CHRONIQUE AGRICOLE CHRONIQUE HORTICOLE SALVATOR POUR EVITER LE PIRE. La surproduction qui est l'origine de la crise, affecte presque toutes les branches de l'économie mondiale. Bien rares sont celles qui ont pu échapper ses effets dé primants. C'est présicément cette extension du malaise tous les domaines de l'acti vité économique qui a permis la crise d'atteindre l'acuité que nous lui connaissons depuis deux ans. Dans les difficultés qui l'assaillent, l'agri culture belge, prise dans son ensemble, a eu la rare chance d'ignorer la surproduc tion. Les besoins du pays en produits agri coles sont restés supérieurs la capacité de production. Cela, pour la plupart des spé cialités tout au moins. Il n'y a que pour les œufs, les chevaux, les raisins et quel ques légumes et primeurs que l'écoulement réclame des débouchés l'étranger Mais pour le gros de nos denrées, la consomma tion intérieure a suffi absorber notre pro duction. C'est bien cette circonstance, et aux mesures de défense contre le dumping monétaire, que nos agriculteurs doivent la stabilité relativement bonne de leurs prix de vente et lorsque nous nous exprimons ainsi nous songeons la dépréciation effray ante qui s'est manifestée dans les pays qui, par le fait d'une production excédentaire, doivent affronter la concurrence internatio nale sur les marchés d'exportation. Malheureusement, depuis quelque temps, la situation s'est modifiée et pour certaines productions importantes qui tiennent une place en vue dans notre économie agricole, le spectre de la surproduction a surgi. C'est le cas pour le porc et pour le beurre no tamment. Porc et beurre. pressant et que nous n'y avons échappé jus qu'ici qu'à la faveur de circonstances anor males. Bétail. Les prix des porcs qui avaient fait preuve d'une certaine résistance pendant les pre mières années de la crise, se sont fortement dépréciés la suite d'une extension de la production indigène, il en est résulté un déséquilibre et les offres ont largement excédé les besoins. Sous l'empire de ces cir constances, la dépréciation a atteint des pro portions telles que si notre marché était resté ouvert aux importations, la concurrence étrangère se serait probablement abstenue de vendre. Et pourtant elle se contente de bas prix. Quant au beurre, remarquons que si les conséquences de la surproduction ne se sont pas fait sérieusement sentir jusqu'à présent, c'est que des circonstances fortuites ont frei né la production. Ce fut le cas en 1933 par suite de l'épidémie de stomatite aphteuse, et en 1934 par suite de la sécheresse. Il n'en reste pas moins vrai que le danger est Et si nous continuons notre tour d'hori zon, nous constatons que pour le bétail bo vin la menace est réelle également. Depuis plusieurs semaines, les offres se font de plus en plus vives, sans que pourtant l'importa tion en soit responsable puisque le total des viandes importées (que ce soit du frigo ou des bêtes vivantes) est en réduction très sensible depuis les trois derniers trimestres. On et donc fondé conclure que c'est le développement de la production indigène, conjugué avec le ralentissement de la con sommation, qui est cause du marasme dont souffre le marché du bétail de boucherie. Et perspective peu rassurante il est probable que cette évolution ira en s'ac- centuant. Sans doute les Pouvoirs Publics devront-ils en tenir compte pour régler le volume des importations, mais il faut re marquer que depuis plusieurs mois il ne pénètre plus chez nous ni de viande fraîche, ni de viande réfrigérée. Toutes ces considérations ne font que ren forcer la thèse que nous avons défendue maintes reprises et qui met en évidence la nécessité d'une extension de la culture des céréales pour alléger les productions ani males. Tout bien pesé, c'est la solution la plus judicieuse. Car pouvons-nous, comme d'autres ,pays l'ont fait, envisager de con tingenter les productions Pareille inter vention serait regardée comme une atteinte insupportable nos libertés les plus chères. Et puis la situation de notre élevage ne justifie pas un remède aussi exceptionnel. Favoriser les céréales pour sauver les spéculations animales. Je suis donc persuadé qu'il suffit d'en courager modérément les cultures céréalières pour garantir, pendant quelque temps en