Let Routes de
Westflandre.
Les Valeurs Economiques de la Flandre Occidentale
L'agriculture
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J*
Ypres, Nieuport, Fumes, les syndicats d'ini
tiative parmi lesquels celui des Monts
de Flandre présidé par M. Vandromme.
Notons enfin les souscriptions des chambres
de commerce de la Flandre Occidentale.
Plusieurs communes ont produit un bel
eififort 20.000 fr, de souscriptions
dont 5.000 de la commune Oostduin-
kerke, 15.000 fr. dont 5.000 de la com
mune Coxyde, 5.000 fr. de la ville de
Furnes, etc., etc.
Le bénéfice éventuellement réalisé par
l'exploitation du café-restaurant sera affecté
en tout premier lieu au remboursement des
sommes versées par les souscripteurs y
compris les villes.
Le public aura librement accès, sans la
moindre obligation de passer par la salle
de débit, dans une salle de conférences où
sera installé un superbe diorama ayant un
développement de 40 mètres de longueur
environ.
Au bureau de renseignements qui sera
situé dans une des salles adjacentes, les
visiteurs trouveront tous les documents de
propagande, guides, dépliants illustrés,
listes d'hôtels et pensions, édités par les
villes et communes affiliées, les syndicats
d'initiative et les associations hôtelières,
qui ont la plus grande chance de se voir
restituer les sommes qu'ils auront versées,
le Pavillon des Plages Belges et de la
Westflandre touristique étant admirable
ment situé dans le parc forestier, en bor
dure d'une pièce d'eau de 33.000 mètres
carrés où seront organisées des épreuves
sportives et des fêtes nautiques.
On nous parle souvent des routes de
Westflandre. Voici les nombreux tra
vaux mis en adjudication par l'Etat
pour 1935. Nous demandons que
l'exécution se fasse rapidement afin de
ne pas entraver la circulation pendant
la bonne saison.
A ce propos où en sont les tra
vaux de la route de Comines
Et la route de Wytschaete-Messines-
Ploegsteert qui devait être faite pour
cet été
Nous insistons sur ce point ce ne
sont que les routes de l'Etat dont il
est question dans l'énumération ci-des
sous.
1 Bruges Reconstruction du Pont
la Porte Ste Catherine Bruges, sur
le canal de Gand Bruges 1.419.656
francs.
2) Houcke Construction d'un pont
en béton armé sur le canal de Bruges
l'Ecluse pour la route Maldeghem-
Knocke 935.982 francs.
3) Knocke-Maldeghem Construc
tion du tronçon de la route projetée
Knocke-Maldeghem entre Lapscheure
et Maldeghem 5.138.769 francs.
4) Varssenaere Rectification de la
route Nieuport-1' Ecluse sur territoire de
Varssenaere 500.100 fr.
5) Ostende Exhaussement et pro
longement des brise-lames 1 et 2 1 Est
du chenal d'Ostende 516.428 francs.
6) La Panne Réparation et élar
gissement de la route Lille-La Panne
sur le territoire de La Panne 829.689
francs.
7) Westlcerke- Eemeghem- Wynen-
daele Réparation de routes nationales
(Avelghem-Ostende) dans la traver
sée de Wynendaele et d'Oudenbourg.
Ardenbourg, section Westkerke et
Eemeghem 468.073 fr.
8) Knocke-Westcapelle Rectifica
tion et élargisement de la route entre
Westcapelle et Knocke (Avenue Lip-
pens) 1.936.409 fr.
9) Pervyse Reconstruction du pont
dénommé Pont de Schoorbak sur l'Y-
ser, et du pont fixe sur le kleine Be-
verdyk Pervyse 558.077 fr.
