Le cortège de Lille L'Exemple de Lille le Les Bonnes Soirées 9e Haariivriend René Schmidt-Acke SCIERIE MÉCANIQUE I Briqueteries Mécaniques Le Progrès LE SUD DANS LE NORD ABONNEMENT 18 francs français. Tous ceux qui oui assisté au défilé du cortège sont unanimes en faire le plus grand éloge. Les costumes étaient aussi luxueux que d'un parfait coloris. Nous nous contentons de donner un compte rendu du cortège qui rappellera aux spectateurs les notes de couleursqui les ont le plus frappé. C'est entre deux épaisses haies de fouie, que le cortège s'avança en sortant de la Foire commerciale. Jusqu'à la rue de la Monnaie, sur tout le parcours, le public attendait, avide de voir. Derrièree l'imposant héraut d'armes por tant le fanion des Fastes du Tricentenaire 1634-1934 chevauchait la troupe des ca valiers du Collège de Marcq, suivie des 40 musiciens du comte de Flandre. Puis venait le chapitre premier de ce défilé historique Les fondateurs de la Collégiale. C'est d'abord Bauduin de Lille accom pagné d'Adèle de France, son épouse. Les décors du char de la collégiale donnaient l'« atmosphère de ce groupe. Les chanoines et les écoliers de la Collé giale Saint-Pierre formaient, derrière, une longue théorie. Les excellents choristes fu rent souvent applaudis sur leur passage. Le second chapitre Les insignes bien faiteurs de la Collégiale réunissait des fi gures illustres Charles le Bon et son épouse étaient personnifiés par le baron et la baronne K. Van Calcen, de Bruges. On devait voir, par la suite, de nom breux groupes belges qui avaient tenu participer ce défilé, sans**dcrate unique dans les annales de la cité. La Fanfare Gambrinus n'était plus recon- naissable dans ce groupe de manants qui soufflaient dans des instruments quelque peu anachroniques. Elle précédait d'autres com tes de Flandre en riches équipages. Et voici Jeanne de Flandre, la bonne comtesse qui a fondé des œuvres charitables qui subsistent encore de nos jours. Sa sœur Marguerite, sur un grand cheval blanc enrubanné de bleu la suit, escortée de dames d'honneur personnifiées par des jeunes filles de Seclin. Plus loin c'est l'Hommage des corpo rations Notre-Dame de la Treille. Le char des ferronniers, monté par des élèves de l'Icam, soulève des applaudissements. On y voit, aux reflets rougeoyants de la flamme alimentée par le soufflet, les ferronniers forgeant sur l'enclume la treille neuve dont ils entendent faire don Notre-Dame pour entourer la statue. C'est une vraie forge et les ferronniers frappent dur sur le fer rouge, ce qui leur vaut un légitime succès. Ensuite ce sont les illustres Pèlerins qui, au cours des siècles, dee 1100 1634 se rendirent la Treille. L'institution Notre-Dame de la Plaine, de Lille, avait réalisé un bel ensemble bleu et blanc et les fillettes qui faisaient les moinillons en robes de bure étaient tout fait réussies. Philippe-Auguste (M. Louis Deffon- taines, de Bouvines) et Louis IX, roi de France (M. Germain Delobel) avaient tous deux belle allure. Michel de Waringhien. évêque de Tour nai en 1284, était représenté plus loin, par un de ses arrière-petits-neveux, qui se pré nomme aussi précisément Michel. Il était suivi de près par le Chevalier rouge ce cavalier étrange que l'on voyait iadis figurer dans toutes les processions Lille, en exécution d'un vœu du seigneur de Cvsoing qui voulait ainsi réparer un crime qu'il avait commis. Autre chaoitre la joyeuse entrée des comt-s d? Flandre et des souverains. LE SUD est en lecture BAILLEUL Au Café-Restaurant de l'Epi de Blé. Grand'PIace. Service par petites tables. Cave renommée. Salle pour Banquets. Au Café Français Grand'PIace. Salle pour sociétés. Au Café de la Paix Grand'PIace. Hôtel-Restaurant Plat du jour. Repas froid Frites toute heure. Au Café de Belle-Vue Grand'PIace. C est Philippe le Bel, roi de. France, Louis de Maie et Marguerite de Brabant et leur escorte où l'on reconnaît des personnalités tourquennoises, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, allant, lui aussi prêter serment. Ce grand seigneur est entouré d'hommes d armes aux cuirasses de cuivre rutilantes. Ici ce sont des Lillois qui incarnent, avec beaucoup de vérité, les personnages nom breux de l'escorte. Voilà les chevaliers de la Toison d'or qui, on k sait, fut fondée Lille. Dunkerque et les Flandres ont participé très largement au cortège. On admire leurs groupes aux costumes superbes, les éten dards multicolores et, en particulier, un group aussi charmant que nombreux, de jeunes filles qui chantent en élevant au- dessus de leurs têtes des bouquets de roses. Roubaix est également très remarqué. On y a fait un bel effort. Témoins ces splen- dides costumes d'apparat des Seigneurs de Roubaix Jehan III, Pierre de Roubaix et Marguerite de Ghistelles dans une somptu euse toilette noir et or. Isabeau de Roubaix, tout de blanc vêtue élégante et fraîche, est personnifiée par Mme Michel Motte. A ses côtés chevauche Jacques de Luxembourg (M. Henry Le- clercq). Des applaudissements soulignent la réussite de ce groupe que complètent harmonieusement des demoiselles d'hon neur qui ont, elles aussi, grande allure. Derrière, vient le