Chronique Aéronautique. Hfameton I I I I MUSÉE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE SE PRONONCE EN FAVEUR DE LA CREATION D'UN AERO PORT A MARCQ-EN-B ARŒIJL. Au cours de la dernière réunion de la •Chambre de Commerce, M. Edmond Ma- surel, secrétaire-membre, a rendu compte de la réunion laquelle il avait assisté le 2 mars, l'Hôtel de Ville de Lille, ayant pour objet le choix de l'emplacement de l'aéroport de l'agglomération Lille - Rou- baix - Tourcoing - Armentières. Le vœu suivant a été adopté l'unani mité, la suite de cette communication La Chambre de Commerce Considérant que les autorités civiles et militaires intéressées se sont prononcées pour le choix de Marcq-en-Barœul com me aéroport de l'agglomération de Lille - Roubaix - Tourcoing - Armentières Que les usagers et les aviateurs du Club d'avions légers des Flandres se sont prononcés également pour ce choix Que ,1e terrain de Marcq-en-Barœul possède des qualités aéronautiques certaines et des grandes facilités d'accès Qu'un récent atterrissage d'un avion de fort tonnage a montré la difficulté de ce genre d'opération sur le champ d'avia tion de Ronchin Que l'intérêt de l'aviation, tant civile -<jue militaire, tant commerciale que de tou risme, est dans la réalisation rapide de l'aérodrome de Marcq-en-Barœul Emet le vœu Que l'Etat et les collectivités intéres sées concentrent tous leurs efforts pour la création la plus rapide possible d'un champ d'aviation Marcq-en-Barœul, terrain ac cepté par le Ministère de l'Air et agréé par les aviateurs de la région. L'AEROPORT DE CAMBRAI Voici quelques détails sur le champ d'avia tion de Niergnies en voie d'aménagement et qui doit devenir l'aéroport de Cambrai. Sur ce vaste terrain, un hangar a été con struit, qui peut abriter six grands avions et quinze petits. Près du hangar, un pavillon, dont la con struction s'achève, comprend, outre le lo gement du gardien, un bar et des cham bres pour passagers. Derrière le hangar, un atelier de réparations, d'une surface de 160 mètres carrés ,va s'édifier et sera pourvu d'un matériel tout fait moderne. C'est dans ces conditions que le terrain d'aviation de Niergnies, dont l'inauguration «st prévue en mai prochain et sera suivie d'un grand meeting la Pentecôte, est ap pelé entrer dans la période d'utilisation pratique. Il servira, nous dit-on, de base une ligne commerciale Air-Normandie qui assurerait le transport des passagers ainsi que celui du frêt et des dépêches postales, sur le parcours Lisieux-Cambrai, vers la Bel gique et la Hollande. D'autre part, une école de pilotage est créée et compte déjà douze élèves inscrits. Notre concitoyen, M. Jean François, a été désigné comme chef pilote. Cette école s'ou vrira en mai elle sera la disposition du public pour la formation l'aviation et, bien entendu, les baptêmes de l'air. Afin-de permettre la réalisation de ce programme, l'Union aéronautique du Cam- brésis, dont le président est M. Preux, et le secrétaire, M. Gruyelle, et dont les mem bres sont actuellement détenteurs de trois ^appareils, sans compter un pou du ciel ■en voie d'achèvement par les soins de M. Langelin, va être dotée, par son président, d'un Potez 60 pourvu d'un moteur de <55 chevaux, appareil qui a fait ses preuves ■et sera affecté la formation des élèves aviateurs. Signalons, en terminant, que l'électricité est amenée l'aéroport par des canalisa tions souterraines, en des conditions par faites. UN AÉRODROME A Y PRES Ce n'est pas sans intentions que nous avons donné une chronique régu lière de l'aéronautique dans LE SUD Dans l'avenir l'aviation jouera un rôle immense dans les relations internationales. Notre province par sa situation même doit avoir une place de premier ordre dans l'aéronautique. Le Westflamand est plus que tout autre fait pour la navigation... aérien ne. Y près a une place de choix en West- flandre. Il faut qu'Ypres tire parti de cette situation, dans l'intérêt du tou risme et du commerce de toute la pro vince. C'est pourquoi nous devons avoir un aérodrome Ypres. Il n'y a pas de temps perdre. Les premiers aérodro mes seront les plus connus leurs noms seront dans tous les esprits, et ils deviendront rapidement les plus im portants. Ce seront les grandes gares de l'avenir. Nous demanderons, ce soir, la Chambre de Commerce, si les Yprois sont décidés faire le né cessaire pour l'obtenir. LA LIAISON AÉRIENNE BERLIN-BRUXELLES Le premier voyage s'est effectué lundi matin. Le premier avion de la Lufthansa le Junker 52 conduit