I
NOËL
Pour les Frooialieis.
Encore le
Tourisme.
l'Expérience en politique
Ire ANNEE No 51.
y**.* vm ■•"•r
Ll-s peuples qui ne surent pas renoncer
leurs luttej intestines ont disparu de l'his
toire- Dr Gust. Le Bon.
ABONNEMENT
Direction-Administration
19, rue Longue de Thourout, YPRES.
UN AN 18 FRANCS
Ch. van RENYNGHE,
Compte-chèques postaux 1003.43.
Un gouvernement qui ne sait pas révo
quer est un gouvernement qui ne gouverne
pas. de Jouvenel.
Dépouillons Noël de tout ce que dix-neuf
siècles de coutumes ont amoncelé d'habitu
des, de préjugés ou de mœurs autour de ce
fait si simple la naissance d'un enfant.
Simplicité d'autant plus émouvante que
cet entant était Dieu.
L orgueil de l'esprit est humilié devant
ce contraste d'une chose qui lui est ci cou-
tumière et d'un prodige infini. L'esprit ne
peut comprendre, il doit admettre.
L Enfant-Dieu est né de Marie, la Vierge
issue de la race des Rois. Les exigences
de l'admipistration du temps, ont fait qu'il
est né dans une étable. Ce qui doit envahir
nos esprits ce n'est pas que l'étable était
pauvre ou était riche, qu'il y avait un bœuf
et un âne, ce n'est pas ce cadre qui im
porte, ni surtout qui ajoute quelque chose
cet événement formidable cet Enfant
était Dieu.
Il y aura des arbres de Noël, des sapins
et du gui, des étoiles en stras et des bou
gies aux flammes tremblotantes. Il y aura
des messes de minuit, des grandes foules,
des chants, de la musique.
Il y aura des tables garnies, des dindes
et des croustades, des repas joyeux et des
fêtes de famille. Il y aura mille prétextes
se divertir. Cela est permis.
Mais dépouillons Noël de tout son cortège
de plaisirs oubliés le lendemain.
Un fait importe l'Enfant qui est né
est Dieu.
Que pendant la Messe de ce jour, l'Elé
vation vous possédiez un instant l'émotion
qui devrait vous étreindre en songeant que
Jésus dont vous fêtez la naissance, est le
même que Celui qui a été rejeté par les
conventions de l'humanité parce qu'il fai
sait scandale en ayant choisi Dieu comme
Maître et non le Monde, et est mort pour
vous sauver que pendant la Messe de ce
jour vous apportiez lEnfant-Jésus 1 hum
ble présent de votre pauvre petite personne
en rappelant par cette attitude la Sagesse
des Mages et la simplicité des bergers
qu'un instant pendant cette Messe vous
songiez votre pauvreté, votre complet
dénuement, et non la pauvreté romanti
que de l'étable et de la crèche et qu'alors
dans un besoin de protection et d'humilité
vous vous confiez cet enfant qui est votre
Dieu, et vous aurez répondu mon vœu.
Bonne fête de Noël C. v. R.
don d'observer la sagesse et le calme. Ma
crainte du danger extérieur, causé par des
troubles intérieurs, demeure toujours vive.
Je n'ai jamais agi qu'en me conformant
aux règles du régime parlementaire.
Mais je suis convaincu que si l'on ne
fait pas, au moins, la revision modérée de
la Constitution que j'avais proposée, le ré
gime sera exposé aux plus sérieux dangers.
Et l'on se rendra compte, alors, que ceux
qui s'y sont opposés, et qui ont cru sauver
le régime en m'empêchant de l'améliorer,
seront les vrais responsables de la désaffec
tion populaire qui le conduira peut-être
sa perte. Le 3 décembre 1934.
Gaston Doumergue.
Rien n'est plus néfaste en politique,
dans les périodes de haute tension, que
de vouloir fonder tous ses espoirs sur
les hommes d'expérience Ce sont
ces hommes-là qui ont mené ou subi
le régime tel qu'il est devenu actuel
lement par une lente déformation.
