I I l Visitez l'exposition de jouets chez PeehVan de Walle une,rYePr« Léon Grillet L'Histoire d'Ypres. Pour le Last Pott. PETITES ANNONCES H.CASIER-VANDEPUITE MU GUKRRE DU D'YPRES Achetez vos Chrysanthèmes pour la Toussaint chez 58, Ch. de Bruges. Tél 82. YPRES inondables (les exemples de l'histoire foi sonnent. (1). Ce qu'il s'agissait de savoir ce sont les moyens employer pour réaliser l'obstacle et s'il était possible, dans la situation pré sente, de les appliquer. D'autre part l'inondation de vastes éten dues de terrain (dans l'espèce il s'agissait de plus de 3.000 hectares de prairies) peut avoir des conséquences économiques impor tantes et c'est en outre une arme double tranchant, car si l'on crée un obstacle, tou jours de longue durée, pour l'adversaire, on se l'oppose soi-même, on s'interdit donc pour longtemps l'offensive et nous savons que les Français n'y avaient pas, jusqu'alors, renoncé. On ne doit donc recourir ce procédé redoutable qu'à la dernière extrémité. Et précisément elle était atteinte il était non pas moins cinq mais moins une. D'après nos renseignements le Commande ment ennemi montait un assaut puissant et décisif sur toute la ligne Nieuport-Ypres et, aux dires des communiqués de son ar mée, ce coup devait, en ouvrant le chemin de Dunkerque et Calais, mettre fin la campagne. Aussi comprend-on que'Nuyten, plantant là Cogge et ses cartes hydrographiques, se soit précipité en trombe au G. Q. G. en annonçant triomphalement qu'on pouvait inonder L'eau espoir suprême et suprême pen sée plus sûre que le dernier assaut de la garde Waterloo. L'inondation fut donc décidée. Elle ne pouvait se faire que par la seule écluse en core en notre pouvoir, celle dite ancienne écluse de Fumes sur l'ancien canal au N. O. de Nieuport. Auparavant il fallait, sous peine d'être noyé soi-même, 1° éle ver une digue de 250 mètres au Koolhof (S de Nieuport) 2° boucher les 22 aque ducs qui existaient sous le remblai du che min de fer, (on y beurra des sacs terre, des sacs d'avoine même, en attendant de consolider ce rempart avec du ciment.) Toutes les troupes du génie de l'Armée furent employées ces divers travaux. En fin le 27 octobre 4 heures du matin, on ouvrit l'écluse la marée montante et l'eau s'engouffra dans les vliets et les vaarts qui se remplirent. On referma les vannes quand les eaux se retirèrent, le soir et le lendemain matin l'opération fut renouvelée. Mais il apparaît tout de suite que l'afflux d'eau est insuffisant pour couvrir en un bref délai 30 kilomètres carrés de plaine, le débit de l'écluse est trop faible. Il existe bien un autre déversoir les vannes du Noordvaart (N.-E. de Nieuport) dont le débit est dix fois plus grand, le chef éclu- sier GEERAERT l'indique et propose d'y recourir, mais elles se trouvent dans le No man's land en un point hier en core occupé par les Français, mais qui au jourd'hui est 200 mètres en avant des Allemands qui y ont accès et peuvent le bombarder et même le mitrailler aisément. L'entreprise est hardie, mais l'heure est grave, elle n'est pas aux atermoiements, ni aux demi-mesures, on décide de courir Puisque nous avons entrepris de \atre ici de la vulgarisation historique, nous croyons devoir attirer tout d'abord, l'atten tion du lecteur sur ce fait qu'Y près ne possède pas d'histoire locale complète, alors que tant de villes et même de villages voisins sont dotés d'excellentes monogra phies Menin, CominesBailleul, Staden, Moorsledeetc., Sous le titre d'Ypriana. notre éminent concitoyen .M. Alph. Van den Peereboom, a élevé la gloire de sa ville natale un léritable monument historique mais mal gré l'ampleur de cet ouvre ge en sept volu mes. ce n'est point encore là une histoire complète, ainsi que le prouve le sous-titre Notices, études, notes et documents sur Ypres. Un certain nombre d'ouvrages spé ciaux ont été publiés par différents auteurs, et nous nous plaisons rappeler le dernier en date paru chez Bras-Tavernier, sous le titre