CHRONIQUE AGRICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE
LE ROLE
DES FACTEURS BIOLOGIQUES
DANS L'ALIMENTATION
DES ANIMAUX DOMESTIQUES
Les recherches multiples qui amenèrent
la découverte des principes que sont les vi
tamines, ont été poursuivies au cours de
ces dernières années. Elles amenèrent les
expérimentateurs et les chercheurs diffé
rencier, d'après leurs effets spécifiques, les
vitamines les unes des autres. Nous allons
voir comment on a pu arriver ce résultat.
On a observé que l'absence de vitamines
dans la ration était l'origine de certaines
maladies.
Mais comment a-t-on pu démontrer que
les vitamines sont nécessaires l'alimen
tation de l'homme et des animaux Cela
nous amène une explication qui sem
blera peut-être paradoxale.
On s'aperçoit, en effet, de la nécessité
des Vitamines, lorsqu'il n'y en a pas.
Preuve par l'absurde, direz-vous peut-
être, mais comment démontrerez-vous un
sceptique, qu'il y a de la lumière dans
une place Vous ne trouverez d'autre
moyen que d'éteindre la lampe, et de lui
dire maintenant vous ne voyez plus rien
par conséquent lorsque je rallume, si
vous voyez quelque chose c'est qu'il y a
de la lumière. Pour les Vitamines il en
est absolument de même. Pour démontrer
qu une Vitamine est nécessaire, on en
privera un animal la maladie se décla
rera. On guérira l'animal en ajoutant la
Vitamine dont on l'avait précédemment
privé.
On crut, au début, qu'il n'y avait qu'une
Vitamine, et l'on supposa que les mala
dies qui se présentent lorsqu'on alimente
les animaux avec des matières soigneu
sement bouillies, stérilisées ou chimique
ment pures étaient dues l'absence de cette
Vitamine. Mais en recommençant les expé
riences de Mac Collum sur les Vitamines en
général, celles de Carisson sur les pigeons,
celles d'Osborn et Mendell sur les rats, on
se rendit compte de ce qu'il y avait diffé
rentes Vitamines.
On ne savait somme toute, pas encore
ce qu'étaient les Vitamines et déjà on en
découvrait plusieurs.
Il fallait un moyen simple de les carac
tériser, et l'on adopta tout simplement les
lettres dé l'alphabet. Suivant alors l'ordre
de leur découverte on leur donna les noms
de Vitamine A, pour la première. Vita
mine B, pour la seconde, Vitamine C, pour
la troisième, etc.
C'était présumer un peu trop de l'ave
nir, on dût distinguer assez rapidement
la Vitamine A, d'une nouvelle Vitamine A,
et de la Vitamine D entre-temps, les
lettres B. et C. ayant déjà été employées,
on divisa la Vitamine B, en Vitamines
Bl et B2, en attendant peut-être de devoir
y ajouter une série de zéros.
Beaucoup de chercheurs ont repris les
expériences faites par d'autres, mais en
y apportant une attention nouvelle ou plus
de précautions, ils ont fait de nouvelles dé
couvertes.
La désignation des Vitamines simple
ment par les lettres de l'alphabet était
insuffisante. Il fallait les caractériser d'une
manière plus précise, et l'on ne put trou
ver mieux que de les désigner sous le nom
de leurs propriétés guérissantes. Comme
je vous l'ai dit tantôt, puisque l'on ne
constate leur nécessité que par leur absence,
on dût donc les désigner sous le nom de
Vitamine agissant contre quelque chose.
Nous avons ainsi
1) la Vitamine A, anti-xérophtalmique.
C'est une Vitamine qui guérit évidemment
la xérophtalmie, le mot le dit de plus
elle active la croissance, elle est indispen
sable l'entretien même de la vie, et aug
mente la résistance de l'organisme aux ma
ladies infectieuses
2) la Vitamine Bl, anti-béribérique, est
celle qui guérit le béri-béri son absence
provoque, non seulement des troubles ner
veux, mais également des troubles intes
tinaux
3) la Vitamine B2, anti-pellagreuse, qui
guérit dons la pellagre, maladie si fré
quente dans les régions où la base de
l'alimentation de l'homme est la farine de
maïs soigneusement blutée, et qui a, ainsi
que la Bl, une action toute particulière
sur les voies digestives et sur le système
nerveux.
4) la Vitamine C, anti-scorbutique, gué
rit le scorbut, maladie si fréquente chez
l'enfant nourri avec des produits stérili
sés, et bien connue des explorateurs po
laires, ainsi que des marins qui dans le
temps faisaient des séjours de plusieurs
mois sur la mer, sans aborder
5) la Vitamine D, anti-rachitique, qui
par conséquent, prévient et guérit le ra
chitisme ou ramollissement des os. Cette
Vitamine est extrêmement importante, ain
si que les précédentes, dans l'élevage des
animaux
6) la Vitamine E, ou Vitamine de re
production, dont l'absence provoque la sté
rilité.
