Le combat d'Eedemolen Le Les BOI ânes 8c De Haai 'dïrienfl Pour une politique du Tourisme. A l'Union Hôtelière. 2 (7 OCTOBRE 1914) Je suis resté rêveur, ces jours-ci, en li sant les résultats d'une enquête menée sur la politique du Tourisme pratiquée par nos amis du Grand Duché de Luxembourg, M. le conseiller Scholtus, un des membres du Gouvernement Grand-Ducal, le Directeur Général et le Secrétaire-Général de l'Union des Villes, le député Philippe et M. An- ders l'Association hôtelière Luxembour geois avec son président, M. Gravai, son vice-président, M. Gaiser, son secrétaire-gé néral, M. Lefèvre et son secrétaire-trésorier, M. Wiz, donnaient, au cours de cette en quête, un journaliste de chez nous, en voyé par le Bien Public des précisions qui éveillaient chez moi un mopde d'idées. Je voyais dans ce qui était ainsi exposé, les lignes bien tracées d'un programme mé thodique et raisonné, d'une politique ha bilement conçue mais réalisée plus habile ment encore de propagande touristique coor donnant tous les efforts vers un but bien défini et déjà, en grande partie, atteint. Et je me disais comparons la West- flandre au Grand Duché de Luxembourg la Westflandre n'a-t-elle pas au moins autant de ressources touristiques que le Grand Duché Tout le chapelet des cités balnéaires, depuis La Panne jusqu'à Zoute, d'abord et le charme varié des Dunes, en soulignant nouveau que ce n'est pas seulement du rant les quelques mois d'été et de soleil que la mer a ses attraits et que la cure au Littoral possède désormais son organi sation scientifique au Palais des Thermes Ostende, et ses possibilités d'applications plus modestes, limitées la cure marine seule, dans d'autres localités. Puis, intimement reliée cette attraction, la longue ligne des champs de bataille et des cimetières du front, depuis Nieuport jusqu'au Mont Kemmel. La Flandre Ma ritime en a dernièrement publié la carte impressionnante, et elle a reproduit le bel article d'un de nos auteurs belges décri vant ce que ces pèlerinages du souvenir ont de plus émouvant lorsqu'ils sont entre pris en dehors des foules estivales. Ajoutez cette ligne du front, de chaque côté, nos villes d'art, si caractéristiques Furnes et Ypres d'une part, Bruges de l'au tre, et n'omettez pas les Monts de Flandre, qu'un syndicat d'initiative de création ré cente a si bien mis en vedette, et nos centres industriels, Courtrai avec la vallée de la Lys, Roulers et Iseghem avec la vallée de la Mandel, et dites-moi si notre West flandre ne pourrait pas se mettre aisément en parallèle avec le Grand-Duché et cela non pas uniquement durant la période clas sique du tourisme banal, durant les trois mois du seul été mais pendant toute l'année, aussi bien l'automne, l'hiver et le printemps. Que faut-il pour que pareil programme réussisse et que de l'Angleterre toute proche, de la Hollande voisine, et de cette ruche bourdonnante du Nord Français nous arrivent dès touristes tout le long de l'an née Ce qu'il nous faudrait Une poli tique du tourisme, méthodiquement, systé matiquement poursuivie, et groupant, com me au Grand'Duché, tous les organismes intéressés. Nous avons, la tête de notre province, un Gouverneur qui sait être un animateur il vaut bien un membre du Gou vernement Grand-Ducal. Nous avons une Députation Permanente qui, sous une im pulsion comme celle que nous indiquons, pourrait créer, dans notre Westflandre, le mouvement touristique que nous voyons se développer et grandir chez nos voisins Grands-Ducaux. Qu'elle suive avec atten tion ce qui se réalise là-bas avec des moyens moins puissants que ceux dont nous pour- roins disposer chez nous. Et qu'elle s'ef force d'introduire en Westflandre la même politique de bon accueil, d'attraction mé thodique et soutenue, de prévenance pour le touriste et l'hôte étranger et nous sommes convaincus que la Westflandre de viendrait, en peu de temps, la terre d'élec tion du tourisme et cela au cours de tous les mois de l'année. (De notre excellent confrère La Flandre Maritime La réunion mensuelle de l'Union Hôte lière du Littoral et de la région a eu lieu Ostende. Les délégués des associations hô telières d'Ostende, Blankenberghe, Knocke, La Panne, Bruges, Heyst, Middelkerke, Westende, Le Coq-s-mer et Wenduyne y assistaient. M. Pauwels, bourgmèstre de Blankenber ghe, président de l'Union Hôtelière fit un exposé des travaux effectués avec le con cours de l'Union Hôtelière, par la Fédéra tion Nationale de l'Hôtellerie Belge rap ports pour préparer les séances de la com mission paritaire et de la commission Inter ministérielle du Tourisme auxquelles assis taient les délégués de l'Union, démarches au Cabinet de M. le Premier Ministre, au Ministère du Travail et au