Chronique Aéronautique.
AUDITIONS DE MUSIQUE SACRÉE
AU PALAIS DE LA VIE CATHO
LIQUE A L'EXPOSITION.
Le splendide Palais que l'Action Ca
tholique a érigé, abritera toutes les
manifestations de notre vie religieuse.
Rien n'a été négligé pour concrétiser
l'effort catholique belge. Le sens chré
tien de l'art y sera traduit dans tous
les domaines, notamment dans les cé
rémonies religieuses, ordonnées selon
la liturgie.
La prosodie grégorienne sera seule
admise au cours des Messes dont les
autorités ecclésiastiques permettent la
•célébration.
Un Comité spécial a été constitué
aux fins d'organiser des auditions de
musique religieuse en dehors des offi
ces. Les chorales belges et étrangères,
en mesure d'exécuter dignement un
programme sérieux, sont invitées se
faire entendre.
Les programmes pourront compren
dre le chant grégorien, la polyphonie
a capella ou avec accompagnement
d'orgue. Ils doivent faire la part bien
large aux auteurs belges. Les styles pa
lestinien, cécilien, franckiste et mo
derne seront admis, mais les oeuvres
qui ne seraient pas strictement confor
mes au Motu Proprio ne seront
pas admises. Les organisateurs ten
dent assurer la vulgarisation d'oeu
vres écrites spécialement pour le culte
et améliorer le répertoire romanti
que de certaines maîtrises ainsi qu'à
payer aux compositeurs chrétiens le
juste tribut d'hommages qu'on leur re
fuse trop souvent.
Pour tous renseignements et condi
tions, les maîtres de chapelle et les di
recteurs de chorales, sont priés de s'a
dresser par écrit au secrétaire du Co
mité Musical de la Vie Catholique,
M. Ern. Bernardin Van Eeckhout, maî
tre de chapelle organiste de l'é
glise St Paul, rue de la mutuelle,
22, Woluwe-St-Lambert.
PETITES NOUVELLES
D'après les photographies publiées dans
la presse, les avions de chasse allemands
offerts Hitler et Goering sont d'hon
nêtes biplans, d'allure classique. En tout
cas ils ne paraissent pas devoir effectuer
les performances sensationnelles que cer
tains leur prêtent...
-<[ Statistiques aviation marchande Etats-
Unis 1934-461.743 passagers (en 1933
493.141) 69.911.600 Km. parcourus
(74.489.700) Messageries express
967.600 Kg. (685.000).
Lignes extérieures au territoire 99-627
passagers 597.148 Kg. poste
12.603.000 Km.
Ph. V.
Nous publierons la semaine pro
chaine le compte rendu de la confé
rence de l'aviateur D. Costes Lille.
L'AVION DE PAQUES
Les Français n'ignorent plus la géo-
-graphie c'est maintenant une vérité
facile démontrer. Pendant les va
cances de Pâques ceux qui jugèrent
inutile de ne pas perdre un ou deux
jours sur trois en déplacements fati
guants et lents ont été fort nombreux.
Les avions d'Air-France les ont
transportés dans toute l'Europe et mê-
men en Afrique du Nord avec le maxi
mum de vitesse et de confort dans le
minimum de temps. Le week-end en
avion est devenu coutumier et simple.
C'est ainsi que pour le seul aéroport
au Bourget 1300 passagers ont été*
transportés du jeudi 18 avril au mar
di 23 avril. de Berneray.
TVtTU SlibJ
H ne faut pas croire que
l'avion amènera le terrain
mais, bien au contraire, c'est
le terrain qui contribuera
au développement et la
création de l'avion de tou
risme.
C. Bouillcux-Lafont.
LA CARAVANE CAUDRON
A LILLE.
La maison Caudron, la plus impor
tante usine d'avions de tourisme en
France a présenté samedi 13 avril
Lille ses principales product ons.
Après Roubaix, Lille était la première
escale d'une tournée de présentation
aux aéro-clubs de province.
Nous avons pu assister au terrain de
Ronchin cette brillante démonstra
tion. Une nombreuse assistance com
posée des membres de l'aéro-club de
Lille et de l'Assoc. Aér. du Nord de
la France, ainsi que de quelques jour
nalistes, attendait les avions. Ceux-ci
au nombre de cinq arrivèrent vers
10 h. C'étaient les Caudron Si
moun Frégate Aiglon Pé
lican et Luciole pilotés respecti
vement par Durandeau, Boris, Béche-
ler, Fouquet et enfin Madeleine Char-
maux, l'excellente aviatrice, record-
woman d'altitude.
Quand les appareils furent réunis
sur le terrain, la présentation commen
ça. Très élégants d'aspect, racés, leurs
fins fuseaux beige et vert nil et leurs
plans brillants sont très entourés.
