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Page 2 Chronique d'Ypres
Page 3 Chronique d'Ypres (Suite).
Grenoble.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Chronique d'Ypres (suite).
Page 5 Instabilité des régimes dé
fection des alliés.
Page 6 Le catholicisme et la crise.
Page 7 L'organisation tue l'apostolat.
Pages 8 et 9 Pour la femme.
Page 10 Programmes choisis de
T.S.F
Page 11 Chronique agricole.
Feuilleton.
Page 12 Chronique sportive. An
nonces notariales.
Page 13 Chroniques de Comines -
Wervicq - Warneton et Bizet-Ploeg-
steert.
Page 14 Avis transport ouvriers Po-
peringhe-Menin par autobus.
Marchés.
Page 1S Cinéma. Chronique de
Ploegsteert.
Page 16 Chronique de Mouscron.
Chronique d'Ypres (suite).
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Quelle vie agitée Pour ne pas
prendre trop de place dans Le Sud
nous devons donner en style télégra
phique ce compte rendu.
Samedi après-midi. Il arrive, il vient
chanter Ypres le bel Henri. Oui,
Mesdames, Henri Garat, l'étoile filante
du cinéma parlant. Déception. La voix
d'Henri-le-Fade ressemblait un vieux
disque usé. Les dames en furent pour
une illusion perdue.
Huit heures. Conférence la Cham
bre de Commerce. Protection contre
les gaz. Sujet horrible, conférencier
charmant. Auditeurs nombreux dans
un local inadéquat. Emotion profonde
de certains, et, pour tout dire, en un
mot expressif poepers Après
la conférence très appréciée, longues
palabres entre les autorités et le major
Sillevaerts. Espérons qu'il en sor
tira quelque chose de pratique.
Dix heures Des vagues musicales
c'est le bal des Amitiés Françaises.
Henri Garat, les gaz et un bal. Vite
au lit, c'est trop
Dimanche matin 8 h. Messe
dans la nouvelle chapelle de l'Hôpital.
Excellent sermon de circonstance de
l'Abbé Socquet. Chapelle coquette, où
le beau est mêlé... au moins beau. En
core un peu de la résurrection d'Ypres.
Mais hâtons-nous. Il est 10 heures.
Messe St Martin pour les anciens
combattants. Très belle cérémonie. Ser
mon de circonstance de M. le Doyen.
Premier sermon du haut de la nouvelle
chaire de vérité. Exposé délicat de la
signification de celle-ci. Les quatre
évangélistes, les trois belles pièces d'or
fèvrerie, St Pierre et St Paul. Par ail
leurs nous sommes certains que
Reusje en parlera.
1 1 heures, les Anglais prient la
porte de Menin. 1 1 heures reve
nons au monument yprois. On dépose
des fleurs. Le cortège se rend la
Porte de Menin. Stop Au coin de
la Grand'Place un flot musical, ce
qui ne veut pas dire harmonieux
annonce le cortège nationaliste. Les
anciens combattants attendent qu'ils
passent. Croisée des chemins
Porte de Menin. Le coquelicot des
Flandres s'unit la Fleur de la Reine.
Et puis, cimetière St Charles.
Et le soir retraite au flambeau.
AU PARLEMENT D'YPRES
Une fois n'est pas coutume. Nous avons
assisté la réunion du conseil communal.
Cette réunion n'a d'importance que par la
diffusion que la presse veut bien donner
aux paroles qui y sont prononcées. Si dans
tous les journaux on se contentait d'en
donner un compte rendu laconique, cer
tains orateurs ne se fatigueraient plus
énoncer avec vigueur, au conseil communal,
des thèses qui prennent l'allure de discours
parlementaires.
