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En Conscience...
Électricité.
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Dans les Républiques
Socialistes
2e ANNEE No 3.
Hebdomadaire 35 cent, le numéro.
DIMANCHE 20 JANVIER 1935.
Les r -r'.iples qui ne surent pas renoncer
leurs luttes intestines ont disparu de l'his
toire. Dr Gust. Le Bon.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
Un gouvernement qui ne sait pas révo
quer est un gouvernement qui ne gouverne
pas. de Jouvenet.
BILLET POLITIQUE
Nous écririons il y a trois semaines
en 1935 plus d'un abcès crèvera Cela
n'est pas fait pour nous réjouir, mais nous
devons constater que des événements se hâ
tent de nous donner raison. Ne discutons
pas du fond de l'affaire Van Cauwelaert.
Vous voulez savoir exactement comment
nous envisageons cette pénible histoire
M. le ministre Frans Van Cauwelaert est
LA PREMIERE VICTIME de la déforma
tion ou de la décomposition du régime
politique parlementaire.
VICTIME, certainement, victime de
l'ambiance, du régime des facilités, de tout
ce libérdlisme politico-économique et po
litico-financier.
En Belgique il n'y a plus de personna
lités il y a des groupes, des influences,
des puissances, et pour tout gérer des man
dataires de groupes puissants et influents.
Puisque l'économie libérale a sombré, et
que tous les producteurs se sont précipités
dans les bras de l'Etat pour obtenir aide
et protection, avantages ou privlèges, tous
les producteurs ont du faire intervenir ceux
qui tenaient les postes principaux dans
l'Etat. Non, il n'y eut pas concession, cor
ruption. et mille autres vilenies. Ce fut
tout simplement l'évolution logique du ré
gime politique parlementaire des partis
aux prises avec une évolution de l'économie
du pays vers ce que l'on appelle l'écono
mie dirigée.
Cette évolution a provoqué une évidente
pénétration de la politique dans la fi
nance. et réciproquement. Les gouverne
ments gaspilleurs de la tripartite, ont jeté
l'Etat dans les bras des banquiers. Tous
les partis politiques sont compromis au
même degré. Dans la mesure où ils étaient
près de la tarte, ils en ont tous léché la crè
me. En période de prospérité cela provo
quait des sourires en période de crise cela
engendre l'indignation.
Défenseurs de la Société, nous sommes
■et restons spectateurs objectifs des convul
sions de l'Etat. Cet Etat ne se guérira pas
le mal est trop complexe. Nos aînés ont
fait une telle salade de l'économique et
du politique, du politique et du social, du
social et du religieux, du religieux et du
financier, que dans ce panier de fruits
trop mûrs, il est vain de vouloir conserver
des fruits sains
Le mal est ancien. Combien de fois l'a
vons nous dénoncé C'était en 1924 Nous
analysions les erreurs du régime. Il s'agis
sait de mettre sur pied un mouvement pour
la réforme dans l'Etat. Nos aînés applau
dissaient nos efforts. Nous étions la géné
ration issue de la guerre On approuvait
notre pian de réforme et nous étions offi
ciellement embrassés... et tués par nos aînés.
Qu'importe! L'effort était poursuivi et
en 1926. nous attachions le grelot de la ré
organisation du parti. Nous ouvrions une
enquête, et nous rencontrions l'unanimité
de tout sur un programme précis de ré
formes.
Pendant quatre ans nous avons demandé
le suffrage familial, et notre ami Etienne de
la Vallée mena ce sujet une campagne
magnifique. On nous approuva, et on en
couragea ces efforts, et on maintint finale
ment un programme du parti... le suffrage
des femmes
En 1928 nous avons donné des articles
contre concentration bancaire, et la main
mise de la Finance sur notre Colonie. Nos
aînés firent cesser la campagne, en nous
démontrant que cette concentration était
sans danger, et que l'économie coloniale
restait indépendante Qui a été dans l'er
reur
En 1930-1931, nous avons fait campagne
pour obtenir la réunion d'un grand Congrès
de Malines. Il fallait tirer des Encycliques
les conseils pratiques appliquables notre
pays. La jeunesse accédait avec enthousiasme
ce programme d'un congrès catholique en
dehors de toute politique. Notre initiative
a été torpillée par un groupe politique pour
des raisons d'ordre bancaire
C'est en 1931-1932 que nous avons sus
cité un mouvement de jeunesse pour aboutir
la réorganisation de l'Union Catholique.
Pendant cette année au cours de conver
sations, de réunions, de rapprochements,
d'enquêtes, combien de fois avons-nous
rencontré chez nos dirigeants, l'un l'égard
de l'autre, rien que de la petitesse, de la
méfiance, de l'êgoisme. Cependant là nous
sommes arrivés un certain résultat grâce
l'obstination patiente et calme d'Edmond
Rubbens.
De 1931 1933 combien de fois avons
nous dit et redit nos aînés, que le mouve
ment flamand périssait dans la médiocrité
cause de la comitardite et de cette ter
rible standsorganisatie.
Il a fallu novembre 1934 pour qu'à
l'Union Catholique, son Président, M. Poul-
let le reconnaisse.
Ensuite, ce furent les Congrès de l'Esprit
Nouveau en 1932 et en 1933 où nous de
mandions d'urgence nos aînés un redres
sement moral de la situation politique du
pays. Et le couronnement auquel nous
voulions aboutir ce fut le Congrès de Dî
nant en novembre 1933. On se prit espé
rer. En vain
Pendant 10 ans la jeunesse a demandé
au personnel politique d'opérer les réfor
mes indispensables. Pendant 10 ans on a
laissé le mal s'aggraver, et rien d'important
n'a été fait. Nous l'avons déclaré, ouverte
ment. en novembre dernier, l'Union Ca
tholique.