Inutile de revenir sur le splendide
Simoun que nous avons déjà dé
crit longuement ici Mais l'« Ai
glon mérite spécialement de retenir
notre attention. C'est un monoplan
aile basse de grand allongement, de la
célèbre lignée des types Coupe
Deutsch Il possède un moteur très
robuste, un Renault Bengali de
100 CV, 4 cyl. en ligne inversés il
offre 2 places ouvertes en tandem,
très confortables. Malgré son faible
prix de vente (29.900 fr. fr., prime
déduite) cet appareil comporte tous
les perfectionnements des avions mo
dernes, entre autres des volets d'in
trados. Grâce ceux-ci et sa grande
finesse en général, il présente un re
marquable écart de vitesse, (220
55 Km. h.) qui en fait un avion ex
trêmement maniable et très sûr, possé
dant en même temps des performan
ces que n'atteignent souvent pas des
appareils bien plus puissants. Un grand
succès, en un mot.
Le Frégate est un Phalène
(2) affiné et n'offrant que 3 places.
Très luxueux, il possède des perfor
mances qui en fait l'avion de moyen
tourisme rêvé (vitesses 215 max.
190 crois. 75 atterr. Rayon
1000 Km.).
Le Pélican est un Phalène
élargi et pouvant être immédiatement
transformé en avion sanitaire. Malgré
ces modifications, les performances
n'ont pas changé.
Le Luciole biplan biplace est
trop connu pour que nous le présen
tions encore ici. Equipé d'un nouveau
moteur surpuissant 140 CV au lieu
de 95 précédemment), il possède lui
aussi une maniabilité très remarquable.
Madeleine Charnaux se chargea bien
de nous le démontrer...
Les avions furent en effet, présentés
en vol, et effectuèrent devant nous
d'impressionnants passages pleins
gaz puis des ralentis tout aussi
impressionnants, ainsi que des exer
cices de maniabilité. C'est incontesta
blement le petit Aiglon qui fut le
roi de la fête. Son pilote lui fit faire
des chandelles quasi verticales de
100 mètres... Ensuite il vola au-des
sus de nos têtes guère plus de 50
l'heure, volets braqués.
A la fin de la matinée arrivèrent
de Guyancourt, Monsieur René Cau
dron et l'ingénieur Marcel Riffard, le
père des avions de la Coupe
Deutsch et de ceux présentés aujour
d'hui. Le célèbre mais simple et
souriant Delmotte, recordman du
monde de la vitesse, les pilotait, bord
du dernier-né de la maison, le Goé
land un magnifique bimoteur de
transport pour 8 passagers (320 Kmh.
avec 380 CV seulement L'avia
tion économique...) et sur lequel nous
reviendrons. Il passa en trombe au-
dessus du terrain, roues escamotées,
puise se posa lentement, comme un
simple avion de tourisme. On leur fit
une belle ovation.
Après le porto servi au club house,
on discuta le coup C'est alors que
la très charmante Madeleine Char-
maux nous exprima ses regrets de ne
pas trouver d'aérodrome Ypres...
Puis tout le monde s'en fut au ban
quet offert par le Comité de la Foire
de Lille, et l'après-midi les démonstra
tions continuèrent. Ph. V.
LA FETE D'AVIATION DU 17 MAI
AU PROFIT DES GUEULES
CASSEES AU TERRAIN DE FLERS.
Nous publions ci-dessous le programme
de la fête qui se déroulera au terrain d'avia
tion de Fiers Tir-à-Loques le 17 mai.
Cette fête est donnée au profit des Gueu
les cassées
A 14 heures Arrivée de la musique mili
taire du 43e régiment d'infanterie (80 exé
cutants)
A 14 h. 15 Réception officielle du re
présentant de M. le Ministre de l'Air, de
M. le Préfet du Nord, de M. le général
commandant de la Ire région.
A 14 h. 30 Démonstration aérienne par
avions de sports et de transports. Baptêmes
de l'air au profit des Gueules cassées. Prise
d'armes par le C. A. R. de l'Air de Lille.
A 15 h. 30 Gymkana automobile sous
lé patronnage de l'Automobile-Club du
Nord de la France. Droit de participation
10 fr. ouvert tous les concurrents. Nom
breux prix.
A 16 h. 30 Gymkana motocycliste par
le Moto-Club du Nord de la France. Lan
cers de ballonnets pour les enfants. Nom
breux prix.
A 17 h. 30 Arrivée du rallye-scout de
France (200 sCouts). Montage rapide d'un
camp. Salut au drapeau. Démonstration de
diverses techniques scoutes. Secours aux bles
sés. Matelotage. Signalisation. Rassemble
ment. Chants.
Durant toutes ces diverses exécutoins, la
musique militaire du 43e R. I. apportera
son gracieux concours.
A 20 h. Bal en la salle des fêtes, rue
de l'Hospice, Roubaix. Cotillon. Surprises.
Prix du bal 5 fr. d'entrée.
Les organisateurs ne doutent pas que
nombreux seront ceux qui apporteront leur
sympathie au président si distingué et si
dévoué des Gueules cassées le colonel
Picot, ainsi qu'à ses camarades de combat.
uaJiiJiMiunin ihiiii ■iiwmii
gime assez élevé, est importante. On con
çoit dès lors qu'un bon souffle de vent suf
fit le déplacer, légèrement sans doute,
mais néanmoins fort malencontreusement.
