PAIX!
Taxe sur les
Chiens.
Une victoire pour
le Tourisme.
Lisez dans le
SUD
ÉLECTRICITÉ.
Pour les Frontaliers.
Ire ANNEE No 50. Hebdomadaire 35 cent. le numéro. DIMANCHE 16 DECEMBRE 1934.
Les peuples qui ne surent pas renoncer I ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS I Un gouvernement qui ne sait pas révo
leurs luttes intestines ont disparu de l'his- I Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, I quer est un gouvernement qui ne gouverne
toire. Dr Gust. Le Bon. J 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. pas. de Jouvenel.
Depuis quinze jours la situation inter
nationale s'est fort éclaircie, et notre ar
ticle sur la guerre traduisait la façon cal
me avec laquelle il fallait envisager les
"événements.
Le problème de la Sarre a perdu beau-
•coup de son acuité, et, grâce une inter
vention énergique de M. Laval, la Société
des Nations a trouvé une solution claire,
énergique et élégante aux différents entre
la Hongrie et la Yougoslavie.
Cest l'occasion de reconnaître le rôle
-utile de la S.D.N. malgré toutes les fai
blesses et les déficiences de cet organisme.
11 ne faut pas demander Genève d'accom
plir dec miracles. Dans des cas comme la
question de la Sarre ou les relations entre
la Yougoslavie et la Hongrie, la S.D.N. a
-rempli toute sa mission et fort bien.
Suivez-vous cette enquête menée aux
Etats-Unis au sujet des marchands de
canons Tant de faits que l'on répète et
que I on dénonce depuis quinze ans se
trouvent vérifiés que l'on souhaite voir les
pays dits civilisés agir avec plus de vigueur.
Les fournisseurs d'armement tiennent trop
de leviers de commande et le mur blindé
s'identifie souvent avec le mur d'argent.
Espérons que les Etats-Unis qui aiment les
formules neuves et originales, imagineront
tin moven de réduire l'insatiable appétit
des munitionnaires américains.
Mais l'Angleterre ne doit pas perdre de
vue que chez elle réside une des princi
pales usines du monde, et que si elle a vrai
ment le souci de la paix, elle devrait agir
également.
Quoiqu'il en soit l'Europe peut respirer
et s'apprêter en paix fêter Christmas et
l'An nouveau. Hélas la guerre economi-
-que ne fait pas trêve, et la dureté de la
crise sur le continent fera d'autant plus
sentir nos populations le contraste avec
le redressement anglais. L'Angleterre aura
un joyeu Christmas
Depuis quelques mois notre gouverne
ment a obtenu de différents côtés d heu
reuses modifications aux tarifs douaniers.
"Les négociations sont poursuivies d arra
che-pied. Il est faux de croire que notre
pays soit la metci de la crise mondiale.
"Nous pouvons et nous devons lutter pour
obtenir de tous côtés des améliorations.
Ce qui nous a perdu c'est le mythe du
libéralisme économique et la résignation
devant la fatalité des crises- cycliques. De
précieuses années ont été gâchées atten
dre que «cela se remette tout seul».
On agit enfin Il est moins une
Ch. van RENYNGHE.
POUR LES ARCHITECTES.
Le samedi 8 décembre dernier, s'est
constitué Fumes, le Cercle régional
des Architectes des Arrondissements
FuTnes-Dixmude-Ypres, formant une
section du groupement Provincial
"West Vlaamsche Bouwmeesters-
"kring.
Au conseil communal de Courtrai
on a discuté la question de la taxe sur
les chiens.
Voici un extrait de cette discussion.
M. Reynaert. Le collège échevinal pro
pose de renouveler pour 1935 la taxe sur
les chiens sur la même base qu'en 1934,
c'est-à-dire 40 additionels la taxe provin
ciale. La ville de Courtrai toucherait donc
10 francs pour les chiens ordinaires et 30 frs
pour les chiens de race.
M. Claeys. J'accepte le principe de
la taxe mais je critique la façon dont elle
est appliquée. Ce sont les agents de police
qui font le recensement des chiens et qui
les classent. Alors que jusqu'en 1933 il y
avait environ 90 chiens de race Courtrai,
pour 1934 ce nombre est passé 450. Les
agents de police qui sont chargés du recen
sement ne sont pas préparés pour faire ce
classement, ils voient des chiens de race
partout. J'en appelle au témoignage de plu
sieurs conseillers communaux qui sont bien
placés pour le savoir.
M. Lagae. L'autorité provinciale a-t-
elle le droit d'imposer ce travail aux agents
de police
M. le Bourgmestre. Certainement.
M. Bossuyt. L'autorité provinciale a
le droit d'imposer le recensement mais elle
ne peut nous obliger faire le classement.
La ville d'Ypres ne renouvellera pas
son erreur de l'an dernier, et nos justes
protestations ont trouvé un écho. 11
reste regrettable que ce qui a été trop
perçu ne soit pas remboursé.
Mais nous tenons faire remarquer
que la taxe provinciale est, elle-même,
illégale.
En effet l'Etat a permis aux Provin
ces de percevoir la taxe sur les chiens
condition que celle-ci ne dépasse pas
l'ancienne taxe de l'Etat. Nous n'avons
trouvé aucune décision qui permette
aux provinces de revenir sur cet ac
cord, et nous arrivons conclure que
la taxe provinciale de 75 francs est illé
gale. Seule la taxe de 60 francs serait
un maximum autorisé. Qu'en pense la
députation permanente
D'autre part nous persistons croire
que la classification des chiens telle
qu'elle est faite par la province est ab
surde. Certains impôts tuent la matière
imposable, et cette fois il y a lieu de
prendre cette expression dans son sens
le plus réel.