Cette fois la question scolaire fit les
frais de la joute oratoire. On entendit de
part et d'autre émettre des thèses que tout
le monde connaît. Mais nous soulignons
avec plaisir que M. l'échevin van der
Mersch défendit fort bien la proposition
d'adoption par la ville de l'école Saint-Mi
chel. D'autre part, M. le Bourgmestre avec
calme et le sourire aux lèvres, résista aux
flots d'éloquence de M. Messiaen, et défi
nit l'attitude pleine de justice des catholi
ques devant le problème scolaire. Ce ne
sont pas les catholiques qui mènent la
lutte contre l'école officielle. C'est la poli
tique qui entretient la guerre scolaire en
prétendant que l'enseignement officiel neu
tre, doit être admis comme satisfaisant pour
les consciences catholiques. Le but de
l'enseignement n'est pas de faire de l'enfant
un animal social plus ou moins bien dres
sé, mais d'en faire un homme orienté vers
ses fins dernières. A chacun la liberté d'a
voir ses convictions. Mais pourquoi l'Etat
doit-il favoriser le père de famille in
croyant, et considérer le père de famille
catholique comme un citoyen non-officiel.
M. Vanderghote a fort bien défendu la
thèse catholique.
Nous félicitons, d'autre part, M. l'éche
vin Delahaye, pour sa motion concernant
la suppression de tout bureau de chômage
et de placement dans notre arrondisse
ment.
M. le Bourgmestre nous a fait part d'une
excellente nouvelle. La ville a gagné son
procès au sujet de la route de Comines.
Espérons que l'on commencera les travaux
sans retard. On pouvait prévoir cette dé-
L'Harmonie Ypriana fait le tour de la
ville. Le temps est exquis. Fête de
l'Armistice, on prie pour les Morts.
Fête de la Victoire.
Que Dieu nous garde la Paix
REPORTER.
cision judiciaire, et il eut été sage de com
mencer les travaux au printemps dernier,
au mcment de lancer la propagande pour
1 étang de Zillebeke. Une année perdue.
Une interpellation socialiste-nationaliste
au sujet des traitements des employés com
munaux fait 1 objet d un article que vous
lirez plus loin.
La séance avait commencé par un point
qui ne figurait pas l'ordre du jour. Un
hommage mérité a été rendu par l'adminis
tration communale un de ses bons et fi
dèles serviteurs M. Charles Beckaert, qui
a consacré sa vie au service de la ville, et
a droit, dans sa retraite, la reconnaissance-
des Yprois.
Cette séance du parlement d'Ypres, qui
avait bien commencé, a très mal fini. Les
élus des différents partis ont fait preuve
d un complet manque d'éducation. M. le
Bourgmestre donna lecture d'une lettre
émanant de la municipalité du Touquet-
Paris-Plage. Cette municipalité avait la gra
cieuseté de nous faire savoir qu'en souve
nir des heures douloureuses de la guerre,
et des nombreux réfugiés belges et yprois,
qui passèrent ces années au Touquet-Paris-
Plage, un square de la ville porterait l'a
venir le nom de Square d'Ypres A la
lecture de cette lettre notre parlement
yprois retrouva soudain une splendide uni
té d'âme. Ce fut une série de rires gras
et de réflexions, paraît-il, spirituelles. L'un
demanda si l'on offrait une excursion gra
tuite aux conseillers l'autre s'informa au
près du bourgmestre pour savoir s'il n'y
avait pas un chèque joint la lettre. Il
n'y en eut pas un pour rappeler ce troupeau
l'ordre. L'ambiance était telle que tous se
sentaient inoculés par le respect humain de
la vulgarité. Rousseau prétendait que la
société rendait l'homme mauvais. Nous
sommes convaincus que nos mandataires
éprouvaient de la reconnaissance i l'égard
de ce geste élégant, mais cette reconnais
sance était supplantée par un sentiment cu
rieux de pudeur l'égard de tout ce qui
a un peu de noblesse. Nous écrivions
Du panache et de la fierté Nous ré
pétons, sans cesse en voyant autour de notre
ville se multiplier les hommages de tous
les pays, en enregistrant les sentiments
elevés des autres nations est-ce qu'Ypres
sera la hauteur de sa mission Le Par
lement d'Ypres nous répond NON.
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