10) Diymude-Zarren Réparation
de la route de l'Etat No 57 Soignies-
(Suite)
La loi de 1929 sur le bail ferme, pre
mier statut juridique de l'agriculture en
Europe, a assuré au fermier la continuité
et la liberté d'action, et consacré le res
pect du capital-travail engagé dans la pro
priété. D'une manière générale d'ailleurs
les pouvoirs publics ont satisfait leur de
voir d'instruction et de direction. Toutefois
le dernier mot n'a pas été dit. La science
doit seconder sans cesse la technique. Mais
la route est déblayée, elle peut sans cesse
s'allonger et s'élargir.
En matière d'instruction, la liste des
écoles et des cours organisés est suggestive
Institut supérieur d'agriculture, écoles
moyennes et sections agricoles, écoles agri
coles régionales, sections professionnelles
post-scolaires, écoles d'horticuiture, cours
temporaires d'horticulture, au nombre de
plus de 900 (il y en avait 891 en 1929)
contre 88 en 1914. On y compte 22.000
élèves (21.709 en 1929) contre 4.199 en
1914. Ceci pour l'instruction des jeunes
gens.
Dans ces chiffres nous remarquons que la
Flandre Occidentale a comme part 71 éco
les et 1.428 élèves.
Pour les jeunes filles il existe un insti
tut agricole supérieur, des écoles ménagères
moyennes, primaires et ambulantes au nom
bre de 160 (155 en 1929) contre 39 en
1914, comptant plus de 4.000 élèves (3-395
en 1929) contre 1.140 en 1914. Dans la
Flandre Occidentale il y a 20 écoles peu
plées de 343 élèves.
Il existe en outre 16 cours normaux pour
instituteurs et 77 cours agricoles organisés
dans les écoles moyennes de l'Etat et dans
les écoles libres.
Dès présent il y a dans 900 communes,
donc dans les 2/5 des communes rurales,
des écoles agricoles et horticoles. En Flan
dre Occidentale on en compte 75.
La province a largement suivi ce mou
vement. A preuve, le crédit de 448.312,50
fr. inscrit au budget provincial pour 1934
(art. 115). A preuve aussi la situation flo
rissante des écoles moyennes agricoles et
horticoles de Bruges, de Courtrai, de Rou-
lers, de Cortemarck, de Moorslede, de Nieu
port, d'Avelghem et d'Anseghem.
Voyez les heureux effets des réunions an
nuelles des conférenciers qui s'appliquent
répandre les bienfaits de la formation scien
tifique dans toutes nos communes.
Voilà pour ce qui concerne l'enseigne
ment agricole.
La direction pratique se donne par l'of
fice des agronomes, des conseillers d'horti
culture, des conseillers de zootechnie. Ils
son,t les guides scientifiques du cultiva
teur jusque dans les campagnes les plus re
culées. Ajoutez leur action celle des sta
tions de sélection d'élevage et de semences,
Ostende. section Dixmude-Zarren
fr. 2.483.527.
11) Cortemarck-Zarren Etablisse
ment de la nouvelle route de l'Etat
Gand-Littoral Ouest entre la route de
Cortemarck vers Gits, Cortemarck et
la place du Marché Zarren francs
3.519.357.
12) Flandre Occidentale Mise sous
profits de diverses routes dans la pro
vince 3.385.573 fr.
13) Cachtem-Iseghem Elargisse
ment du canal de Roulers la Lys
entre Cachtem et Iseghem 1.453.314
francs.
14) Blankenberghe Elargissement
du pont fixe sur les écluses du bassin
de chasse 291.704 fr.
15) Boesinghe Renforcement et
consolidation de la digue le long de
la rive droite du canal d'Ypres l'Yser,
entre le Zwaneî'at et l'écluse de Boe-
singhe-village 57.118 francs.
Cette liste des seuls travaux entre
pris par l'Etat et dans la seule province
de la Flandre Occidentale comporte un
total de 23.503.816 francs.
celle des laboratoires dont l'intervention fut
si efficace dans la lutte contre les épidé
mies telles que la stomatite aphteuse, la
tuberculose bovine, l'avortement épizooti-
que, le varron des bovidés. Ajoutez-y en
core la propagation et la généralisation,
sous la direction des inspecteurs vétérinai
res, des notions d'hygiène et de prophyla
xie en matière de maladies contagieuses.
