A Bailleul.
René Schmidt-Acke
Fondation de
l'ordre de
la Toison-
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LE SUD DANS LE
Plusieurs articles ont paru dans Le Sud
propos des merveilleuses solennités qui
ont accompagné le Tricentenaire de la Con
sécration de Lille Notre-Dame de la
Treille.
A ce propos je me permets de relever
une inexactitude au sujet de la Fondation
du célèbre ordre de la Toison d'Or. Une
certaine rivalité semble exister entre Bruges
et Lille par rapport au lieu précis où cet
ordre a vu le jour.
Lors des fêtes du Centenaire de l'Indé
pendance de la Belgique j'ai fait paraître
une brochure, où je crois avoir suffisam
ment démontré que Bruges a été le ber
ceau de l'Ordre de la Toison d'Or (1).
A la fin du banquet donné l'occasion
du mariage de Philippe le Bon et d'Isabelle
de Portugal le 10 janvier 1430, le Roi d'Ar
mes de Flandre proclama solennellement,
qu'en souvenir de ce joyeux événement le
duc de Bourgogne, Comte de Flandre, d'Ar
tois etc. avait emprins et mis sus un ordr.
qui est appelé la Toison d'Or auquel avec
et en oultre de la personne dyceluy Mon
seigneur le duc a vingt quatre chevaliers,
gentilshommes de nom et d'armes et sans
reproches nés et procréés en léal ma
riage (2)
Toutes les chroniques de l'époque sont
unanimes affirmer ce fait et font men
tion des seigneurs appelés cette haute
dignité.
A Bruges, certains auteurs, ont avancé
que la proclamation de l'ordre eut lieu
l'Hôtel Bladelin, rue des Aiguilles, où ha
bitait un des premiers trésoriers de l'ordre.
Cette affirmation n'est pas exacte non plus,
car la proclamation de l'ordre fut faite, dans
la salle de fête, élevée lors du mariage
princier, dans le préau de la cour des
Princes.
L'élaboration des statuts de l'ordre se fit
dans le cours de l'année 1430 ces statuts
comprenaient les dispositions pour la tenue
d'un chapitre annuel. Par suite des guerres
de l'époque les premières réunions se tin
rent irrégulièrement. Voici les premières
Lille, 1431 Bruges, 1432 Dijon, 1433
Bruxelles, 1435 Lille, 1436 St Orner,
1440 Gand, 1445 Mons, 1451.
Il avait été décidé que Dijon serait le
siège de l'ordre et qu'on y établirait une
chapelle pour la tenue des chapitres. Dans
la suite le souverain désigna les villes où
seraient convoqués les chevaliers de la Toi
son d'Or.
Le trésor de l'ordre fut conservé pendant
les premières années de son existence, dans
une chambre, sous la chapelle ducale de la
cour de Princes Bruges. C'est de là que
les ornements et joyaux étaient transportés
sous bonne escorte au lieu de la tenue des
chapitres.
Ces notes montreront suffisance que si
Bruges, a été le berceau de l'ordre de la
Toison d'Or, Lille peut s'enorgueillir de
la tenue du premier chapitre.
Ceci pour mettre Brugeois et Lillois d'ac
cord.
Baron A. van Zuylen van Nyevelt.
(1) Baron A. van Zuylen van Nyevelt.
L ordre de la Toison d'or Bruges, 1430-
1930.
(23 Baron de Reiffenberg. Histoire de
la Toison d'or. Bruxelles 1830. Jean de
Fabure de St Remy, premier héraut d'armes
de la Toison d'or, affirme catégoriquement
la fondation de l'ordre a Bruges.
Le Musée de guerre de Bailleul va
s'enrichir d'une belle collection réunie
Tourcoing par Àf. Watteeuw, l'homme de
lettres surnommé le Broutteux
Voici dans quelles circonstances cette
collection a été rassemblée
Tourcoing perd une documentation
des plus précieuses sur les vexations
imposées la cité et ses habitants
au cours de l'occupation ennemie de
1914 1918.
A cette époque, le Broutteux était
employé la Mairie de Tourcoing.
Avec patience et courage, malgré les
mille dangers qu'il encourait, il avait
réussi rassembler une documenta
tion exceptionnelle.
Que de tours d'adresse n'eut-il pas
accomplir, d'abord pour se procurer
ces pièces et ensuite pour les dissi
muler aux fouilles incessantes aux
quelles étaient soumis les habitations
privées et les bâtiments officiels. Si
certains planchers de l'ancienne bi
bliothèque avaient pu parler, que de
savoureuses histoires ils auraient pu ra
conter.
L'occupation ennemie ayant pris fin,
M. J. Watteeuw recueillit les souve
nirs laissés par les Allemands lors
de leur évacuation précipitée et sa col
lection, déjà si chargée, se compléta
encore d'objets les plus divers.
Mais que faire de tant d'objets qui
encombraient la maison de notre con
citoyen et quelques magasins 5
Généreusement, le Broutteux offrit
la Ville tout son musée. On pensait
que celle-ci ne manquerait pas de
profiter de cette Occasion vraiment
unique.
