Un peintre Lillois oublié: VlCtOr MOttCZ
ABONNEMENT 18 francs français.
(1809-1897)
LE COMITE DE LA FEDERATION
DES AERO-CLUBS DU NORD
S'EST REUNI A LILLE
Musée de Lille
Eglise Sainte-Catherine
Eglise Saint-Etienne
Collège de Marcq
Eglise Saint-Martin Roubaix
Collections particulières
ENCORE LA QUESTION
FRONTALIÈRE.
A COMINES.
LE SUD est en lecture dans plus
de cent hôtels et cafés et vous recom
mande
DUNKERQUE
BERGUES
HONDSCHOOTE
STEENVOORDE
au MONT-CASSEL
HAZEBROUCK
BAILLEUL
LILLE
PARIS
ARMENTIÈRES
NIEPPE
LE SUD DANS LE NORD
Nous empruntons au bulletin du Comité
Flamand de France, cette intéressante com
munication jaite par le dévoué secrétaire
René Giard.
Il existe Lille une rue Mottez, mais
le Mottez qu'on a voulu honorer est un
instituteur et non le peintre Mottez dont
le nom est peu près oublié et n'est
coup sûr pas connu du grand public.
Victor-Louis Mottez a pourtant été un
peintre distingué, élève chéri de M. Ingres
et auteur la fin de portraits remarquables,
de compositions extrêmement intéressantes
et de fresques qui lui valurent au milieu
du XIXe siècle une incontestable renom
mée mais qui n'ont malheureusement pas
résisté l'épreuve du temps.
Grâce aux fils de Mottez, MM. Henry
et Jean Mottez, qui ont mis ma dispo
sition une documentation extrêmement ri
che, le Comité Flamand pourra bientôt met
tre en relief la vie et les œuvres de ce
Lillois. Un tome tout entier de nos An
nales lui sera consacré. A la demande de
notre président je vais rappeler plus spé
cialement ce que Mottez a fait pour les égli
ses de Lille et signalerai les portraits qu'il
a peints dans quelques familles. Je suivrai
non pas l'œuvre chronologique mais plutôt
l'ordre topographique.
Mottez a été un grand ami et un grand
admirateur de notre musée. Il a été l'ami
de Liénart, de Bonnier, de Layem, de Ben-
vignat, de Reynart, de Colas, d'Herlin...
Notre musée possède plusieurs portraits re
marquables de lui d'abord le très beau
portrait de sa première femme Julie (1833)
qui vient d'être offert par M. Henry Mot
tez, les portraits de Benvignat et de Blan-
quart-Evrard qui furent faits tous les deux
en 1858 sous la direction de M. Ingres,
lequel admira tout particulièrement le por
trait de Blanquart-Evrard. Enfin le musée
possède une grande composition intitulée
«Scène du Jugement dernier» (1869) qui
sans avoir la valeur des portraits précités
est néanmoins un tableau très agréable et
composé avec beaucoup d'art. Un tableau
intitulé Melitus conservé dans l'ancienne
mairie a été détruit par l'incendie de 1916.
Né dans la rue Bonaparte (rue d'Angle
terre) et très attaché en bon Lillois qu'il
était sa vieille paroisse, Mottez a beau
coup travaillé pour elle. On y trouve en
core sept tableaux de lui tous très remar
quables deux grands tableaux faits Bru
xelles en 1833, représentant l'un les Larmes
de Saint-Pierre et l'autre le Christ au Jardin
des Oliviers, une magnifique composition
faite Florence en 1836 et représentant le
Christ au Tombeau et enfin quatre toiles
représentant les Quatre Evangélistes qui sont
un peu postérieures. Ces sept tableaux de
Sainte-Catherine restaurés avec un goût par
fait par M. le chanoine Thône constituent
un ensemble vraiment admirable.
Dans le chœur de cette belle église se
trouve une immense composition faite
Rome en 1837 sous la direction de M. In
gres. C'est une œuvre tout fait remar
quable qui n'a malheureusement jamais été
photographiée, les artistes que j'ai pres
sentis ce sujet ayant reculé devant la dif
ficulté de l'opération.
Il y a au Collège de Marcq deux magni
fiques compositions de Mottez achetées par
la famille Beaussier et vendues par elle
aux Prêtres de Saint-Bertin, fondateurs de
l'illustre collège. L'une représente le Ma
riage mystique de sainte Catherine (1833).