par le pilote Schnei der, est arrivé lundi matin Haeren avec un peu de retard ayant été contrarié pen dant presque tout le parcours par un vio lent vent debout. - Plusieurs personnalités étaient présentes l'atterrissage. Asa descente d'avion, M. Jiihe, repré sentant la Lufthansa, exprima sa satisfac tion de l'inauguration de la nouvelle ligne et de voir ainsi, pour la première fois, un avion commercial allemand se poser sur l'aérodrome de la capitale belge. La Sabena avait organisé une réception intime au cours de laquelle M. Périer, se crétaire général, remercia les personnalités présentes et souligna que la nouvelle liaison constituerait un agent de compréhension entre les deux nations. MM. Bràuer et Castiaux prononcèrent quelques mots sur le même thème et l'on vida une coupe de Champagne la bonne étoile des équipages, la prospérité de la Lufthansa et de la Sabena. Personnalités et journalistes prirent en suite place dans le bel et confortable avion allemand, qui leur fit faire une très agréable promenade au-dessus de Bruxelles, au-des sus d'Overyssche et même au-dessus d'une splendide mer de nuages. Ajoutons que ce lundi matin le nouveau Savoia de la Sabena, piloté par Coc- quyt et Van den Eynde, et ayant notamment bord MM. Daumerie, directeur général de l'Aéronautique civile, et Cornélius, di recteur général de la Sabena, avait quitté Bruxelles destination de Berlin. Les ai les belges, après s'être posées Dussel- dorf et Essen, atterrissaient Tempelhof 10 h. 24, après un excellent voyage. PETITES NOUVELLES f[ Le célèbre chef-pilote d'Air-France Ro bert Bajac, dont nous saluons ici avec émo tion la mémoire, et qui fut victime, sem- ble-t-il, d'un matériel insuffisant, comptait plus de 1 million de Km. parcourus en service régulier. On comprendra mieux la valeur que devait avoir Bajac lorsque l'on saura que Codos, l'excellent pilote de raid, n'est que sous-chef-pilote d'Air France. C Statistiques 1934 K. L. M. 85.968 passagers, contre 41.707 en 1933 et 21.327 en 1932. Quelle magnifique ^progression Nous sommes heureux de pouvoir insérer une réponse du Président des Cro'x de Feu, M. Cox. Nous espérons que cette mise au point nous permettra de progresser dans le débat. Ayant rectifié la semaine dern:ère le point de l'exclusion de la F. N. I., nous n'y re venons pas. D'autre part nous signa lons que notre correspondant ayant donné une relation exacte des rapports présentés Warneton, le Président des* Croix de Feu fait erreur en parlant des attaques de notre correspondant. Mais passons la plume M. Cox. S'il ne s'agissait que de moi, je mépriserais les attaques de votre corres pondant, qui met sa prose profit pour prêter la Fédération que je préside, des buts et des moyens d'ac tion travertis pour les besoins de la cause. Il est bon que vos lecteurs sa chent que le mouvement CROIX DE FEU, est né du galvaudage, sur le plan moral et matériel, des nobles distinc tions honorifiques nées de la guerte, en vue de récompenser les meilleurs, les plus fidèles et les plus vaillants défen seurs de la Belgique. Ceux-ci sont demeurés dans l'ombre et l'écart de tous les avantages mo raux et matériels qu'on a si généreu sement octroyés tant de gens oui. de près ou de loin, n'avaient eu aucun contact avec l'ennemi. Depuis l'armi stice, on a perdu dans un désir effréné de nivellement par le bas, la notion de 1 échelle des valeurs et des mé'ites. Les Femmes de l'Avant oni été mé connus, oubliés et aujourd'hui se trou vent en face de difficultés sans nom bre, parfois en face de la misère, du fait de la crise et d'une santé pro fondément ébranlée, tandis que. com me seul argument, on leur montre, avec des ge^es impuissants, des caisses vi des et des finances aux ab<-;s La carence manifestée fa.re triom pher leur droits pu'sés aux sources ies plus pn»es de nos principes juridiques, les a bien contraints se grouper pour en Don.suivre la réalisation par leurs seuls moyens. cire correspondant nous opipose l'aîgument des Fraternelles. Que fait- il du droit d'association inscrit dans notre constitution et où va-t-i! pui ser son droit de défense Il nous est opposé enfin la devise Un pour tous, tous pour un Cette devise est proclamée comme étant l'expression même de la solida rité et de la Justice. Si te sont là les propres pensées de votre correspondant, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de sa théorie en proclamant que tous les anciens ne permettront pas que la Justice soit lé sée, par l'oubli systématique et le mé