Rien de plus chez les libéraux. Rien
de plus chez les socialistes, malgré tout
leur vacarme.
On est arrivé l'échéance. Elle est terri
blement lourde.
Autour de la première victime nous
voyons se jouer une comédie odieuse. Cha
cun veut être le plus malin et tirer toute
la couverture soi. Cest un cirque où les
métrés voltigeurs font d'ahurissantes pi
rouettes.
Aux jeunes conserver leur sang-froid.
Soucieuses d'éluder la part de respon
sabilité qui leur incombe dans la réorga
nisation des chemins de fer, dont les deux
récentes catastrophes sont ie témoignage, les
autorités soviétiques ont déclenché une cam
pagne d'une violence inouïe contre le per
sonnel.
A les entendre il y aurait partout in
discipline, ignorance et irresponsabilité.
Comment alors se fait-il qu'on ait mis tant
de temps s'apercevoir de l'incompétence
de ces ouvriers et employés nommés par les
autorités soviétiques elles-mêmes
Et que faut-il penser d'un régime où de
tels désordres sont possibles.
Les dictateurs soviétiques se gardent bien
de poser publiquement ces questions. Le
principal souci est de détourner les criti
ques sur de vagues individus. L'ordre a
été donné de punir les fonctionnaires cou
pables avec sévérité et l'on peut s'attendre
une nouvelle série d'exécutions. Déjà deux
fonctionnaires ont été condamnés mort
et exécutés pour s'être présentés leur ser
vice en état d'ivresse. A ce compte, quelle
peine serait infligée au commissaire du peu
ple qui arriverait émêché son bureau
L'étonnant est que les bolcheviks trou
vent encore des machinistes pour conduire
les trains dans de telles conditions. Ce ne
serait sans doute pas le cas en Belgique où
le moindre accident de chemin de fer donne
partout lieu des enquêtes approfondies,
où toutes les possibilités de défense sont
accordées au personnel intéressé et où, en
fin, l'opinion publique ne supporterait pas
qu'une peine imméritée fût infligée.
Au point de vue de la justice, la Russie
soviétique est retournée au système barbare
de Pierrç-Ie-Grand.
Telle est l'opinion du moniteur socialiste
x Le Peuple de samedi dernier. C'est vers
ce régime-là que les chefs du parti ouvrier
belge désirent mener le prolétariat belge.
Emile Vandervelde écrivait lui-même en
1928 Bref, les idées maîtresses du bol-
chevisme d'aujourd'hui répondent assez
exactement ce qu'était, au début, le
Marxisme
Jugez l'arbre ses fruits.
Annoncez vos Ducasses Pierrots
par la voie du journal LE SUD
Au pays laisser les lutteurs vider leurs
querelles au milieu de la piste. Mar
quons les points.
Jusqu'ici nos àînês n'ont donné la jeu
nesse aucun gage d'une volonté sincère de
réforme. Organisons en dehors de toutes
ces querelles, dans l'intérêt de tous, la So
ciété.
Ch. van RENYNGHE.
Les Cominois sont les premiers
nous répondre. Nous donnerons la se
maine prochaine l'avis de certains com
merçants yprois, qui voient un sérieux
avantage obtenir pour leur magasin
et leur étalage le courant au tarif in
dustriel.
En attendant ces réponses, attirons
cependant 1 attention de la Compagnie
de l'Electricité d'Ypres sur la qualité
de son courant. Les plaintes sont nom
breuses, et il suffit de posséder un ap
pareil de T. S. F. pour se rendre comp
te de ce que ces plaintes sont justi
fiées.
L'administration communale de Co-
mines nous communique le voeu pro
posé par M. Victor Duvosquel la
réunion du conseil communal du 12
janvier
LE CONSEIL
adresse un pressant appel aux membres du
Gouvernement pour qu'ils poursuivent ré
solument l'examen de la question Electri
cité qu'il a entreprise. Il est patent que
les prix trop elevés du courant électrique
grèvent lourdement et particulièrement en
temps de crise, les budgets des communes
er des particuliers, ils pèsent anormalement
sur 1 industrie, l'agriculture, l'artisanat, le
commerce.
Le Conseil attire particulièrement l'at
tention du Gouvernement sur les frais (ac
cessoires indispensables) exhorbitants de
Location de compteurs - entretien - avan
ces sur consommation sans intérêts, etc...
Il serait souhaitable qu'un règlement ad
ministratif fixe un intérêt raisonnable et un
taux d'amortissement pour établir les prix
de location.
Certaines locations amortissent totalement
les compteurs en trois et quatre années, c'est
excessif. Les frais de'ntretien devraient
être basés sur les salaires et non sur les
prix des compteurs.
Pour le charbon le contrats sont basés
sur le type IV., Etat-Belge, ce type n'exis
tant plus, il serait souhaitable que le Gou
vernement fixe un autre type pour permettre
aux administrations communales et aux usa
gers, le contrôle des prix, ce qui éviterait
bien des conflits avec les compagnies con
cessionnaires.
D'autre part on nous adresse, égale
ment de Comines, les deux petites no
tes suivantes
SIMPLE QUESTION
Les usagers de l'Electricité, industriels,
commerçants, particuliers, qui se plaignent,
bon droit, des prix élevés de l'électri
cité jouissent-ils tous du tarif spécial pour
fortes consommations appliqués sur demande
par certaines Compagnies concessionnaires
Une démarche est souvent plus profitable
qu'une lamentation
Petite étude sur le rapport d'un netit
compteur d'Electricité, 10 ampères,
2 fils
A. Placé en juillet 1925, offert l'abonné
85 francs.