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Garage VAN EENAEME ET FILS TOUTES RÉPARATIONS OUVERT JOUR ET NUIT DÉPANNAGES ET GARAGES RESTAURANT BUFFET FROID SPECIALITE D'ANGUILLES CANOTAGE PECHE TOUTE L'ANNEE 10 minutes de la Place d'Ypres. Tél. Ypres 86. RESTAURANT Chambres pour voyageurs. TéL 552 Rue de la Station, 62, YPRES. Rénommé pour ses hors-d'oeuvres variés. Au Fil de l'Année Liturgique Méditations et Prières, par l'Abbé Jacques Leclercq. Editions de la Cité Chrétienne 20 frs. de Louant un jour, l'œuvre de Franç. No- liain, Alphonse Allais écrivit je me considérais comme un bien sale voyou, si je n'en faisais pas profiter mes charmants lecteurs et mes toutes gentilles lectrices. Le mot te semble violent abonné du Sud Pour ne pas te faire de peine, je veux bien ne pas le prendre en compte, «t pourtant ces lignes me sont dic tées par une préoccupation assez identique. L'affaire n'est pas tu le penses bien de comparer en quoi que ce soit l'« Année Liturgique aux Flûtes aux Chan sons des Nains et des Gars mais le livre dont je veux te parler est un feu une lumière Je me croirais coupable de le garder pour toi sous le bois seau. Qu'il soit sur le chandelier, qu'il éclaire la maison. Pour ma part, je l'ai lu comme un ro man. Un bouquin qui porte, en sous-titre, Méditations et Prières Eh oui D'ailleurs l'auteur a hésité une minute l'étiqueter roman. C'est vécu, cela se sent, ■et, si tant est qu'une œuvre est d'autant plus universelle qu'elle porte davantage le cachet de sa race [c'est Taine je pense qui a orétendu ça, ou bien Ma- ritainj je ne serais pas éloigné de le croire d'autant plus humaine, qu'un homme son auteur l'a vécue plus personnelle ment. J'ai lu d'une traite le roman, je compte bien revenir aux méditations et prières. C'est tout un. Ét déjà nous avons repris, tout haut, la dernière veillée de Noël, la plupart des pages consacrées l'ineffa ble mystère. L'anachronysme fut cultivé de tous temps. Les chemins de croix du Moyen- Age montrent des costumes de cette épo que ignorance des peintres. De pâles mo dernes ont copié les Pilate barbus, les pha risiens en pourpoint. Idiot ça Mais le pu blic bien pensant n'en est point cho qué. Il n'a pas encore admis le gendarme cheval au pied du Calvaire de Jacob Smits, qui orne, Bruxelles, le prétoire de police peine les personnages bibli ques d'Anto-Carte, vêtus en paysans houppelandes, casquettes, sabots et panta lons. Cela pourtant était très bien... mais les suiveurs n'eûssent pas dû multiplier la formule, faire grincer des dents. Beaucoup d'hagyographes contemporains aussi donnent là-dedans, et d'assez vulgaire façon, la plupart du temps. Jeu dangereux. L'écueil, ici, est évité. A distance égale de Savonarole et du Saint Evêque d'Anne cy, Mr l'abbé Leclercq nous verse le récon fort d'une doctrine saine, souriante, virile sans jamais rien de déprimant et actuelle... si actuelle Signalons Noël, St Etienne Protomartyr, Cpiphanie, Jésus monte vers Jérusalem, la Vie Publique de Jésus, Mois de Marie, Pentecôte, le Bon Dieu la Plage (que les habitués de la Panne, du Zoute et de Duinbergen aimeront particu lièrement), St Augustin, St Supplémen- tain (Sanctus Adanctus), St Gomain (les maris se feront un malin plaisir de lire le passage leur femme... ce ne sera pas gentil), Jour des Ames, vingt autres mor ceaux encore. Ajoutons que, la manière de l'offrir va lant l'objet offert, le volume est présenté de façon luxueuse et fait honneur la Cité Chrétienne qui l'édite, comme J. Ducu- lot, qui l'imprima. Et voici un fragment d'« Epiphanie qui fera sourire d'abord... et réfléchir ensuite. Ils les Mages) entrèrent dans la mai son, trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l'adorèrent. Puis, ou vrant leurs trésors, ils l^i offrirent en pré sent de l'or, de l'encens et de la myrrhe A leur place, nous n'aurions pas été longs refermer tous les écrins, et rem baller les vases précieux, préparés pour le roi attendu, et nous aurions sorti tout notre toc, ces verroteries et ces cuivres dorés dont nous ornons nos églises... Lecteur, tts ne l'aurais pas fait Pour quoi le fais-tu maintenant Tu aurais bien trouvé, alors comme aujourd'hui, tous ces motifs légitimes qui nous permettent de placer dans les églises des meubles dont nous ne voudrions pas chez nous, des fleurs de papier et des vases que nous ad mettrions peut-être dans notre cuisine, mais dont nous ne voudrions pas dans notre sa lon. Tu aurais bien trouvé, alors comme au jourd'hui, que, pour Dieu, cela n'a pas d'importance que des vases sacrés soient d'or ou d'argent doré, que le rétable de l'autel soit en marbre ou en bois blanc peint en marbre, et qu'il vaut mieux donner des œuvres l'argent que ce luxe coûte rait... Judas a déjà trouvé cela, quand la Madeleine a répandu un parfum précieux sur les pieds de Jésus... D'ailleurs, après avoir émis cet axiome, d'habitude nous gar dons cet argent pour nous, comme Judas l'eût fait. Les Mages trouvent un enfant de pe tites gens, où ils croyaient trouver un roi. Mais, vrai dire, ils trouvent le roi dans cet enfant, parce qu'ils comprennent, eux, que cet enfant est l'Enfant. L'Evangile ne mentionne pas un geste de regret. Tout au contraire ils ouvrent leurs trésors, ils lui offrent des cadeaux précieux. Ils ne marchandent pas pour s'en tirer bon compte. Au fait, l'Enfant ne leur deman dait rien. Il ne nous demande rien non plus, pas de cadeau, seulement un peu d'a mour et de respect. Mais nous ne le lui ac cordons pas, lorsque nous réservons les ors, les bronzes et les marbres au palais des rois, aux banques, aux cinémas et nos propres maisons, et que nous lui accordons lui, des ornements de stuc, de platras et de sapin teinté. Roger KERVYN. k

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 5