char de Roubaix avec un antique métier laine l'ombre du clocher actuel que bâtit en 1471 Pierre de Roubaix. Charles-Quint sur son destrier caparaçon né d'étoffe oraqge est majestueux et digne, et ressemblant. On entend crier Vive Charles-Quint L'illusion était telle que des spectateurs s'étaient cru tout coup re tournés cinq siècles en arrière Mais il y avait tant et tant de groupes réussis et de jolies toilettes. Citons parmi celles-ci les costumes de Marguerite de Meteren et de ses dames d'honneur, costu mes reconstitués avec des tissus et de splen- dides dentelles de l'époque. Leur finesse fit l'admiration des connaisseurs. Enfin, après une délégation de la ville de Tournai, marchait le Magistrat de Lille le Mayeur Jean le Vasseur, solennellement incarné par M. J.-B. Arreck. Il était ac compagné de mousquetaires et de chevau- légers, d'écuyers et de pages, et cette partie du défilé était particulièrement brillante. Enfin venait, derrière les pages de N. D. de la Treille, le grand char sur lequel était placée la maquette de la Cathédrale. Lire sous la chronique d'YPRES une note concernant le cortège de Lille. Le succès des fêtes historiques de Lille a été commenté durant toute la journée du lundi. Sans exagération, on peut dire qu'on ne parlait que de cela. Or, si les spectateurs ont tous été ra vis par la splendeur du cortège, les commerçants ne tarissent pas d éloges. Il n'est pas inutile après avoir rendu hommage la réussite de la re constitution historique et au caractère des cérémonies dont elle fut entourée d'envisager ce côté fort intéressant de la splendide journée du 28 octobre. De mémoire de Lillois, jamais on ne vit autant d'autos pénétrer dans Lille par toutes les portes la fois. Le départ fut, pendant deux heures, de tous les côtés la fois, le plus bel engorgement qu'on puisse réaliser. Quant aux tramways, ils furent sub mergés et ce fut par dizaines de mil liers que les spectateurs du cortège, après un stationnement de quatre heu res sur place, furent obligés de rega gner leur logis pied. Si l'on veut bien considérer le nom bre de personnes participant au dé filé et la magnificence des costumes, on sera facilement au-dessous de la vérité en évaluant plus d'un mil lion la dépense totale d'organisation. Or, cette dépense n'aura pas coûté un sou aux contribuables. De plus, les centaines de milliers de personnes présentes au cortège ont toutes fait des dépenses d'une certaine importance Lille et alentour. On ne vient pas la fête sans boire ni man ger. On ne se refuse pas un extra dans une pareille occasion. Il y eut d'ailleurs beaucoup de déjeuners ou dîners de famille l'occasion de la visite des pa rents du dehors. Croyez-vous qu'en chiffrant plus d'un million encore toute cette dé pense, il y ait la moindre exagération Non, sûrement, car le commerce local est enchanté. Donc, au bas mot, deux ou trois mil lions eut été dépensés et rien n'est ve nu appauvrir le budget d'aucune ville au contraire, le budget de Lille en pro fitera. Croyez-vous que si de telles occa sions de dépense se renouvelaient de temps autre, on ne diminuerait pas l'importance de la crise Une autre leçon est tirer de ce que nous avons vu. D'abord, les belles fêtes, aujour d'hui, ne sont plus les fêtes de rou tine date fixe, avec des programmes toujours peu près pareils. Il faut chercher des motifs inédits pour créer du nouveau. Le nouveau qui, on le voit, peut être fait d'ancien est facile trouver dans une région com me la nôtre. Il faut aussi que de toutes parts on sache comprendre qu'une grande cité est la cité de tous et que tous ont le droit d'occuper la rue pour le diver tissement et le bien de tous. Il est certain, en effet, que le cor tège de dimanche n'eût pas été auto risé dans toutes les villes du Nord. Le commerce de Lille et il ne fut pas seul a heureusement béné ficié d'un esprit d'initiative devant le quel on n'a pas dressé d'obstacles ridi cules. Tout s'est donc admirablement pas sé pour la satisfaction de tous et il est espérer que les maires socialistes réunis Lille ce jour-là auront tiré, de ce qu'ils purent constater, d'utiles en seignements. L'évidence, en effet, est là. L'union des citoyens est toujours une bonne chose pour l'intérêt général et pour les intérêts particuliers donner du tra vail est préférable tous les gestes de secours fatalement insuffislnts. L'exemple de Lille, qui fut digne et imposant, doit être imité par tous ceux qui veulent réellement la pros périté de la région. Eugène Saillard. hebdomadaire illustré avec un radio-programme, de l'humour, du cinéma, des actualités, etc. 1 fr. le n°. B Journal illustré, publie un roman complet par semaine. 1 fr. le n°. publiceert wekelijks een volledigen roman. Geïllustreerd. 1 fr. per nr. PLOEGSTEERT (Le Touquet) Tél. Comines 129 Directeur R. DF. BRUYN, 27, Ch. de Bruges, YPRES BRIQUES ORDINAIRES ET DE PAREMENT DE TOUS FORMATS ET COULEURS. PRODUITS DE PREMIERE QUALITE A DES PRIX DEFIANT TOUTE CONCURRENCE I BOIS DU NORD ET D'AMÉRIQUE TRIPLEX - MULTIPLEX SPÉCIALITÉ DE BOIS DE MENUISERIES Marché au Bétail, YPRES Téléphone 154

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4