Mouscron
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LE SUD, dimanche 2 juin 1935.
SERVICE DES POST74
Un interview.
Nos lecteurs connaissent la lamentable
situation du service de distribution postale.
Nous écrivions il y a quelque temps r
Nous savons pertinemment bien que les
facteurs de l'administration ne sont pour
rien dans cet état de choses. Bien au con
traire
Nous sommes heureux de le redire, Mr
Snoeck, percepteur des postes et son per
sonnel sont désolés eux-mêmes de la triste
situation du service de distribution
Désirant approfondir cette question, nous
avons demandé et obtenu un interview de
Mr Snoeck, percepteur des postes de Mous
cron. Avec une parfaite courtoisie, Mr
Snoeck nous reçoit. Ah Oui, dit-il, j'ai
lu dans le Sud vos différents articulets
concernant le service postal et ma foi je
ne vous cacherais pas que beaucoup de
monde pense comme vous
Mais prenez patience, cher monsieur, tout
vient point qui sait attendre. J'espère
que d'ici quelque temps satisfaction sera
donnée tous, c'est d'ailleurs mon plus
cher désir.
J'ai, d'ailleurs, continue notre interlo
cuteur avec amabilité, tout un plan d'en
semble qui je l'espère sera sous peu admis
en haut lieu.
A une de nos questions Mr Snoeck con
sent nous donner quelques précisions sur
les réformes projetées.
En premier lieu, nous dit Mr le Per
cepteur, je suis partisan du maintien de
tous les courriers utiles, je désire égale
ment que toutes les levées de boîtes soient
appropriées tous les départs utiles. Con
cernant le transport du courrier, la bala
deuse antique témoin d'un autre siècle sera
mise au rencart et bientôt un service de
taxis sera instauré.
Une question encore Mr le Percepteur
Plusieurs de nos lecteurs nous écri
vent demandant s'il n'est pas question de
créer quelques Boîtes aux lettres sup
plémentaires en ville et notamment dans
la Rue de La Station
Dès cette semaine, nous déclare Mr
Snoeck, une boîte aux lettres sera instal
lée, Rue de la Station, face la maison
d'habitation de Mr le notaire Buschaert.
Quand celle qui se trouve rue du Lu
xembourg, elle sera déplacée et posée face
au Casino.
Nous serions désireux d'obtenir encore
bien d'autres renseignements, mais outre
que le temps de notre interlocuteur est
précieux, il est tenu par le secret profes
sionnel.
Nous prenons donc congé de lui, non
sans l'avoir remercié de son extrême obli
geance.
PHARO.
Le nombre de miracles, de guérisons, des
grâces temporelles et spirituelles obtenues
depuis 500 ans par l'intercession de N.-D.
de La Marlière est considérable. Il explique
le mouvement de piété vraiment extraordi
naire qui, chaque année au mois de mai,
ramène dans ce sanctuaire vénéré, près de
100.000 pèlerins...
On raconte dans la région que les Alle
mands durant la dernière guerre, avaient
formé le projet d'enlever la statue de
bronze dominant la Chapelle. Pour de nom
breuses raisons, ordre de départ, déplace
ment du commandant de Place, etc., ils ne
réussirent jamais accomplir leur geste
sacrilège...
La Chapelle de N.-D. de La Marlière
est un véritable joyau. Les statuettes et les
motifs religieux qui l'ornent sont du meil
leur ton.
Des centaines d'ex-votos, les uns naïfs,
les autres émouvants, attestent que les fa
veurs obtenues sont nombreuses. Gtons
Un Bachelier reconnaissant... Amour et
Reconnaissance. Pour une Guérison obte
nue... et cet autre plein de foi «J'ai prié.
J'ai été exaucé...
Un très grand ex-voto en marbre noir
porte l'inscription Amour et reconnais
sance N.-D. de La Marliàre. La ville
de Tourcoing et ses cantons représentée par
25.000 pèlerins. Le 24 mai 1872.
Les jeunes mamans demandent N.-D.
de La Marlière des grâces pour que leurs
enfants deviennent grands et forts...
Les fiancés implorent la Bonne Mère du
Ciel pour qu'Elle bénisse leur union. Des
milliers de Mouscronnois vont également en
pèlerinage en ce lieu béni et il arrive fré
quemment que des écoles et des patronages
de nos cités frontières s'y donnent rendez-
vous.
Pharo de Liberty.
Le Comité de Presse de Mouscron
vous recommande la lecture des quoti
diens suivants LA LIBRE BELGIQUE,
LE XXme SIÈCLE, LE COURRIER
DE L'ESCAUT, LA MÉTROPOLE.
Quoiqu'en dise certain leader d'un
mouvement d'ordre nouveau au nom
ronflant et quelque peu prétentieux, la
Presse Catholique peut être fière de
son action dans le Pays et le public
doit lui faire confiance.
LA VENTE
DES JOURNAUX POLITIQUES
EST INTERDITE
JUSQU'A NOUVEL ORDRE.
Voici le texte d'une ordonnance de
police prise par le bourgmestre inter
disant toute vente de journaux, revues,
brochures etc. proximité des édifices
publics et des édifices de culte.
LA MARLIÈRE
Un Centre fameux de pèlerinage
et de ferveur Mariale.
La Marlière, charmant faubourg de Tour
coing, sis une centaine de mètres de la
frontière belge est depuis .des temps immé
moriaux un centre fameux de pèlerinage et
de dévotion Mariale.
Le culte de N.-D. de La Marlière remonte
au 15me siècle. Il doit son origine une
statue de la Très Sainte Vierge placée sur
un tronc d'arbre au milieu d'un bosquet si
tué la jonction de trois chemins.
Vers 1660, une Chapelle qui, actuelle
ment sert de sacristie, fut construite pour
abriter l'image de Marie, objet de la dé
votion et de la reconnaissance des fidèles.
Un siècle plus tard, un nouveau sanctuaire
fut érigé côté de la chapelle primitive.
C'est celui dans lequel les pèlerins vénèrent
l'antique statue de la Mère de Dieu.
En 1873, de pieux habitants de Tourcoing
conçurent le projet d'élever, près des deux
premiers sanctuaires, un édifice beaucoup
plus grand qui put recevoir les pèlerins de
plus en plus nombreux.
Commencé en 1874, il fut terminé en
1877. En 1889, on plaça au sommet du
dôme une belle statue en bronze de la
Sainte Vierge, oeuvre de viollet de Duc.
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Art. 1Jusqu'à nouvel ordre toute
vente, toute mise en vente de jour
naux, publications, brochures, livres ou
imprimés également quelconques, est
interdite les dimanches et Jours de
Fête dans la matinée, aux abords des
églises et des édifices publics en cette
ville, dans un rayon de 100 mètres.
Cette interdiction ne frappe pas la re
mise des journaux au domicile des per
sonnes régulièrement abonnées.
Art. 2. Tous attroupements et sta
tionnements dans le rayon prohibé en
groupes de plus de cinq personnes sont
défendus. Le public doit circuler régu
lièrement en vue de ne point entraver
la facilité du passage.
Art. 3. Les contrevenants seront
poursuivis devant les tribunaux com
pétents et punis de peines comminées
par la présente ordonnance.
Art. 4. Toute contravention aux dis
positions qui précèdent sera punie
d'une amende de 10 25 francs et
d'un emprisonnement de un 5 jours,
soit séparément, soit cumulativement.
Art. 5. La présente ordonnance de
police sera obligatoire immédiatement
après qu'elle aura été publiée et affi
chée.
Fait Mouscron, le 29 mai, 1935.
Le Bourgmestre
J. Vandevelde.
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