LE SUD DANS LE NORD ABONNEMENT 18 francs français. LES CARTES FRONTALIÈRES Une requête de la Fédération nationale des Combattants aux ministres des Affaires étrangères et du Travail Paris Les dirigeants de vingt sections fron talières de la Fédération nationale des Combattants, craignant qu'on ne refuse la carte frontalière certains de leurs membres travaillant en France, se sont réunis Menin, le 23 décembre 1934, au local de la F.N.C. de Menin, rue de Courtrai, 105 et ont transmis la re quête suivante MM. Laval, ministre des Affaires étrangères et Jacquier, ministre du Travail Menin, le 23 décembre 1934. Monsieur le Ministre, Les délégués des sections frontalières de la Fédération Nationale des Combattants de Belgique, section de la Flandre occidentale, réunis Menin, le 28 décembre 1934, ont l'honneur de solliciter de votre haute bien veillance un rang de priorité pour les com battants belges traavillant en France, por teurs de la carte frontalière. Qu'il nous soit permis, M. le Ministre, de vous demander que les combattants bel ges soient les derniers, qui éventuelle ment le Gouvernement français refuserait la carte frontalière, si par ces temps de crise, de nouvelles mesures restrictives devaient entrer en vigueur, au point de vue du con tingentement des ouvriers étrangers travail lant en France. A l'appui de notre requête, nous nous permettons d'exposer que les combattants belges comptent peine 2 du nombre des ouvriers frontaliers travaillant en France Que les industriels du Nord de la France accueilleraient favorablement une décision prise en faveur des combattants belges. Que les diverses Chambres de commerce du Nord ont appuyé nos instances et que nos camarades frères d'armes de l'U. N. C. de France ont approuvé votre vœu leur dernier Congrès de Metz. Nous prenons la respectueuse liberté, M. le Ministre, de faire appel votre patrio tisme pour que des mesures de faveur em pêchent que des frères d'armes français et belges qui exposèrent leur vie côte côte pour que vivent libres et prospères leurs patries respectives, soient aujourd'hui bru talement séparés et privés de leur gagne- pain. Confiant en votre haute justice, les dé légués soussignés ont l'honneur de vous confier le sort de leurs camarades combat tants belges, ouvriers frontaliers, dont le licenciement éventuel entraînerait la misère dans leurs foyers. Daignez agréer, M. le Ministre, l'expres sion de notre profond respect et de notre gratitude anticipée. Suivant les signatures des 20 délégués des 20 sections frontalières de la F. N. C. POUR LES FRONTALIERS Les journaux français continuent faire écho nos protestations et par mi ceux-ci nous citons cette semaine LE JOURNAL BELGE DE FRAN CE qui reprencl en plusieurs colon nes toutes les protestations belges. Et LE SUD trouve un chaleu reux écho dans le Midi c'est le COURRIER DU PAYS BASQUE qui écrit, en reproduisant nos articles Nous avons sous les yeux, des preu ves nombreuses, impressionnantes, re doutables, du mécontentement de la Belgique. Nous les publierons, ici, sans retard, car notre devoir est d'éclairer, sans ménagement aucun, l'opinion pu blique. Notre presse observe, là-dessus, un silence pour le moins singulier. A maintes reprises, nous avons pous sé le cri d'alarme. Pourquoi faut-il que nous revenions sur une question qui fend le cœur des Français qui se sou viennent Pourquoi la grand|e et la petite presse, dite d'information, observe-t-elle, là-dessus, la plus indi gne, la plus noire indifférence C'est pleurer, se cacher de honte. Mous devons un Belge ami les do cuments qu'on va lire. et Alfred Camdessus termine son se cond article par ces mots Et ce n'est pas tout, hélas Nous