AVIS ACX CULTIVATEURS, CHRONIQUE AGRICOLE LE RATIONNEMENT DE LA VACHE LAITIERE. La production laitière et beurrière d'une vache, est sous la dépendance de sa for mule héréditaire d'une part et des soins d'en tretien et d'alimentation d'autre part. Il va de soi que c'est l'alimentation qui doit per mettre l'animal de produire d'après ses possibilités héréditaires l'origine peut être excellente, du moment que le nourrisseur donne l'animal une ration mal équilibrée, le rendement doit s'en ressentir. Il faut tout d'abord ce qu'on appelle une ration d'entretien, c'est-à-dire une quantité d'éléments nutritifs établie d'après le poids de la machine animale, servant uniquement entretenir le corps et permettre ses fonc tions vitales. Une vache laitière de 700 Kgr. devra recevoir plus de nourriture qu'une de 600 Kgr., le rendement laitier et beurrier étant supposé le même. Cette ration d'en tretien sera établie aussi économiquement que.possible elle se composera essentiel lement d'aliments volumineux tels bettera ves, foins, pailles etc... et de très peu d'ali ments concentrés. Pour couvrir les besoins nutritifs se rap portant la production on s'adressera sur tout aux aliments concentrés, et on choisira ceux-là dont la digestibilité et l'influence heureuse sur la production sont bien éta blies. Il importe surtout que la ration soit bien équilibrée en substances albuminoïdes, sans toutefois pour cela tomber en du gaspillage dangereux et coûteux. Un litre de lait contient en moyenne 35 grammes de matières albuminoïdes, et il est admis qu'il faut dans la ration 50 gr. de matières albuminoïdes par litre de lait produit. Pour une production de 20 1. de lait par jour, il faut donc un apport de 1.000 gr. de mat. albuminoïdes pour l'entretien de l'animal il faut 50 gr. de mat. albuminoï des par 100 Kgr. de poids vif. Soit pour une bête de 600 Kgr. donnant 20 I. de lait par jour 300 gr. d'albumine dans la ration [d'entretien, et 1.000 gr. d'albumine dans la ration [de production. Ces matières protéiques seront comprises dans la masse des aliments administrés la valeur nutritive de cette masse sera aussi en proportion du poids de l'animal et de la production. Il s'agit de donner l'animal tout ce dont il a besoin, tout en évitant tout gas pillage c'est seulement une fois cela at 44 HONORE DE BALZAC Le bonhomme... Ici peut-être est-il convenable de faire observer qu'en Touraine, en Anjou, en Poitou, dans la Bretagne, le mot bonhomme, déjà souvent employé pour désigner Gran det, est décerné aux hommes les plus cruels comme aux plus bonasses, aussi tôt qu'ils sont arrivés un certain âge. Ce titre ne préjuge rien sur la man suétude individuelle. Le bonhomme donc prit son chapeau, ses gants, et dit Je vais muser sur la place pour rencontrer nos Cruchot. Eugénie, ton père a décidément quelque chose. En effet, peu dormeur, Grandet employait la moitié de ses nuits aux calculs préliminaires qui donnaient ses vues, ses observations, ses plans, leur étonnante justesse et leur as suraient cette constante réussite de la teint, que la production atteint son maxi mum de rendement. Ci-dessous une ration type bien équilibrée pour une vache de 600 Kgr., avec une pro duction en lait de 20 1. par jour. 35 Kgr. de betteraves fourragères. 5 Kgr. de paille de froment ou d'avoine. 1 Kgr. farine de maïs. 1 Kgr. tourteau de lin. 1 Kgr. tourteau de soya. 1 Kgr. tourteau o arachides. POIDS SPECIFIQUES DE QUELQUES BLES FRANÇAIS. D'après Flor. Despry, le distingué Direc teur de la Station Agronomique de Cap- pelle, les poids spécifiques des variétés de blé français, figurant dans les essais, sont comme suit Hâtif de Wattines 78 Vilmorin 27 81,5 Hybride 80 77 Flèche d'or 79 Ile de France 80 Vilmorin 29 79 Vilmorin 23 78 Hybride 46 (Desprez) 82.50 Hybride 40 79 Préparateur Etienne 78,50 Blanc hâtif 82 o L'AGRICULTEUR et le REDRESSEMENT ECONOMIQUE DU PAYS. Tous les partis politiques du pays sont affairés et se réunissent pour étudier