L/Élagage.
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LES DÉCRETS-LOIS
SUR LES LOYERS
ET LA CONSTRUCTION.
Nous saluons avec plaisir l'heureuse nais
sance d'une revue belge de quinzaine, s'in-
téressant toute la vie rurale. Cette heureuse
initiative est due notre ami Hubert d'Yde-
U'cdle et nous l'en félicitons cordialement.
Nous donnons ci-dessous un article paru
dans le premier numéro.
Pour tous renseignements, numéros spé
ciaux et abonnements (35 francs par an)
nos lecteurs peuvent s'adresser au bureau du
SUD
L'UTILITE.
L'élagage des arbres forestiers est une
opération très importante, souvent indispen
sable. Il faut procéder l'élagage en con
naissance de cause, ne l'appliquer qu'aux
arbres qui le demandent, et en exclure ceux
déjà trop âgés ou soumis l'élagage natu
rel.
Une futaie normalement constituée peut
en règle générale se passer d'élagage. L'é
tat serré du peuplement entraîne un élagage
naturel, et celui-ci est de loin supérieur
l'ablation artificielle des branches, parce
que plus régulier et plus progressif. C'est
-au sylviculteur de régler au mieux la den
sité du peuplement. Notons toutefois que
même dans une forêt soumise l'élagage
naturel l'ablation des branches mortes est
une pratique inoffensive et même utile en
empêchant la formation de vilains nœuds
dans le bois. Ces nœuds, étant constitués de
'bois mort sans continuité avec le tissu li
gneux adjacent, sont sujets se détacher,
lorsque le bois est débité en planches.
Outre la catégorie susmentionnée, on
peut considérer comme ne devant plus être
élaguées les arbres dont la croissance en hau
teur est terminée. L'élagage n'a en général
-qu'un seul but, savoir, l'obtention d'un
tronc idéal, c'est-à-dire très long et net. Il
devient donc absolument inopérant par
tir du moment où l'accroissement en hau
teur ne peut plus être stimulé. Au contraire,
tant que cette période n'est pas atteinte,
l'intervention de l'élagueur est indispen
sable pour tous les arbres isolés, non appe
lés figurer comme arbres d'ornement
dans un jardin. Pour ces derniers on pré
fère souvent maintenir l'état branchu sur
toute la longueur du tronc. Cet aspect con
vient particulièrement aux résineux d'essen
ce rare.
LES RESINEUX
D'aucuns posent comme règle qu'il ne
faut pas élaguer les résineux, ceci pour ne
pas provoquer d'écoulement inutile de ré
sine. En partageant cette manière de voir,
on sous-entend que cet écoulement; porte
préjudice l'arbre. Jusqu'à quel point cette
opinion est-elle fondée Sans doute ce pré
judice varie-t-il selon l'essence, l'âge, la si
tuation, etc. Toujours est-il que le gemma-
ge des pins maritimes est considérée comme
inoffensif dans les Landes. Il est d autre
part des cas où l'élagage de résineux s'im
pose les résineux vigoureux se trouvant
dans les taillis composés ne peuvent être
abandonnés eux-mêmes, et il en va de
même des arbres d'alignement. Dans ces
deux cas l'élagage fait incontestablement
beaucoup plus de bien que de tort. Et que
l'on ne dise pas que ces essences ne con
viennent pas ce mode de boisement
c'est au contraire leur haut rendement qui
les fait adopter dans ces conditions. En syl
viculture, il faut se garder d'un excès de
formalisme et s'inspirer avant tout de l'ex
périence et des résultats pratiques le bon
sens reste toujours de règle. Ce serait ce
pendant une erreur de créer une futaie ré
sineuse en adoptant un écartement rendant
l'intervention de l'élagueur indispensable.
Nous l'avons dit, dans ce cas, il faut pro
fiter de l'élagage naturel.
REGLES PRATIQUES.
Quant l'exécution de l'élagage, il y a
lieu de tenir compte de certaines règles.
On commencera élaguer dès les premiè
res années. C'est cet âge qu'il importe
le plus de guider le développement du
jeune arbre. On supprimera les basses bran
ches on raccourcira suffisamment les bran
ches latérales trop fortes, et on supprimera
toutes les bifurcations de la cime. L'opé
rateur veillera ne pas faire de grandes
plaies, et préviendra, par un raccourcisse
ment préalable, la formation de branches
base trop grosse, c'est-à-dire de plus de 8
centimètres de diamètre. Pour un calibre
supérieur, il est conseiller de couper
moins des plaies d'élagage et peuvent donc
gnon muni d'un appel de sève. En pro
cédant ainsi on arrive, peu s'en faut, au
même résultat pratique, tout en évitant la
formation d'une grande plaie, souvent, si
pas toujours, cause de la pourriture du
tronc. La cicatrisation de la plaie normale
s'opère par le développement du col de
cicatrisation, qui finit par obturer, complè
tement les plaies de dimensions convenables.
