois
ovationné. Enfin ce fut Giovanni Hoyois,
Drésident général de l'A. C. J. B. Après
l'énoncé vibrant des consignes les plus im
périeuses. il affirma, au milieu d'un ton
nerre d'acclamations, sa conviction que le
monde appartiendrait dans l'avenir ceux
qui aimeront leurs frères, le plus et les der
niers.
Une soirée récréative du meilleur goût
clôtura dignement, cette grande journée
d'Action Catholique.
MORT AU CONGO
D'UN MISSIONNAIRE
MOUSCRONNOIS
Nous apprenons la mort survenue au
Congo, du R. P. POLLET des missions de
Scheut. Le R. P. Pollet avait fait ses adieux
il y a cinq ans ses concitoyens et sa
vieille maman. Il était parti dans le district
de Nouvelle Anvers. Lorsqu'on lui apprit
la mort de son fils, Mme Pollet, en mère
admirabe, eut cette réponse héroïquement
chrétienne Dieu me l'avait donné
Puisqu'il me l'a repris, que Sa sainte vo
lonté soit faite
Des messes pour le repos de l'âme du
R. P. Pollet seront célébrées en l'église
St Barthélémy.
o
UN DRAME DE L'INCONDUITE
ET DE LA JALOUSIE.
Un homme étrangle la mère de cinq
enfants Mouscron, puis se consti
tue prisonnier.
Mardi matin, vers 5 heures, un homme
se présentait chez le commissaire-adjoint
de police et lui déclarait qu'un crime avait
été commis, 98, rue de Dixmude dans le
quartier du Nouveau Monde, Mouscron.
L'homme raconta qu'il avait reçu la visite
d'un ami, nommé Achille Haesaert, homme
de peine, né Thourout, le 31 octobre
1887, qui lui avait déclaré avoir étranglé
son amie. La police se rendit l'adresse
indiquée et découvrit effectivement dans
une pièce du rez-de-chaussée, le cadavre de
Hollevoet Marguerite, pouse séparée de
Claus Jérôme, née Aertrycke, le 3 mars
1906, vivant illégalement avec Haesaert
Achille, séparé, lui aussi, de son épouse.
D'après l'enquête, il s'agit d'un drame pro
voqué par la jalousie. L'assassin prétend que
son amie se conduisait mal. Des voisins,
les époux Libbrecht, reçurent des confiden
ces du criminel qui leur avoua avoir sur
pris son épouse en flagrant délit dimanche
dernier. Il en résulta une discussion.
Le soir de lundi devait amener le drame.
Vers 22 h. l/2, une voisine entendit un
cri déchirant qui s'éteignit aussitôt. Intri
guée, elle ouvrit sa fenêtre mais, n'enten
dant plus rien, elle se rendormit. Le meur
tre venait cependant d'être commis. Vou
lant probablement éviter ses enfants, âgés
respectivement de 8, 6, 5, 3 et 2 ans la
vue du cadavre de leur mère, le criminel
traîna le corps de sa victime dans la pièce
où il fut découvert, puis il alla prévenir
son ami et alla se constituer prisonnier au
palais de justice de Courtrai.
o
Noyade d'un Mouscronnois
Tourcoing.
On a retire du canal de Tourcoing le
cadavre d'un Mouscronnois disparu depuis
jeudi dernier. Il s'agit du nommé Joseph
Ottevaere, né Hulpe le 10 mai 1884,
exerçant la profession de veilleur de nuit
au Crédit Lyonnais Tourcoing, époux de
Catrye Marie, résidant 7, rue Edouard An-
seele. Mouscron.
MARCHÉ
MARDI, 23 octobre. Beurre. 22.50
le kg. œufs friis. 0.75 nièce endives.
0,75 la botte bananes. 3-5.50 nommes,
1.50-2.carottes. 0.75 la botte Pommes
de terre. 0.50 salades, 0.75 marrons,
3,cresson. 1,oranges, 4,50
épinards. 2-2.25 Choux-verts, 0,50-0,75
pièce raisin. 7,fromage, 7-19 gruyè
re. 28,tomates. 2,50 •xîires. 2.le
ko. oignons, 1.<x>ireaux. 1-2.la
botte scarolles. 0.75 le kg salsifis. 2.50
noix. 6choux-fleurs. 2.choux-rou
ges. 1.