Ainsi Doumergue a été cinquante
ans spectateur de cette déformation
et complice de la déchéance du ré
gime qu'il a décrit ainsi dans Candide.
Je me trouvais en face d'un régime
faussé au point que je me demande en
core qui gouverne aujourd'hui la France,
sans pouvoir rien répondre la question,
sinon qu'il est absurde de prétendre qu'un
gouvernement est maintenant renversé par
ce qu'il a pris une responsabilité. Cette res
ponsabilité, il ne peut pas la prendre. Il
est au moins deux gouvernements le mi
nistère et la Chambre. Tout semble orga
nisé aujourd'hui pour faire pièce au prin
cipe même de l'autorité, et cette situation va
en s'aggravant. Comme je travaillais sans
instruments, j'ai dû agir sans moyens.
Doumergue représente le pays légal.
Pourrait-il opérer les réformes qu'il ju
geait indispensables avec cet état d'es
prit, dont il nous donne lui-même la
description désolante et désolée dans
ces lignes
J'ai voulu, ensuite, mettre de l'ordre dans
la maison elle me paraissait l'envers.
J'ai voulu la remettre sur pied.
Comment
En fortifiant l'autorité gouvernementale,
bien affaiblie, et en rendant effective la
responsabilité de la Chambre devant le pays.
Théoriquement, celle-ci existe. Pratiquement,
elle ne peut-être examinée que tous les
quatre ans, c'est-à-dire parfois plusieurs an
nées après qu'elle aura été gravement en
gagée et que de lourdes fautes auront été
commises.
Or, il est indispensable que, dans cer
tains cas, la responsabilité de la Chambre
puisse être soumise sans retard l'examen
du pays.
La Constitution l'a prévu, mais dans des
conditions telles qu'en fait, une dissolution
est devenue impossible.
J'ai fait connaître mon intention de la
rendre possible.4
Dès lors, ma chute a été décidée dans
des comités et des conseils secrets et puis
sants.
J'avais eu, en outre, l'audace, dans un
pays démocratique et suffrage universel, de
m'adresser directement au peuple souverain
par la voie de la radiodiffusion, pour lui
dire la vérité sur le mal que j'avais con
staté et lui faire connaître les remèdes pro
pres le guérir.
Tout cela m'a été imputé crime.
Le crime a paru d'autant plus grand que
mes causeries radiodiffusées avaient eu, lors
des élections cantonales, une influence qui
n'avait pas été du goût de tout le monde.
Mes crimes une fois bien établis, une
partie très importante de la majorité qui
m'avait soutenu m'a fait connaître qu'elle
me retirait son soutien.
Fidèle l'attitude que je n'avais pas cessé
d'observer depuis le 10 février, j'ai remis
ma démission au chef de l'Etat.
F ai demandé en même temps la na-
Nous remercions vivement les jour
naux et les mandataires du Nord, qui
ont répondu notre appel. Nous avons
eu l'occasion de rencontrer plusieurs
personnalités, et toutes nous ont assuré
que tout serait mis en œuvre pour évi
ter la Belgique une situation désa
vantageuse.
La presse quotidienne et hebdoma
daire n a pas manqué de nous faire
écho. Outre des articles de fonds vi
siblement inspirés par notre campa
gne, certains journaux nous ont répon
du directement. Par les quelques ex
traits d'un quotidien aussi important
que Le Grand Echo du Nord ou
d'hebdomadaires tels que Le Journal
des Flandres de Bergues et La
Paix Sociale d'Armentières, nos lec
teurs se rendront compte en page 6,
que les Français du Nord nous com
prennent.
Mais le Nord ce n'est pas toute la
France. Vous n'ignorez pas que même
la population du Nord affirme qu'elle
est injustement traitée et que le Midi a,
de par le régime électoral, une in
fluence excessive sur la politique fran
çaise.