Ces Vitamines se divisent entre elles en
Vitamines solubles dans l'eau, dans les
graisses, en Vitamines résistant la cha
leur, etc.
Cet exposé est déjà suffisamment com
pliqué pour que nous nous étendions pas
LES PLANTES BULBEUSES.
Parmi les différentes plantes d'apparte
ment, les plantes bulbeuses méritent une
mention toute spéciale, tant par leur sim
plicité de leur culture que par la beauté
de leurs fleurs. En effet, depuis la Noël
jusquaux premières floraisons de plein air,
les plantes bulbeuses sont dans la maison
la promesse de jours meilleurs.
Comme elles ont une floraison très riche,
des fleurs assez grandes et de couleurs va
riées, ons les emploie la décoration des
parterres de printemps, dans les plates-ban
des, dans les pelouses, en sous-bois on les
cultive en pots rodinaires, en pots de fan
taisie, dans la mousse, sur carafe pour l'or
nementation des appartements et des serres.
Enfin on les force pour l'hiver.
La culture forcée des Jacinthes en pots.
Comme la culture des jacinthes est celle
qui est la plus fréquemment employée pour
le forçage des bulbes, en pots, nous avons
trouvé utile d'en donner la culture. On
commence choisir des bulbes sains, vi
goureux, bien faits, et le plus gros possible.
L'empotage ayant lieu dans le courant des
mois de septembre et octobre, on choisira
cet effet, un compost composé de la moi
tié de bonne terre franche fibreuse et la
moitié de terreau de couche auquel on ajou
tera un peu de sable ou de poussière de
charbon.
Chaque bulbe est ensuite empoté sépa
rément dans des pots de 10 ou bien encore,
en place 3 ou 4 bulbes dans un pot plus
grand ou défaut de ceux-ci, dans des ter
rines profondes. On enfonce le bulbe en
le pressant modérément de façon que son
sommet vienne affleurer le niveau du sol.
Le drainage des pots est de grande im
portance de même que l'arrosage avant la
séquestration. Ces opérations étant termi
nées, on enterre les pots dans une couche,
les uns côté des autres en ayant soin
de les recouvrir de quelques centimètres de
terre légère laquelle on aura mélangé un
peu de sable, ceci pour retenir la chaleur
et enlever l'humidité excessive qui pourrait
s'y trouver.
Le sol lui-même est recouvert de feuilles
et quand il fait très froid, on met les châs
sis. Tout ceci n'est que la préparation au
forçage. Aussi est-il très important que les
racines soient bien développées avant de
mettre les bulbes au forçage. Il faut éga
lement que le sommet des feuilles com
mence se montrer. Ceci aura lieu 5 6 se
maines après la séquestration.
davantage sur cette question pour le mo
ment.
G. D.
Une fois que les plantes sont arrivées
cet état-là, on les rentre par succsesion,
en serre tempérée en les plaçant près du
vitrage et ne leur donnant le plus de lu
mière possible.
Lorsque l'époque de la floraison est ve
nue, on mettra les plantes en serre froide,
de manière prolonger la floraison. Du
rant la végétatoin des plantes, on arrosera
copieusement et une fois que les hampes
s'allongent, on donnera un peu d'engrais
liquide.
Plusieurs plantes ont cependant une ten
dance ne pas vouloir s'allonger. Un bon
remède consiste recouvrir ces plantes d'un
pot. Les hampes s'allongeront alors rapi
dement. Ces bulbes ainsi forcés, ne pour
ront plus servir une deuxième année. On
les plantera alors en pleine terre, dans les
pelouses, sous-bois, etc.
La floraison des bulbes de Jacinthes ainsi
forcés, a lieu 3 ou 4 semaines après avoir
sorti les pots de la séquestration. Or, comme
celle-ci dure déjà 5 6 semaines, nous
pouvons conclure que nous aurons des Ja
cinthes en fleurs, au bout de 10 semaines.
Ja. V.
.1- mmm i M
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DIMANCHE STRASBOURG :10 h. 45
Aud. RADIO-PARIS 11 h. 30 Orgue
12 h. Causerie 12 h. 20 Disques.
TOULOUSE, 12 h. 15 Serv., musique et
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ROME et MILAN 10 h. Messe l'Ann.
de Florence. HUIZEN 8 h. 10 Emiss.
