Le sud dans le nord
ABONNEMENT 18 francs français.
LE CONSUL DE VALENCIENNES
A L'HONNEUR.
Sur l'initiative de M. Couvreur, président
de l'Association des Mutilés et Invalides de
guerre belges, de l'arrondissement de Va-
lenciennes, une cérémonie fort touchante a
été organisée dimanche dernier l'occasion
de la remise des insignes de chevalier de
l'Ordre de Léopold, M. Louis Piérard,
consul de Belgique Valenciennes.
Cette cérémonie fut touchante parce qu'el
le permit tous ceux qui, de près ou de
loin, avaient eu l'occasion de faire appel
au concours du récipiendaire, de lui mani
fester leur sympathie reconnaissante.
M. Couvreur, qui avait assumé la charge
de toute la manifestation, fit en termes très
délicats l'éloge de M. Louis Piérard, qui
on ne fait jamais appel en vain et qui se
dépense avec tant d'affabilité pour rendre
service tous ceux qui ont besoin de lui.
M. Millot, maire de Valenciennes, puis
M. Gaubert, firent l'éloge du héros de la
fête. Puis M. Moulaert, consul général de
Belgique, tint souligner les mérites ex
ceptionnels de M. Louis Piérard, qui a bien
compris son rôle de consul aussi est-ce
un très grand honneur pour lui, au nom
de S. M. le Roi des Belges, de lui re
mettre l'insigne de chevalier de l'Ordre de
Léopold.
Un vivat flamand termina cette belle cé
rémonie qui restera gravée dans la mémoire
de tous ceux qui s'étaient fait une fête d'y
assister.
FEDERATION DES SOCIETES
BELGES ET FRANCO-BELGES
DU PAS-DE-CALAIS.
L'INSTALLATION DU NOUVEAU
CONSUL DE FRANCE A OSTENDE.
Le dimanche 13 janvier a eu lieu Os-
tende, l'installation solennelle du nouveau
Consul de France, M. de Albytre, récem
ment nommé en remplacement de M. Guer-
monprez, dont nous devons en passant rap
peler le long dévouement et les belles qua
lités mises inlassablement au service de ses
ressortissants.
La cérémonie a eu lieu 11 h. l'Hôtel
du Consulat. On y remarquait la présence
d'importantes délégations de l'Association
des Poilus de France en Belgique. Etaient
représentées entre autres les sections d'Os-
tende, d'Herseaux, Menin, celle-ci sous la
conduite de M. le capitaine Chauvin, Che
valier de la Légion d'honneur, président.
L'association avait voulu en cette circon
stance apporter ses hommages au nouveau
consul, ancien combattant lui-même, et ex
primer aussi ses sentiments de gratitude et
de reconnaissance envers M. Guermonprez.
M. Guermonprez a fait d'abord la remise
.aJcs services son successeur. Puis M. Du
riez, secrétaire général du Consulat, a pré
senté M. de Albytre, les c Poilus de
France et prononcé en même temps une
délicate allocution, laquelle le nouveau
consul a répondu en termes particulière
ment chaleureux.
La cérémonie s'est terminée vers midi
trente.
TARIFS POSTAUX.
Nous faisons volontiers écho une
suggestion du Belge de France A
l'occasion de la baisse des tarifs pos
taux ne serait-ce pas l'occasion d'ap
pliquer l'égard de la France le même
tarif préférentiel qu'à l'égard de la
Hollande Le tarif de la zone limi
trophe est déjà très avantageux, .mais
pour faciliter les relations, il faudrait
diminuer le tarif international l'égard
de la France AVEC RÉCIPROCITÉ,
car actuellement le taux de 1 fr. 50
français est vraiment excessif.
Les Français feront-ils écho notre
demande
CONFEDERATION DES SOCIETES
BELGES DE FRANCE.
L'Amicale de Wingles, sous les auspices
de la Fédération, fera dire le 10 février,
10 heures du marin, une messe anni
versaire la mémoire de S. M. le roi
Albert 1er.