D'autre part, comme nous le disions
au début de cette campagne, la poli
tique des partis intervient dans ce dé
bat. Beaucoup de mandataires n'osent
pas prendre position catégoriquement,
en faveur des ouvriers belges, par crain
te de l'électeur. Mais il est bon que
nos frontaliers connaissent l'attitude
des syndicats socialistes du Nord. Celle-
ci leur est nettement hostile, et nous
n'en donnnerons comme preuve, que
ce document
Union Intersyndicale des Travailleurs
du Bâtiment et des Travaux Publics de
Lille et environs. Confédération Générale
du Travail.
Lille, le
N.maçon de nationalité
belge, réside en France depuis 19...
Notre organisation professionnelle ne
voit aucun inconvénient ce qu'il soit oc
cupé sur un chantier exécuté pour une ad
ministration.
Nos seules interventions n'ont lieu
que contre les Frontaliers, qui ne sont
pas des ouvriers faisant vivre le com
merce local.
Le secrétaire.
C'est très précis, et très... nationa
liste
S'il n'y a rien espérer pour nos
frontaliers du côté socialiste, retour
nons-nous vers les autres mandataires
et les journaux, et adressons-nous au
cœur des Français. Demandons nos
voisins de nous répondre au moins,
comme l'a fait le grand quotidien ca
tholique La Croix du Nord du 16
décembre
Et, de fait, nous molestons les Belges,
en même temps que nous accueillons et
Nous n'insisterons jamais assez dans
LE SUD nous ne reparlerons jamais
assez du tourisme. Réfléchissez ceci les
initiatives pour le tourisme sont rares en
Westflandre, et nous avons une province
unique pour attirer les visiteurs. Ceux qui
auront le plus d'initiatives procureront
leur ville le plus d'avantages. Et n'est-ce pas
Ypres précisément qui renouvelle l'intérêt
historique de notre province, en mêlant des
événements récents une tradition séculaire.
Ypres a une mission énorme accomplir.
Elle doit être la hauteur de cette mission.
Actuellement Ypres dort
(Voir suite en page 2)
LISEZ DANS «LE SUD
Page 2 Chronique d'Ypres.
Page 3 Chronique d'Ypres (suite).
Cinéma.
Page Le Sud dans le Nord. Mar
chés.
Page S Le revenu cadastral des im
meubles occupés par leur proprié
taire.
Page 6 Le refus de renouvellement
des cartes de travail pour les fronta
liers. La main-d'œuvre belge a
droit un régime d'exception en
France. Au Cercle Ouvrier
Mouscron.
Page 7 Chronique aéronautique.
Cri d'alarme. Contrôle du prix
de la viande. T. S. F. (suite).
Pages 8 et 9 Pour la Femme.
Page 10 Progr. choisis de T.S.F.
Page 11 Chron. agricole - Feuilleton.
Page 12 Chronique sportive. An
nonces notariales.
Page 13 Chronique de Comines.
Page 14 Chronique du Bizet.
Page 15 Chroniques d'Ypres (suite)
- du Bizet-Ploegsteert - de Wervicq
et de Ploegsteert.
Page 16 Chronique de Mouscron.
TAXES SUR LES CHIENS
Plusieurs personnes approuvent no
tre manière de protester contre la taxe
sur les chiens et leur classification. Six
toutous sont héroïquement offerts pour
notre manifestation. Nous faisons un
nouvel appel nos lecteurs. Encore une
quinzaine d'adhésions et cela ira.
en cela nous avons raison tout de même
les persécutés allemands, et que nous leur
offrons des emplois.
Marquons, cependant notre reconnaissan
ce patriotique aux Belges, d'abord
Le journal LE SÛD qui paraît
Ypres, demande la Presse Française de
s'intéresser aux frontaliers, au nom du sang
versé pour nous.
Que répondre, sinon de poser la ques
tion l'Opinion, avec espoir qu'il y sera
donné une solution équitable... la fran
çaise.
Si nous n'avons quu'n croûton de pain
sec, partageons-le avec les Belges.
Ne nous aliénons de précieuses amitié»
dont nous avons tant besoin.
C. v. R. J