Chronique Aéronautique. Cri d'Alarme
LE PUBLIC ET L'AVIATION.
PETITES NOUVELLES.
c D'après les projets des 3 compagnies
qui exploitent les lignes vers l'Étrême-
Orient, il est permis d'espérer pour fin
1935 des départs quotidiens (actuellement
hebdomadaires). Et cela, sur des parcours
de plus de 10.000 Km.
f[ Après Le Journal et l'U. P. C. F.,
un comité anglais veut son tour organiser
en 1938, une course aérienne autour du
monde.
C Les Italiens achèvent les préparatifs
d'un raid ultra-rapide en direction de l'Ar
gentine. Ils comptent voler de Rome
Buenos-Ayres en 30 heures Attendons...
L'appareil choisi aurait déjà atteint la vi
tesse de 398 Km. II s'agit du trimoteur
Savoïa S. 73 engagé dans la course Lon
dres-Melbourne, mais qui ne fut pas prêt
temps.
SUITE DE LA T. S. F.
MARDI 25 décembre Noël. 19 h.
40 Accordéon. 20 h. 45 Concert.
21 h. Récital de chant Haendel -
J. S. Bach. 21 h. 20 Concert sym-
phonique belge. 22 h. 10 Suite du
récital de chant.
SAMEDI 29 décembre 17 h. Re
transmission de l'Abbaye Bénédictine
de Saint-Maurice et Saint-Maur de Cler-
vaux de répons, hymnes et versets gré-
groriens du Temps de l'Avent et du
Temps de Noël.
LE DROIT AUX ONDES
AVEC L'ARGENT
DES CATHOLIQUES...
L'APPUI DES EVEQUES
LE BUT A ATTEINDRE
CONTROLE
DU PRIX DE LA VIANDE
L'ARRETE
II v a en Belgiane r>00 0f>f) rére
Lavtation deviendra le mode de trans
port de l'avenir. Le temps ne nous paraît
très éloigné où l avion-taxi nous transpor
tera d'une ville l'autre. En plus de l'as
pect pratique de l aviationil est réconfor
tant de suivre les étapes de cette lutte achar
née de l'homme la conquête de la science.
L aviation c'est le panache de notre temps.
4t LE SUD qui prétend réaliser la formu
le de l'hebdomadaire fait pour aider, in
struire et élever ses lecteurs, LE SUD
se doit d'être un des premiers avoir une
chronique de la vie des ailes Nous
ouvrons cette chronique aujourd'hui.
Tant qu'on n'enfoncera pas dans l'esprit
du public cette différence fondamentale
qu'il n'existe pas d'aviation mais bien des
aviations, on entendra ces réflexions Ja
mais je n'oserai monter là-dedans ou
Vous avez beau dire, c'est rudement dan
gereux ces appareils-là Ces appa
reils-là Certes, si le public a devant lui
un appareil de course ou de raid, certai
nement c'est dangereux
Tant qu'on n'aura pas fait compren
dre au public que le mot avion en lui
même est dépourvu de sens, on continuera
retarder le développement de l'aviation
commerciale, ne pouvoir parler de cette
aviation raisonnablement, comme il se
doit.
Comme il y a des autos de vitesse, des
pur-sang qui vous cassent les reins, il y a
des avions dangereux. Les appareils de la
Coupe Schneider qui ont réalisé des vi
tesses de plus de 600 Km l'heure, sont
mortellement périlleux. Mais personne ne
demande au public de monter là-dedans
De même, comme il y a des savants et
des explorateurs qui ont voué et même sa
crifié leur vie la civilisation, pour lui
faire faire un nouveau pas en avant, il y
a des pilotes de raid qui par leurs perfor
mances inouïes découvrent des horizons
économiques nouveaux et posent les jalons
d'une future ligne régulière. Et cependant,
on entendra encore trop souvent dire
Décidément, l'aviation, c'est bon pour les
casse-cou encore un accident quand un
avion de raid s'est écrasé au sol alors
qu'un accident d'auto de course semble
tout naturel et ne soulève aucun commen
taire. Du moins on ne dira pas pour cela
que l'automobile, tue son homme Et
on aura raison.