Les personnages groupés ne sont autres que
M. Beaussier (Saint-Joseph), Madame
Beaussier (la Sainte Vierge) et Mlle Louise
Beaussier, la future Mme1 Louis Pigalle
(Sainte-Catherine). L'autre est une très
belle Magdeleine peinte en 1840 et d'inspi
ration véritablement romantique (l'Ingriste
Mottez a quelquefois rarement fait
l'école buissonnière)Quelle qu'en soit l'in
spiration, cette Magdeleine est une toile
splendide, elle est malheureusement dans
un état déplorable. C'est la femme de l'ar
tiste, Julie Mottez qui semble avoir posé.
L'amiral Jean Mottez a offert cette
église un très beau Saint-Martin partageant
son manteau peint par Mottez durant son
séjour en Angleterre et copie exacte d'une
fresque qui se trouve dans l'église Saint-
Germain l'Auxerrois Paris.
Mottez a fait de nombreux portraits tant
Lille qu'à Roubaix et Tourcoing. J'en
ai retrouvé quelques uns mais je suis loin
d'avoir retrouvé l'ensemble de ses œuvres.
Il y a en vérité dans une foule de salons
lillois de nombreux portraits faits une
époque où la bourgeoisie disposait de res
sources dont elle ne dispose plus aujour
d'hui, et où la photographie ne privait pas
les artistes-peintres de leur gagne-pain quo
tidien. Les peintres de cette époque d'ail
leurs ont fait des choses excellentes, ils
ne se dérobaient pas au dialogue avec le
modèle et ils nous ont laissé un grand nom
bre de portraits intéressants. Peut-être se
rait-il intéressant de grouper dans une ex
position lilloise les plus beaux de ces por
traits et de constituer pour quelques se
maines une Galerie d'ancêtres qui ne man
querait pas de saveur.
Parmi les portraits peints par Victor Mot
tez je citerai
Le très beau portrait de Madame André
Charvet, née Catherine Févez, portrait vrai
ment admirable qui est aujourd'hui chez
M. Gaston Catoire, ancien maire de Saint-
André lequel est le petit-fils de Madame
Charvet (1838) le portrait de Madame
Joseph Richebê, née Coppens, presque aussi
beau que le précédent (peint aussi en 1838,
il appartient M. Max Catoire, frère de
M. Gaston Catoire le gracieux portrait de
Madame Lefort. femme du libraire de la
rue Esquermoise, portrait qui a disparu
pendant la tourmente mais dont nous avons
une bonne photographie chez M. Le
Thierry Lille trois portraits de tout pre
mier ordre représentant AiM. Charles, Ur
bain et Lucien Le Theirry. portraits extrê
mement vigoureux qui sont vraiment d'un
maître chez M. Joseph Descamps Lam-
bersart un portrait de M. Dujardin et un
charmant portrait de A\adame Dujardin qui
est coup sûr de premier ordre dans
la famille Delattre de Roubaix, un vigou
reux portrait de M. Delattre, maire de Rou
baix et industriel éminent qui occupa une
place importante dans l'histoire économique
du Nord deux beaux portraits de Madame
Colombier, femme de l'industriel d'Hau- M
bourdin. qui sont actuellement 1 un a Marcq*
en-Barœul et l'autre Montréal (Canada)
On trouvera dans le volume de nos an
nales la liste complète des portraits con
nus de Mottez et la reproduction des plus
beaux. Je fais des vœux pour que ces mo
numents de l'art du XIXe siècle qui sont
souvent des œuvres de valeur soient l'ob
jet de soins attentifs de la part de leurs
propriétaires. Ils sont trop souvent relégués
dans des salons humides, souvent la cam
pagne, quand ce n'est pas dans la chambre
dite d'ami ou dans la cage d'escalier. Mottez
et d'une façon générale les portraitistes de
l'époque romantique sont dignes d'un meil
leur sort.
René GIARD.
Ce comité s'est réuni dimanche dernier,
10 h. 30, son siège, Lille, 12, rue de
Pas, sous la présidence de M. Jacques Bré-
guet. Parmi les personnalités présentes
cette assemblée, on remarquait les prési
dents des clubs aériens du Nord, et no
tamment MM. Emile Rasson-Six et Jac
ques Altazin, vice-présidents de la Fédé
ration Robert Boitelle, secrétaire général
Crombez, président de l'A. Aé. N.F. le
capitaine Deschepper, président cjes Ailes
Roubaisiennes Marin la Meslée, secrétaire
général de l'Aéro-Club de Lille, etc.