Ministère des Finances pour obtenir des améliorations la situation actuelle. Les cotisations la Caisse spéciale des allocations familiales seront réduites et la question importante de la révision du revenu cadastral a été longuement discutée. Nos lecteurs se rap pelleront l'hospitalité donnée par la presse un article exposant les griefs des hôte liers du littoral. Comme nous l'avons an noncé dans notre dernier numéro, satisfac tion a été donnée aux hôteliers, car les lieux de villégiature du littoral et des Ar- dennes bénéficieront de la mesure qui va être prise en faveur des communes de plus de 30.000 habitants où la révision cadastrale se fera cette année. La constitution de l'Union Hôtelière en association sans but lucratif a été décidée l'unanimité. Incidemment, M. Pauwels a parlé de la situation lamentable des communes "et a suggéré une solution qui permettrait d'al léger les charges écrasantes tout en don nant aux additionnels la meilleure desti nation il suffirait que le gouvernement autorise l'émission d'un emprunt destiné nettoyer l'arriéré des dettes figurant au compte B. La séance a duré de 3 6 heures et les délégués se sont retirés enchantés du travail accompli. Ont été nommés l'unanimité Prési dant de l'Union Hôtelière M. Arthur Pau wels, de Blankenberghe Vice-présidents MM. De Coster, d'Ostende et Beun de Knocke Secrétaire provisoire M. Devos Trésorier M. Pirsch, de La Panne. Les fastes de l'Armée de campagne et ceux de l'Armée de forteresse sont uni versellement connus. Les ouvrages spéciaux et la presse ont dit et répété leurs ex ploits et il n'est pas un Belge qui ignore les étapes glorieuses qui conduisirent notre Armée, après 52 mois d'un effort tenace, la Victoire définitive Défenses de Liège et de Namur. Combat de Haelen, sorties d'Anvers, bataille de l'Yser, Combats de Steenstraete et de Merc- kem et enfin grande offensive générale. Mais on a peu parlé de l'activité, pen dant les deux premiers mois de la guerre, d'un groupement, sorte d'Armée territoriale, qui comprenait des forces de Gendarmerie, certains corps de gardes civiques et les ré giments de volontaires, et qui occupa prin cipalement les Flandres, où il eut des con tacts journaliers avec l'ennemi et rendit des services appréciables. Le récit qu'on va lire en est un exemple. Le 18 août, l'Armée de campagne se trou vait devant des forces infiniment supérieures et désespérait de voir arriver sa rescousse les Alliés fort occupés ailleurs aussi, le Roi, craignant de la voir coupée d'Anvers sa base dç ravitaillement, donna-t-il l'ordre de la retraite générale sur cette base. Ce fut le signal d'une panique dans toute la région, jusqu'alors protégée par l'Armée et désormais ouverte l'invasion. Dans la plupart des villes on fit déposer les armes la Garde civique, les brigades de gen darmerie se retirèrent sur Anvers, il y eut des exodes de la population et l'on alla même jusqu'à brûler des approvisionne ments. Le régime de terreur instauré par les Allemands dans l'est du pays portait ses fruits. Aussitôt le gouvernement résolut de pren dre des mesures pour enrayer cet affole ment. Le 22 août, il nommait le Lieutenant général Clooten, gouverneur militaire de la zone non occupée par les Armées alliées ou ennemies, c'est-à-dire, en ordre princi pal, sur tout le pays situé sur la rive gauche de l'Escaut, et lui imposait comme mission d'y rétablir l'ordre et le calme partout, de débarrasser cette région de la poussière de Uhlans qui l'envahissait déjà, d'inter dire l'adversaire le passage du fleuve et même de se servir de celui-ci comme base pour reprendre et réoccuper le plus de ter rain possible sur la rive droite Pour ce faire le Général Clooten dispo sait 1) de toutes les gardes civiques encore organisées et stationnées sur le territoire pré cité. 2) de toutes les Gardes civiques qu'il lu; serait possible de reformer (ce furent en realité les corps spéciaux de Bruxelles, les Gardes du 1er ban de tous les faubourgs de Bruxelles, 1 bataillon de Verviers, La Garde civique cheval de Liège, etc...). 3) des troupes de volontaires (4 briga des de 2 fégiments, soit 18 20.000 hom mes) 4) des forces de Gendarmerie stationnées dans la région et du groupe de 3 escadrons de la Force mobile ramené de Bruxelles. 