Automobilistes,
Cyclisme
CHRONIQUE AGRICOLE
Pour le tabac
M. COMYN -- REGOM PNEUS
Briqueteries Mécaniques Le Progrès
Il n'y a d'autre malheur, dit le
(suite)
L'exposition de tabacs, qui s'est te
nue Wervicq, dimanche dernier, a
été un réel succès. Près de cent parti
cipants avaient apporté leurs échan
tillons, il en était arrivé de toute la
région, et pour ne citer que les extré
mités, de Proven, de Pitthem et de
Meulebeke. Plus de 25 communes
étaient représentées. La tradition est
reprise de ces expositions réussies d'il
y a 8 ou 10 ans.
Les membres du jury, négociants en
tabacs, MM. Fournier et Deblauwe,
marquèrent leur satisfaction devant les
résultats obtenus, mais insistèrent ce
pendant sur la nécessité d'améliorer
encore la production. De 11 h. 1 h.
ce fût un interminable défilé de visi
teurs.
Après le banquet une réunion gé
nérale s'est tenue 2 h. /i dans la
salle de l'exposition. Il y avait plus de
300 planteurs. Et parmi les personna
lités présentes autour de M. Van Raes
la tribune, M. le Bourgmestre de
Wervicq et M. le Secrétaire Commu
nal, MM. Fournier, Deblauwe, Si-
moens et van Renynghe. De nombreu
ses personnalités de la région, et no
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tamment M. Lemahieu assistaient la
journée. C'est dire le succès obtenu par
cette initiative, et avant la séance, M.
Vanraes remercia chaleureusement les
participants, les visiteurs et le jury. Il
donne la parole M. van Renynghe,
qui en quelques mots situa le problème
du tabac, au milieu de tous les pro
blèmes posés par la production agri
cole. Il assura le président du concours
actif de la presse régionale.
M. Deblauwe dit ensuite quelques
mots au nom des négociants et du ju
ry. Conseils judicieux au sujet de la
qualité, tant au point de vue de la te
neur en nicotine, qu'en ce qui con
cerne les nervures des feuilles et l'é
paisseur de celles-ci. Ses conseils fu
rent très écoutés, et pour terminer, M.
Simoens dans une excellente causerie
reprit un un les différents points en
visagés par les orateurs précédents. Il
ajouta chaque fois de précieuses ré
flexions dues sa haute compétence
technique. Et les agriculteurs savent
que M. Simoens est l'homme toujours
prêt mettre leur disposition, son
savoir, afin de les conseiller et de les
diriger.
La réunion se termina au milieu de
la plus vive animation, tous étant sa
tisfaits de la splendide réussite de
cette journée de tabacs, et bien décidés
la recommencer l'an prochain.
LUIGNE. Stade Mouscron.
C. S. Yprois.
Immédiatement le Stade domine l'équi
pe de l'ex-international Vanderbauwhede
qui est toujours un footballeur de classe
quant sa distribution et au contrôle de
la balle, mais il lui manque le mordant
et la vitesse. L'âge parle et ce n'est plus
l'as du temps jadis. Comme il est dit plus
haut, le Stade domine. Sa ligne d'attaque
opérant presque continuellement 25-30 m.
des bois d'Ypres que de cafouillages, que
d'occasions râtées Si le centre avant Sta-
diste au lieu de vouloir confiner en des
percées personnelles avait voulu tirer le jeu
ouvert et soignant ses ailiers et inters il
est incontestable que le Stade aurait mené
la danse par plusieurs buts au time. C'est
par un un que l'arbitre arrête les hostilités.
Un goal superbe, botté par l'ailier droit de
Mouscron et le goal égalisateur pour Ypres
par une volée magnifique de l'ailier gau
che sur un centre de l'ailier droit. Après
le repos, le Stade veut gagner et impose
nouveau son jeu, qui, du fait du jeu per
sonnel du centre-avant, manque de clarté
et d'efficacité. Le temps passe et 10 mi
nutes avant la fin le score est toujours de
l partout. Penalty pour le Stade botté sur
le poteau, foui pour le Stade converti par
le centre-half Mouscronnois des 35 mètres
par un shot éclair dans le plafond du goal.
Ce nouveau penalty accordé (disons-le fran
chement, sur erreur d'arbitrage), et voilà le
3 1 pour les Mouscronnois. Ypres fut
constamment dominé et c'est par des échap
pées dangereuses que les Yprois firent par
fois l'envoi parmi l'équipe Stade...