ce qu'on appelle le problème économique. On recherche, avec beaucoup de bonne volonté, les moyens qui permettraient, si par une reprise complète des affaires, au moins une amélioration notable de l'état critique où se trouvent tous les organes de la vitalité na tionale. Le gouvernement semble être parvenu, grâce des compressions et des retenues cou rageuses, équilibrer le budget mainte nant on entrevoit les mesures aptes ra nimer la reprise des affaires, et il semble rait que le cultivateur belge risque de se ressentir le plus des décisions qui seront prises. L'industrie belge paraît ne pas savoir lutter sur les marchés internationaux, contre les produits des autres pays ceux-ci pro duisant meilleur marché, éliminent les con currents faibles. Quelle différence avec notre production agricole Ne fût-ce tous quelle s'émerveillaient les Saumurois. Tout pouvoir humain est composé de patience et de temps. Les gens puis sants veulent et veillent. La vie de l'a vare est un constant exercice de la puissance humaine mise au service de la personnalité. Il ne s'appuie que sur deux sentiments l'amour-propre et l'intérêt mais l'intérêt étant en quel que sorte l'amour-propre solide et bien entendu, l'attestation conti nue d'une supériorité réelle, l'amour- propre et l'intérêt sont deux parties d'un même tout, l'égoïsme. De là vient peut-être la prodigieuse curiosité qu'ex citent les avares habilement mis en scène. Chacun tient par un fil ces personnages qui s'attaquent tous les sentiments humains, en les résumant tous. Où est l'homme sans désir, et quel désir social se résoudra sans ar gent Grandet avait bien réellement quelque chose, suivant l'expression de sa femme. Il se rencontrait en lui, com me chez tous les avares, un persistant besoin de jouer une partie avec les autres hommes, de leur gagner légale ment leurs écus. Imposer autrui, n'est- ce pas leur faire acte de pouvoir, se donner perpétuellement le droit de mê les obstacles rencontrés aux frontières, l'agri culture belge écoulerait la majorité de ses produits des prix autrement rémunéra teurs qu'actuellement. Il est d'ailleurs incompréhensible que no tre industrie n'est pas capable de lutter con tre les produits étrangers, quand on sait que les vivres, produits de notre agriculture, sont en Belgique des prix insoupçonnés en d'autres pays. Il suffit de comparer nos prix avec ceux pratiqués chez tous nos voi sins, pour arriver constater que les pro duits de la ferme se vendent ici seulement 50-75 des prix pratiqués là-bas .Ne voyons-nous pas le long de nos frontières, des colonies d'étrangers fixer leur demeure pour profiter du faible coût de la vie Personne cependant n'en disconviendra que l'agriculture belge est encore suscep tible de perfectionnements et que le prix de revient de ses produits pourrait encore notablement s'abaisser, grâce une meil leure technique, un abaissement du prix des matières premières employer et un plus grand fini des produits. Seulement pour atteindre ces perfectionnements, l'Etat a fournir les moyens et éventuellement les prescrire. Ce n'est pas la masse de la population qui a demandé l'enseignement obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans ce sont les législa teurs clairvoyants qui l'ont légalement éta blie. Pourquoi, dans le cas qui nous occupe, ne pas rendre l'enseignement professionnel agricole obligatoire Serait-ce un si grand mal Les conséquences, il est vrai, ne se feraient sentir qu'après une période de temps assez longue. Il faudrait donc trouver des moyens plus rapides pouvant permettre un abaissement du prix de revient de nos produits agri coles. priser ceux qui, trop faibles, se lais sent ici-bas dévorer Oh I qui a bien compris l'agneau paisiblement couché aux pieds de Dieu, le plus touchant emblème de toutes les victimes terres tres, celui de leur avenir, enfin la Souffrance et la Faiblesse glorifiées Cet agneau, l'avare le laisse s'engrais ser, il le parque, le tue, le cuit, le