Le Ministre Rubbens nous dit...
Au Roi Albert.
Par le Plan vers Moscou.
2e ANNEE No 7. Hebdomadaire 35 cent, le numéro. DIMANCHE 17 FEVRIER 1935.
Les peuples qui ne surent pas renoncer I ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS I Un gouvernement qui ne sait pas révo-
ieurs luttes intestines ont disparu de 1 his- I Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, I quer est un gouvernement qui ne gouverne
to're- Dr Gust. Le Bon. J 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. pas. de Jouvenel.
BILLET POLITIQUE
Une certaine inquiétude règne dans
notre contrée cause des articles de
la presse quotidienne.
Nous avons été interroger un de nos
jeunes ministres, un de ceux qui don
nent le plus confiance la jeunesse,
Edmond Rubbens. Et voici ce que le
ministre a bien voulu répondre nos
questions
De différents cptés on nous re
parle de tripartite. Serait-il question,
M. le Ministre, de renouveler ce que
nous nous permettons d'appeler une
expérience politique de triste mémoire?
Il n'est pas question de gouver
nement tripartite. Pourquoi même en
reparier. Jamais une équipe gouverne
mentale n'a été aussi unie que la nôtre
«s nous sommes bien décidés assumer
toutes nos responsabilités, sans devoir
faire appel qui que ce soit.
Mais on prétend qu'à l'expira
tion des pouvoirs spéciaux le gouver
nement Theunis passerait la main une
équipe nouvelle.
A l'expiration des pouvoirs spé
ciaux le Gouvernement Theunis n'aura
pas achevé son programme de réalisa
tions. Nous avons abattu une besogne
énorme, grâce d'ailleurs aux efforts
méritoires du gouvernement précédent.
Mais nous prétendons accomplir une
oeuvre complète et solide. Cest ce tra
vail complexe que nous nous consa
crons tous avec un esprit d'équipe, qui
doit nous permettre de conduire le
pays vers un redressement économique
urgent.
N'est-il pas trop tard
Non. Si la tâche est ardue, nous
en triompherons par une volonté fer
me de mettre au premier plan de nos
préoccupations l'intérêt général du
pays. Nous voudrions que le Parlement
saisisse la nécessité de nous apporter
non pas des critiques systématiques
fins électorales, mais une collaboration
réelle en faisant comprendre l'opi-
taion publique, que sans la confiance
du pays nous ne pouvons rien.
Mais ce manque de confiance
n'est-il pas la conséquence de ce que
le gouvernement subisse le discrédit du
r régime.
Le discrédit du régime est un
sp-os mot il ne résout rien. Beaucoup,
sinon tout dépend des hommes et de
la manière dont ils accomplissent leur
tâche. En ce moment, gouverner c'est,
plus que jamais, réaliser avec énergie
et bonne volonté les mesures concrè
tes que la situation exige tous les jours.
Ces mesures doivent toutes tendre au
même but que celui que le gouverne
ment veut atemdre, c'est-à-dire réta
blir l'équilibre des dépenses, diminuer
le coût de la vie et stimuler l'économie
générale.
On reproche au gouvernement sa
politiaue de déflation.
Evidemment, et si nous ne la
pratiquions oas on nous reprocherait
de ne rien faire pour enrayer la vie
chère. Nous avons un plan complet,
et si, au lieu de se livrer de conti
nuelles critiques, l'opposition vouiait
froidement envisager l'œuvre accom
plie, elle nous rendrait justice.
Je vous demanderais simple
ment, pour terminer, M. le Ministre,
si vous croyez un avenir meilleur...
et pas trop éloigné.
Jene fais pas de prophéties.
Nous ne négligerons aucun élément qui
puisse ramener la prospérité. L'expo
sition de 1935 apportera un heureux
coup de fouet notre économie na
tionale. Elle attirera de nombreux
étrangers en Belgique et 1935 sera une
année de tourisme. Vous avez raison
de travailler l'organisation dp tou
risme Ypres, d'autant plus que les
visiteurs des dominions anglais seront
particulièrement nombreux l'occasion
du vingt-cinquième anniversaire de l'a
vènement du Roi d'Angleterre. Le tout
est de déclencher la confiance. La cam
pagne menée par l'opposition est ab
solument néfaste au redressement.
Nous l'emporterons dans la mesure où
nous accomplirons notre devoir avec
désintéressement et générosité. Di
tes-le tous les jeunes. C'est la jeu
nesse qui doit revivifier les institutions
de notre pays. Mais elle doit le faire
avec enthousiasme, sans égoïsme et sans
calculs mesquins, avec cet élan que l'on
est en droit d'attendre d'elle. Evidem
ment cela ne se fait pas sans secousses
et sans heurts. Epoque de transition,
de transformation, de réadaptation,
époque toujours difficile traverser,
mais que la jeunesse d'aujourd'hui doit
modeler selon sa volonté, car c'est par
elle et pour elle que doi/ vivre la so
ciété de demain.
Je vois. Monsieur le Ministre,
que le pouvoir n'a en rien atténué ce
bel enthousiasme, réfléchi et volon
taire, qui a touojurs attiré la jeunesse
autour de l'animateur de l'Union Ca
tholique.
...Et quittant le Ministre, je rap
portai avec plaisir mes lecteurs ces
paroles confiantes et ardentes de celui
que toute une génération appelle no
tre ami Rubbens. C. v. R.