Dimanche prochain, le Stade rend visite
Iseghem, le leader du classement. Il fau
dra que la ligne d'attaque se conjugue mieux
s'il veut y glaner ne fût-ce qu'un point,
(dans Le Courrier de l'Escaut
U
Le champion du monde Karel KAERS a
battu samedi Bruxelles le Crack italien
Learco Guerra, dans les quatre manches de
l'omnium, où les deux hommes s'affron
taient seul seul. Cette performance ve
nant après l'exploit de Kaers Paris la se
maine précédente, tranche, du moins mo
mentanément la question de supériorité sur
piste. Guerra avait voulu en appeler de sa
défaite Leipig en laissant l'Anversois loin
derrière lui dans une course contre la
montre organisée en Italie. En faisant cela
il avait prouvé qu'il était un grand spé
cialiste, chose que personne n'avait songé
lui contester il n'avait prouvé rien de
plus. Tout comme Kaers avait montré par
sa victoire aux championnats du monde
qu'il surpasse nettement le leader italien
dans les courses sur circuit. Somme toute
les deux hommes n'ont pas tranché la
question de suprématie sur route, s'ils ont
liquidé les questions d'à-côté. Il ne leur
reste plus qu'à régler cette question primor
diale, non pas sur circuit, ni contre la mon
tre, ni sur piste, mais d'après la formule
généralement reçue pour les courses clas
siques départ en ligne, avec tracé routier
soit de ville ville, soit autour d'une pro
vince. C'est dans une épreuve pareille, que
les deux champions peuvent convaincre le
monde sportif, c'est dans les épreuves clas
siques comme Milan-San Remo, Paris-Rou-
baix, Paris-Tours que l'on voudrait voir se
rencontrer les deux grands as de la route.
Paris-Roubaix 1935, sous le signe d'un
duel Kaers-Guerra, serait un event remar
quable, et coup sûr le clou de la sai
son routière. Parviendra-t-on opposer ces
deux hommes dans une course pareille sur
terrain neutre Attendons les deux
hommes ne peuvent manquer de se rencon
trer encore, et l'avenir est là pour éclair-
cir la situation.
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par
HONORE DE BALZAC
Tu t'es bien suffisamment mon
tré, mon neveu mais assez de dé
vouement comme ça. L'envie d avoir la
fille t'aveugle. Diable Il n y faut pas
aller comme une corneille qui abat des
noix. Laisse-moi maintenant conduire
la barque, aide seulement la manœu
vre. Est-ce bien ton rôle de compro
mettre ta dignité de magistrat dans
une pareille...
Il n'acheva pas il entendait mon
sieur des Grassins disant au vieux ton
nelier en lui tendant la main
Grandet, nous avons apprÎ3 l'af
freux malheur arrivé dans votre fa
mille, le désastre de la maison Guil
laume Grandet et la mort de votre
frère nous venons vous exprimer
toute la part que nous prenons a ce
triste événement.
notaire en interrompant le banquier,
que la mort de monsieur Grandet ju
nior. Encore ne se serait-il pas tué,
s'il avait eu l'idée d'appeler son frère
son secours. Notre vieil ami, qui a
de l'honneur jusqu'au bout des ongles,
compte liquider les dettes de la mai
son Grandet de Paris. Mon neveu le
président, pour lui épargner les tracas
d'une affaire toute judiciaire, lui offre
de partir sur-le-champ pour Paris, afin
de transiger avec les créanciers et les
satisfaire convenablement.
Ces paroles, confirmées par l'attitu
de du vigneron qui se caressait le
menton, surprirent étrangement les
trois des Grassins, qui pendant le che
min avaient médit tout loisir de l'a
varice de Grandet, en l'accusant pres
que d'un fraticide.
Ah je le savais bien, s'écria le
banquier en regardant sa femme. Que
te disais-je en route, madame des
Grassins Grandet a de l'honneur
jusqu'au bout des cheveux, et ne souf
frira pas que son nom reçoive la plus
légère atteinte L'argent sans l'hon
neur est une maladie. Il y a de l'hon
neur dans nos provinces Cela est
bien, très bien, Grandet. Je suis un
vieux militaire, je ne sais pas déguiser
ma pensée je la dis rudement cela
est, mille tonnerres sublime.
Aaalors 111e su... su... sub...
sublime est bi... bi... bien cher, répon
dit le bonhomme pendant que le ban
quier lui secouait chaleureusement la
main.
Mais ceci, mon brave Grandet,
n'en déplaise monsieur le président,
reprit des Grassins, est une affaire pu
rement commerciale, et veut un négo
ciant consommé. Ne faut-il pas se con
naître aux comptes de retour, débours,
calculs d'intérêts Je dois aller Pa
ris pour mes affaires, et je pourrais
alors me charger de.
Nous verrions donc tâ... tâ...
ta... tâcher de nous aaaaranger tous
deux dans les po... po... po... possi
bilités relatives et sans m'en... m'en...
m'engager quelque chose que je...
je... je ne voou... oudrais pas faire,
dit Grandet en bégayant. Parce que,
voyez-vous, monsieur le président me
demandait naturellement les frais du
voyage.
Le bonhomme ne bredouilla plus
ces derniers mots.
Eh dit madame des Grassins,
mais c'est un plaisir que d'être Paris.
Je payerais volontiers pour y aller,
moi.
Et elle fit un signe son mari com
me pour l'encourager souffler cette
commission leurs adversaires, coûte
que coûte puis elle regarda fort iro
niquement les deux Cruchot, qui pri
rent une mine piteuse. Grandet saisit
alors le banquier par un des boutons
de son habit et l'attira dans un coin.
J aurais bien plus de confiance
en vous que dans le président, lui dit-
il. Puis il y a des anguilles sous roche,
ajouta-t-il en remuant sa loupe. Je
veux me mettre dans la rente j'ai
quelques milliers de francs de rente
faire acheter, et je ne veux placer qu'à
quatre-vingts francs. Cette mécanique
baisse, dit-on, la fin des- mois. Vous
vous connaissez ça, pas vrai
Pardieu I Hé I bien, j'aurais
donc quelques mille livres de rentes
lever pour vous
(A suivre.)