POSSIBILITES D'AMELIORATION
DES PRINCIPALES CULTURES
Quelques exemples
d'amélioration possible.
Le FROMENT indigène pourrait conte
nir plus de fécule et de glucose, être plus
sec et s'adapter mieux la panification,
Il pourrait par là même être mélangé dans
une proportion supérieure 5 au blé
exotique. Les minotiers le paieraient plus
cher si les recherches faites Gembloux
et Louvain pouvaient aboutir d'heureux
résultats qui seraient suivis dans la pratique.
Les POMMES DE TERRE atteignent
une production de plus de 3 millions de
kilos. Les recherches faites par l'Etat
Orges en Ardenne et par le Boerenbond
Isle-le-Pré, pourraient conduire la créa
tion d'une variété libre de tout microbe d'a-
batardissement, ce qui permettrait d'obte
nir des plants appropriés et par conséquent
un rendement meilleur. On éviterait ainsi
l'importation de variétés étrangères.
L'INDUSTRIE LAITIERE a devant elle
un grand avenir. Une vache de qualité
moyenne donne par an 3100 litres de lait
dont la teneur en graisse est de 3 alors
qu'une vache soumise au contrôle donne
6000 litres ayant une teneur de 5 Que
ne produirait donc pas pour le pays une
amélioration générale de la race bovine, le
nombre des vaches laitières s'élevant un
million Mille litres et plus par vache
donnerait une augmentation d'un milliard
de litres. La race rouge du Veurne-Am-
bacht et de Cassel qui prédomine dans
les étables de la Flandre Occidentale, est
trop peu soumise au contrôle. Elle pour
rait, si elle était mieux contrôlée, donner
annuellement un rendement bien supérieur.
L'étude de ce qui existe au Danemark
en matière de production laitière et beur-
rière, nous montre clairement ce qui pour
rait encore être réalisé ici en matière de
pasteurisation, d'unification du goût et de
l'aspect, de conservation du beurre, grâce
la création de laiteries auxquelles pres
que tous les cultivateurs seraient affiliés.
Si le Danemark, malgré l'exiguité de
son territoire, a pu faire une exportation
considérable de beurre, estimée près d'un
milliard et demi de quintaux, en 1928, et
fournir une marchandise excellente, c'est
grâce l'action des ingénieurs de laite
ries, la généralisation de la pasteurisa
tion, 1 homogénéité de la production et
la vigilance dans le contrôle des mar
ques. Mais tout cela ne peut être acquis
sans la coopération.
Heureusement notre mouvement laitier
progresse sérieusement et les résultats ob
tenus sont très encourageants. On en saisira
facilement l'importance La production lai
tière en Belgique atteint 3 milliards de
litres, dont 61 °/0 sont transformés en
beurre et produisent 65 millions de kilos
de beurre, 25 sont consommés en na
ture, 11 servent l'élevage et l'en
graissement du bétail, 3 sont transfor
més en 'fromage et en produits laitiers.
L'importation du beurre a atteint, en
1933, 12 millions de kilos, soit la pro
duction de 226 millions de litres de lait
ou le rendement d'environ 75.000 vaches
laitières.
L'augmentation de notre production lai
tière. la préoaration scientifique du beurre,
l'uniformisation par les laiteries, un con
trôle sévère, entraîneraient l'exclusion des
beurres danois, lettons, esthoniens, hollan
dais, et même l'exportation de nos beurres.
Ce résultat pourrait se chiffrer par centai
nes de millions.
Sonçe-t-on que nous importons pour 200
millions de francs de fromage, alors que
par des méthodes scientifiques et encore une
fois l'exemple du Danemark, où j'ai
vu fabriquer des fromages de toute espèce
comme le gruyère et le gorgonzola
nous pourrions facilement, après peu
d'années, grâce des soins spéciaux et
des fermentations appropriées, nous rendre
indépendants de l'étranger.
