De la tenue I gralement ses positions, comme le mon tre le tableau suivant Consommation de tabac en Belgique En valeur (Prix de détail) Moyenne 1923-1930 1.098.000.000 1928 1.098.000.000 1929 1.204.000.000 1930 1.251.000.000 1931 1.241.000.000 1932 1.134.000.000 1933 1.167.000.000 La production de tabac indigène est en moyenne de 5 millions de ki los elle ne couvre donc que le cin quième de la consommation. Quant l'exportation, elle ne représente qu'environ 1 million de kilos. La valeur des ventes au détail est calculée d'après les bandelettes qui ont dû ête apposées. Notre chiffre est donc le total de la valeur fiscale ma- xima. Dans certains cas, il est vrai, le prix de vente est légèrement inférieur ce chiffre. Mais, par contre, il sub siste une certaine fraude, qui doit com penser approximativement cet excès. Ce tableau montre en premier lieu que si la consommation de tabac, en poids, accuse un certain fléchissement, celui-ci est faible. La consommation de 1933 a encore dépassé celle de la moyenne de 1923 1930, et elle n'est inférieure que de 6 p. c. celle de 1929. 11 est également significatif que le maximum ait été atteint non en 1929, mais en 1930. Si nous passons aux estimations des valeurs au détail, nous devons mar quer notre surprise que l'on vende en core, malgré la dureté des temps, pour plus d'un milliard de tabac. Par rap port aux meilleures années, la régres sion n'est que de 6 p. c. Ces chiffres trouvent une signification plus extraor dinaire encore si l'on compare leur évolution celle du revenu national, ou au budget de l'ensemble des mé nages. Nous avions évalué les dépenses des ménages pour l'année 1929 ou 1930, 47 /z milliards. Le tabac interve nait dans ce total pour 2 Zl P- c. A l'heure présente, ou si l'on veut en 1933, le total des dépenses privées doit être revenu aux environs de 30 milliards. Le tabac en prélève 4 p. c. Pour satisfaire ce besoin artificiel, nos concitoyens ont dû comprimer d'au tres chapitres bien plus intéressants. Il n'est pas douteux que, dans beau coup de ménages, on a été forcé de rogner sur des dépenses d'alimenta tion. Comme en pratique il n'y a que les hommes qui fument, c'est sur le budget de la seule population adulte masculine que cette dépense retombe. En fait, elle représente sans doute 10 p. c., sinon plus, des dépenses budgé taires des gens qui fument. Ce sont là des chiffres et des proportions qu'un non-fumeur est incapable de com prendre ils doivent faire admettre que 1 homme n est pas l'être raison nable que certains croient voir en lui. Parmi ceux qui ne partageront pas notre opinion sur cet état de choses fi gurera sans doute le ministre des Fi nances. L'impôt sur le tabac est l'un des rares qui n'ait pas donné de dés illusions jusqu'en 1933. On a eu beau augmenter les taux, ils n'ont pas dé couragé les fumeurs. Rendement de l'impôt sur les tabacs Douanes Bandelettes Total et accises 1925 43.789.000 66.502.000 110.291.000 1928 70.046.000 149.410.000 219-456.000 1929 71.846.000 164.136.000 235.982.000 1930 75.341.000 172.970.000 243.311.000 1931 77.071.000 190.084.000 267.155.000 1932 86.737.000 208.808.000 295.595.000 1933 112.100.000 250.175.000 362.275.000 Sans doute la Belgique deméure- t-elle l'un des pays où le taba^ est le moins taxé. On est cependant surpris de la contribution qu'il fournit actuel lement au budget, au milieu d'une crise qui réduit fortement les ressources de chacun. La fiscalité croissante a em pêché, ou a fortement freiné en ce qui concerne ces produits, la baisse de3 prix de détail. Malgré tout, la consommation fléchit peine, et le pourcentage que représente ces ventes dans le budget national a fortement augmenté. En analysant les différentes rubri ques, on observe cependant l'influen ce de la crise. Le cigare est délaissé, en dépit des faveurs fiscales qui lui sont consenties. Mais il s'agit là d'une évolution bien antérieure la crise celle-ci n'a pu que l'accélérer. Voici longtemps que l'on philosophe chez nous sur les causes de la décadence du cigare. Il y a dix ans, on en con sommait 300 millions malgré l'aug mentation de la population, ce chif fre n'était plus atteint au cours des années de prospérité. En 1933, on est tombé quelque 200 millions de pièces. La place du cigare a été prise par le cigarillo et surtout par la cigarette. En dix ans, l'un et l'autre ont augmenté de 50 p. c. Depuis la crise, le nom bre de cigarillos