Les arbres jeunes et vigoureux souffrent
moins des plaies d'alagage et peuvent donc
çtre élagués plus énergiquement. Certaines
essences souffrent moins que d'autres de
ces blessures, selon le comte Goblet d'Al-
viella (1) les essences écorce mince et
lisse et bourgeons proventifs peu nom
breux (hêtres, charme, érable, bouleau,
etc.), guérissent moins vite de leurs bles
sures que les sujets écorce épaisse, et
rugueuse (chêne, orme, peuplier, etc.).
Le chêne, le frêne, l'aune admettent un
élagage un âge plus avancé que l'orme,
le hêtre, le robinier, le saule, le peuplier.
Les bois blancs et tendres (peupliers, bou
leaux, saules, érables) se recouvrent plus
rapidement que les bois durs, mais par con
tre leur bois poreux, résistant mal la pour
riture, se décompose vite...
PRECAUTIONS.
Certaines branches de hêtre et d'autres
essences encore présentent leur naissance
un gros empattement dans ce cas on se
gardera de couper rez de tronc. On éla
guera les résineux rez de bourrelet, sans
entamer l'écorce du tronc, ce qui évitera
un écoulement excessif. On commence sec
tionner par le bas, .pour que la branche
n'entraîne pas un lambeau d'écorce dans
sa chute. L'outil doit être très tranchant.
L'usage de crampons est la cause d'une
réaction chimique préjudiciable la qua
lité du bois chaque coup d'éperon produit
une tache d'encre.
On élague pendant le repos de la végé
tation. en dehors des fortes gelées, qui ren
dent les bois cassants.
Ces considérations n'épuisent pas le su
jet beaucoup d'autres questions surgissent
propos de l'élagage. Mais ne donnons pas
cette étude un caractère trop diffus qui
nuirait la clarté de l'exposé.
Léon d'Ydewalle.
(1) Elément de sylviculture, t. II, p. 70.
hebdomadaire illustré avec un radio-programme,
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En dehors des dommages de guerre et
des habitations bon marché, qui sont un
grand bienfait certes, qu'a-t-on bâti dans nos
régions Rien ou presque. Vous vous de
mandez pourquoi Les taxes de toutes
sortes en sont partiellement la cause. Les
lois sur les loyers en sont une autre.
Tout comme en 1923 et celles des an
nées qui ont suivi, les nouvelles lois sur
les loyers risquent fort d'empêcher encore
le travail de la construction. Il est crain
dre que leurs effets se feront sentir amère
ment l'année prochaine.
Quel intérêt les propriétaires auront-ils
de bâtir quand ils verront leurs revenus di
minuer et qu'ils subiront les ennuis des
locations. Bien peu bâtiront dans ces con
ditions. Il y a seulement la peur de l'in
flation, les incertitudes sur l'argent placé,
les faillites multiples, la faiblesse persis
tante de la bourse, les pertes formidables
qu'ils ont subies qui les ont décidés l'an
passé et qui les décideront encore bâtir
pour sauver le peu qui leur reste. Mais le
rapport direct de la construction, l'incerti
tude de l'avenir les feront hésiter forte-
avec primes, réduction de taxes léchât,
exemptions de toutes sortes, mais en dé
finitif qui paye tout cela si ce n'est l'ou
vrier et la classe moyenne qu'on a l'air de
vouloir protéger
Tous ces soi-disant avantages ne sont-
ils pas un leurre et de la poudre aux veux
jetés la face de l'ouvrier qui en est la
dupe
Je ne conteste pas la bonne intention,
même électorale, de ceux qui ont accordé
tout cela, non, mais ne faut-il pas voir
quoi aboutissent toutes ces mesures. Quand
on bâtit sans plan, 9 fois sur 10 on risque
de devoir démolir pas mal de choses mal
prévues et d'avoir quand même une maison
mal agencée. Il en est de même des choses
qu'on n'a pas sagement mûries avant de
les décider. Les mesures que l'on prend
actuellement devraient ranimer le travail, le
commerce, l'industrie, celle qui nous oc
cupe est-elle de nature le faire Je vous
le demande Tous vous répondrez que non.
Il suffit de réprimer les abus des proprié
taires. Trop de restrictions risquent fort
d'aboutir au contraire du but cherché.
ment.
Les mêmes raisons valent pour le loca
taire. Jusqu'ici, eux non plus n'ont pas eu
intérêt placer leurs économies dans la
construction. Mille raisons les empêchent
aussi comme le risque de ne plus toucher
le chômage, les contrôles du fisc, les suc
cessions, etc... et puisqu'ils gagnent ne
pas bâtir, leur loyer étant moindre que
l'intérêt d'un prêt qu'ils devraient faire
ou de leur argent placé, ils ne bâtissent
pas non plus. Dans ces conditions toutes les
industries du bâtiment sont arrêtées. L'ou
vrier lui-même n'a plus de quoi payer le
maigre loyer imposé.
Sans doute on a bâti pas mal de maisons
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