Nos ARBRES FRUITIERS doivent être
remplacés par des espèces choisies dont les
fruits se conservent. Cette qualité est in-
dipensable pour l'exportation, spécialement
vers l'Angleterre où l'on est si friand de
fruits qu'à toute époque de l'année on trou
ve sur les marchés de Londres toutes les es
pèces de fruits, venant du Canada, de l'Aus
tralie, du Cap, de toutes les contrées du
monde y compris celles où fleurit l'oranger.
Sait-on que l'on consomme en Belgique
pour plus de cent millions de bananes et
pour 80 millions d'oranges
Quel vaste champ de production pour nos
variétés rapides, si elles résistent une cor
ruption précoce, au dessèchement et la
perte de leur saveur
En 1930 fut créée une commission d'étu
de pour la recherche de débouchés et pour
la propagande en faveur de nos fruits et
légumes en la même année un attaché agri
cole fut adjoint l'ambassade belge Lon
dres. Institutions éminemment utiles.
L'EXPORTATION DES ŒUFS atteignit
en 1929 son chiffre le plus élevé, soit
700 millions, dont les 4/5 passèrent en
Angleterre. Plus tard les œufs prirent aussi
le chemin de l'Allemagne, de la France,
de l'Espagne. Mais sait-on que l'exportation
des œufs danois atteignait en 1929 un mon
tant presque quadruple J'ai pu admirer
sur les marchés de Londres des expéditions
danoises, leur uniformité d'écaillé, de cou
leur, de poids, aussi bien dans les couches
supérieures que dans les couches inférieures
des emballages qui tous étaient parfaitement
soignés.
Notre loi de 1930 sur le marquage des
œufs a permis d'obtenir sous ce rapport des
résultats sérieux. Nous trouverons toujours
les débouchés indispensables pour les œufs
de nos 20 millions de poules, s'ils pro
viennent de sujets sélectionnés plus grand
rendement, s'ils sont d'une qualité excellente-
et régulière, et si l'emballage en est fait
d'une manière irréprochable.
Dans toutes ces productions la Flandre-
Occidentale a sa large part. Il est pourtant
intéressant d'examiner les possibilités d'ex
tension de certaines spécialités éminemment
West-Flamandes la chicorée, le houblon,
l'orge, le tabac, l'élevage porcin, l'horti
culture, le lin.
LA CHICOREE. Les chiffres cités plus
haut prouvent que la Flandre Occidentale
a presque accaparé cette production.
Les études du Boerenbond tendent fi
xer une variété grand rendement, très
riche en matières sèches.
Mgr Luytgaerens écrit dans son rapport
de 1933 La comparaison des résultats
obtenus par 80 variétés améliorées dans la
lignée maternelle, avec ceux d'une variété
locale de la Flandre Occidentale, donna
pour les variétés améliorées et agrandies un
rendement variant entre 53.970 et 69-320
kilos par Ha., contre un rendement de
42.600 kilos produits par la variété locale.
De plus, une expérience comparative faite
sur 166 souches, établit qu'il était possi
ble d'obtenir en même temps une produc
tion totale élevée et un dosage considérable
de matières sèches. Tel fut notamment le
résultat de certaines variétés provenant du
croisement de la plus riche Vilmotin
avec la Palingkop
L'avenir de cette importante culture dé
pend de la bonne volonté des pays voi
sins. La consommation intérieure de fos
settes de chicorées peut être évaluée 30
millions de kilos. Du 1 septembre 1932 au.
1 septembre 1933, on ena exporté
29.633.400 kilos.
A raison de 9.600 kilos à.l'Ha., la con
sommation intérieure et l'exportation .repré
sentent 60.000.000 de kilos. Cette culture
peut donc sé'tendre sur 6500 Ha., alors
qu'elle s'étend actuellement sur. 700Q Ha.,
Les stocks des années antérieures sont éva-