I
Henri DE MAN
17 FEVRIER La propagande
Lisez dans le
SUD
C'est en ces termes que l'Episcopat
belge s'adresse aux fidèles pour les
unir dans une journée de prières pour
l'âme du Roi Albert le dimanche 1 7
février.
Devons-nous cacher que nous nous
étonnions de voir que dans les villes
et communes de la région rien ne se
préparait l'occasion de cet anniver
saire. Nous nous sommes adressés
aux autorités communales de la région
sud pour qu'elles ne manquent pas de
rendre hommage la mémoire du Roi
défunt. Nous insistons pour que les
autorités communales de toute la ré
gion participent ce mouvement de
piété et de reconnaissance la mé
moire du Grand Roi.
Nous suggérons la ville d'Ypres,
en qualité de chef-lieu de l'arrondisse
ment, de demander tous les groupe
ments d'anciens combattants de l'ar
rondissement d'envoyer leurs drapeaux
Ypres le dimanche matin pour que
devant le Beffroi, au pied de la pre
mière statue du Roi Albert I inaugurée
par S. M. Léopold III, ils viennent tous
rendre hommage leur Chef et la
Dynastie. Le Beffroi, symbole de tou
tes les vertus civiques incarnées par
le Roi Albert, a pu être reconstruit
grâce la victoire dont il fut 1 âme.
Nous avons Ypres l'occasion de
manifester avec dignité et grandeur de
nobles sentiments. Tous les grou
pements d'anciens combattans de 1 ar
rondissement répondraient certaine
ment cet appel du bourgmestre
d'Ypres. - Et quand les drapeaux s in
clineront devant la statue du Roi Al
bert au pied du Beffroi historique nous
sentirons grandir en nous la fierté de
notre peuple.
La ville d'Ypres ne manquera pas,
nous l'espérons, de répondre cette
suggestion.
LE SUD.
2e ANNEE No 5.
Hebdomadaire 35 cent, le numéro.
DIMANCHE 3 FEVRIER 1935.
Lt peuples qui ne surent pas renoncer
leurs luttes intestines ont disparu de l'his
toire. Dr Gust. Le Bon.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANC?
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
Un gouvernement qui ne sait pas révo
quer est un gouvernement qui ne gouverne
pas. de Jouvenel.
BILLET POLITIQUE
Pensées extraites du Livre d'Henri de
Mail Au delà du marxisme
Le marxisme n'inspire plus les actions
proprement politiques, parce que celles-ci
sont dominées par des circonstances trop dif-
jêrtntes de celles qui ont jait naître la doc
trine. Son rôle se réduit pourvoir l'arse
nal des formules de propagande surtout de
celles qui sont destinées maintenir l'en
thousiasme des partisans nourris dans les
traditions anciennes, et rencontrer l'argu
mentation communiste de la trahison aux
principes. Ces principes se trouvent réduits
Ae ce jait une jonction de conservatisme
passif très différente de leur fonction an
cienne.
La jeunesse, comme les intellectuels, ne
voit dans la politique que la réalisation d'une
idée, fondée la fois sur le sens moral
et sur la raison. Elle éprouve plus que ja
mais, après avoir vu sa confiance en tant
d'idéaux ébranlée par les expériences de la
guerre, le besoin d'une foi dont la sincérité
puisse se prou ter par la réalisation dans la
vie pratique individuelle. C'est là la cause
profonde de l'aversion croissante de la jeu
nesse et des intellectuels l'égard du mar
xisme il leur parait la fois trop rigide
en tant que mode de pensée et trop com
plaisant en tant que règle de conduite poli
tique.
S
La jeunesse veut moins une nouvelle théo
rie économique ou une nouvelle méthode
d'interprétation de l'histoire qu'une nou
velle conception de la vie, voire une nou
velle religion. Comme le marxisme ne la
lui apporte pas. elle se détourne de lui.
La lutte de classe est plus ancienne que
la conscience de classe. La classe ouvrière
ne lutte pas parce qu'elle se sait exploitée,
mais elle se considère exploitée parce qtdelle
lutte. La théorie de l'exploitation est le
produit d'une lutte engendrée par le ressen
timent et non point par la pensée doctri
nale.
L'expérience pratique démontre que la
mobilisation des masses est loin d'infuser
an mouvement ouvrier l'élément d'intransi
geance héroïque qu'en attendent les théori
ciens extrémistes ce sont précisément les
masses entraînées passagèrement dans un
mouvement d'effervescence qui portent le
plus les dirigeants de ce mouvement vers
une politique opportuniste, sacrifient les ob
jectifs révolutionnaires des considérations
d'estomac.
Je m'arrête, n'étant pas au dixième du
volume d'Henri de Man, et ayant passé
d'innombrables citations telles que celle-ci
La doctrine socialiste est une création
d'intellectuels bourgeois. Or. ces intellec-
tuels déifient le prolétariat, et cela avec
d'autant plus d'enthousiasme qu'ils le
connaissent moins Quand le livre du
savant Henri de Man parut, ce fut pour
la jeunesse intellectuelle une vraie joie de
l'esprit. Le parti socialiste belge s'en trou
va fort contrit Où en était la facile déma
gogie et le soulèvement des masses pour
le grand soir avec comme chef un théori
cien qui se déclare adversaire d'une révo
lution qui peut être une destructionet
son résultat une rechute universelle dans
la civilisation végétative des ou
un passage au césarisme.
Anciennement, l'autorité du seigneur
féodal et du maître avait été corrigée par
une responsabilité correspondante tout le
système social était basé sur le principe
de la responsabilité charitable des privi
légiés l'égard des déshérités. Ce système
se trouve remplacé par un autre, où le
maintien d'une masse de prolétaires dé
possédés et d'une armée de sans-travail était
dicté par l'intérêt des dirigeants.
