I I Régime. Position. l'Organisation tue l'apostolat Contrôle et placement des Chômeurs. Police du roulage Ire ANNEE No 46. Hebdomadaire 35 cent, le numéro. DIMANCHE 18 NOVEMBRE 1934. Les peuples qui ne surent pas renoncer leurs luttes intestines ont disparu de l'his toire. Dr Gust. Le Bon. ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Un gouvernement qui ne sait pas révo quer est un gouvernement qui ne gouverne pas. de Jouvenel. Cette fin du Ministère de Broque- ville ne fut pas très élégante. Discours d'abdication, prononcé sans enthou siasme, et salué par un froid silence ■de la majorité. Désinvolture invraisem blable devant le Sénat, qui aucune déclaration ministérielle n'a été faite. Agonie d'un régime Que l'on se souvienne de ce que nous avons écrit au sujet de M. Van Zeeland. Nous disions qu'il ne reste rait pas au gouvernement, s'il estimait qu'il n'y avait rien faire. Van Zee land est parti. Concluez Doumergue use sa santé pour la France. Le fait des deux piqûres qu'il doit se donner chaque jour pour sou tenir ses forces, deviendra historique. Les comitards renversent Doumergue. Van Zeeland qui poursuit le redres sement du pays ébranle sa santé. Grand travailleur qui en a vu bien d'autres, il ne résiste pas la terribfe besogne de devoir défendre chaque jour son œuvre contre ses collabora- •teurs. Van Zeeland quitte le ministère. Mercredi le Roi a chargé M. Jaspar de constituer un Ministère, qui conti nuerait les Pouvoirs Spéciaux. En effet ceux-ci n'appartiennent pas au gouver nement mais au Roi. Celui-ci les re met ses ministres. C'est pourquoi nous estimerions illogique de voir ef fectuer d'importants changements dans une équipe, qui a pris quatre mois de responsabilités, et ne peut s en déchar ger sur une nouvelle équipe qui n a- gira que deux mois. Jeudi soir le ministère paraissait constitué. Le remaniement n'est pas mauvais. Nous ne sommes pas assez fantaisistes pour donner notre opinion quant au départ de M. Sap. Excellent Ministre des Travaux Publics, M. Sap a été très discuté l'Agriculture et aux Classes Moyennes. Que les personnes peu informées parviennent avoir une opinion sur son attitude au cours des six derniers mois, c est possible et je les en félicite. Nous marquons toute notre satisfac tion de voir rester leurs postes des hommes comme MM. Pierlot et Van Isacker. Et tout notre palisir de voir entrer au gouvernement MM. Rubbens et Godding. Aux Colonies M. Charles est une compétence. D'autre part la Belgique n'a jamais eu qu'à se louer d'un homme de la valeur de Camille Guttenstein (en politique Gutt.) Bonne équipe avec un inconnu, M. Joassart, et une inconnue, M. Franc- qui. Espérons qu'il n'y aura pas trop de changements, et que ce Ministère se présentera ainsi formé. On disait, dans le temps, que l'espoir fait vivre. Vendredi matin, château de cartes, tout s'effondre. Mr. Jaspar renonce. Ch. van Renynghe. Vous avez constaté la complète in curie des groupes politiques l'égard de cette question vitale pour notre ré gion l'organisation sur place dans no tre région du contrôle et de la résorp tion du chômage. Les syndicats chré tiens, seuls, ont collaboré avec nous. Cela s'explique aisément. Cependant chez leurs mandataires nous n'avons pas découvert, une volonté assez ar dente de collaborer au bien général. Il leur suffit que le Ministère annonce que les bureaux de contrôle pour rece voir les plaintes des chômeurs seront itinérants, pour qu'aussitôt ils se dé clarent satisfaits. Déformation de la représentation des intérêts de groupes, qui fait que le silence est obtenu bien facilement. Ce qui importe c'est la résorption du chômage. II nous faut une poli tique constructive d'utilisation de la main d'œuvre, et il faut surtout que parmi tous les maux du chômage, le remède principal soit appliqué l'édu cation au travail des jeunes chômeurs. Quoiqu'il en soit, nous devons dans notre région créer un mouvement d'o pinion pour obtenir du gouvernement une modification la répartition ac tuelle. Un arrêté rectificatif pour tout le pays doit paraître d'ici un mois. Par cet arrêté, la situation doit être rétablie pour notre région. Nous avons déjà acquis le rattachement de Ploeg- steert au bureau frontalier de Wervicq Menin. Pour le reste, il nous faut l'appui des comités politiques. Ceux-ci dor ment. Nous sommes heureux de signaler que le Conseil Communal d'Ypres a voté l'unanimité une motion pré sentée par l'échevin Delahaye, et de mandant la création du bureau auxi liaire d'Ypres. Mais où sont les autres Un article faisant écho notre cam pagne a paru dans la Région d'Y pres Combien cet article aurait eu dIus de force et plus -de valeur, s'il avait eu l'élégance de déclarer qu'il soutenait nos revendications, et faisait bloc avec nous. On nous dit a Rien n'est plus difficile que de gérer actuellement les communes. Ne rendez pas encore plus compliquée une tâche aussi ardue. Il faut se comprendre. Notre but n'est en rien de mettre des hâtons dans les roues. Mais nous ne pouvons nous complaire contempler des chariots embourbés, dont les conducteurs dorment sur le siège. Jamais nous n'envisageons de questions de personne. Que ce soit X. Y ou Z qui soit bourgmestre ou échevin, peu nous im porte. pourvu qu'il accomplisse