Il ne faut donc pas confondre certains
avions spécaiux avec les paisibles avions
commerciaux qui, sur les lignes, attei
gnent un coefficient de sécurité et de ré
gularité merveilleux, que le public ignore
trop, malheureusement.
De même il existe des avions militaires.
Leur but est de détruire les forces vives
de l'ennemi, ses usines, ses ports, ses gâ
tes. L'équipage d'un avion militaire n aura
jamais espérer un confort, une sécurité
supérieures ceux d'un sous-marin ou d'un
destroyer. C'est un engin de combat ou le
grand public n'a rien faire. Il a le droit
de demander qu'on ne tue pas ses fils inu
tilement (quand par exemple le matériel
en service est reconnu défectueux ou exces
sivement dangereux) mais l'avion militaire
continuera faire, dans tous les pays, des
victimes, et il faut admirer ceux qui ac
ceptent ainsi en temps de paix un sacri
fice que d'autres consentent pendant la
guerre.
Sachons donc faire cette différence entre
l'avion de performances, l'avion militaire
et l'avion de transport.
Sachons aussi que l'emploi d'appareils
uniquement destinés aux passagers, leur of
frant en plus des qualités propres l'a
vion, confort et sécurité, est devenu d'un
usage tout-à-fait coûtant.
Reste l'avion privé, le petit appareil per
mettant l'homme d'affaire, au touriste,
de se déplacer, sa guise. Ici, tout, ou
peu près, dépend de la sagesse du pi
lote. Un pilote prudent et capable, sur un
bon avion, ne se tue pas. Il est évident
d'ailleurs qu'il ne faut pas demander un
avion destiné la promenade ou au voyage,
des choses qu'on est en droit d'exiger d'un
avion de combat.
Il n'y a donc pas reculer devant l'avion
parce que c'est un avion L'aviation de
raid, de course, de combat est dangereuse.
Mais aller de Londres Paris, en veston
ou en robe claire, dans un avion commer
cial, n'a, n'en déplaise aux snobs, rien
d'héroïque.
Que le public, qui a une méfiance
pour ne pas dite une crainte irraisonnée
de l'avion, répète cela dix fois par jour,
pendant huit jours, et l'on comprendra
pourquoi certains continuent croire que
tout le monde dans quelques années, voya
gera par air, en ligne droite, au lieu de
ramer dangereusement, dans la poussière,
entre les maisons ou les arbres.
Nous verrons prochainement le rôle et
le développement de ces différentes avia
tions. Ph. V.
Se rappelle-t-on la magnifique perfor
mance de l'avion de transport américain de
série Douglas, piloté par un équipage hol
landais, dans la course Londres-Melbour
ne Une série de cent avions de ce
type a déjà été construite, et une autre série
de cent est commencée. Les appareils sor
tent la cadence de deux et demi par se
maine
f[ Les Russes ont fait du parachute, engin
essentiellement de secours, un sport très
goûté là-bas. A Moscou on a construit une
tour d'où se jettent les parachutistes. Un
dispositif spécial maintient le parachute
ouvert dès le départ.
LA SEMAINE A RADIO-LUXEMBOURG
LUNDI, 24 décembre 1934 6 h. 30
Emission spéciale. 20 h. 35 Concert lu
xembourgeois. 21 h. Concert symphoni
que 3me Concerto pour Violon et Or
chestre (C. Saint-Saëns)- 22 h. 05 Ré
cital de chant Six chansons de Noël (Cor
nélius) Vieux Noëls français. -22 h. 40
Musique de chambre. 23 h. 15 Concert
varié.
MERCREDI 26 décembre 20 h. 20
Chansons populaires lettones. 21 h. 45
Concert. 22 h. 05 Concert de chant et
chœurs populaires lettons enregistré.
JEUDI, 27 décembre 21 h. Retr. dep.
la Cathédrale de Luxembour". 21 h. 35
Concert symphonique allemand.
VENDREDI, 28 12 h. 30 La demi-
heure lorraine. 19 h. 40 Cabaret hollan
dais. 21 h. 45 Piano.
18 h. Enreg. de célèbres solistes. 19 h.