core, nos spéculations animales contre la surproduction qui les menace. Cela impli que une valorisation jusqu'à un niveau où l'agriculteur serait assuré de n'être pas en perte. Certains esprits insuffisamment aver tis du problème qui nous préoccupe diront peut-être que si nos fermiers enregistrent las déficits c'est qu'ils se trouvent en état d'infériorité par rapport leurs concurrents étrangers. Or, rien n'est plus faux. N'est- il pas avéré que même dans les pays où les prix de revient ont fléchi grâce la dé valuation monétaire, le producteur de céréa les continue travailler perte. Non, il LES PLANTES VIVACES EN FLORICULTURE DEFINITION Sous ce nom, on com prend les plantes rustiques qui vivent plus de 2 ans, mais dont les tiges périssent gé néralement chaque automne pour reparaître de la souche au printemps et fleurir dans le courant de la bonne saison. Les plantes peuvent être vivaces par leur souche, par leurs racines, par leurs tiges aériennes ou souterraines, par leurs bulbes, par leurs rhizomes et par leurs tubercules. CLASSIFICATION Les plantes vivaces en floriculture se classifient en plantes vivaces herbacées, telles que géranium, spirée. b) plantes vivaces rustiques, telles que lis, narcisses. c) plantes vivaces demi-rustiques, telles que dahlias, bégonias. MULTIPLICATION Les plantes vivaces en général, se multiplient par le semis, la division des touffes, le bouturage, le mar cottage et par le greffage. A. LE SEMIS Est employé pour obtenir des nouveautés, quand nous ne voulons pas reproduire exactement la même variété ou bien encore, quand nous voulons obte nir la variation. On sèmera en mars-avril, en pépinière ou sur couche, les espèces dont le développement est lent et celles qui peu vent fleurir l'année même (Phlox, chry santhème). En mai-juin, mi-ombre, pour la plupart des espèces. C'est sûrement l'é poque la plus favorable. Immédiatement après la maturité des graines, celles qui ne conservent pas leur faculté germinative (violettes). Enfin, on sèmera en octobre-novembre, sous châssis froid, les plantes germination longue et dont la levée n'a lieu qu'an printemps. B. LA DIVISION DES TOUFFES C'est le moyen le plus employé pour la multiplica tion des plantes vivaces. C'est le mode le plus simple, le plus facile et qui reproduit m n'est pas permis de s'en prendre la tech nique de nos fermiers. Si elle est susceptible de perfectionnements, elle peut néanmoins supporter avantageusement toutes comparai sons. Aussi n'est-ce point pour compenser une prétendue infériorité de nos producteurs que nous réclamons des encouragements spé ciaux. Notre cause est plus facile dé fendre. Il s'agit de sauvegarder l'harmonie de nos productions que les dérèglements de l'économie mondiale menacent de troubler dangereusement. G. MULLIE, Sénateur. en même temps la variété, seulement il ne produit pas souvent une grande quantité. Les plantes développement rapide, don nant de nombreux rejets, se divisent tous les 2 ou 3 ans. Les plantes développement plutôt lent, peuvent très bien se multiplier tous les 4 ou 5 ans. Les plantes rampantes, grimpantes ou sto- lonifères sont renouvelées aussi, de préfé rence tous les 2 ans. La division des touffes ou des souches se fait en février-avril pour celles qui fleurissent la fin de l'été et en automne. Cest l'époque de la multiplication en grand. En septembre-octobre pour toutes les plantes qui fleurissent au printemps et de ce fait pour toutes les plantes bulbeuses. Ja. V. (A suivre.) Bicyclettes de Luxe Pourvues des meilleurs perfec tionnements. Modèles pour SPORT TOURISTES TRAVAIL TRANSPORT Motocyclettes légères des PRIX TRES MODÉRÉS En vente chez les Agents. un Jusqu'à quel âge peut-on utiliser taureau Un bon taureau doit être conservé pour la reproduction aussi longtemps que possi ble. Certaines circonstances font varier cette durée la somme de services qu'on lui a imposés dans le jeune âge, les soins hygié niques et l'alimentation qu'il a reçus. Un bon taureau qui a reçu les soins requis peut durer jusqu'à huit ou dix ans, et même da vantage, si l'on a soin de le ménager me sure qu'il vieillit. Cependant, on ne peut pas conserver un taureau aussi longtemps dans un même trou peau, cause des inconvénients de la con sanguinité, moins que ce troupeau ne se