Après l'adoption du procès-verbal de la
réunion du 2 décembre dernier, la question
de la répartition des zones d'influence a été
définitivement mise au point, l'A. Aé. N.F.
groupant dans son secteur les arrondisse
ments de Lille et de Dunkerque, l'ex
ception des cantons de Roubaix et de Lan-
noy, qui restent dans la zone d'action des
Ailes Roubaisiennes.
Le comité a ensuite procédé l'élection
de son bureau pour 1935. M. Jacques Bré-
guet et M. R. Boitelle se virent confirmer
leurs fonctions pour le nouvel exercice. M.
Emile Rasson-Six, conservera la vice-prési
dence.
MM. Deschepper fut nommé vice-pré
sident pour le Nord, et Emile Boulant, vice-
président pour le Pas-de-Calais. M. Bouzin
restera secrétaire général adjoint et M. De-
lommez, trésorier, sera remplacé par M. Del-
forge.
Le Comité demanda l'Aéro-CIub de
Lille de s'affilier la Fédération en rai
son de l'importance qu'li a prise et de
l'activité qu'il déploie.
Après avoir procédé un échange de
vues sur l'activité et l'action de la Fédé
ration du Nord, le Comité procéda l'éla
boration du calendrier sportif et envisagea
les différentes manifestations de propagande
organisée par les clubs. Le président signala
ce sujet, que le Comité de la foire de
Douai organisera en septembre prochain, un
salon de l'aviation du Nord de la France
auquel la Fédération et les groupements aé
riens sont invités participer.
Le secrétaire général mit le Comité au
courant des pourparlers engagés par la créa
tion éventuelle de certaines lignes aériennes
qui aboutiraient Lille, puis M. Deschep
per donna d'intéressants renseignements sur
le développement du Cercle aérien de Fiers.
A l'issue de cette assemblée, se tint au
restaurant Gambrinus, un déjeuner amical
pendant lequel différentes questions furent
débattues. La fin de ce déjeuner fut ho
norée de la présence de M. Hector Franc-
homme, président de l'Automobile-Club du
Nord.
Nous remercions vivement notre con
frère Le Réveil du Nord de l'appui
qu'il a bien voulu apporter notre cam
pagne dans son numéro du 11 janvier.
Dans un long article il expose très objec
tivement le problème frontalier et veut
bien réserver une colonne l'interview
qu'il est venu prendre chez nous ce sujet.
Le Réveil du Nord nous assure que
les mesures ne seront appliquées l'égard
de la main d'reuvre belge qu'avec le plus
large esprit de tolérance. Au cas où nous
constaterions le contraire nous comptons
fermement sur l'appui de notre confrère.
C. v. R.
M. Louis Demuysère, conseiller commu
nal, a exposé dans la dernière séance du
Conseil communal, la situation des ou
vriers frontaliers et a proposé le vœu sui
vant qui a été adopté l'unanimité
Le Conseil communal de Comines, réu
ni en séance du 12 janvier 1935 considé
rant que la mesure envisagée par le Gou
vernement français au sujet des ouvriers-
frontaliers, entraînerait la misère dans leurs
foyers, déjà si durement éprouvés par la
crise. Considérant que cette mesure serait
de nature nuire l'entente entre les deux
pays qui ont toujours été si étroitement unis.
Que cette mesure aurait pour effet de sé
parer les membres d'une même famille qui
habitent chaque côté de la frontière.
Que les deux pays ayant mêlé leur
sang pour défendre leur liberté pendant la:
guerre mondiale, il est souhaiter qu'ils
restent unis pendant la crise, en se parta
geant comme pendant la guerre les diffi
cultés.
Emet le vœu que le Gouvememenr
belge intervienne auprès du Gouvernement
français, pour que la mesure envisagée con
tre nos ouvriers frontaliers soit rapportée
et passe l'ordre du jour».
Il est noter que le collège échevinal de-
de Comines avait déjà émis antérieurement
un vœu dans le même sens.
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième Siècle.
Café du Commerce.
La Tête d'Or.
Hôtel-Restaurant Corion.
Hôtel de Flandre.
Hôtel du Sauvage.
Taverne Flamande.
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gambrinus.
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
Hôtel Continental.
Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise.
Grand' Hôtel de Paris.
Hôtel LUTETIA.
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bureau.
Estaminet Saint-Eloi.
Café de l'Hôtel-de-Ville.