Et par vent fort le pilote a fort faire pour
ne pas être renversé ou plaqué au sol.
Ce désavantage semble malheureusement
lié au principe même de l'autogife et ne
paraît donc pas devoir être annulé de sitôt.
Ph. V.
GUHHRis DU
ON DEMANDE DES AVIATEURS
Des examens d'admission auront lien
en juillet.
L'Aéronautique militaire recrutera,
par voie de concours, au début de
juillet 1935, un certain nombre de
candidats élèves pilotes d'avion.
Les demandes des candidats sont
adressées au commandement de l'Aé
ronautique militaire, I Irue Léonard
de Vinci, Bruxelles, au plus tard le
10 juin 1935.
Chaque demande doit indiquer, avec
précision le nom, les prénoms, l'état
civil (célibataire ou veuf sans en
fants), la nationalité (Belge ou natu
ralisé), le lieu et date de naissance,
l'adresse exacte et la langue dans la
quelle le candidat désire subir les
épreuves. Les civils adresseront leurs
demandes directement.
Les conditions d'admission aux
épreuves et le programme des con
naissances exigées font l'objet d'une
circulaire ministérielle qui peut être
consultée dans les bureaux de recrute
ment.
Les militaires en service actif et en
congé illimité font parvenir leurs de
mandes par l'intermédaire de leur
chef de corps.
^^""^"L'AUTOGIRE.
(Suite)
En résumé, le principal avantage de I'au-
togire c'est sa vitesse minimum très réduite,
de l'ordre de 25 kmh., ce qui est une im
portante garantie de sécurité et très sou
vent un avantage, voire même un agré
ment pour les passagers. L'atterrissage se
fait sur place, donc peut s'effectuer par
tout, sur terrain entouré d'obstacles, sur sol
bosselé ou mou, ou encore dans des brous
sailles, et cela sans dommage. Quant
au décollage, il n'exige lui non plus qu'une
faible étendue, puisqu'il s'effectue en une
douzaine de mètres. Mais ici, il faut en
core une aire de départ analogue celle
nécessaire au décollage des avions. Je veux
dire que si elle est bien moins longue, cette
aire doit être assez dégagée et ne comporter
aucun obstacle. Le sol lui-même doit être
suffisamment uni et résistant.
Cependant, il y a peine quelques se
maines, l'ingénieur La Cierva a apporté
dans ce sens un très important perfection
nement l'autogire grâce un ingénieur
changement automatique de l'incidence des
paies, célles-ci tournant un régime déter
miné, fonctionnent en traction, comme une
hélice, et décollent l'appareil verticalement,
pendant quelques instants, exactement com
me le ferait un hélicoptère. L'appareil monte
ainsi jusqu'à environ 1 2 m. du sol, guis
les pales reprennent leur incidence nor
male et l'autogire vole horizontalement. Ce
système qui ne modifie d'ailleurs en rien la
structure de l'appareil, arrache celui-ci lit
téralement au sol et l'affranchit ainsi tota
lement des dernières contingences que lui
imposait le décollage.
Comme pour l'atterrissage, l'aire de dé
part peut être quelconque, pourvu qu'il n'y
ait pas, d? îs un rayon d'une vingtaine de
mètres, d'c ostacles d'une hauteur supérieure
1 m. environ.
Ces brillants avantages ne vont pas, na
turellement, sans certains désavantages qu'il
serait sot de vouloir nier. Ainsi, la vitesse
maximum est faible relativement aux avions
de même puissance, mais il est permis d'es
pérer que les autogires seront bientôt, tou
tes conditions égales d'ailleurs, au moins
aussi rapides.
Rien ne s'y oppose d'ailleurs en principe,
et seul, sans doute, le manque d'expérience
dans la construction de tels appareils, est
cause de cet état de choses.
Autre difficulté L'atterrissage par vent
assez fort. L'autogire au moment où il
aborde le sol pourrait presque se comparer
un ballon, tellement sa sustentation, en
gendrée par la voilure qui tourne un ré-
D'YPRES
Quiconque visitera
le Musée de guerre du saillant d'Ypres
ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations
(Paroles de l'Evêque de Willesden St.Martin's-ir-the-
FielJs Trafalgar Square, Londres, le 10-11-32).
Dans 1 exposition Engins défensifs et ffensifs. Equipe
ments, Curiosités d'intérêt technique et historique dont
p usieurs rappellent de notables exploits, de par les faits
qu elles évoquent. Toutes les armes des différentes ar-
n.ees y sont représentées et des Photographies Officielles
de la guerre, prises par l'enn-smi et les alliés, reprodui
sent les faits les plus importants.
En face des Halles. Entrée Rue du Verper. Un
Ancien Co nbattant donne gratuitement toutes les pli-
cations. Conservateur M. L. Murphv, F. I- L., Ypres.
Bureau de Renseignement pour Touristes rue princi>
pale, face aux Ilalles. T'ié >hone 9$.