Garage Moderne CÉSAR MOTTRIE LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT ET L'AGRICULTURE COMMENT AMELIORER LE RENDEMENT D'UNE ÉTABLE ACHETEZ VOS CAMIONS ET VOITURES D'OCCASION AVEC GARANTIE A DES PRIX TRES AVANTAGEUX. PAS UN VÉHICULE NE QUITTE LES ATELIERS SANS AVOIR ÉTÉ REVISÉ ET MIS EN PARFAIT ÉTAT DE MARCHE. ACHETEZ EN CONFIANCE ET VOUS AUREZ ENTIÈRE SATISFACTION au Bo*derard Mal ou, 30, YPRES, Tél. 149. HONORE DE BALZAC Les des Grassins apprirent bientôt la mort violente et la faillite probable du père de Charles, ils résolurent d'al ler dès le soir même chez leur client, afin de prendre part son malheur et lui donner des signes d'amitié, tout en s'informant des motifs qui pou vaient l'avoir déterminé inviter en semblable occurrence, les Cruchot dîner. A cinq heures précises, le prési dent C. de Bonfons et son oncle le no taire arrivèrent endimanchés jusqu'aux dents. Les convives se mirent àtable et commencèrent par manger notable ment bien. Grandet était grave, Char les silencieux, Eugénie muette, mada me Grandet ne parla pas plus que de coutume, en sorte que ce dîner fut un véritable repas de condoléance. Quand on se leva de table, Charles dit sa tante et son oncle Annoncez vos Ducasses Pierrots par la voie du journal LE SUD CHRONIQUE AGRICOLE 11 Abaissement du coût de la vie, diminu tion du prix de revient, amélioration de la situation économique, tels sont les points du programme gouvernemental auxquels l'agriculture doit s'intéresser le plus. La droite agricole du Parlement s'est réunie maintes reprises et ses porte-parole ont ex primé toute l'inquiétude qui agite l'agri culture belge quant son avenir. Quoiqu'il arrive, il apparaît nettement que le moment est venu où toutes les classes de la société auront verser une nouvelle contribution pour le redressement écono mique du pays. Nous ne devons pas nous arrêter pour savoir quelle sera la classe qui aura four nir le plus grand effort cela se devine l'agriculture, vache lait de tous temps, risque grandement de payer les frais de l'opération. Tout fermier, soucieux de son existence et de l'avenir des siens, a des devoirs im périeux pour se préparer et essayer sur monter tant bien que mal cette crise, dont personne ne saurait prédire la fin. Nous savons bien que le cultivateur fla mand est un rude travailleur et qu'il est parvenu prendre une place enviable parmi ses confrères européens nous savons égale ment que les gaspillages et les pertes dans nos fermes dues une mauvaise technique sont minimes et peu nombreux, mais il reste néanmoins certain que tout cultivateur saurait, grâce un travail plus rationnel, faire par-ci par-là quelques petites écono mies, qui tous ensemble feraient une somme assez rondelette, et bien venue pour com bler quelque trou du budget. Tout cultivateur a comme impérieux de voir de contribuer une organisation so lide et puissante de l'agriculture, d'infor mer et de stimuler ses représentants près du gouvernement et d'avoir confiance en eux, d'employer toutes ses forces et ses moyens pour abaisser le prix de revient de ses produits. La représentaton agricole au Parlement a soigner que les prix de vente des pro duits agricoles soient assez élevés pour per mettre au cultivateur d'obtenir la juste ré tribution pour son capital et ses peines si le cultivateur parvient, grâce des soins plus méticuleux et une meilleure tech nique agricole, produire un prix plus bas qu'actuellement ce sera lui-même qui en profitera et par adaptation, le pays tout entier. Plus que jamais le cultivateur soignera ses cultures et ses élevages il s'inspirera pour le choix des variétés et de la fumure, ainsi pour l'emploi des aliments, c'est-à- dire pour l'alimentation de son bétail des données que lui fournit la science agricole il s'adressera régulièrement et fréquemment aux techniciens agricoles qui sont sa dis position, et il évitera aux siens beaucoup de soucis. L'agriculture a fournir un grand effort pour arriver l'échelon le plus élevé de la perfection. Ce sera là la rançon de son existence et de son relèvement. Elle ne faiblira point par M. LAHAYE, processeur l'école vétérinaire de Cureghem Le premier point résoudre, consiste éliminer la vache parasite, celle dont le ren dement laitier et beurrier est insuffisant, celle qui coûte plus qu'elle ne rend. Un seul moyen le contrôle du rendement lai tier et celui du coefficient de transforma tion. Rien faire sans cela. Cette élimination de la vache parasite a pour conséquence de relever instantanément la production moyenne de l'étable et d'a baisser le prix de revient. Comment, alors, remplacer cette vache parasite et augmenter ultérieurement la production moyenne Deux moyens ou bien faire l'acquisition d'une vache haut rendement mais l'éle veur ne dispose pas toujours de moyens financiers suffisants, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, l'opération pourrait ne pas toujours être économique, ou bien suivre une voie un peu moins simple, plus longue, mais plus sûre et moins coûteuse, en te nant compte que l'aptitude laitière n'est pas un caractère que la vache peut acquérir par l'alimentation ou la gymnastique fonction nelle, mais que c'est un caractère que la vache a