Geschiedenis van de Lakenhalle te Ieper, par Al. Al. Bras et Cornillie. et qui se recommande par sa parfaite concision et sa vaste documentation. Ce qu'on ignore peut-être, c'est que, dès 1859, le Conseil Communal s'était préoc cupé de posséder une monographie histo rique de la ville d'Ypres. On lit, en effet, dans le compte rendu de la séance du 17 septembre 1859 Le Conseil décide d'ouvrir un concours pour la composition de l'histoire des comtes et des comtesses de Flandre, ducs et duchesses de Bourgogne, dont les statues décorent les façades Sud et Nord des Halles, depuis Baudouin Bras de Fer jusqu'à Philippe 11 exclusivement. Les ouvrages seront écrits spécialement au point de vue de l'histoire d'Ypres, et formeront, pour ainsi dire, une histoire d'Ypres sous le gouvernement de ces princes Cet appel resta sans écho parmi les his- (1) Le 21 octobre déjà le Lt Général Dossin, baron de St Georges, Commandant la 2ème D. A. avait fait tendre une inon dation l'Est de Nieuport en profitant de la marée. le risque. Et dans la nuit du 28 au 29, au nez et la barbe des Boches, le capi taine du génie Umé, conduit par Geeraert et accompagné de quelques hommes du gé nie, s'y porte bravement. L'ennemi, très épuisé lui aussi, ne voit rien, n'entend rien, l'eau de la mer dans un flux puissant en vahit la plaine implacablement, définitive ment. Lorsque le 30, de grand matin se dé clenche l'attaque minutieusement préparée par le général von Falkenhayn et qui dans son esprit sera notre coup de grâce, elle se heurte une barrière infranchissable for mée de terrains humides, boueux dans les quels les hommes s'enfoncent jusqu'aux ge noux, dans lesquels ils ne peuvent même pas se coucher sous peine de s'enliser. La bataille de l'Yser est close. Le 1er novembre midi précis, haineu sement, les Allemands déçus et navrés, la rage au cœur, envoient sur Fûmes, siège du Commandement de l'Armée belge, un der nier obus de gros calibre qui tombe sur l'Hôtel de la Noble Rose. C'est leur P. P. C. Et pendant 4 années une nappe liquide de 2 kilomètres de largeur couvrira l'Ar mée stabilisée et lui permettra de se re faire, de se renforcer et de préparer pa tiemment l'irrésistible offensive et la Vic- toriens. Enfin, Vandenpeereboom vint, et il se fit le promoteur d'une véritable re naissance de nos études historiques. Il grou pa autour de lut une pléiade de chercheurs, et il fonda, en 1861, la Société historique archéologique et littéraire de la ville d'Y près et de l'ancienne IVest-Flandre dont les neuf volumes d'annales sont toujours estimés, tant pour leur valeur intrinsèque que pour la rareté qu'elles ont acquise depuis la guerre. Plus tard. Vandenpeereboom entreprit la vaste publication de ses Y priana. qui con stituent toujours le plus beau fleuron de sa couronne d'historien et forment le don le plus précieux parmi tous ceux qu'il a légués ses chers concitoyens. Une mé daille fut frappée cette occasion. A l'au teur des Y priana. ses concitoyens et ses amis reconnaissants. 1889». Le marbre, son tour, devait immortaliser ce grand Yprois, par une statue due au ciseau d'Edouard Fiers. Couchée par terre la suite des bombardements de 1914, on ne s'occupa que beaucoup plus tard de relever cette statue, ou plutôt les débris de celle-ci, après que des fragments avaient déjà dis paru. comme ce fut le cas pour les sculp tures de St AAartin. Espérons que les dom mages de guerre afférents cette statue trou vent un jour l'emploi qui leur convient. Ce ne sera là qu'une juste réparation. L'auteur des Ypriana. dans sa modestie coutumière, s'est plaint que l'ancienne mé tropole industrielle de la Flandre. Ypres, la grande et puissante commune flamande du moyen-âge, attend encore son histoire. Mais, ajoute-t-il, ce n'est pas au déclin de la vie que nous osons espérer de pouvoir entreprendre et surtout achever, une tâche aussi ardue, aussi longue accomplir, nous devons donc nous contenter de réunir et de préparer des matériaux que