LUXEMBOURG 11 h. 30 Musique et
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Mus. (disques) et caus. MIDLAND
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SEMAINE VARSOVIE tous les jours
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di 11 h. 10 Caus. vendredi 18 h. 55 Cau
serie samedi 11 h. 10 Caus. 20 h. 15
Caus. POSTE PARISIEN samedi
18 h. 30 L'Act. Cath. RADIO NOR
MANDIE mercr. 21 h. Rel. de l'Eglise
Maîtrise, Schola et orch. LUXEM
BOURG lundi 21 h. 10 Relais de la Ca
thédrale. Réc. d'orgue:
No 54.
par
HONORE DE BALZAC
La porte était entr' ouverte, elle la
poussa. Charles dormait la tête pen
chée en dehors du vieux fauteuil, sa
main avait laissé tomber la plume et
touchait presque terre. La respiration
saccadée que nécessitait la posture du
jeune homme effraya soudain Eugénie,
qui entra promptement. Il doit
être bien fatigué, se dit-elle en regar
dant une dizaine de lettres cachetées,
elle en lut les adresses A messieurs
Farry, Breilman et Cie, carossiers.
A monsieur Buisson, tailleur, etc. Il
a sans doute arrangé toutes ses affai
res pour pouvoir bientôt quitter la
France, pensa-t-elle. Ses yeux tombè
rent sur deux lettres ouvertes. Ces
mots qui en commençaient une Ma
chère Annette... lui causèrent un
éblouissement. Son cœur palpita, ses
pieds se clouèrent sur le carreau.
Sa chère Annette, il aime, il est aimé
Plus d'espoir Que lui dit-il Ces
idées lui traversèrent la tête et le cœur.
Elle lisait ces mots partout, même sur
les carreaux, en traits de flammes.
Déjà renoncer lui Non, je ne li
rai pas cette lettre. Je dois m'en al
ler... Si je la lisais, cependant Elle
regarda Charles, lui prit doucement la
tête, la posa sur le dos du fauteuil, et
il se laissa faire comme un enfant qui,
même en dormant, connaît encore sa
mère et reçoit, sans s'éveiller, ses
soins et ses baisers. Comme une mère,
Eugénie releva la main pendante, et,
comme une mère, elle baisa douce
ment les cheveux. Chère Annette
Un démon lui criait ces deux mots aux
oreilles. Je sais que je fais peut-
être mal, mais je la lirai, la lettre, dit-
elle. Eugénie détourna la tête, car sa
noble probité gronda. Pour la premiè
re fois de sa vie, le bien et le mal
étaient en présence dans son cœur.
Jusque-là, elle n'avait eu rougir d'au
cune action. La passion, la curiosité
l'emportèrent. A chaque phrase, son
cœur se gonfla davantage, et l'ardeur
piquante qui anima sa vie pendant
cette lecture lui rendit encore plus
friands les plaisirs du premier amour
Ma chère Annette, rien ne devait
nous séparer, si ce n'est le malheur
qui m'accable et qu'aucune prudence
humaine n'aurait su prévoir. Mon père
s'est tué, sa fortune et la mienne sont
entièrement perdues. Je suis orphelin
un âge où, par la nature de mon édu
cation, je puis passer pour un enfant
et je dois néanmoins me relever hom
me de l'abîme où je suis tombé. Je
viens d'employer une partie de cette
nuit faire mes calculs. Si je veux
quitter la France en honnête homme,
et ce n'est pas un doute, je n'ai pas
cent francs moi pour aller tenter le
sort aux Indes ou en Amérique. Oui,
ma pauvre Anna, j'irai chercher la for
tune sous les climats les plus meur
triers. Sous de tels cieux, elle est sûre
et prompte, m'a-t-on dit. Quant res
ter Paris, je ne saurais. Ni mon âme
ni mon visage ne sont faits supporter
les affronts, la froideur, le dédain qui
attendent l'homme ruiné, le fils du
failli I Bon Dieu devoir deux mil
lions J'y serais tué en duel dans
la première semaine. Aussi n'y retour-
nerai-je point. Ton amour, le plus ten
dre et le plus dévoué qui jamais ait
ennobli le cœur d'un homme, ne sau
rait m'y attirer. Hélas ma bien-ai-
mée, je n'ai point assez d'argent pour
aller où tu es, donner, recevoir un der
nier baiser, un baiser où je puiserais
la force nécessaire mon entrepri
se...
Pauvre Charles, j'ai bien fait de
lire J' ai de r or, je le lui donnerai,
dit Eugénie.
Elle reprit sa lecture, après avoir
essuyé ses pleurs
Je n'avais point encore songé aux
malheurs de la misère. Si j'ai les cent
louis indispensables au passage, je
n'aurai pas un sou pour me faire une
pacotille. Mais non, je n'aurai ni cent
louis ni un louis, je ne connaîtrai ce
qui me restera d'argent qu'après le rè
glement de mes dettes Paris. Si je
n'ai rien, j'irai tranquillement Nan
tes, je m'y embarquerai simple mate
lot, et je commencerai là-bas comme
ont commencé les hommes d'énergie
qui, jeunes, n'avaient pas un sou, et
sont revenus, riches, des Indes. Depuis
ce matin, j'ai froidement envisagé
mon avenir.
(A suivre.)