BRAVO, MADAME
Nous avons eu beaucoup de réponses...
verbales notre enquête sur la Réforme de
l'Etat. Cependant quelques réponses écrites
ont été adressées. Quel miracle Mais par
mi celles-ci, une réponse a retenu toute no
tre attention. L'expéditeur se définit lui-
même Une femme qui commence
prendre de l'âge, et qui n'est pas for-
tunée Cette lettre est un cri de sincé
rité, et traduit si bien le mal que nous dé
nonçons, de cette peur qu'a l'opinion pu
blique de s'exprimer, menacée qu'elle est
par la tyrannie des comitardites locales.
Donnons cet extrait
Ne croyez pas Monsieur que l'o-
pinion publique scit tellement en-
dormie.Mais non Seulement qui
osera vous écrire Tel le fera qui
le lendemain sera, ou mis la porte
de l'usine, ou chicané de toutes fa-
çons. S'il est commerçant, on n'ira
plus chez lui... Les influences sont
si grandes qu'il est presqu'impossi-
b!e d'être indépendant quand on
n'est pais riche
Et plus loin Que n'arrive-t-on
«refaire des honnêtes gens... tout
simplement. Mais pour cela il faut
l'exemple et l'exemple doit venir
d'en haut. Que tous ces gens fortu-
nés ne croient donc pas que leur
seule fortune leur suffit. Ils briguent
les honneurs, sont les premiers par-
tout et scandalisent soit par leur
conduite, soit par leurs injustices
tous ceux qu'ils approchent. Arrière
ces pharisiens qui font plus tort la
religion que les socialistes
Notre correspondante conclut la dic
tature d'un honnête homme, et s'écrie Vi
ve Crockaert Elle termine Soyez assuré
de ce qu'il y en a beaucoup de mon avis
mais qui n'osent pas vous l'écrire
Cette lettre vient de Mouscron. L'atmo
sphère Mouscron serait-elle aussi peu
respirable Dans ce cas, avec quelle joie
Le Sud s'efforcerait-il de briser le joug
de pareille oligarchie. Mais ce n'est pas pos
sible, n'est-il pas vrai. Il est bien certain
qu'à Mouscron les jeunes peuvent agir en
toute indépendance. Quel est le catholi
que qui aurait le droit d'interdire de sou
tenir Le Sud
Ch. van RENYNGHE.
ETAT-CIVIL
Naissances
Pierre Laconte, Maternité. Jean Ver-
helle, rue du Nord. Paulette Houtckiet,
Refuge de la Sainte Famille. André La-
housse, boulevard du Hainaut. Paul
Cnockaert, rue de la Grotte. Julien Hans-
sens, chaussée de Menin. Jacques Ver-
brugghe, chaussée du Risquons-Tout.
Georgette Gerné, rue de la Prévoyance.
Léon Van den Brande, rue Victor Corne.
Marguerite Warrot, rue des Etudiants.
Micheline Kints, chaussée du Risquons-
Tout. André Cnudde, rue du Labyrinthe.
Jacqueline Claeys, rue du Nouveau Mon-
Francis Desrumaux, rue des Prés.
Albert Vandevoorde, hameau du Petit Cour
trai.
Publications de maria?e
Jules Marissal, batteur Reckem et Ma-
n,e arihoutte. ménagère. Jules Delourme
ombier Cambrai et Julienne Hofmans,
fourreuse. Basile Van de Walle. s.
ptof e. Irma Sevnaeve, ménagère. Jac-
(Voir Suite pape 12)
aurant REMY, Mouscron.
15, Rue de Tournai (près du col
lège - Pension de famille - Tracteur.
FE SUD s'y trouve toujours
Impr. M. Dumez-Truwant, Wervicq.
Restau