vendus n'a cessé de progresser celui des cigarettes est revenu de 6.1 00 millions de pièces en 1929 5.525 millions en 1933. Quant au tabac fumer, il se main tient un niveau constant depuis sept ans, en ce qui concerne la quantité, mais en valeur, il progresse. Dans la consommation du tabac, la crise a donc provoqué quasi unique ment un déclassement. On fume peu près autant, mais des qualités moins recherchées. Les fumeurs délaissant le cigare et les cigarettes-chères, se sont rejetés vers les cigarillos et le tabac pour la pipe. La moitié (en poids) du tabac consommé en Belgique l'est sous cette dernière forme. Sommes dépensées par les fumeurs. (Valeur au détail, d'après les bandelettes fiscales Années Cigares Cigarillos Cigarettes 1928 274.000.000 67.000.000 456.000.000 1929 298.000.000 86.000.000 505.000.000 1930 291.000.000 91 000.000 551.000.000 1931 273.000.000 89.000.000 556.000.000 1932 220.000.000 81.000.000 514.000.000 1933 i 99 000.000 86.000.000 529.000.000 Années Tabacs Totaux 1928 300.000.000 1.098.000.000 1929 315.000.000 1.204.000.000 1930 318.000.000 1.251.000.000 1931 323.000.000 1.241.000.000 1932 319.000.000 1.134.000.000 1933 353.000.000 1.167.000.000 LA VIE CATHOLIQUE A L'EXPOSITION DE BRUXELLES 1935. Voi,ci nouveau l'indiscret qui vient annoncer quelques nouvelles surprises grâce au défaut qui est sa caractéristique. J'ai appris que 1) l'inauguration officielle de l'Exposi tion, par sa Majesté le Roi Léopold III, est fixée au 27 avril. 2) l'inauguration du Palais de la Vie Catholique par Son Eminence le Cardinal Archevêque de Malines entouré de Son Excellence le Nonce Apostolique et les cinq Evêques de Belgique aura lieu le 2 mai. 3) J'ai pénétré dans le Palais par une petite porte... personne ne m'a vu, mais moi j'ai pu jetter un coup d'oeil dans la salle des stands des œuvres catholiques de Belgique je ne les ai pas comptées mais il y en a bien 250 qui exposent leur acti vité. C'est une merveille de présentation, d'i dées nouvelles, de couleurs, de contrastes heureux. 4) Et l'Eglise St Paul Quel autel quel pavement quelles orgues quelles portes Tout cela a des proportions dignes de Son Royal Habitant, le Christ-Roi. Certes l'exposition en général sera de toute beauté mais le Palais de la Vie Ca tholique lui seul mérite qu'on se déplace pour l'admirer en détail. Mgr L AMI ROY dans sa dernière lettre pastorale met notre population catholique en garde contre les mœurs... estivales. Voici en quels termes. Cette fin du Jubilé de la Rédemp tion nous fait penser avec tristesse aux déplorables excès, qui se commettent encore ailleurs, sans doute, mais aux quels on se livre cependant d'une fa çon plus effrénée chez nous, surtout la côte. Que des gens, qui se proclament païens, adoptent certains costumes ou certaines habitudes et préconisent une culture qu'ils disent moderne, encore qu'elle rappelle plutôt la corruption du paganisme antique et les moeurs des peuplades non civilisées, cela nous pouvons le comprendre. Ces gens sont logiques, en ce sens qu'ils vivent selon leurs théories, mais sans qu'ils s'en doutent, ils subissent aini la punition de leur impiété, com me saint Paul l'explique dans son épître aux Romains. Ils ont donc, dit l'Apôtre, pu con naître le vrai Di^u, mais n ont pas voulu le reconnaître ils ont préféré servir et adorer la créature c'est pourquoi Dieu les a livrés aux convoi tises de leurs cœurs impurs et toutes les ignominies de leurs passions les plus honteuses. Mais que des personnes, qui se di sent chrétiennes, et qui de fait sont baptisées et ont été rachetées au prix du sang d'un Dieu qui connaissent de plus l'Evangile et sa doctrine sé vère en cette matière qui viennent même s'agenouiller au banc de com munion que ces personnes osent imi ter ces modes et ces allures païennes et ne voient pas qu'elles déshonorent leur dignité d'enfant de Dieu et la sainteté de l'Eglise, laquelle elles ont la prétention d'appartenir, cela Nous ne le comprenons plus du tout. Le christianisme et l'Eglise catho lique, dépositaire des enseignements du Christ, ne connaissent pas, n ad mettent pas ces compromis. La parole du divin Maître est formelle et elle s'applique autant au monde qu aux ri chesses Personne ne peut servir deux maîtres D'ailleurs le doux Sauveur, qui pria pour ses bourreaux sur la croix et nous donna l'ordre de prier même pour nos ennemis, s'est refusé nettement prier pour le