de la bonne besogne. La situation du pays est mauvaise. Le remède le plus pratique pour diminuer la charge fiscale, c'est d'opérer ta grande pénitence dans les finances communales, et provinciales. Mais il faut que les remèdes appliqués soient justes et honnêtes. Oui. dest une tâche terrible que de gérer actuellement les affaires publiques. Ce qui est plus terrible encore, c'est la formidable inconscience de ceux qui se croient encore aux périodes faciles, où il suffisait de mener la page le petit ménage communal. Les administrations communales qui gé reront sans népotisme, sans favoritisme, nous trouveront leurs côtés pour les aider, pour faire comprendre l'opinion publique, quelle est la tâche ingrate qu'elles assu ment. et pour leur apporter l'appui de tous les bons citoyens. Mais celles qui s'obstinent vivoter, végéter, ne pas accomplir la mission de redressement que l'on est en droit d'exiger d'elles, ces administrations-là, nous trouve ront obstinément sur leur chemin. Est-ce clair et franc Pas de petite guerre de personnes, pas de compromissions de clans. Nous sommes prêts soutenir tous ceux qui veulent accomplir ce redressement urgent, et ils ont besoin de nous, car sans Popinion ils ne peuvent rien faire. Avis aux hommes de bonne volonté. C. v. R. J'entendais récemment ce cri de détresse d'un vicaire des Flandres Wij zijn doodgeorganiseerd L'organisation nous tue. Cet aven mérite réflexion. Il pose tout le pro- blême des cadres Il ne faut pas demander aux gens l'impossible, ni vouloir qu'ils ex tériorisent des sentiments qu'ils ne pos sèdent pas, mais quand on veut dé-- fendre l'intérêt général, il faut le faire avec générosité. C'est ainsi que débute un article pa ru dans La Cité Chrétienne du 5 novembre. Vous en trouverez le texte dans le corps du journal, et nous vous prions de bien vouloir longuement y réfléchir. J Cet article concorde en tous points avec la thèse que nous défendons de puis longtemps Les meilleurs prê- très étant absorbés par les œuvres sociales, se trouvent fatalement ob- sédés par la vie matérielle, et ne peuvent plus se consacrer l'aposto- lat. di i Nous avons fréquemment fait rap port aux dirigeants en dénonçant ce mal. Cette attitude au début a fait scandale. Les événements nous don nent, hélas raison. Mais n'est-ce pas trop tard Le mal n'est-il pas trop profond Le remède C'est aux chefs agir. C'est aux chefs avoir confiance dans leurs cadres, qu'ils n'ont jusqu'ici que dégoûtés ou asservis. Il faut dissocier le profane du sacré. Cest la seule ma nière de rendre l'Eglise son prestige, et la politique sa liberté d'allure. Nous sommes en pleine réorganisa tion de notre société politique et éco nomique qui, si nous n'agissons pas avec énergie, ira jusqu'à la décompo sition. Dans ce sauvetage d'une situa tion d'ordre matériel, il ne faut pas compromettre les vérités éternelles. L'idée catholique doit inspirer notre action. L'Eglise doit nous inculquer l'idée catholique. Ainsi chacun sera sa place, et l'ordre régnera. Ch. van Renynghe. Dans l'arrêté royal sur la police du roulage figure une prescription inter disant de transporter sur un vélo des marchandises encombrantes Al lait-on par cette mesure entraver l'uti lisation du vélo dans de multiples cas, qui intéressent nos Classes Moyennes boucher, charcutier, boulanger, mar chands de journaux, etc... Nous avons écrit au Ministère pour être fixé sur ce que l'on appelait marchandise encombrante et M. le Ministre Forthomme a bien voulu nous répon rire D'un examen attentif de votre re- quête du 1er octobre il résulte, qu'il est neu pratique de fixer par des chiffre* ce eue l'on entend par mar y> chandise encombrante En effet, ce qui peut être toléré en pleine cam- pagne, peut être jugé encombrant en ville. Il s'agit en l'occurrence de cas d'espèce, au sujet desquels, en cas de contestation ou de contravention, le juge seul est compétent pour éta- blir si les prescriptions du règlement général sont enfreints. Pratiquement que tous ceux qui transportent leurs marchandises par vélo se mettent en règle en demandant la police locale s'ils peuvent circu ler avec tel panier, ou tel objet. En cas de contestation nous nous tenons leur disposition pour intervenir. Ainsi s'établira rapidement une jurisprudence dans notre arrondissement. D'autre part nous demandons la gendarmerie de modérer son zèle en ce qui concerne l'application de la po lice du roulage. II y a actuellement une avalanche de procès-verbaux. Pour quoi, immédiatement un procès-ver bal Tous les citoyens belges ne sont pas, priori, des malfaiteurs. Ils sont des contribuables qui payent l'admi nistration et la gendarmerie pour que tout soit organisé avec ordre et le mi nimum d ennuis. Pénible ironie ceux qui vivent de l'argent du contribuable paraissent avoir comme premier souci de lui rendre la vie impossible Fau drait-il s'étonner qu'à la fin le contri buable estime que la blague a assez duré, et qu'A paye tort de pareils serviteurs. Car c'est cela l'administra tion des serviteurs du contribuable et non des oetits tyrans qui se croient tout permis. C. v. R. Attention aux plaques d'autos, qui l'arrière de la voiture doivent se trouver gauche et non droite.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 1