man ge et le méprise. La pâture des avares se compose d'argent et de dédain. Pendant la nuit, les idées du bonhom me avaient pris un autre cours de là sa clémence. Il avait ourdi une trame pour se moquer des Parisiens, pour les tordre, les rouler, les pétrir, les faire aller, venir, suer, espérer, pâlir pour s'amuser d'eux, lui, ancien tonnelier, au fond de sa salle grise, en montant l'escalier vermoulu de sa maison de Saumur. Son neveu l'avait occupé. Il voulait sauver l'honneur de son frère mort, sans qu'il en coûtât un sou ni son neveu ni lui. Ses fonds allaient être placés pour trois ans, il n'avait plus qu'à gérer ses biens il fallait donc un aliment son activité mali cieuse, et il l'avait trouvé dans la fail lite de son frère. Ne se sentant rien entre les pattes pressurer, il voulait Le fermier belge est un dur travailleur, et cependant actuellement il n est pas ré munéré de son labeur. Grâce sa vie sobre, et aux économies faites en des temps meil leurs, il résiste encore toujours aux attaques de la crise. Plusieurs cependant se deman dent anxieusement combien de temps ce malaise durera encore. Il ne saurait être question de permettre un abaissement des prix des produits agri coles, sans en même temps exonérer l'agri culture en de larges mesures des taxes di verses qu'elle a supporter il faudrait dans cette éventualité un abaissement no table du taux des fermages, des contribu tions, du prix d'achat des machines agri coles, des aliments et des engrais, des sa laires etc. etc... Avant que tout cela arrive, il n'y a pas lieu de provoquer ou de même de per mettre des plus bas prix de vente des pro duits de la ferme. Quand on sait que le cultivateur a pro duit en 1934, perte toutes les céréales et les betteraves sucrières, et que le rende ment du Cheptel vivant a été, en règle gé nérale, déficitaire, part pour le bétail lai tier cela se conçoit que, si l'on épargne notre agriculture le père des catastrophes, le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires sauver la racine maîtresse par où monte la sève rajeunissante nécessaire au maintien d'une population saine et forte. Que le gouvernement écoute l'avis de l'a griculteur belge, pour arriver boucler fa cilement les budgets Semer d'après le sac c'est-à-dire ne dépenser que d'après les recettes et tacher de faire des économies sur celles-ci. Ce n'est pas plus difficile que cela. Qu'on cesse d'acheter les voix des électeurs coup de distributions d'argent et de promesses de mieux que le gouverne ment se fasse l'éducateur du peuple et non le bas flatteur de telle ou telle classe de profiteurs. concasser les Parisiens au profit de Charles, et se montrer excellent frère bon marché. L'honneur de la famille entrait pour si peu de chose dans son projet, que sa bonne volonté doit être comparée au besoin qu'éprouvent les joueurs de voir bien jouer une partie dans laquelle ils n'ont pas d'enjeu. Et les Cruchot lui étaient nécessaires, et il ne voulait pas les aller chercher, et il avait décidé de les faire arriver chez lui, et d'y commencer ce soir même la comédie dont le plan venait d'être conçu, afin d'être le lendemain, sans qu il lui en coûtât un denier, l'ob jet de 1 admiration de sa ville. En l'ab sence de son père, Eugénie eut le bon heur de pouvoir s'occuper ouvertement de son bien-aimé cousin, d'épancher sur lui sans crainte les trésors de sa pitié, 1 une des sublimes supériorités de la femme, la seule qu'elle veuille taire sentir, la seule qu'elle pardonne 1 homme de lui laisser prendre sur lui. (A suivre). Cultivateurs Si vous v°ulez devenir propriétaires d'une ferme, de terrains, rembour- serdes hypothèques intérêt élevé, ou augmenter votre cheptel. Adressez-vous su Comptoir Agricole sous la garantie de la Caisse d'Épargne et de retraite de l'Etat. Conditions très avantageuses remboursable par 14 annuités. 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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 11