La Contrebande dans les "Monts des Flandres" Pour la publicité Mouscron et envi rons, agence exclusive PUBLIVIT 69, rue de la Montagne, MOUSCRON Tél. 857. MOUSCRON Abonnements, venta au numéro, avis et petites annonces MAISON DU LIVRE, Rue du Gaz MOUSCRON. Un fait-divers peu banal vient de ranger Mouscron parmi les vedettes des événements sensationnels. Nuitamment, d'audacieux co quins, émules de Dillinger, ont, sans atti rer 1 attention de personne, tenté de frac turer un coffre-fort dans une salle conti- giie au... bureau de police. Au moyen d'en gins perfectionnés, ils ont perforé le coffre plusieurs endroits et l'on ignore ce qui a pu les empêcher de terminer leur be sogne. Pour arriver sur les lieux de leurs exploits, les malfaiteurs ont dû selon toute vraisemblance emprunter le corridor condui sant la permanence de police. Ils ont opéré sans nul doute pendant l'absence des agents partis faire une ronde. La police mène une enquête sévère. Souhaitons-lui d'a boutir sans tarder. Après avoir fourni un tel échantillon de leur audace, nos malan drins pourraient se croire Chicago et faire de nouvelles démonstrations de leurs ta lents. Mouscron ne tient nullement de voir sa célébrité des ennemis publics nos 1 - 2 ou 3 LA FETE DU CHRIST-ROI. A l'occasion de la fête du Christ-Roi, les militants des sections masculines de jeu nesse d'Action Catholique sont allés, la veille, se recueillir et prier en la Chapelle du Sacré-Cœur, rue des Moulins. Dimanche, toute la jeunesse des deux sexes a assisté et communié la messe de 7 h. 30. Mon sieur l'Abbé Dujardin a prononcé une allo cution de circonstance. Les drapeaux des sections ornaient le chœur de l'église. De nombreux drapeaux tricolores flot taient en ville. Le Cercle Catholique, n'avait pas pavoisé. Pourquoi Nous apprenons que la J. I. C. a dé cidé de reporter une date ultérieure l'organisation du Cabaret Artisti que qu'elle avait d'abord fixé au di manche 1 8 novembre. A la Ligue Ouvrière Chrétienne. Dimanche, s'est tenu au Cercle Ouvrier, la réunion de la Ligue Ouvrière Chrétienne. La séance est ouverte par M. Alphonse Bleuze, président du Cercle qui remercie les 250 membres présents. M. l'abbé Ketels, aumônier général de la confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique, parle des devoirs de l'heure L'abbé Ketels démon tre très positivement que la réforme du monde moderne ne s'effectuera que par un retour l'Amour du Christ et de son église. Cest par l'observation plus stricte de ses enseignements que les peuples retrouveront la paix et la charité. L'orateur, alors fait allusion aux encycliques, monuments soli des édifiés par les papes, qui sont destinées transformer par leur force les esprits et les cœurs. LE 11 NOVEMBRE. La fête anniversaire du 11 novembre sera célébrée Mouscron. Voici le programme des festivités qui se dérouleront cette occa sion A 8 h. 30, messe en l'église déca- nale Saint-Barthélemy pour les défunts. A 9 h. 50, rassemblement des membres de la Fédération nationale des militaires muti lés et invalides de guerre, la Grand'Place (Café Coucke). A 10 heures, réception l'hôtel de ville par les autorités communales. Des cadeaux seront offerts aux orphelins de guerre et un subside sera octoyé la caisse des inva lides. Les vins d'honneur seront servis. A 10 h. 45, manifestation du souvenir au monument aux morts. A 13 h. 30, ban quet avec partie artistique. o ETAT-CIVIL Naissances Etienne Amelynck, hameau du Mont Gal lois. Mireille Mestdagh, rue du Théâ tre Georges Frooze, rue du Limbourg. Albert Faitry, Grand'Rue. Georgette Vanosthuyse, rue de Rolleghem. Dasy Braye, rue de Rolleghem. Jean Baut, rue du Levant. Francine Bonté, rue de Rou- baix. Roland Demeulemeester, rue Edouard Anseele. Liliane Melsens, rue Matteoti. Jacqueline Van Damme, rue de l'Eglise. Sylvaine Gruart, rue du Coët. Norbert Haeck, rue du Midi. Réginald Penninck, rue Mattéoti. Mariages Basile Vandewaele, s. prof., et Irma Sey- naeve, ménag. Noël Pens, tapisseur et Yvonne Beel, soign. Albert Mas, march. de bière Herseaux et Gabriel le Devis, sans prof. Jules D'huyvettes, soigneur et Clara Coryn, bacleuse. Charles Du jardin, tapisseur et Marie Demeyere, soign. Tules Marissal, batteur Reckem et Ma rie Vantomme, ménagère. Décès Léona Vanbelle, 50 ans, cour Saint-Pierre. Jemmel Sammvn, 5 ans, rue du Blanc Pignon. Jean-Marie Deruyter, 5 mois 1/,, rue du Bois. Albert Hantson, 39 ans, rue du Luxembourg. Paul Capenol, 1 an, rue de Dixmude, Deschymer Jean, 4 ans, rue du Nord. -Céline Dolphens, 70 ans, rue des Pyramides. Alphonse Salembier, 68 ans, rue de la Station. Léonie De- corte, 77 