40 Balalaïka. 21 h. Récital de piano.
21 h. 30 Conférence de M. Georges La-
cou-Gayet. Talleyrand inconnu. 21 h. 40
Concert varié français. 22 h. 15 Récital
de chant. 22 h. 35 Le Pêle-Mêle musi
cal.
Il y a en Belgique 600.000 récepteurs
pour 2 millions de Belges.
L usage que l'on fait de la radio l'é
tranger (Allemagne, Italie, Russie, Autri
che) nous donne une idée de la puissance
de ce nouveau levier de l'opinion publique.
La soi-disante neutralité de la radio
phonie française qui dans certains Postes
s est spécialisée dans l'émission de pièces et
sketchs licencieux, est... suggestive.
Quant l'I. N. R. nous savons que tous
les postes stratégioues y sont occupés par
socialistes et socialisants.
Ces derniers jours la Dresse nous a ré
vélé quelques aspects intéressants de la neu
tralité du journal parlé.
Du seul point de vue moral, la tenue
de l'I. N. R. est loin d'être irréprochable.
Radio Catholique veut que le catholicisme
soit représenté dans l'éther.
Grandes fêtes de l'année, congrès, assem
blées, processions, méritent le retentisse
ment dans les ondes... au même titre qu'un
match de boxe.
La littérature, le théâtre, la critique, la
oensée catholique ont droit la libre ex
pression dans les ondes.
L'Université, les missions, les œuvres et
les mouvements catholiques sont aussi inté
ressants que les œuvres philantropiques neu
tres, Les groupements d'artistes catholiques,
les choracles catholiques méritent d'être
soutenus. L'école catholique a droit un
enseignement radiophonique catholique.
Radio Catholique monte la garde autour
des microphones, signale tous les abus de
l'I. N. R., dénonce tout manquement la
décence dans les émissions.
Dans quelques années le cinéma domi
cile sera un fait, grâce la télévision.
Radio Catholique veillera ce que les
foyers chrétiens ne soient pas quotidienne
ment souillés par la radiodiffusion de
films immoraux.
Il y a en Belgique 40.000 familles d'au
diteurs sur 600.000 qui soutiennent financiè
rement les organismes catholiques radiopho-
niques d'expression française et flamande.
Ils versent annuellement une cotisation vo
lontaire minimumde 20 frs.
Parmi les 560.000 autre familles combien
de catholiques qui se contentent de payer
la taxe obligatoire de 60 frs. la Régie des
P. T. T.
L'I. N. R. se réserve annuellement
1.200.000 frs. pour ses solistes.
Il accorde Radio Catholique un miséra
ble subside annuel de 21.000 frs. soit
peine le cinquième de ce quoi elle au
rait droit en raison du temps d'émission
occupé par R. C. B.
Mgr. Rasneur a remercié publiquement
devant notre micro Radio Catholique Belge
pour les services rendus l'Eglise.
Mgr Ladeuze a dit de la radio que c'é
tait la plus puissante des chaires de vérité.
Mgr. Heylen nous écrivait le 2 décem
bre 1934 La radio tend de plus en plus
devenir la grande semeuse des idées dans
le monde. Il en résulte pour les catholiques,
d'impérieux devoirs... Nous demandons in
stamment aux catholiques d'aider en^ toute
manière Radio Catholique Belge a créer un
organisme plus puissant encore, capable de
faire triompher la vérité.
Le 15 décembre S. Exc. Mgr. Kerkhof,
évêque de Liège nous envoyait une longue
lettre.
Après avoir proclamé le cri d'alarme
(de l'Evêque de Gand) nous le faisons nô
tre après avoir détaillé la mission de Ra
dio Catholique, il ajoutait Radio Catho
lique est la fois dans son domaine le dé
fenseur de la religion et son diffuseur. Elle
a droit toute notre sympathie et toute
notre reconnaissance. A nous de la soute
nir financièrement et moralement
Pour forcer l'I. N. R. rendre justice
aux revendications catholiques, il nous faut
doubler nos effectifs en cette quinzaine de
propagande.
Nous comptons sur les sans-filistes qui
ne sont pas encore membres de R. C. B.
et qui movennant un versement de 20 frs.
au C. C. P. 102, peuvent le devenir (23,
rue du Marais, Bruxelles V
Nous comptons sur les acéjibistes qui vou
dront devenir nos propagandistes et nous
demanderont du matériel de propagande.