5) de quelques autos mitrailleuses blin dées. Plus tard (au début d'octobre) il reçut divers renforts alliés (7me Division d'in fanterie britannique, fusiliers marins de l'A miral Ronarc'h 4me Brigade mixte belge, etc...) qui portèrent l'effectif de son Armée plus de 50.000 hommes. Par contre son Etat major était très res treint. Il ne comprenait qu'un seul officier de l'armée active (adjt d'Etat major) et quelques jeunes officiers pensionnés préma turément pour raisons de santé et qui avaient repris du service la mobilisation, 3 offi ciers secrétaires archivistes et du personnel subalterne. L'armement des troupes était très infé rieur les volontaires disposaient du fusil Gras (se chargeant par la culasse coup par coup) et de cent cartouches, les gardes ci viques avaient le Comblain seuls quel ques corps spéciaux (notamment l'escadron de Liège) et la gendarmerie étaient armés de fusils ou de carabines Mauser répé tition. L'Artillerie de la garde civique de Bruxelles fut dotée de 6 vieux canons de 8 c 7 qui dégageaient chaque coup un. tel. nuage de fumée qu'ils étaient immédia tement repérés, aussi ne les utilisa-t-on guère. Le service de santé était quasi nul et il fallut l'organiser de toutes pièces. Quant au ravitaillement en vivres, il se fit le plus souvent au moyen des ressources- locales. Le premier soin du Général Clooten At de rétablir l'ordre. Il était temps déjà les- pêcheurs en eau trouble s'en donnaient cœur joie, en pillant notamment les mai- sons abandonnées, etc..., il fallait aussi chas ser les petites patrouilles allemandes qui; parcouraient le pays. Le Général fit ré installer toutes les brigades de gendarmerie- dans leurs cantons et renforça chacune d'el les par 10 soldats choisis des corps de vo lontaires. Dire que ces mesures furent ac cueillies partout avec enthousiasme par la- population serait èxagéré. Certains bourg mestres, des députés, des sénateurs s'empres sèrent de demander le retrait de ces trou pes par crainte de représailles, déjà exer cées avec succès par l'ennemi Visé, An- denne, Dinant, Louvain, Aerschot et autres- lieux. Ils allèrent même jusqu'à persuader les gardes civiques qu'ils n'étaient pas con sidérés comme belligérants et que, pris Ies- armes la main, ils seraient fusillés Ce- en quoi il faisaient preuve d'une ignorance totale du droit des gens, qui en son Article 1er définit nettement la qualité de belli gérant. Ces gens-là ne se rendaient pas ua compte très exact de ce qu'est la guerre et continuaient la voir par le gros bout de leur lunette politique. Pour remplir la seconde partie de sa mis sion, le général Clooten fit garder solide ment, par des postes de gardes civiques ou de volontaires, tous les passages de l'Es caut et de la Lys, depuis la position for tifiée d'Anvers jusqu'à la frontière française. Ces postes avaient l'ordre d'organiser for tement la défense de ces points, de s'oppo ser au passage et de ne se retirer que de vant des forces supérieures. Des réserves- judicieusement placées en arrière devaient éventuellement les recueillir et organiser une nouvelle défense sur des positions préparées. Enfin le Général-Gouverneur décida de pousser le plus loin possible en avant de l'Escaut de fortes reconnaissances au moyen de troupes légères se déplaçant rapidement et il utilisa dans ce but, des détachement» bien armés et approvisionnés, dont l'instruc tion, la discipline, la cohésion, le dévoue ment lui donnaient le plus de garanties de succès et partant le plus de confiance. Ce furent tout d'abord les 3 magnifiques esca drons de gendarmerie (90 sabres environ chacun) du Major Blondiau et une petite troupe remarquable aussi d'endurance et d'entrain, formée par une trentaine de gen darmes cyclistes, commandés par le Capi taine Frémault, puis la compagnie de chas seurs-cyclistes de Brux. (150 h. environ) bien entraînée, pourvue d'excellents tireur» et énergiquement commandée par le Com mandant Kôning d'abord (tué au combat de Melle le 6 septembre) et ensuite par le Commandant Dieudonné, enfin la garde ci vique cheval de Liège (30 hommes ai» début, renforcés plus tard par des cavaliers des escadrons de Gand et de Courtrai, ce qui portait l'effectif de 60 hommes environ). Cette petite troupe avait déjà donné de belles preuves de vaillance la défense de Liège, sous le commandement de son hé roïque chef le Commandant Chaudoir. Ces détachements mobiles rendirent dès les premiers jours de tels services que le Général songea les multiplier il créa d'abord le bataillon de marche no 1, formé de 1.000 volontaires choisis parmi les meil leurs éléments et dont l'instruction était la plus avancée, il désigna pour le commander un chef de toute première valeur, le Major Dulier peu après il organisa au moyen de gardes civiques de bonne volonté un fort groupement de 500 cyclistes (Comt Seydel) bien encadres, pleins d'allant et qui comp- hebdomadaire illustré avec un radio-programme, de l'humour, du cinéma, des actualités, etc. 1 fr. le n*. Journal illustré, publie un roman complet par semaine. 1 fr. le n°. 9 publiceert wekelijks een volledigen roman. Gelllustreerd. 1 fr. per nr.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 2