ans, rue du Labyrinthe. Gaston Fâche, 64 ans, rue de Bruxelles. Marie Devoldere, 72 ans, rue des Villas. Phi- lomène Rogiers, 75 ans, rue du Couvent, Refuge de la Ste-Famille. Pharaïlde Planckaert, 57 ans, chaussée de Lille. Charles Stal, 78 ans, avenue Royale, Hos pice civil. Henri Vandekerkhove, 66 ans, rue du Général Léman. Sur la tombe de M. Henri Duchatel Dimanche matin, une délégation des membres du Cercle Ouvrier s est rendu en groupe au cimetière du Centre pour hono rer la mémoire de leur grand chef, Henri Duchatel. L'harmonie démocratique La Mouscronnoise ouvrait la marche du cor tège. Au cimetière une gerbe fut déposée par M. Alphonse Bleuzé, conseiller provin cial et président du Cercle Ouvrier. Une prière fut ensuite récitée. Le cortège s'est reformé ensuite pour se rendre au Cercle Ouvrier. Un Incendie Dimanche matin, un incendie s'est déclaré au numéro 16, de la rue du Billemont, chez M. Pierre Fiers. Soudain, les voisins aperçurent des flammes qui s échappaient de la toiture. Aussitôt l'alarme fut donnée et les voisins organisèrent un service de secours qui permit d'éteindre le foyer. On suppose que c'est par un défaut de che minée qu'une garde-robes qui se trouvait l'étage est devenue la proie des flammes. Restaurant REMY. Mouscron, 15, Rue de Tournai (près du col lège - Ptnsion de famille - Traiteur. LE SUD s'v trouve toujours. MARCHÉ MARDI, 30 octobre. Beurre, 21, œufs frais, 0,60-0,85 nièce endives, 0,75- 1,la botte; bananes, 3,pommes, 1,50- 3,carottes, 0,75-1,la botte Pommes de terre, 0,50 salades, 0,75-1,marrons, 2,50-3,cresson, 1,oranges, 3-3,50 citrons, 0,50-0,75; éninards, 2-2,25; Choux- verts, 0,50-0,75 pièce raisin. 5-7,— fro mage, 7-18,gruyère, 28,tomates, 1,50-2,50; poires, 1.50-3.oignons, 0,75- 1,salsifis, 2,50 échalottes, 2,noix, 6,choux-fleurs, 1-1,50 choux-rouges. 0,75. DOTTIGNIES. Le dimanche 18 novembre, une grande journée de Presse Catholique aura lieu Dottignies. Le comité local de presse tient bien faire les choses. II prépare une jolie expo sition. des réunions d'études, une conférence et une soirée artistique. I Impr. M. Dumez-Truwant, Wervicq. Au fond de chaque habitant des régions frontières il y a, dit-on, un contrebandier qui sommeille. Il s'ignore quelquefois longtemps et, lorsqu'il se révèle lui-même, la crainte des douaniers suffit souvent le contenir dans les limites d'une prudente sagesse. Mais la tentation est grande. La réussite de certains fraudeurs avérés, L exemple d'une longue impunité fait parfois que la misère des temps aidant de très braves gens finissent par succomber cette conta gion pernicieuse. Et ce n'est pas seulement le long des frontières terrestres que sévit le mal. Les gens de la côte y sont exposés, eux aussi. Il suffit de causer cœur ouvert avec certains Ostendais, pour recevoir la confi dence des bons tours qu'ils ont joués aux gabelous, soit en allant en Angleterre, soit en passant en France ou en Hollande, avec quelques objets interdits. Souvent, au début, ce n'est qu'un «sport On fraude, histoire de rire. Puis, on recommence. Une enquête nous a conduit récemment parmi la population paisible du Mont- Rouge et du Mont-Noir. S'il y avait une terre promise pour les contrebandiers, nous serions tenté de dire que nous l'y avons découvert. Le voisinage de la France et de ses ré gions industrielles, les conditions d'exis tence des habitants de là-bas qui ne firent qu'un maigre profit de leur terre constituèrent pour beaucoup un stimu lant l'aventure. Timidement, au début, ils accomplirent quelques exploits isolés, puis, la réussite les enhardissant, ils for mèrent de véritables bandes aux ramifica tions parfois multiples. Avant guerre déjà, la fraude se prati quait dans cette région sur une grande échelle. Ele se faisait surtout dos d'hom me et au moyen de superbes chiens, solides et résistants, que l'on dressait au portage de lourdes charges tout en leur apprenant craindre les douaniers. Mais, de tous les moyens modernes de fraude, l'automobile est le plus usité. Pour la circonstance, l'on emploie des voi tures blindées dont les chambres air sont garnies de ballonnets pour pallier l'effet des balles en cas d'alerte. L'une de ces voitures se livrait naguère un exploit re tentissant. Partie de Watou, avec une im portante cargaison de tabac, elle fut prise en chasse Hazebrouck par une voiture de douane. Pendant toute la journée, la chasse se poursuivit travers rues de villes et vil lages et finalement la voiture de contre bande regagnait la Belgique, au Mont- Noir, sans avoir été rejointe. La carrosse rie blindée portait les traces de nombreuses balles tirées