Mais elle refusa, prétextant le man
que de place, alors qu'on avait acquis
le grand et bel immeuble du Square
de l'Hôtel de Ville pour faire un mu
sée et qu'il aurait été aisé d'y trouver
une salle pour exposer au moins l'es
sentiel d'une documentation des plus
émouvantes bien des points de vue.
Devant cette fin de non recevoir
M. J. Watteeuw en fut réduit solli
citer un magasin privé pour entreposer
la plus grande partie des souvenirs.
Tout récemment, la Municipalité de
Bailleul, mise au courant de cette si
tuation, exprima notre concitoyen
son vif désir de recevoir ses collec
tions pour le Musée du souvenir
qui vient d'être constitué dans cette
ville.
M. J. Watteeuw a répondu favora
blement cette demande et il y a
quelques jours, presque toute la col
lection a pris le chemin de Bailleul.
Nous donnerons une rapide no
menclature, dans un prochain article,
de tout ce qu'avait rassemblé avec
tant de patience M. J. Watteeuw.
TAVERNE FLAMANDE.
BAILLEUL
Le Comité des Fêtes de Lille vient
de donner le char de la Treille la
ville de Bailleul. Celle-ci l'a accepté
avec reconnaissance, et voici ce que dit
La Bailleuloise ce sujet
Le Char de la Treille se présente
sous la forme d'un soubassement imi
tation pierres de taille où sont encas
trées quatorze niches réservées des
pages portant des écussons. Derrière
un balcon surélevé permet de placer
encore un ou deux personnages. Cette
disposition mettait en valeur une ma
quette de la future basilique de la
Treille dominant le tout.
La Société Philanthropique a déci
dé, en principe, de ressusciter le char
des Cantons de Bailleul. La maquette
de la basilique sera remplacée par
celle de notre Hôtel de Ville huit
niches abriteront des pages personni
fiant les huit communes des deux can
tons de Bailleul et portant leur blason
Steenwerck, Nieppe, St Jans Cap-
pel, Berthen, Flêtre, Merris, Méteren,
Vieux-Berquin. Le balcon arrière sera
occupé par la Ville de Bailleul elle-
même, symbolisée par une jeune fille,
entourée de quatre pages représentant
les corporations qui ont contribué la
prospérité de la ville, déjà signalées
dans les vitraux de l'Hôtel de Ville,
le fil, la dentelle, la poterie, le drap.
Tous les soins nécessaires seront ap
portés cette reconstitution. Ce nou
veau char sortira au prochain Carna
val.
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Le militarisme actuel hante les médita
tions désabusées de Lloyd-George dont un
discours récent est résumé par le MOR-
N1NG POST (Londres)
La paix qui règne ce moment est une
paix de la jungle où les nations rugissent
et se montrent les crocs. A tout instant un
malentendu ou un geste erronné peuvent
de nouveau précipiter les peuples les uns
sur les autres... Quand je pense la pé
riode 1914-1918, ce qui me frappe le plus,
ce n est même pas l'horreur du massacre,
mais l'indifférence générale avec laquelle
les peuples les plus civilisés de la chré
tienté avaient accepté ces destructions, ces
dévastations, ces souffrances, ces mutila
tions, cette boucherie.
L homme d'Etat anglais a raison. Mair
quand il parle de chrétienté il suc-
sombe une illusion. Le monde occidental
n est plus, depuis longtemps, un monde
véritablement chrétien. Dominée par les
convoitises et les égoïsmes, par l'impéria
lisme de l'argent et de l'Etat divinisé, l'Eu
rope a voulu construire une société sans -
Dieu.
Mais continuons citer Lloyd-George a
qui. décidément, sa retraite forcée a fait
beaucoup de bien
Le Congrès du parti conservateur vient
d'accepter l'unanimité une résolution pré
conisant l'augmentation des armements
anglais. On me dit également que les avia
teurs allemands s'exercent régulièrement
lancer des bombes... De sorte que je finis
par perdre toute confiance dans les diffé
rentes conférences internationales. J'ai as
sisté trop de conférences qui ont donné
trop peu de résultats. Ces réunions ne sont,
en général, que des malentendus volon
taires soigneusement préparés l'avance, et
que l'orchestre au grand complet se con
tente dexécuter ensuite. Comme j'ai fait
souvent moi-même le trombone et le
tambour», je ne crois plus tout cela...
Et Lloyd-George conclut en adressant un
appel énergique l'Eglise qui, seule, est
capable encore de sauver l'humanité occi
dentale.
LE CAKE
Une jeune mariée s'applique faire un
cake qu'elle rêvait superbe et qui s'ob
stine ne pas vouloir monter
Elle en coupe quelques très fines tran
ches et les présente ses invités. Mais per
sonne n'en prend et en désespoir de cause
la jeune maîtresse de maison va jeter sa
préparation culinaire dans le vivier.
Une demi-heure après, un homme sonne
la porte
Madame, je ne sais pas ce qui se
passe, mais vos canards coulent au fond de
l'eau l'un après l'autre...