Huit ans plus tard Henri de Man lance
son plan, et devient manager attitré
du parti socialiste. Avez-vous lu le plan
de Man Non. je le sais. Vous ne l'avez
pas lu. Les syndicalistes socialistes ne l'ont
pas lu. Ceux qui l'ont lu disent comme
cet ouvrier au meeting de Bruxelles Je
n'y comprends rien mais puisqu'on
m'assure que le plan c'est la prospérité,
vive le plan de Man
Henri de Man veut créer une mystique,
ce qu'il appelle une religion nouvelle. Il
ne demande pas a être compris des masses,
mats être suivi par elles, comme Musso
lini, comme Hitler, comme Dolfuss, com
me Salazar, comme tant d'autres le souhai
tent dans d'autres pays. Le parti socialiste
exploite cette mystique et ce mépris de la
vulgarisation, de Man l'a dit dans sa pré
face allemande Pourquoi ne pas l'a
it vouer J'ai horreur de la vulgarisation
sous toutes ses formes, de la vérité mise
it la portée de ceux qui ne la désirent
guère. J'en ai horreur autant que des
denrées d'ersatz, de la musique de ra-
dio et de phonographe, du Champagne
pour banquets démocratiques, de tout ce
qui avilit une jouissance sous prétexte
de la généraliser.
Allons, masse prolétarienne, hâtez-vous
d'emboîter le pas au père du Plan Ne
faites pas comme ces socialistes du Bori-
nage, qui viennent de siffler le nouveau
prophète Du courage et de la résigna
tion. Ayez foi. pauvre peuple qui on a
arraché du cœur le christianisme ayez foi
le prophète de la religion nouvelle vient
vous parler. Qu'importe ce qu'il vous di
ra Si vous le suivez c'est la prospérité. Ils
ont chassé le Christ et ils vous rendent de
Man Ayez foi
Je disais au parti catholique en 1931
si vous ne travaillez pas conquérir la
masse par une forte idéologie (Tautres
s'en empareront et en 1933 Di-
nant Pour avoir la confiance de la
y masse il ne suffit pas de défendre ses
intérêts, il faut trouver les formules qui
les rendent intéressants. Les grands
mouvements sociaux et les grands mouve-
Le 17 février prochain, nous com-
mémorerons le premier anniversaire
de la mort tragique de notre bien-
aimé et regretté roi Albert 1er.
Le deuil profond et universel qui
couvrit le pays devant une perte aussi
soudaine qu'incalculable, révéla de
la façon la plus saisissante les sen-
t.ments de respect et d'admiration,
d'attachement et d'affection qui unis-
salent nos compatriotes l'Auguste
Personne de leur Souverain.
Le temps qui s'écoule n'a pas re-
froidi ces sentiments ils continuent
vivre dans tous les cœurs.
L'anniversaire du douloureux évé-
nement offrira l'occasion de les ma-
nifester une nouvelle fois avec fer-
veur et unanimité.
Le Pavillon des Plages Belges
et de la Westflandre touristique.
ment s politiques ne peuvent triompher
sans une puissante idéologie. Il n'y a ré-
forme de l'Etat que si nous créons dans
la masse, ce mouvement idéologique qui
fasse renaître le sentiment vivant d'une
solidarité nationale
Ch. van RENYNGHE.
Nous laissons notre confrère LA
PANNE-PLAGE le plaisir de vous don
ner les informations suivantes au sujet du
projet dont nous avons déjà parlé dans
LE SUD le pavillon de la West
flandre l'Exposition de 1935.
La plus active propagande sera faite en
faveur de nos stations balnéaires, villes d'art
et sites pittoresques de la Flandre Occiden
tale, au Pavillon des Plages Belges et de
la Westflandre touristique dont la première
pierre sera posée incessamment l'entrée
du superbe parc forestier de l'Exposition
de Bruxelles 1935, en présence de M. le
Gouverneur de la Flandre Occidentale qui
a accordé son haut patronage aux organisa
teurs de cette participation de la West
flandre l'Exposition de 1935.
Ce Pavillon qui mériterait le nom
de Palais va être édifié sur un empla
cement de 1600 mètres carrés offert par
la ville de Bruxelles et sera entouré d'une
terrasse extérieure très spacieuse.
Le bâtiment a la forme d un navire et
comprendra un grand café-restaurant où les
clients, dans un décor rappelant nos plages,
nos villes et centres touristiques, trouveront
parmi un grand choix de consommations,
l'eau thermale d'Ostende, des plats régio
naux ainsi que des spécialités du littoral et
de nos villes de la Flandre Occidentale.
N'avons-nous pas, pour ne citer que les
douceurs, les babeluttes de Heyst ou de
Furnes, les nœuds et oiscuits de Bruges,
les galettes et biscottes d'Ypres... etc.
Au cours de cette dernière semaine, de
nombreuses adhésions ont été obtenues. A
deux exceptions près, toutes nos stations
balnéaires sont affiliées ainsi que les villes
de l'intérieur telles que Bruges, Courtrai,
Page 2 Les routes de Westflandre.
Les valeurs économiques de la Flan
dre Occidentale.
Page 3 Chronique aéronautique.
Pape 4 r Le Sud dans le Nord.
Pages 5 - 6 - 7 Chroniques de la
région.
Pages 8 et 9 Pour la femme.
Page 10 Chroniques de Messines et
Wytschaete.
Page 12 Chronique sportive. An
nonces notariales.
Page 13 Le Congo.
Page 14 Progr. choisis de T.SJ".
Page 15 Chroniques agricole et horti
cole. Feuilleton.
Page 16 Chroniques locales.
Chronique sportive (suite). Mar
chés.