par les douaniers au cours de la poursuite. Voitures et motocyclettes n'hésitent d'ail leurs pas, l'occasion, prendre travers champs. Les propriétaires frontaliers savent cependant qu'ils seront toujours largement indemnisés des dégâts occasionnés leur propriété. La connivence entre paysans et contrebandiers est d'ailleurs remarquable. On peut constater qu'à chacun des sacs passés par un fraudeur pied est atta ché un petit paquet de tabac, le prix du silence de celui qui trouvera la charge, car il arrive souvent que les porteurs soient obligés d'abandonner leur cargaison en pleins champs lorsqu'ils aperçoivent la sil houette des douaniers. Récemment, ces derniers avaient trouvé, un beau matin, deux sacs de tabac côté desquels gisait une veste. Dans celle-ci, un portefeuille contenait l'adresse de son pro priétaire. Interrogé, ce dernier nia avec force mais, mis en présence des pièces conviction, il dut se résigner avouer. II traversait la frontière par une nuit chaude. La charge était lourde et la sueur couvrait son front. Pour faciliter sa marche, il en leva sa veste, mais il avait peine par couru quelques mètres que, tout coup, la silhouette d'un douanier se profila devant lui. Vivement, notre homme déguerpit ou bliant sa veste côté de ses sacs de tabac Et le douanier qui nous racontait cette capture ajoutait C'était assurément un bleu un de ceux qui ont été poussés faire de la contrebande par la crise La crise fut, hélas, une véritable pour voyeuse en contrebandiers. Elle fit gros sir considérablement le nombre de frau deurs «par nécessité». Le jeu d'ailleurs en vaut la chandelle, car le tabac acheté 15 francs le kilo en Belgique est revendu 70 francs le kilo en France. Aussi, avec l'alcool, introduit en Belgique, celui-ci, est la marchandise le plus souvent fraudée. Des traits comiques ne manquent pas dans la vie quotidienne de ces chercheurs d'aventures. Sait-on, par exemple, comment se pra tique la fraude des porcs On enduit le museau de ces animaux de savon noir, afin que l'écume faite au contact de leur bave couvre le bruit de leurs grognements... Voici l'histoire d'un fermier du Mont- Noir dont la Propriété se trouve cheval sur la frontière franco-belge. En France, il possède une ferme, tandis que sur le sol belge se trouve une maisonnette lui appar tenant. Notre homme avait pris l'habitude d'in troduire soit en Belgique, soit en France, des marchandises qu'il faisait alors ressortir par son domaine en terre opposée. Son trafic durait depuis longtemps déjà lors que fut appliquée en France la restriction sévère des importations de blé. Le fermier n'y prit pas garde. Mais, un jour, on lut fit remarquer qu'il avait vendu autant de blé que ses champs en eussent pu produire en dix ans de temps Il fut condamné, sur ces constatations, cinq ans d'expul sion et sa femme se vit obligée de divorcer si elle désirait continuer habiter dans la ferme située en terre française. Elle se plia d'ailleurs cette nécessité, ce qui n'em pêcha pas le fermier de développer sa famille. Deux enfants lui sont nés depuis son expulsion. Et il continue son trafic lucratif. Un autre fermier, Français celui-là, a trouvé un excellent moyen1 pour nourrir ses poules avec du maïs belge. Au moment où cette céréale était meilleur marché que le maïs français, il s'entendit avec un agri culteur de notre pays, qui répandait en ter ritoire belge le maïs que les poules du fer mier français venaient y becqueter, après une petite promenade. Dressés contre la ruse et la roublardise des contrebandiers, que reste-t-il nos doua niers pour empêcher la fraude Leur rôle se borne d'ailleurs moins arrêter et prendre sur le fait les coupables, qu'à en rayer par leur présence le trafic illicite. De puis la guerre, leur service tout an moins celui des douaniers belges a été considérablement amélioré. La loi des huit heures obligea les services compétents prendre des dispositions nouvelles. Alors qu'avant-guerre, en raison même des dif ficultés du service, une plus grande liberté était accordée aux douaniers, l'heure ac tuelle, ils se trouvent assujettis un con trôle sévère. Leurs tournées sont minutieu sement réglées ils doivent se conformer a des indications de service imposant de pas- ser des endroits désignés des h. fi,xes" Tout autre est encore le service des doua niers français. Ceux-ci couchent la nuit dans des sacs dans l'intervalle des battues qu 1 doivent assurer par alternance dans leur sec teur, alors que leurs collègues belges joue- sent d'un rôle de garde moins exténuant. (de l'Indépendances.) erel.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 16