Nous cherchons dans chaque commune un
délégué de Radio Catholique Belge.
Maur. HANKARD, Secr. gén. de la R.C.B.
Un arrêté-loi que nous reproduisons ci-
après impose aux bouchers et débitants de
viandes de faire une déclaration des vian
des achetées par eux, chaque semaine et
cela dans le but de réduire les prix en
faveur des classes moyennes et ouvrières.
Sans doute c'est intéressant de diminuer les
prix, mais pour y arriver ne faut-il pas
aussi diminuer les taxes qui frappent les
viandes abattues Tous les bouchers s'en
plaignent amèrement et les estiment trop
fortes. Somme toute ce sont encore les
classes moyennes et ouvrières qui paient
ces taxes et voilà un 2me moyen de dimi
nuer les prix de la viande.
II y a un autre moyen pratique celui-
là et qui est aussi suggéré par les bou
chers et par le bon sens les ménagères de
vraient employer plus de viande de 2me
choix et non pas toujours les plus beaux
morceaux comme les bifsteeck, le rosbiff,
le filet. Le boucher a, en effet, bien sou
vent de la peine se défaire des morceaux
de 2me choix qui sont pourtant souvent
meilleurs et de beaucoup pour la santé et
aussi pour notre petit budget. Si on en
employait plus on pourrait certainement ré
duire les prix mais cela dépend évidem
ment des cordons bleus.
Une remarque qui fera réfléchir ce
propos on sait que 15 60 selon
les régions, des bêtes abattues sont tubercu
leuses. Aucun docteur ne semble défen
dre de manger des bifsteecks et cependant
en les avalant saignants n'absorbe-t-on pas
un bouillon de culture des bacilles de
Koch II en est de même pour le Ros
biff saignant.
Sans doute les compétences disent que
la viande crue ou saignante contient plus
de vitamines, etc... et cependant on consta
te que 25 des TUBERCULOSES HU
MAINES PROVIENNENT DES TUBER
CULOSES BOVINES. Sans doute il y a
le beurre, le fromage qui ne sont pas
bouillis, mais il sont moins dangereux que
le lait non bouilli ni la viande non-cuite ou
demi-cuite. Pourquoi donc ne pas reve
nir nos bons vieux plats pot au feu,
ragoûts, hochepot, bœuf-mode, etc... Si
cela demande un peu plus de temps, en
revanche le porte-monnaie et notre santé
s'en trouveront mieux et le boucher, lui, ne
sera pas mécontent, au contraire
Qu'en pensez-vous, Mesdames
Voici l'arrêté en question
Article 1er. Tout débitant de viandes
de boucherie ou de charcuterie est tenu
de transmettre, en double exemplaire, par
la voie postale, le vendredi de chaque se
maine, au contrôleur des contributions de
son ressort
1. Un relevé indiquant le poids et le
prix d'achat au kilogramme, sur pied ou
la cheville, des viandes de boucherie et
de charcuterie, destinées êtres vendues au
détail par lui, partir du même jour
2. La copie du tableau visé l'article
premier de l'arrêté roval du 4 février 1933.
Ces documents doivent porter la signa
ture du débitant, précédée de la formule
Je certifie exacte et complète la pré
sente déclaration.
Art. 2. Toute infraction l'article
premier et toute déclaration inexacte dans
les pièces prévues par cet artclie est punie
d'un emprisonnement de 1 7 jours et
d'une amende de 5 25 francs, ou d'une
de ces deux peines seulement.
Si le débitant a fait, sciemment une dé
claration inexacte, il est puni d'un empri
sonnement de 8 15 jours et d'une amende
de 26 500 francs.
Art. 3. Les dispositions du Livre
premier du Code pénal, sans exception du
chapitre VII et de l'article 85, sont appli
cables aux infractions prévues par le pré
sent arrêté.
Art. 4. Le orésent arrêté entrera en
vigueur le 14 décembre 1934.
Art. 5. Notre Ministre des Finances
et Notre Ministre des Affaires économiques
sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l'exécution du présent arrêté.