Sont décrétés chiens de race, d'in
vraisemblables roquets, et nous don-
Le Conseil fait appel a tous les ar
chitectes de la région pour qu'ils se
groupent sans retard dans ce Cercle
régional qui a pour but la défense des
intérêts généraux de ses membres.
Bientôt le groupement entamera son
action et espère que les Pouvoirs pu
blics lui réserveront l'accueil et le sou
tien qu'il mérite.
nous la députation permanente un
excellent tuyau il faudrait taxer ces
cabots autant de fois que l'on peut dé
couvrir dans leur disgracieuse anatomie
les caractéristiques de races différen
tes. La classification actuelle est la ma
nière la plus désinvolte, de se moquer
du contribuable, que nous ayons ren
contrée.
Hélas si les chiens sont taxés, les
contribuables, eux, se laissent tondre
comme de paisibles moutons. Com
ment réagir Mais par l'ironie.
Voici ce que nous proposons nous
sommes prêts organiser Ypres pour
tout le Sud de la province une ex
position du chien de race fiscale
ment parlant. Nous demandons aux
propriétaires des toutous qui sont,
d'une façon flagrante, taxés tort, de
nous écrire pour participer cette ex
position. Si nous avons une vingtaine
de réponses, nous marchons. Nous con
voquons cette exposition les délégués
des principales sociétés synophiles bel
ges, et la députation permanente de
Westflandre en sortira peu fière.
Mais si vous ne bougez pas, si vous
ne réagissez pas, vous n'avez que ce
que vous méritez. Les pouvoirs publics
n'ignorent pas que tout leur est per
mis. Ils misent sur la veulerie du con
tribuable. Et ils gagnent chaque
coup.
C. v. R.
Nous avons glissé un mot la se
maine dernière, au sujet de l'électri
cité.
Nous comptions donner cette se
maine un article. En approfondissant
le sujet nous constatons avec stupéfac
tion, non pas seulement sa complexité,
mais surtout la nécessité d'être forte
ment documenté avant de nous lancer
dans des affirmations, qui nous parais
sent devoir révéler d'évidents abus.
Nous nous documentons et par la suite,
nous promettons nos lecteurs, très
simplement, toute ta vérité.
Dès maintenant nous demandons
tous de nous adresser soit leurs plain
tes soit leurs suggestions. Toute docu
mentation nous est utile.
LE SUD.
Vous trouverez en page 6 des échos
venus de France au sujet de la ques
tion frontalière. Le gouvernement
belge a pris des mesures identiques
celles prises par la France, pour pou
voir négocier la réciprocité avec nos
voisins du Sud. En attendant la main-
d'œuvre belge est déjà brimée en
France, et le gouvernement a créé une
réelle instabilité pour nos ouvriers.
Nous demandons au gouvernement
d'agir avec le maximum d'énergie.
Nous avons en main des attouts que
nous devons faire valoir.
La semaine prochaine nous reparle
rons longuement de cette question.
Lundi dernier, se tenait Ostende une
réunion de bourgmestres, secrétaires com
munaux, délégués des syndicats d'initiatves
et d'amis du tourisme, convoquée l'ini
tiative du groupement provisoire pour la
propagande touristqiue l'Exposition de
1935. Il s'agissait d'étudier différents pro
jets pour la création d'un pavillon de pro
pagande soit pour le littoral, soit pour la
province l'exposition.
Nous ne donnerons pas un compte rendu
détaillé de cette réunion, où plus de cin
quante délégués étaient présents, et où nous
étions malheureusement seul avec le bourg
mestre de Westoutre représenter la ré
gion d'Ypres.
Depuis plusieurs mois, par lettres et par
conversations nous nous efforcions de faire
admettre une expression qui, elle seule,
est un programme nous devons lancer
l'exposition de 1935, la Westflandre, pro
vince de tourisme. C'est dans l'intérêt mê
me des côtés balnéaires que nous donnons
ainsi aux étrangers l'impression, justifiée
par les faits, que nous pouvons leur offrir
en plus du littoral un hinterland riche
en excursions, renfermant des villes d'art,
des souvenirs historiques, et mille et mille
détails qui pour nous paraissent anodins,
mais qui accrochent l'étranger. Le plus bête
individualisme et l'esprit de clocher ont tué
toute propagande touristique pour la West
flandre. Et même le long du littoral des
rivalités ridicules paralysent les efforts.
Après une heure de discussion, nous som
mes intervenus dans le débat Ostende.
C'est avec une joie réelle que nous avons
constaté que la formule Westflandre pro
vince de tourismesupprimait presque tou
tes les difficultés. La réunion qui parais-
(Voir suite en page 2)
Page 2 Chronique d'Ypres.
Page 3 Cinéma Chroniques de
Mouscron (suite) et de Houthem.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Page 5 Le revenu cadastral des im
meubles occupés par leur proprié
taire.
Page 6 Ce que pensent les Belges
de France.
Page 7 Le facteur humain en France,
aujourd'hui.
Pages 8 et 9 Pour la Femme.
Page 10 Progr. choisis de T.S.F.
Page 11 Chron. agricole - Feuilleton.
Page 12 Chronique sportive. An
nonces notariales.
Page 13 Chroniques de Comines et
de Wervicq.
Page 14 Chronique de Wervicq
(suite). Marchés.
Page 15 Chron. d'Ypres (suite).
Page 16 Chronique de Mouscron.