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Démarches auprès du ministre compétent promesse d'examen bienveillant de la question Deux jours après, un communiqué aux journaux annonçait purement et simple ment l'échec du Congrès par ces mots devant les aléas d'un tel problème, le Mi nistre estime ne pouvoir envisager le Congo comme terre de peuplement C'est limpi de et catégorique. Depuis lors, au coûts d'un interview que Mr le Ministre Bo- ▼esse a donné un grand quotidien, il a trouvé moyen d'y glisser adroitement ces mots c le Congo, qu'il est impossible de considérer comme colonie de peuplement C'est peu de chose, mais c'est significatif. Il faut tout prix faire que l'opinion pu blique accepte comme dogme de foi que le Congo n'est pas susceptible de nourrir des colons seuls peuvent y vivre les agents du Gouvernement et les agents des fortes et puissantes sociétés. Pour pouvoir juger la question sainement, il faut connaître la vie au Congo il y a seulement dix ans et la vie au Congo, telle qu'elle est aujourd'hui. Il y a dix ans, les moyens de commu nications dans la colonie étaient primitifs, peut-on dire, par rapport ce qu'ils sont devenus depuis. Ceux qui y allaient, sa vaient que pour la durée de leur terme, ils resteraient dans le même poste, dans la même région. Pour beaucoup, le voyage de Belgique ce poste avait une durée de plu sieurs mois. (J'ai un ami, qui parti d'ici le 19 septembre arriva sa destination pour faire le réveillon de Nouvel An). Pendant la durée du terme, en général trois années, c'est le travail intensif, sans un jour de vacance. De là, l'épuisement de nombreux coloniaux au moment de leur rentrée en congé. Et c'est en se basant sur des statistiques donnant le nombre de coloniaux rentrés malades que l'on veut prouver que le Con go ne peut être considéré comme colonie de peuplement. Que l'on mette la même sauce de travail intensif durant trois ans, m n'importe quel travailleur, ici, en Belgique, et on arrivera peu de chose près au mê me résultat d'épuisement de l'individu. Il y a dix ans, il fallait faire comme cela puisque aucune autre solution ne s'offrait Mais depuis lors, que de progrès Les chemins de fer améliorés en confort et en vitesse les bateaux fluviaux également la route de caravane lente et pénible, dos d'hommes remplacée par le service ra pide des autos l'aviation enfin, supprimant toutes distances, et permettant, principal bienfait, la distribution rapide de médica ments et de sérums périssables, dans les postes où le besoin s'en fait sentir. Avec la réalisation des progrès dans les moyens de transport, le problème du sé jour la colonie a complètement changé. Pourquoi fait-on encore des termes épui sants de 3 ans Ne serait-il pas beaucoup plus simple d'avoir pour le Gouvernement et pour les sociétés, du personnel résidant habituelle ment la colonie Et au heu du congé de six mois tous les trois ans, plus le temps de voyage aller-retour d'Europe, pourquoi ces employés n'auraient-ils pas un congé d'un mois ou un mois et demi par an Où qu'ils se trouvent au Congo, grâce aux moyens de déplacement rapides actuelle ment existants (et qui pourront encore se perfectionner) les coloniaux en congé ne seront pas gênés de trouver un endroit de repos sain et agréable. Par exemple le Bas-Congo, le Kwango, le Bangala pourront facilement avoir accès au littoral Bana ne le Kasaï peut s'échapper vers le litto ral de l'Angola la province Orientale, peut trouver de magnifiques villégiatures en montagnes vers le Kivu et le Tanganyka, etc... etc... Et, conséquence du repos annuel avec les soins éventuellement nécessaires, les agents peuvent supporter un séjour beau coup plus long comme carrière. Au point de vue du confort des agents coloniaux, le séjour prolongé, permanent la Colonie aurait un autre effet salutaire. Actuellement, on fait 3 ans dans un poste, puis 3 ans dans un autre, quelquefois les deux autres termes de 3 ans encore dans d'autres localités les agents habitent sou vent dans des maisons tristes et lamen tables. Si ceux-ci testaient en permanence la Colonie, sauf cas de force majeure, il y a beaucoup de chances qu'ils resteraient toujours au même poste ils auraient cœur d'acquérir de jolies propriétés, des maisons confortables, des potagers produc tifs étant entourés de l'affection d'une fa mille, la vie leur serait d'autant plus agréa ble. Il est logique que la population blanche permanente devenant de plus en plus den se, de nombreux artisans pourraient s'instal ler et arriver vivre de l'exercice de leur métier. La Colonie n'en sort pas financière ment Veut-on se rendre compte de ce que coûtent actuellement les frais de voya ge aller et retour en Europe, souvent comp tés depuis le fin fond de la brousse Pour chaque agent faisant douze années de service effectif, il faut compter huit voya ges. Très souvent, la femme de l'intéressé et des enfants voyagent avec lui ces huits voyages se multiplient alors par autant d'u nités. Ces sommes énormes récupérer ne va lent-elles pas, que le gouvernement étudie plûtôt sérieusement et avec l'idée de réus sir, la possibilité du Congo, Colonie de Peuplement au lieu de rejeter de prime abord les suggestions qui lui sont faites par de vrais coloniaux

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 13