continuerons verser dans le dossier de notre politique maladroite, imbé cile et catastrophique, les pièces dont on ne contestera pas l'authenticité ni l'éloquence. A TOURCOING Chez les Anciens Combattants belges Une très charmante réunion s'est dé roulée chez les Anciens combattants bel ges, dans la sallè des fêtes des hospices. L'assemblée était présidée par M. Thau- ne, consul général de Belgique, qui avait ses côtés MM. Vandendriesche, président d'honneur Nottelaers, vice-président d'hon neur Deglaes, nouveau président D. Le- febvre, président démisionnaire et les mem bres de la Commission. Après quelques nu méros d'attraction, M. Thaune s'adressa M. Nottelaers pour lui exprimer toute la gratitude du gouvernement belge pour le remarquable dévouement qu'il n'a cessé d'apporter depuis pluseiurs années la cause des anciens combattants belges en général et des mutilés en particulier. Le consul général de Belgique remit en suite M. Nottelaers, les palmes d'or de l'Ordre de la Couronne. M. Nottelaers, très ému de cette mani festation de sympathie, remercia M. Thaune et ses compatriotes. M. Dom. Lefebvre exprima la gratitude de tous les membres envers ce que M. Not telaers avait accompli pour eux et il le remercia. Avec émotion, M. D. Lefebvre dit les profonds et sincères regrets qu'il éprou vait, non seulement de quitter son poste de président, mais encore de s'éloigner de tous ses amis. M. Deglaes, successeur de M. Lefebvre, lui remit un très joli souvenir, gage des sentiments d'affection et de reconnaissance de tous. Une petite file, Mlle Piron, adressa M. Jules Vandendriesche, les remerciements de tous les enfants des Anciens combat tants belges. Cette cérémonie terminée, le concert re prit, puis eut lieu une grande distribu tion de jouets, effets et friandises, qui mit tous les enfants ils étaient près de deux cents au comble de la joie. L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE BRUXELLES M. Edouard Bouchery, commissaire général de la Foire commerciale de Lille, participera l'organisation de la section française. On sait que la Section française l'Ex position universelle de Bruxelles en 1935 sera la plus importante des sections étran gères. D'ores et déjà le gouvernement fran çais a pris des dispositions en vue d'assu rer la représentation nationale toute l'am pleur et tout l'intérêt qui conviennent. C'est ainsi que le ministère du Commerce et de l'Industrie a fait appel un certain nombre de personnalités pour l'organisation de la Section française, désirant s'entourer de toutes les compétences souhaitables. Par arrêté du ministre du Commerce, M. Edouard Bouchery, commissaire géné ral de la Foire commerciale et internationale de Lille, tant en cette qualité qu'en celle d'industriel, a été désigné comme vice-pré sident de la classe 108 appareils et procé dés de chauffage et ventilation, appareils ménagers, etc... La précieuse expérience que M. Bouchery a acquise dans l'organisation des foires commerciales le désignait tout particulière ment pour cette mission. LILLE M. le comte Carton de Wiart donnera une conférence sur Albert 1er l'Ecole des sciences sociales et politiques. M. le comte Carton de Wiart, ministre d'Etat de Belgique, donnera le jeudi 10 janvier 1935, 20 h. 30, l'Ecole des Sciences sociales et politiques de Lille, 50, boulevard Vauban, une conférence sur Le roi Albert 1er LE SUD est en lecture dans plus de cent hôtels et cafés et vous recom mande DUNKERQUE Hôtel des Arcades. Au Brave Jean Bart. Café-Restaurant du Vingtième Siècle Café du Commerce. BERGUES La Tête d'Or. HOND5CHOOTE Hôtel-Restaurant Corion. STEENVOORDE Hôtel de Flandre. au MONT-CASSEL Hôtel du Sauvage. Taverne Flamande. HAZEBROUCK Hôtel du Nord. Hôtel St Georges. Café du Centre. Hôtel Gambrinus. BAILLEUL Café-Restaurant de l'Epi de Blé. Café Français. Café de la Paix. Café de Belle-Vue. LILLE Hôtel-Restaurant Alcide. Hôtel Terminus. Hôtel Continental. Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise. Grand' Hôtel de Paris. PARIS Hôtel LUTETIA. ARMENTIÈRES A la Douane Française. Café de la Bourse. Au Coq Gaulois. Café Moderne. Au Prophète. Estaminet du Bureau. NIEPPE Estaminet Saint-Eloi. Café de l'Hôtel-de-Ville. LA CHAMBRE DE COMMERCE de Tourcoing a inauguré le Musée Commercial. Au cours de celte assem blée la Chambre de Commerce a de mandé qu'un régime de faveur soit fait la main d'œuvre belge. Nous l'en remercions vivement, et nous espérons que le gouvernement français s'inspi rera de ce vœu. POUR L'FIETT' DES LNOCHINTS qu Nous avons été frappés de ce que l'on ignorait en général le pittoresque du pa tois de la région wallonne. Nous sommes persuadés que cet extrait de circonstance emprunté notre confrère d'Armentières La Paix Sociale inté ressera plus d'un lecteur du Sud Pour mi, l'abjon Bromcac, y a invi" fin li souhait' 1' fiette 1' 28. L' 28 Ach't'heur Ouais... 1 28... ch'est les saints éno- énochints. Et te cro qu'in pourro li offrir un bout'chiet ch' jour là Ch est li qui 1' dit. Y racont* qu' dins sin party y a foqu' des gins qui 's trouf'tent mal quind y vott'nc clat'chi eun' mouqu Pas possipe Si, si, et socialiss' Bromcat y ajoute qu a foqu' des conciences pures dins sin parti. Et ben, y a un fameux culot Ch'est ainsin et y va querr' des z'eximp's au diap' pour essayi d' prouver qu' les modérés ch'est des assassins, des brûleux d' cinéma et des j'teux d' sort. Te sais pont pourquo qu'y dit chà Non, mais in peut s'in douter. Ch'est parc' qu'y va cachi ses eximp's au diape... Ah Ouais. Si qu'y in prenn'ro foque Armintir's chà quing'ro seur-mint. Te cro qu'à Armintir's chà vaut mi. que 1' diape Ainsi, ch'est par pur' bonté qu' les socialiss' y z'ont j'té l'ume eun' fo par 1' cassis parc' qu'y veyott'nt qu'y z'érot- t'nt pont été élus. Ouais ch'éto p't'êt' parc' que chà sinto I' quenni dins 1' bôte. Ch'est aussi par pur' charité qu'y cassott'nt les carreaux aux PauvP et Firs chaque élection d'avant la d'jerr,. quind qu'y z etott'nt pont élus. Ah chà ch'étot pour pont qu'y ait d' chômache chez les vitriis. C'est par pur' sympathi' qu' GustaP Duri y a fait assommer des militants démo- crat's aux dernirs' élections. Ch'étot p't'êt pour pont qu'y euch'nt un masseur pour fair' circuler 1' sang. Et in pourro continuer ainsin jus qu'à perpette si qu'in raviso tous leu men- nes. Ouais, mais 1' socialiss' Bromcat y dit qu' les révolutionnair's y z'ont jamais jué du revolver. Ah alors, ch'est avec des vaporisa teurs qu'y z'ont zigouillé des patriotes dins 1' ru' Damrémont, Paris. T'y avo pont pinsé. Te pins' jamais rin. Ouais, mais Bromcat y est pont con tint qu'à Hénin-Liétart y a eu un patriote qui, au momint qu'y allo êt' assommé, y s'a défindu et qu'y a abattu ch'ti qui l'avot attaqui. Bromcat y trouvo p't'êt' qu'y d'vot s'iaichi tuer. Ch'est s'n' opinion. In est pont obligi d'avoir 1' mêm'. Heureus'mint. Mais te sais, Chépa- tout, faut p't'êt' pont leur in voulor, les Bromcat et ses comaratt's..y réfléchiss'tent pont toudis avant d' parler. Ouais mais ainsin, mi, j' pins' qu'à Armintir's quind qu'in pari' d'éno- chints, in pins' pont toudis aux p'tits anches du paradis. Pour chà, te dis vrai, quèqu fos, chà veut dir' aut' coss'. Alors, intre nous, in fro p't'êt' ben quand mêm d' dir' eun' bonn' fiette Bromcat et ses comaratres vendredi pro chain. CHEPATOUT.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4