d'autres, plus jeunes, mais non plus dévoués que nous notre ville natale, pourront, espérons-le, utiliser un jour, pour écrire une Histoire populaire de la ville d'Ypres, sous les règnes des princes dont les statues décorent les Halles de cette ville. L'appel lancé par Alph. Vandenpeere boom resta sans écho. Un particulier aurait dû consacrer une bonne part de sa vie et de sa fortune pour extraire de nos anciennes archives les matériaux nécessaires la con fection d'une histoire complète de la ville d'Ypres. Seul, un archiviste de la valeur de feu M. Emilet de Saegher aurait pu mener bonne fin une entreprise, avec l'ap pui des pouvoirs publics. Hélas, sa voix ne fut même pas écoutée quand il proposa, en 1914, l'évacuation en France, de notre riche dépôt d'archives. L'incurie administrative est cause de la perte irrémédiable de nos sources histo riques. REUSJE. toire H. M. AGENT DE CHANGE, 31, Rue de Menin. Téléphone 144. YPRES. Ordres de Bourse, Change, Coupons, Souscriptions. La semaine dernière nous lisions dans la presse locale, que la nouvelle d'une donation de 40.000 francs au Comité du Last Post, n'était qu'un ca nard lancé pour la seconde fois, et qu'il n'en était rien. Nous avions réservé notre jugement et nous communiquons aux lecteurs du Sud cet extrait du Sunday Times du 14 octobre. Un titre, et deux sous-titres Le Last Post la Porte de Menin. Surrez adopte les bugles. Pour qu'il soit sonné pour toujours. Et voici le texte Le Sunday Ti mes apprend que le Comité de Sur- rey, qui vient tout récemment d'adop- ter la ville de Jarrow sur la Tamise, ville spéci ilem. nt touchée par la crise, se propose une nouvelle adoption qui rencontrera un écho dans le monde entier. Pour ainsi dire en secret, un capital a été réuni pour procurer un revenu annuel permettant de sonner perpé tuité le Last Post, chaque soir au cré puscule la Porte de Menin Ypres. Ce geste gracieux qui s'adresse aux Anciens Combattants et la Section oelge, date d il y a quatre ans. Depuis- lors 90 sections de la British Légion et vingt-deux sections féminines de la Légion coopèrent ce plan. Elles ne demandent que de petites sommes, et ne font pas de souscription organisée. Ce ne sont que de petites collectes et des Whist drives Actuellement 400 Livres sont réu nies, et seront remises au Comité belge le dimanche de Pâques 1935 par le Voir suite page 15) Pour permettre nos nombreux lec teurs de pouvoir utiliser facilement la rubrique des Petites Annonces nous ouvrons Ypres un bureau d'annonces. A 1 avenir pour les petites annonces, et la correspondance qui s'y rapporte nos lecteurs sont priés de s'adresser chez BOUDRY-TEMPERMAN impri- meur, rue de Menin, 25 Ypres. tarif est de 1 franc la ligne avec minimum de 5 francs par insertion. A la demande des annonciers le texte sera affiché sur un tableau, sans que, de ce fait, le tarif soit majoré. A LOUER Bel appartement bien situé en ville Tout le confort moderne. Adresse au bureau du journal. A VENDRE PIANO HERZ en excellent état. Ecrire bureau journal. A DONNER jeunes chiens bâtards de petite race. S adresser bureau journal. Quiconque visitera le MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations (Paroles de l'Evêque de Willesden Fields Trafalgar Square, Londres, St.Martin's-in-the- le 10-11-32). Dans l'exposition Engins déf«nsifs et offensifs. Equipe ments, Curiosités d'intérêt technique et historique dont plusieurs rappellent de notables exploits, de par les faits qu'elles évoquent. Toutes les armes des différentes ar mées y sont représentées et des Photographies Officielles de la guerre, prises par l'ennemi et les alliés, reprodui sent les faits les plus importants. En face des Halles. Entrée Rue du Verger. Un Ancien Combattant donne gratuitement toutes les expli cations. Conservateur M. L. Murphy, F. I. L., Ypres. Bureau de Renseignement pour Touristes pale, face aux Halles. Téléphone 195. rue pnnci-

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