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Ploegsteert
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PAROISSE Sts PIERRE ET PAUL
Le meilleur des posîes. Le poste le plus sélectif.
EN VENTE CHEZ TOUS LES BONS ÉLECTRICIENS.
-A. POF'ERIIV
ORIGINE DE PLOEGSTEERT
(Voir suite page 14.)
Les jeunes gens de la dramatique, vive
ment émotionnés et désolés du départ aussi
imprévu que regretté de leur vaillant vi
caire ont tenu lui rendre un dernier hom
mage de sympathie.
A cet effet, ils se rendirent chez lui en
groupe et l'un d'eux lui exprima en leur
aom, leur profond attachement et la peine
que leur causait ce départ. Voici textuelle
ment les paroles adressées, elles reflètent
non seulement les sentiments des acteurs
mais aussi de la population en général.
Monsieur le Vicaire,
Je croirais manquer un devoir qu'il
m'est la fois doux et pénible d'accomplir
si je ne vous adressais en mon nom et au
nom de la dramatique quelques mots d'a
dieu.
Nos cœurs saignent, cher Mr le Vicaire,
car nous sentons que nous perdons un pè
re Comme nous aimions venir vous ex
poser nos difficultés Comme vous vous
empressiez nous conseiller avec votre
clairvoyance et votre cœur sincère et bon.
Jamais l'on n'aurait su remarquer qu'une
visite vous importunait, même en des jour
nées surchargées. Quand il s'agissait d'une
âme guider, d'un courage remonter,
vous avtez toujours le temps Vous fûtes
pour nous un vrai père spirituel
Vous fûtes pour nous tous un ami, car
au dévouement vous ajoutiez l'agrément
d'un beau caractère qui faisait désirer votre
société. Au patronage on se sentait chez soi
parce qu'on était chez vous, on y venait
pour vous, car si pour un enfant, maman
représente tout, Ploegsteert. le Patronage
c'était Air le Vicaire. Avec quel entrain
vous y dirigiez les jeux auquels vous parti
cipiez et cela de tout cœur. Jamais aucun
jeune homme n'a pu se dire Mr le Vi
caire en a assez il aspire fermer la
porte
Et maintenant en ce qui concerne la
dramatique, je commettraits encore un ou
bli. si je ne faisais ressortir que les succès
remportés depuis votre arrivée parmi nous
sont dus en grande partie votre zèle in
fatigable. Je puis vous le dire en toute vé
rité vous avez le don de conquérir les
cœurs
Quand la nouvelle de votre départ se
fut répandue, ce fut émouvant de voir vos
nombreux amis venir l'un après l'autre vous
faire leurs adieux, de voir les personnes
plus nombreuses encore venant vous remer
cier en pleurant pour les bienfaits reçus.
En effet, votre apostolat a revêtu toutes
les formes depuis votre arrivée, le nom
bre des syndiqués chrétiens s'est accru con
sidérablement. celui des ligueurs du S. C.
de Jésus s'est doublé, vous avez créé la
Croisade Eucharistique pour les garçons et
pour les encourager vous n'avez pas hésité
de leur procurer 2 heures d'amusement le
jeudi.
En un mot vous n'avez rien épargné, ni
votre temps, ni votre argent, ni votre cœur
sacerdotal. Ploegsteert gardera jamais le
souvenir de son vaillant vicaire. Et je puis
le dire bien haut il nous a fallu faire
appel tout notre esprit pour nous sou
mettre la décision de nos Supérieurs ecclé
siastiques
Au nom de tous vos amis, au nom de
tous ceux qui ont bénéficié de votre dé
vouement. je vous remercie. Je prie le Très-
Haut qu'il daigne continuer de bénir vo
tre sublime carrière et je vous demande
Monsieur le Vicaire, de vous souvenir de
nous tous au pied de l'autel.
Monsieur Vanhoenacker visiblement ému
par ces paroles aussi sincères qu'émouvan
tes eut cœur de s'adresser une dernière
fois ceux qu'il appela Mes chers
amis Il les remercia de leur collabora
tion aussi utile que désintéressée et expri
ma le désir de les voir persévérer dans leur
attachement la bonne cause et de main
tenir cette union si précieuse pour la bonne
marche et la réussite des œuvres. L'émo
tion trop grande l'obligea écourter cette
allocution qui laissera un souvenir très pro
fond ceux qui eurent le privilège d'en
être les auditeurs.
Il fut très réconfortant, lors de l'énoncé
ien chaire des statistiques de 1934. d'ap
prendre que les communions pour l'année
écoulée avaient atteint le chiffre impres
sionnant de 21.600 alors qu'en 1933 elles
n'étaient que de 17.300. Ceci représente
idonc une augmentation de 4.300 commu-
Mions.
Ce plus grand nombre de communions
jrst certainement le gage de la dévotion et
de la régularité des membres de la ligue du
Sacré-Cœur et de la Croisade Eucharistique.
A constater cet heureux résultat formons
le vœu de voir ces deux groupements reli
gieux déjà florissants, conserver et si possi
ble augmenter leur ferveur.
Voici ce qu'écrit vers 1870 l'historien
auquel nous avons emprunté plusieurs ex
traits sur Warneton, au sujet de l'indé
pendance de Ploegsteert.
Depuis plusieurs années, la paroisse de
Ploegsteert aspirait l'indépendance et
voulait devenir commune.
Nous n'hésitons pas reconnaître que
l'administration de Warneton, par des con-
l'ancienne administration fut renversée.
quelques années cette séparation qui vu les
distances, devait cependant s'imposer tôt ou
tard. Certes, tous les griefs élevés par la
paroisse de Ploegsteert n'étaient point ima
ginaires mais on aurait tort de les exami
ner au point de vue de nos idées actuelles.
On reprochait l'administration Warneton-
noise de ne rien faire pour tirer Ploegsteert
du bourbier dans lequel il se trouvait en
foncé. Le lecteur impartal remarquera avec
nous que nulle part l'élan n'était donné
pour ces sortes de travaux. Quel était, par
exemple, l'état des communications vici
nales entre Messines et Warneton, Messi
nes et Ploegsteert, Messines et Neuve-Egli
se
Quoiqu'il en soit, les élections de 1848
se firent sur le terrain de la séparation et
l'ancienne administration fut renversée.
Le 12 octobre, le nouveau conseil fut in
stallé il était composé de
MM. Augustin Béhague, bourgmestre
Philippe Boedt, échevin André Deconinck,
échevin Augustin Six, conseiller Jean-
Baptiste Leterme, conseiller Louis Desbleu,
cons. Eugène Despierres, cons. Louis
Joye, cons. François Bartier, cons. Jean
Grimmonprez, cons.
Ploegsteert ayant été érigé en commune
en 1849, de nouvelles élections devenaienr
nécessaires.
Elles se firent le 20 août. L'opposition
triompha et MM. Lutun, Deconinck, Mar-
hem, Godtschalck, et Ricquier furent élus.
Aux élections de 1851, l'avantage resta
encore l'opposition, qui, devenue majo
rité, remplaça l'ancienne administration.