monde. Il 1 a même acca blé de ses imprécations. Vae mundo scandalis mal heur au monde cause de ses scan dales et celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui atta chât une meule au cou et qu'on le pré cipitât au fond de la mer Ce langage paraîtra peu moderne d'aucuns. De fait il est de tous les temps et sera parlé jusqu'à la fin des siècles, partout où sera prêché la doc trine du Christ avec ses enseignements éternels sur la dignité humaine, la sainteté du mariage, le respect qu'on doit la femme et l'enfant, la vé nération pieuse laquelle a droit la mère de famille toutes vérités qui sont d'ailleurs la base même de notre ci vilisation. Nous ne vous ferons pas l'injure de MADAME VANDENDRIESSCHE, DENTISTE, 49, rue de Dixmude, Ypres. Consultations tous les jours. Spécialité de dentiers perfectionnés et garantis. Indiscret, j'ai tout vu avant vous ami lecteur, mais vous profitez de mes indiscré tions Suis-je pardonné Oui dites-vous Faut-il continuer Par fait Je continuerai donc être INDISCRET. vous démontrer ce que seuls des aveu gles ne voient pas. La Société civile toute autant que l'Eglise n'a rien ga gner, mais tout perdre la destruc tion de la pudeur. Or, c'est cela, sa chez le bien, que visent, et qu'en tout cas mènent en ligne droite, ces mode» et ces pratiques licencieuses. La faillite de la pudeur entraînera nécessairement la faillite et la destruc tion de la société familiale, qui est la cellule vivante de toutes nos institu tions les plus sacrées et le dernier rem part de toutes nos traditions les plus vénérables. Nous nous garderons de parler plu»' clairement et de vous donner certai nes explications ou certains détails sur ces modes et ces allures scandaleuses, de peur de profaner la sainteté de ce lieu. Nous Nous refusons également discuter certaines raisons, qui trop ma nifestement sont de vains subterfuge» ou de faux prétextes. Toutes ces for mules creuses et tous ces grands mots, que la vraie science rejette autant que le bon sens, habillent d'ailleurs fort peu et cachent très mal la laideur de 1» chose qu'ils devraient défendre ou. justifier. Mais Nous considérons comme une- grave obligation de Notre charge pas torale de vous avertir et de vous pré munir contre les dangers de ces moeur» nouvelles qui, non seulement sont con traires aux principes les plus sacrés de notre sainte religion, mais ne cadrent même pas avec les plus élémentaire» exigences d'une honnêteté purement naturelle. Nous rappelons donc aux parent» leur grande responsabilité en ces ma tières et Nous adressons en même- temps un pressant appel toute notre vaillante jeunesse de l'Action Catho lique. Qu'ils sachent, nos jeunes gen» et nos jeunes filles, qu'ils ont non seule ment le devoir strict de se respecter eux-mêmes, mais aussi l'intangible droit de se faire respecter. Personne n'a le droit de semer la corruption par les rues ou ces en droits de repos où la jeunesse vient refaire ses forces corporelles. Ces lieux appartiennent tout le monde et tout d'abord aux jeunes gens et aux en fants, qui ont autant droit au respect, que commandent leur innocence et leur chasteté, qu'à l'air pur que deman dent leurs poumons et leur santé. BILLET DE BRUXELLES J'ai lu avec émotion les visites de notre bien-aimée Reine dans les familles nécessi teuses de Courtrai, Menin, Mouscron, W er- vicq. C'est un geste admirable et touchant qui lui gagne la sympathie de tout son peuple Dernièrement je me trouvais vers 11 heures du matin aux environs du Palais des BeaUx-Art s, j'y remarquais un va-et- vient inaccoutumé le Bourgmestre Max, un autre citoyen sur son dimanche et une jeune femme portait un bouquet d'or chidées, attendaient l'entrée du Palais des Beaux-Arts. On attend la Reine me dit un huissier, pour l'inauguration du sa lon du Printemps Ah quelle aubaine, je pourrai, moi aussi, voir la Reine de tout près, de très près, car je ne l'ai aperçue, dans différents cortèges royaux, que du haut de mes fenêtres Alors, vieux curieux, j'ai attendu quelques instantsj'ai pu la saluer deux mètres et voir son beau sou rire et ses yeux bleus de femme du Nord J'ai fait le méchant enfant en la suivant une heure durant dans toutes les salles du Palais Elle était loin de se dou ter, notre belh souveraine, qu'un viefix bonhomme comme moi avait eu lui aussi une heureuse journée il avait vu sq Rei ne ONCLE BEP.

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