pris des droits de ces dizaines de mil liers de soldats du Feu, devant qui au jourd'hui, se ferment toutes les portes Tl ne suffit pas de prôner des prin cipes, il faut les appliquer. Nous ne prétendons pas nous en prendre aux autres, mais nous voulons pour les nôtres, l'Equité et le Droit. En terminant, je tiens attirer vo tre attention sur le texte de la lettre ci-après, envoyée en décembre 1934 et qui vous prouvera que la question fron talière a retenu notre attention dès la première heure. Nous vous saurions gré de la repro duire dans son intégralité puisqu*aussi bien il importe que vos lecteurs con naissent non seulement deux sons de cloche, mais le fond même de notre pensée et la valeur des arguments que nous apportons l'appui de notre ac tion. Au Président de la République Française, Ce ne fut qu'après mûre réflexion et dans un sentiment de profonde amertume que nous nous sommes ré- solus en appeler votre très haute autorité. Vous n'êtes pas sans connaître de quel éclat, prestigieux brille, jusqu aux confins de la Belgique, le nom de la France. Sans remonter aux temps les plus reculés de l'Histoire, les Belges n ou- blient pas qu'aux jours de lutte pour leur indépendance en 1830, les Fran- çais se battirent sous Anvers. Plus près de nous aux heures de tristesse et de deuils sur lesquelles nous glis- sons, parce qu'il ne nous convient pas de peiner votre cœur profondé- ment patriote, vos soldats trouvèrent chez nous aide et protection. Pour vos écrivains, vos philosophes, vos hommes politiques exilés ou ensuite, notre Pays fut terre d'asile. Durant près d'un siècle, nous avons par delà la frontière, échangé non seulement des produits les plus variés de nos industries et de nos campagnes, mais aussi et surtout les sentiments de la plus sincère, de la plus évidente amitié. Puis éclata le formidable conflit, mettant aux prises la France avec un adversaire redoutable. Devons-nous rappeler 1914, Liège, Namur, Anvers et surtout l'Yser Devons-nous ressusciter la grande Fi- gure de feu le Roi Albert 1er dont la France et surtout Paris, procla- mèrent l'envi, la vaillance et la probité Aujourd'hui, hélas, tout cela sem- ble plongé dans l'ombre du passé puisque nous assistons ce spectacle profondément pénible de nos compa- triotes contraints par milliers l'aban- don de foyers fondés chez vous, de- puis tant d'années déjà et particu- lièrement de nos ouvriers frontaliers, dont le labeur séculaire, a contribué pour une large part, la prospérité agricole et industrielle de vos dépar- tements du Nord et de l'Est. Et nous venons, nous les Croix de Feu dans les rangs desquels se trouvent des dizaines de milliers d'hommes, Flamands et Wallons qui combattirent, étroitement unis, côté des poilus de Nieuport des Fu- silliers Marins et des Légionnaires de Dixmude, vous demander de faire le noble et beau geste que nous attendons de votre Justice et de vo- tre magnanimité. Laisserez-vous, Monsieur le Prési- dent, s'accomplir, jusqu'au bout cet- te impitoyable mesure qui réduira demain la misère tant des nôtres qui luttèrent aux côtés des vôtres, pendant la douloureuse période de 1914 1918 Permetttrez-vous que se creuse ainsi pour longtemps, un affreux et profond fossé entre deux terres amies, arrosées d'un même sang Nous vous prions. Monsieur le Pré- sident de la République, de daigner accepter avec l'hommage du pro- fond respect de vos dévoués, les as- surances de notre très haute consi- dération. (s) Er. L. COX (s) A. BISTIAUX (s) J. DE LANGHE. Veuillez agréer. Monsieur le Di recteur, l'assurance de ma considéra tion distinguée. (s) L. COX. Quiconque visitera le Musée de guerre du saillant d'Ypres ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations (Paroles de l'Evêque de ^X'illesden St.Martin s-in-the- FielJs Trafalgar Square, Londres, le 10-11-32). Dans l'exposition Engins défensifs et offensifs. Equipe ments, Curiosités d'intérêt technique et historique dont plusieurs rappellent de notables exploits, de par les faits qu'elles évoquent. Toutes les armés des différentes ar mées y sont représentées et des Photographies Officielles de la guerre, prises par l'ennemi et les alliés, reprodui sent les faits les plus importants. En face des Halles. Entrée Rue du Verger. Un Ancien Combattant donne gratuitement toutes les expli cations. Conservateur M. L. Murpby, F. I. L., Ypres. But-eau de Renseignement pour Touristes rue princi pale, face aux Halles. Téléphone 195.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 3