M. FLANDIN SE PLAINT
DE LA REPRISE
des INTRIGUES PARLEMENTAIRES
Recevant lundi matin, les parlemen
taires de la Seine venus l'entretenir de
la question du chômage, M. Flandin,
président du Conseil, a décidé
Je suis bien obligé de constater
qu'à 1' heure actuelle, on ne veut plus
me laisser libre d'agir comme je le
voudrais. Les intrigues parlementaires
qui ont recommencé, ont pour objet et
pour effet, de paralyser notre action.
Pour parler net, on m'empêche de gou
verner 1
Comment, dans la période de cri-
Voici la circulaire du Ministre de
l'Intérieur donnant les instructions gé
nérales pour l'Anniversaire de la mort
du Roi Albert
Le dimanche 1 7 février sera le pre-
mier anniversaire de la mort tragi-
que de Sa Majesté le roi Albert.
Les drapeaux seront mis en berne
sur les bâtiments de l'Etat. Vous
voudrez bien, Monsieur le gouver-
neur, inviter les autorités locales
prendre les mêmes dispositions pour
les édifices provinciaux et commu-
naux de votre ressort. 11 conviendra
x> également que le glas soit sonné pen-
dant une heure de 16 17 heures.
Le gouvernement ne croit pas de-
voir donner des indications plus
complètes au sujet de la façon dont
cette jounée pourra être solennisée.
Dans chaque province, dans chaque
commune, les autorités compétentes
prendront dans ce but toutes les me-
sures nécessaires eu égard aux cir-
constances locales et au vœu plus
particulier des populations.
Cette journée doit être célébrée
dans le calme et le recueillement. Il
faut que rien ne distraie les Belges,
en ce douloureux anniversaire de la
pensée du grand disparu.
Le Ministre.
Hubert PIERLOT.
Nous avions demandé, il y a quinze
jours, qu'une manifestation spéciale
soit organisée au pied du Beffroi par
la ville d'Ypres. Nous rendions service
la ville en l'avertissant temps.
Nous regrettons vivement qu'Ypres en
qualité de chef-lieu d'arrondissement
et de ville possédant une statue du
Roi Albert n'ait marqué qu'une évi
dente apathie en cette circonstance.
Les Anciens Combattants de l'ar
rondissement nous communiquent un
appel pour la vente de la médaille du
Roi Albert. Cet appel sera entendu par
la population.
Les anciens combattants d'Ypres se
réuniront dimanche 9 h. 30 au Café
du Saumon. Ils se rendront la Cathé
drale et assisteront la Messe de 10
heures, suivie d'un De Profondis
Ils déposeront ensuite une couronne
de fleurs au pied de la statue du Roi
au Beffroi. Nous félicitons les anciens
combattants d*Ypres d'esquisser ainsi
le geste, que nous aurions voulu voir
accomplir par les délégations de tout
F arrondissement.
A la demandé des anciens com-
se que nous subissons, les partis n'ont-
ils pas compris la nécessité d'observer
loyalement la trêve Sans la trêve, en
effet, aucune solution ne peut être pos
sible. Je vous demande. Messieurs, d'y
réfléchir dans l'intérêt même de ceux
dont vous voulez améliorer le triste
sort.
battants la ville fera brûler des torches
au pied de la Statue du Roi de 16
20 heures.
Nous demandons aux catholiques de
s'unir plus spécialement par la prière
a ce douloureux anniversaire. Dan»
toutes les paroisses il y aura commu
nion générale l'intention de notre
souverain. Nous souhaitons que les ca
tholiques en grand nombre s'associent
par la communion cette journée dé
diée la mémoire de ce grand chré
tien Albert I.
P. S. Pour la vente des drapelets
prière de s'adresser chez M. Isaïe Gru-
wez, rue de Poperinghe Ypres. Tou»
les dons sont acceptés avec gratitude
verser au compte-ch. p. No 417721,
Cominé Provincial monument au Roi
Albert Bruges.
C est l'avis des jeunes gardes socia
listes. Et nous les en félicitons. Le Plan
de Man est une étape vers le bolche-
visme. C'est un truc pour arriver au
pouvoir, et y faire réaliser du marxisme
cent pour cent. Nous aimons mieux
cela que les pièges des discoureurs so
cialistes.
Pour ou contre le marxisme, tel est
le mot d ordre de la jeunesse.
Les jeunes-gardes n'adhèrent au
Plan que comme étape vers la révo
lution, et se tournant vers leurs aînés
elles déclarent
Nous leur disons Et après
Que mettrez-^vous la place du
gouvernement des banquiers
Nous, nous allons plus loin.
Nous disons Après avoir détruit
ce qui existe, nous vous présentons
le Plan du Travail comme une étape.
Il est possible que par suite des
circonstances, nous réalisions même
plus que le Plan du Travail. Cela dé
pend des circonstances historiques.
En 1917, le mot d'ordre bolchevik
riisse était Réunion de la Consti
tuante 1
Les bolchevicks, par «près, n'ont pas
réuni la Constituante mais ils ont fait
plus I
LISEZ DANS LE SUD
Page 2 L'arrêté-loi sur les cumuls en
matière de fonctions et d'emploi»
publics. Le Congo.
Page 3 Chronique aéronautique.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Pages 5-6-7-10-11-12 Chroni
ques de la région.
Pages 8 et 9 Pour la femme.
Page 13 Mesure prendre pour amé
liorer la situation actuelle et amener
la collaboration du Rail et de la
Route.
Page 14 Progr. choisis de T. S. F.
Page 15 Chroniques agricole et horti
cole. Feuilleton.
Page 16 Chronique sportive. An
nonces notariales.