Il est du devoir de tous les présidents
des groupements affiliés, accompagnés d'une
délégation la plus nombreuse possible, d'as
sister cette messe en un geste pieux
la mémoire de Celui qui incarna l'honneur
et la loyauté aux yeux du monde, et aussi
pour vouer un souvenir de gratitude au
premier et regretté président fédéral M. Pon-
celet, de Wingles.
Comme suite la décision prise lors de
la dernière assemblée Lens, une réunion
fédérale aura lieu l'après-midi, le même
jour, au siège de l'Amicale de Wingles.
Le Vile Congrès de la Confédération des
Sociétés Belges de France, qui se tiendra
Bruxelles, a reçu l'agréation officielle du
commissariat général de l'Exposition Uni
verselle et Internationale de Bruxelles.
Le Comité directeur invite toutes les
Sociétés affiliées de prévoir, dès présent
les mesures prendre pour assurer une
participation exceptionnellement nombreuse,
notamment la constitution d'une caisse spé
ciale de voyage, alimentée par des verse
ments périodiques, l'exemple de l'Union
Belge de l'Est de la France.
Dès présent, une propagande intense
doit être entreprise dans tous les milieux
en faveur de cette grande manifestation de
l'activité nationale belge.
LE BERCEAU SOUS LE BEFFROI.
Sous ce titre le grand prix littéraire de
la ville de Lille et des Amis de Lille vient
de paraître chez Pion. Nous avons lu avec
plaisir le livre de Nicolas Bourgeois, qui
enrichit la littérature régionale du Nord. Il
est certain que les habitants de notre ré
gion liront avec un vif intérêt ce roman
où voisinent chaque instant les noms
des villages de la Flandre française et de
la Flandre belge, et dont tous les héros
portent des noms de là-bas, qui sont pres
que toujours des noms de chez nous.
Nous ne donnerons pas un bref aperçu
de ces trois panneaux du triptyque lillois
composé par M. Bourgeois Lille dolente,
Lille militante, Lille triomphante. C'est
une lutte entre deux familles, les Dele-
houte et les Deblonde, au cours de laquelle
un mariage vient accuser le conflit, et une
naissance finit par l'apaiser. L'intrigue im
porte peu. Le cadre est charmant et l'au
teur apporte une précieuse collaboration
aux Amis de Lille qui s'efforcent de
donner la population du Nord le sens
du pays Cela revient dire que c'est in
culquer aux habitants du Nord, flamands
d'origine et de race, l'amour de la Flandre,
de ses traditions et de son folklore.
Nous relevons dans le livre de M. Bour
geois une petite erreur historique bien excu
sable, car elle est répétée partout avec con
viction. Il écrit: «En 1431, pour unir,
dans un même symbole, la gloire de la
laine, richesse de la draperie flamande,
les souvenirs de l'épopée mythologique et
la chevelure flamboyante de sa bien-
aimée Maria Van Crombrugge, Philippe
a fondé Lille l'ordre de la Chevalerie
de la Toison d'Or
L'ordre de la Toison d'Or a été fondé
Bruges, et non Lille, l'occasion du
mariage de Philippe-le-Bon avec Isabelle
de Portugal. Le Duc d'Occident, grand
prince et homme galant ne peut avoir eu
comme intention de rappeler au cours des
fêtes de son mariage avec la jolie Isabelle,
le souvenir de sa dernière courtisane Les
mauvaises langues de l'époque ont lancé ce
potin mondain, mais il ne faut pas que
les écrivains de notre temps gratifient Phi
lippe-le-Bon d'un pareil manque de tact.
La thèse historique, et qui nous paraît
défendable est tout l'honneur du grand
prince que fut Philippe-le-Bon. Le Roi
d'Angleterre avait offert au prince flamand
l'Ordre de la Jarretière. C'était mettre Phi
lippe dans une position fort délicate l'é
gard du Roi de France. Et il fallait ména
ger la susceptibilité du Roi d'Angleterre.
Très habilement Philippe-le-Bon aurait ré
pondu qu'il entrait dans ses intentions de
fonder également un Ordre de Chevalerie.