hérité de ses parents paternels ou de ses ascendants plus éloignés. L'aptitude laitière, au même titre que l'ap titude beurrière, est transmise aussi bien par la vache que par le taureau. Cependant si l'on unit une vache qui ne donne que 3.000 litres de lait un tau reau provenant d'une vache donnant 6.000 litres de lait, les filles issues de cette union ne donneront pas 6.000 litres de lait, mais une quantité supérieure 3.000 litres et pouvant même arriver très près de 6.000 litres. En résumé, pour transformer une étable rendement médiocre en une autre haut rendement, il faut 1. Disposer d'un taureau possédant par hérédité, et un haut degré, le facteur beurrier 2. Procéder au contrôle laitier de toutes les vaches de l'étable 3. En se basant sur ce contrôle, éliminer au plus tôt les vaches parasites 4. Unir le taureau aux bonnes laitières 5. Unir les filles leur père 6. Conserver pour la reproduction, les jeunes taureaux issus du taureau précédent et des meilleures laitières 7. Livrer ces jeunes taureaux la re production afin de dépister celui qui trans met le plus sûrement la meilleure aptitude laitière et beurrière. C'est ici le point le plus délicat. Com ment peut-on se rendre compte que ces taureaux possèdent le pouvoir de transmet tre l'aptitude au haut rendement laitier et beurrier De deux façons X. Par l'exa men de la généalogie qui renseignera sur la valeur du père, de la mère, de grands- parents, etc. 2. En comparant le rendement coitigé des filles avec le rendement des mères. Si le rendement corrigé des filles est in férieur celui des mères, c'est un signe certain que le taureau possède les facteurs de faible production laitière il faut l'éli miner sur le champ. Si la production des filles est sensible ment égale celle des mères, c'est que le taureau possède des facteurs laitiers sensi blement égaux ceux de mères. Un tel tau reau peut être toléré. Mais si la production ds filles est net tement supérieure celle des mères, on se trouve en présence d'un taureau capable de transmettre un haut rendement laitier. Un tel sujet a une valeur inestimable et loi» être conservé jusqu'à l'extrême limite. On l'unira avec ses sœurs, ses filles, etc. pour constituer rapidement une famille de grandes laitières. No 47. Permettez-moi de .me retirer. Je suis obligé de m'occuper d'une longue et triste correspondance. Faites, mon neveu. Lorsque, après son départ, le bon homme put présumer que Charles ne pouvait rien entendre, et devait être plongé dans ses écritures, il regarda sournoisement sa femme. Madame Grandet, ce que nous avons dire serait du latin pour vous il est sept heures et demie, vous de vriez aller vous serrer dans votre por tefeuille. Bonne nuit, ma fille. Il embrassa Eugénie, et les deux femmes sortirent. Là commença la scène où le père Grandet, plus qu'en aucun autre moment de sa vie, em ploya l'adresse qu'il avait acquise dans le commerce des hommes, et qui lui valait souvent, de la part de ceux dont il mordait un peu trop rudement la peau, le surnom de vieux chien. Si le maire de Saumur eût porté son ambi tion plus haut, si d'heureuses circon stances, en le faisant arriver vers les sphères supérieures de la société, l'eus sent envoyé dans les congrès où se traitaient les affaires des nations, et qu'il s'y fût servi du génie dont l'a vait doté son intérêt personnel, nul doute qu'il n'y eût été glorieusement utile la France. Néanmoins, peut-être aussi serait-il également probable que, sorti de Saumur, le bonhomme n au rait fait qu'une pauvre figure. Peut- être en est-il des esprits comme de certains animaux, qui n'engendrent plus transplantés hors des climats où ils naissent. Mon... on... on... on... sieur le pré... pré... pré... présiden, vouoou- ous di... di... di... dissiiieeez que la faaaaiiilite. Le bredouillement affecté depuis si longtemps par le bonhomme, et qui passait pour naturel, aussi bien que la surdité dont il se plaignait par les temps de pluie, devint, en cette con jecturé, si fatiguant pour les deux Cruchot, qu'en écoutant le vigneron ils grimaçaient leur insu, en faisant des efforts comme s'ils voulaient achever les mots dans lesquels il s'empêtrait plaisir. Peut-être devient-il nécessaire de donner l'histoire du bégayement et de la surdité de Grandet. Personne, dans l'Anjou, n'entendait mieux et ne pouvait prononcer plus nettement le français angevin que le ru3é vigneron. Jadis, malgré toute sa finesse, il avait été dupé par un israélite qui, dans la discussion, appliquait sa main son oreille en guise de cornet, sous pré texte de mieux entendre, et baragoui nait si bien en cherchant ses mots, que Grandet, victime de son humanité, se crut obligé de suggérer ce malin Juif les mots et les idées que parais sait chercher le Juif d'achever lui-mê me les raisonnements du dit Juif, de parler comme devait parler le damné Juif, d'être enfin le Juif et non Gran det. Le tonnelier sortit de ce combat bizarre, ayant conclu le seul marché dont il ait eu se plaindre pendant le cours de sa vie commerciale. Mais, s'il y perdit pécuniairement parlant, il y gagna moralement une bonne leçon, et, plus tard, il en recueillit les fruits. (A suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 11