I I VAUTOURS Le Monument ALBERT I sur les remparts d'Ypres. Un appel tout lei Invalides et Anciens Combattants de BELGIQUE 2e ANNEE No 14. Hebdomadaire 35 cent, le numéro. DIMANCHE 7 AVRIL 1935. Les peuples qui ne surent pas renoncer leurs luttes intestines ont disparu de l'his toire. Dr Gust. Le Bon. ABONNEMENT 1 AN 18 FRANCS JUSQU'A FIN 1935 12 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Un gouvernement qui ne sait pas révo quer est un gouvernement qui ne gouverne pas. de Jouvenei II ne s'agit pas des ministres, ni des parlementaires ils sont tous de venus des moutons sous la houlette de Van Zeeland. Ils auraient bien voulu se rebiffer. Mais comme ils ont eu assez rapidement l'impression que Van Zee land s'emparait de l'opinion publique, ils ont voté une petite confiance la Chambre, et une grande confiance au Sénat. Depuis lors ils votent par de multiples ordres du jour une confiance méfiante ou une confiance vigilante Quand ils croiront le succès assuré, tous les adjectifs disparaîtront et cha cun se vantera de sa clairvoyance, et d'avoir soutenu Van Zeeland dès la première semaine. Un fait est incontestable Van Zee land a eu les paroles sincères et loya les que l'on attendait de lui. Chaque jour nous constatons que le nombre de ses partisans augmente. Dans les milieux jeunes règne un véritable en thousiasme. Seul le journal de Spaak, l'« Action Socialiste écume de rage et cela nous rassure. Les vautours ce ne sont pas les po liticiens mais les mercantis. Nous avons constaté avec plaisir que les princi paux commerçants d'Ypres et de la région n'ont pas augmenté leurs prix. Nous les en félicitons. La crise moné taire que nous traversons ne doit pas être utilisée avec un esprit de lucre par les commerçants. Pour la plupart le coup de fouet salutaire que la dé valuation a donné aux achats est déjà un avantage suffisant, sans qu'ils doi vent y ajouter un bénéfice injustifiable au point de vue national. D'ailleurs il n'existe pas de base fixe pour calculer la hausse. Par exemple sur un litre d'essence, il y a fr. 1.54 de taxes sur lesquelles la dévaluation n'a pas d'effets. Pour le sucre le prix élevé maintenu dans le pays est le résultat de l'obligation pour nos in dustriels, de regagner, sur le marché intérieur, les pertes considérables qu'ils subissent sur les prix de l'exportation. Par conséquent la dévaluation rédui sant ces pertes en francs belges, ne pejjt qu'améliorer notre prix intérieur. Et dans le vêtement ou la confection nous avons un devoir de nous four nir en étoffes belges pour soutenir nos ■grands centres textiles, et la matière première entre pour une part bien mi nime dans le prix d'un costume. Si vous faites l'étude de tous les prix vous constaterez combien il est déli cat d'établir l'exacte portée de la dé valuation sur nos marchandises. Et la hâte d'augmenter d'emblée de 25 30 le prix des objets en magasin est un coup de fusil, qui doit attirer l'attention de la clientèle pour qu'elle se méfie l'avenir d'un commerçant qui ne songe qu'à utiliser toutes les circonstances pour réaliser un profit substanciel et immérité. Nous insistons. Par la dévaluation la fortune belge a été amputée de 28 Mais nous ne devons pas nous imaginer que notre monnaie a perdu de ce fait toute puissance d'achat. Il nous fallait il y a quelques années 175 francs belges pour acheter une livre an glaise et maintenant il ne nous en faut que 143. Avec une livre on achète au tant de marchandises en 1935, qu'en 1930. Par conséquent avec 143 francs belges vous avez sur les marchés an glais une puissance d'achat équivalente celle que vous aviez en 1930 avec 175 francs. Et aux Etats-Unis vous faites autant actuellement avec 29,50 fr., qu'il y a cinq ans avec 35 francs. Ce n'est qu'à l'égard de la France que l'obstacle est devenu infranchissable. La Suisse, la Hollande, l'Italie suivront l'exemple de la Belgique. La France trouvera bien la formule élégante pour ne pas rester isolée. Erreur de parler du franc dix cen times Cela ne signifie rien. La mon naie est un moyen d'échange dont la valeur est toute relative, et après la dévaluation des 2/3 du monde indus triel Empire britannique et Etats- Unis, nous n'aurions pu tenir le coup que par un sentiment de solidarité na tionale, l'abri des politiciens et des financiers. La Finance et le Plan de Man ayant torpillé le franc, il nous reste nous défendre contre ceux qui abuseraient de la situation les com merçants peu scrupuleux et trop faci lement exploiteurs. C'est l'opinion pu blique elle-même qui doit se défen dre, en nous signalant les abus con statés. Croyez-nous vous avez tout le temps. Ne vous précipitez pas. Le dé calage entre les prix de gros et les prix de détail est énorme. C'est cette différence-là qui doit s'atténuer. Le si gne le plus évident d'une période de crise, c'est cet écart entre le prix de gros et le prix de détail. Le gouvernement doit veiller évi ter une hausse excessive des prix de gros. Votre sang-froid doit enrayer la hausse des prix de détails. Si le coût de la vie monte, c'est de votre faute. Soyez rassurés, vous trouverez toujours la marchandise des prix abordables si vous n'êtes pas les complices des vautours en ayant vous-mêmes le dé sir d'un gain spéculatif. Ch. van RENYNGHE. LISEZ DANS LE SUD Page 2 Billet de Bruxelles. Page 3 Chronique aéronautique. Warneton. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 5-6-7 - 10 - 11 - 12 Chro niques de la région. Pages 8 et 9 Pour la femme. Page 13 Comité national de Secours. Page 14 Programmes choisis de T. S. F. Page 15 Chroniques agricole et hor ticole. Feuilleton. Page 16 Chronique sportive. An nonces notariales. Il n'est point nécessaire d'espérer pour entreprendre. Quand le 28 janvier on m'a fait part de ce que l'emplacement où devait être érigé le monument des Anciens Combattants au Roi Albert, n'était pas encore fixé, j'ai cherché les arguments que nous aurions pu faire valoir pour obtenir l'érection de ce monument Y près. Je ne me suis pas fait d'illusions sur la difficulté de la tâche entreprise, et les premières conversations ainsi que les premières lettres reçues eus sent dû me faire renoncer au projet. Mais l'idée prenait corps, les arguments succé daient aux arguments, et la fin février j'avais achevé les quelques pages que vous allez lire. Il s'agissait de passer du projet la réa lisation, et dès la première lecture j'ai ren contré auprès du Comité d'Entente des An ciens Combattants d'Ypres, un appui aussi compréhensif qu'enthousiaste. Si le mo nument est érigé Y près, ce sera grâce leur esprit d'union, et la rapide décision qu'ils ont prise. Ils se sont montrés hom mes d'action. Et je dots remercier M. l'architecte Gits pour l'empressement avec lequel il fit les premiers croquis et dressa le premier plan. J'ai également trouvé en M. Deraedt un précieux collaborateur pour ébauche de la maquette. Ce qui me permit de présenter un projet fouillé et très avancé aux délé gués du Comité du Monument, qui ren dirent visite notre ville il y a quinze jours. Le monument au Roi Albert doit être l'œuvre des anciens combattants. C'est eux qui ont lancé la brochure, c'est eux qui ont adressé toutes les sections leur appel. Maintenant que tous les anciens com battants sont informés de ce projet, nous pouvons nous tourner vers l'opinion pu blique du pays entier, et lui demander de lire attentivement ce texte et de nous ré pondre cette question Comment ho norer mieux la mémoire du Roi Albert et la grandeur de notre esprit national qu'en érigeant ce monument sur les remparts d'Ypres C. v. R. Nous posons aux Anciens Combattants, bien franchement, cette question S'IL EST DÉMONTRÉ QUE LA GRANDEUR DU SOUVENIR ATTACHÉ A LA PER SONNE DE NOTRE ROI ALBERT 1er SE TROUVE MIEUX PRÉSERVÉE DE L'USURE DU TEMPS, EN ELEVANT A SA GLOIRE UN MONUMENT CON STRUIT SUR LES REMPARTS D'YPRES PLUTOT QUE DANS LA PLAINE DE L'YSER, LES ANCIENS COMBATTANTS DE BELGIQUE NE SACRIFIERAIENT- ILS PAS LEURS DÉSIRS PERSONNELS POUR TENDRE VERS LE BUT ÉLEVÉ QU'ILS DOIVENT SE PROPOSER IM MORTALISER LE SOUVENIR DU ROI DES BELGES ET SERVIR LA PATRIE PAR LA GLOIRE LEGENDAIRE DU SOUVERAIN Pourquoi élever ce monument sur les remparts d'Ypres Nous abordons une tâche particulièrement délicate. Nous posons un problème devant l'opinion de nos Camarades, quand cela paraît absolument superflu. Partout, dans la presse et au cours des discours, on cite le Monument du Roi l'Yser. L'empla cement exact n'en est pas encore décidé, mais d'une manière générale, ce monument sem ble être édifié dans le secteur de la plaine de l'Yser, entre la mer et Dixmude. L'opinion est faite cette idée. Malgré l'effort que cela demandera, nous avons l'intention de remonter le'courant de l'opinion, parce que nous sommes convain cus du réel service que nous rendons la cause nationale en défendant notre thèse. Si nous avions devant nous d'autres ci toyens que les camarades anciens combat tants, nous n'ouvririons même pas le débat. A ceux qui, pour répondre la parole de leur Chef, le Roi, ont fait jusqu'à l'of frande de leur vie, on peut demander de sacrifier, peut-être, un sentiment ou une idée, si le souvenir du Roi est rendu plus grand par ce sacrifice. Un Monument National dont la valeur symbolique peut se résumer ainsi un peu ple pacifique et laborieux, mais ayant le culte de l'honneur et de l'indépendance, ré pond l'appel du Chef de la Nation et défend le territoire des ancêtres avec la simplicité énorme de l'héroïsme, pareil mo nument n'est pas qu'une œuvre de pierre. Ce n'est pas un simple monument com- mémoratif ce n'est pas un monumentt élevé pour rappeler un fait précis, local, déterminé, Car si les Anciens Combat tants avaient uniquement comme objet de concrétiser cette idée commémorative de la Bataille de l'Yser, il faudrait que d'autres se souviennent également du début de la guerre de Liège, de Namur et d'Anvers. Et ne serait-ce pas alors aux Marches de l'Est, sur le fort le plus avancé de la place de Liège, face la frontière allemande, qu'il faudrait faire se dresser la statue du Roi Albert pour signifier que notre Dynastie a prêté serment de veiller sur l'intégrité et l'indépendance de notre territoire Le Monument au Roi Albert n'est pas un simple monument commémoratif d'une bataille. Au cours dé la Bataille de l'Yser et de la longue résistance, il y eut de nom breux faits commémorer l'épisode de 1 inondation de l'Yser, et nous avons Nieuport le monument de l'éclusier la ba taille de Steenstraete et l'attaque aux gaz, et nous avons le monument aux grenadiers la résistance des régiments de ligne au pont de l'Yser, et nous aurons cette année les plaques commémoratives du 3 sur le pont

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