La création de la Toison d'Or fut œuvre
diplomatique, et tout le symbolisme de la
Toison, c'est l'affirmation de la richesse et
de l'indépendance bourguignonne, indé
pendance politique le duc ayant comme
les grands souverains du temps son ordre
de chevalerie, indépendance économique la
laine étant cette époque l'objet des con
flits économiques avec nos voisins. Par la
création de la Toison d'Or, Philippe-le-
Bon affirmait qu'il était l'égal du Roi d'An
gleterre et du Roi de France, et que la
Bourgogne était une puissance indépen
dante. Conservons cette grande date de
notre histoire nationale toute sa valeur po
litique. Cette petite rectification n'enlève
rien au mérite de ce livre que vous lirez
avec plaisir...
Ch. van RENYNGHE.
(Suite Chronique Horticole.)
Les avantages de cette opération, sont na
turellement fort nombreux. En effet, il pro
duit des fruits plus beaux et plus gros,
mieux colorés, peau lisse, fine, sans taches.
Il préserve les fruits de maladies, car l'en
sachage constitue un puissant moyen de com
battre la tavelure, maladie nuisible nos
cultures fruitières. Les sacs en papier écar
tent la pyrale, les chenilles, les charançons,
les guêpes et les oiseaux. La chute des fruits
est ainsi évitée également. Par l'ensachage
les fruits sont préservés des poussières.
Pour les pêchers, l'ensachage se pratique
également, mais afin de ne pas enlever le
duvet des fruits, on supprime les sachets
avant la maturation. Aussi, pour cette rai
son, sont-ils peu employés pour les pêches.
Afin que les eaux n'y séjournent pas, on
aura soin de donner un .coulement aux sa
chets. Trois semaines avant la cueillette,
pour favoriser la maturité du fruit, l'on
déchirera le sachet du côté des rayons so
laires.
Quels sont les fruits qu'il faut ensacher?
Tous les arbres cultivés en pyramides,
espaliers et contre-espaliers, les cordons et
les buissons peuvent être ensachés. Il est
évident que les fruits et spécialement les
beaux gros fruits et les poires d'hiver, ga
gnent être ensachés.
Quels sacs doit-on employer
Il faut choisir du papier léger et solide
du papier parcheminé et un peu huilé. Un
papier mat, garderait trop longtemps l'hu
midité. Dans le commerce, on peut se pro
curer aisément des sachets tout faits et ils
sont aussi recommandables. La grandeur des
LE SUD est en lecture dans plu*
de cent hôtels et cafés et vous recom
mande
DUNKERQUE
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième Siècle^
Café du Commerce.
BERGUES
La Tête d'Or.
HONDSCHOOTE
Hôtel-Restaurant Corion.
STEENVOORDE
Hôtel de Flandre.
au MONT-CASSEL
Hôtel du Sauvage.
Taverne Flamande.
HAZEBROUCK
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gambrinus.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
LILLE
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
Hôtel Continental.
Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise
Grand' Hôtel de Paris.
PARIS t*
Hôtel LUTETIA. - -
ARMENTIÊRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bu-eau.
NIEPPE
Estaminet Saint-Eloi.
Café de l'Hôtel-de-Ville.
sacs peut varier. Pour les petits fruits, les
dimensions sont 22 X 16 ou 22 X 14.
Tous ces sacs doivent toujours être perforés
pour donner accès l'air et en même temps
pour permettre l'écoulement des eaux qui
pourraient s'y introduire. Il sera cependant
préférable d'employer des sacs percés de pe
tits trous, sur plusieurs rangées, vers la
partie inférieure par ce procédé, les in
sectes s'y introduisent moins facilement.
A quelle époque doit-on placer les sa
chets
L'ensachage des fruits pépins se fera
vers le commencement de juin. Trois se
maines avant la complète maturité on ouvre
le sachet du côté d'où vient le soleil. Et»
huit jours les fruits seront bien colorés
ne pas fendre les sachets en plein soleil.
Pour le raisin, l'ensachage se pratique beau
coup, surtout pour le raisin blanc où l'épi-
derme est plus épais. Les sacs employés
n'ont pas de fond la gaze et le canne-
vas sont les sacs préférés. Avoir soin de
prendre toujours des sacs bien larges afin
d'avoir beaucoup d'air.
(A suivre.)
Ja. V.