compose d'un assez grand nombre de va ches pour nécessiter les services de deux re producteurs. Mais il ne faut pas craindre d'employer un taureau âgé, lorsqu'il a été reconnu bon raceur. On peut aussi fort bien recourir, entre éleveurs, des échanges de taureaux âgés. Le plus souvent on n'utilise pas les ser vices d'un taureau avant qu'il n'ait atteint l'âge de 10 12 mois. Il est évident qu'à cet âge le nombre des saillies qu'il pourra faire sera limité, plus tard le taureau pourra servir deux trois vaches par jour. No 58. par HONORE DE BALZAC Depuis ce matin, je pensais que, si elle pouvait sortir de sa tombe, elle vien drait elle-même l'or que sa tendresse lui a fait prodiguer dans ce nécessaire mais accomplie par moi, cette action me paraîtrait un sacrilège. Eugénie serra convulsivement la main de son cousin en entendant ces derniers mots. Non, reprit-il après une légère pause, pendant laquelle tous deux ils se je tèrent un regard humide, non, je ne veux ni le détruire ni le risquer dans mes voyages. Chère Eugénie, vous en serez dépositaire. Jamais ami n'au ra confié quelque chose de plus sacré son ami. Soyez-en juge. Il alla pren dre la boîte, la sortit du fourreau, l'ouvrit et montra tristement sa cou sine émerveillée un nécessaire où le travail donnait l'or un prix bien su périeur celui de son poids. Ce que vous admirez n'est rien, dit-il en poussant un ressort qui fit partir un double fond. Voilà ce qui, pour moi, vaut la terre entière. Il tira deux por traits, deux chefs-d'œuvre de madame de Mirbel richement entourés de per les. Oh la belle personne, n'est-ce pas cette dame qui vous écriv..'. Non, dit-il en souriant. Cette femme est ma mère, et voici mon père, qui sont votre tante et votre oncle. Eugénie, je devrais vous sup plier genoux de me garder ce tré sor. Si je périssais en perdant votre petite fortune, cet or vous dédomma gerait, vous êtes digne de les conser ver mais détruisez-les, afin qu'après vous, ils n'aillent pas en d'autres mains. Eugénie se taisait. Hé bien, oui, n'est-ce pas ajouta-t-il avec grâce. En entendant les mots que venait de dire son cousin, elle lui jeta son premier regard de femme aimante, un de ces regards où il y a presque autant de coquetterie que de profon deur il lui prit la main et la baisa. Ange de pureté entre nous, n'e9t-ce pas?... l'argent ne sera ja mais rien Le sentiment, qui en fait quelque chose, sera tout désormais. Vous ressemblez votre mère. Avait-elle la voix aussi douce que la vôtre Oh bien plus douce... Oui, pour vous, dit-elle en abais sant ses paupières. Allons, Charles, couchez-vous, je le veux, vous êtes fa tigué. A demain. Ele dégagea doucement sa main d'entre celles de son cousin, qui la re conduisit en l'éclairant. Quand ils fu rent tous deux sur le seuil de la porte Ah I pourquoi suis-je ruiné, dit- il. Bah mon père est riche, je le crois, répondit-elle. Pauvre enfant, reprit Charles en avançant un pied dans la chambre et s'appuyant le dos au mur, il n'aurait pas laissé mourir le mien, il ne vous laisserait pas dans ce dénûment, enfin il vivrait autrement. Mais il a Froidfond. Et que vaut Froidfond Je ne sais pas mais il a Noyers. Quelque mauvaise ferme Il a des vignes et des prés... Des misères, dit Charles d'un air dédaigneux. Si votre père avait seulement vingt-quatre mille livres de rente, habiteriez-vous cette chambre froide et nue ajouta-t-il en avan çant le pied gauche. Là seront donc mes trésors, dit-il en montrant le vieux bahut pour voiler sa pen sée. Allez dormir, dit-elle en l'em pêchant d'entrer dans une chambre en désordre. Charles se retira, et ils se dirent bonsoir par un mutuel sourire. Tous deux ils s'endormirent dans le même rêve, et Charles commença dès lors jeter quelques roses sur son deuil. Le lendemain matin, madame Grandet trouva sa fille se promenant avant le déjeuner en compagnie de Charles. Le jeune homme était en core triste comme devait l'être un mal heureux descendu, pour ainsi dire, au fond de ses chagrins, et qui, en me surant la profondeur de l'abîme où il était tombé, avait senti tout le poids de sa vie future. Mon père ne reviendra que pour le dîner, dit Eugénie en voyant l'in quiétude peinte sur le visage de sa mère. (A suivre)

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 15