Chronique Aéronautique. de Guerre du saillant d'Ypres. BILLET DE BRUXELLES PETITES NOUVELLES Nous donnerons dans notre prochain numéro un article qui intéressera cer tainement nos lecteurs UN IMPORTANT PROGRES DANS LA SECURITE Nous remercions vivement nos chro niqueurs de Berneray et Ph. V. pour leur collaboration suivie, et, surtout, pour leur souci constant de rester la page LE SUD. «RAYMOND DELMOTTE» LA GRANDE FETE AERIENNE DU 9 JUIN A L'AERODROME DE NIERGNIES LA LIGNE AÉRIENNE LILLE-BRUXELLES A ETE INAUGUREE VENDREDI. LE SUD, dimanche 9 juin 1935. L'AVION SANITAIRE. MADAME VANDENDRIESSCHE, DENTISTE, 49, rue de Dixmude, Ypres. Consultations tous les jours. Spécialité de dentiers perfectionnés et garantis. De Grande Réputation Mondiale, Le Mufée La meilleure collection qui existe complétée en 1935. Toutes les branches des différentes armées y sont représentées Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattant donne gratuitement toutes les explications. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., 1 "sanaMMaBH Après vous avoir montré le ridicule de certains monuments, après vous avoir fait circuler en fiacre préhistorique, je voudrais vous arrêter devant des choses plus belles. Faisons ensemble le tour des Eglises de Bruxelles. Combien de Belges, et combien de Bruxellois surtout, ignorent la beauté de nos vieilles Eglises. A part Sainte Gu- dule que tous connaissent, combien peu ont visité l'admirable Eglise du Sablon, un vrai joyaux entièrement restauré. Pas loin de là, la pittoresque Eglise des Minimes, et pour compléter le trio de ce coin du Vieux Bruxelles, la toute belle Eglise de la Cha pelle, au début de la rue Blaes et de la rue Haute, fe comprends que le provincial n'ait guère le temps en venant Bruxelles, de faire une tournée d'Eglise, mais logeant Bruxelles, en famille peut-être, s'il désire /échapper quelques heures par jour du milieu qui le reçoit, il peut faire une agréa ble promenade et découvrir dans ces Egli ses des merveilles trop longues vous dé crire. Qu'il /aventure un jour l'Eglise de la Cambre, non loin du Bois, ancienne abbaye reconstituée et qui vous fait revivre l'atmosphère d'un autre âge fe ne puis toutes vous les citer ici, je ne fais que vous suggérer l'idée de les visiter. Mais évitez les nouvelles Eglises trop modernes, com me celle située près du Boulevard Lamber- mont. Ce n'est plus une Eglise, ni un tem ple, c'est inqualifiable Loger Dieu et les apôtres dans une telle décadence c'est triste et décevant. Les saints et les apôtres for mant les vitraux n'ont pas l'air digne du Paradis... on les verrait mieux en Russie soviétique. Non n'allez pas de ce côté, mais cherchez dans l'ancien Bruxelles décou vrir ces merveilles d'art qu'on ignore trop. ONCLE BEP. H L'Aviation Economique Le prince roumain Cantacuzène a couvert sans escale le trajet Paris-Bucarest (1860 Km) a 300 Kmh, sur un Caudron Rafale de 180 Cv. (La coupe Bibesco sur le trajet Paris-Milan-Bucarest 1965 Km est détenue par un biplace militaire de 860 Cv 305 Kmh. H Les appareils qui n'ont pu se qualifier cette année pour la Coupe Deutsch vont s'attaquer aux records de vitesse battus au cours de l'épreuve. Massotti prépare son Martinet Régnier 380 CV et Delmotte son Caudron C. 5.60 de 440 Cv (8litres de cylindrée) le dernier appareil doit friser le 550 Kmh. maximum. Dans quelques jours sera fixé le règle ment de la nouvelle Coupe que Mlle Deutsch de la Meurthe a généreusement re mise en compétition. Les avis sont partagés quant la formule. On n'a pas encore obtenu le maximum de rendement des 8 litres Il faut donc notre avis, maintenir la formule actuelle. f[ Un»e présentation d'avions de chasse aura lieu Bruxelles, pour le compte de l'aviation militaire, en juillet et août. Con ditions très dures et onéreuses pour les par ticipants. Vitesse maximum exigée 405 Kmh. Fiat, Fairey, Avia et P. Z. L. ont engagé un appareil. Ph. V. Engagé volontaire pour 3 ans dans l'a viation en avril 1913 (18 ans), Delmotte était affecté comme mécanicien naviguant Etampes puis muté Villacoublay et Reims en 1914, son rêve était de devenir pilote. La guerre survint. En 1915, il était désigné pour réceptionner et ramener l'escadrille un avion neuf, cet avion n'y vint jamais et pour cause. Au cours du vol de réception 2000 m. d'altitude l'appa reil prit feu, il n'y avait pas cette épo que de parachute. Après une descente la verticale il reprit contact avec le sol non sans de graves brûlures aux mains, au vi sage et aux pieds ce jour la chance avait été pour lui, car le moindre capotage eut été fatal. Ce premier coup dur lui valut une proposition pour la Médaille Militaire. Guéri de ses brûlures il fut rappelé dans les Flandres pour y effectuer de nombreux bombardements de jour et de nuit. L'un d'eux touche de très près notre sympathi que directeur du Sud c'est celui de l'in cendie de la forêt d'Houthulst appartenant Mr de Grootte son cousin. Les Allemands avaient là un dépôt très important de mu nitions et de ravitaillement, Delmotte y est allé avec un chargement de bombes incen diaires qu'il déversa avec beaucoup de pré cision de 1200 m. d'altitude incendiant ainsi la forêt et le château. En 1922 il part en A. D. F. comme chef- pilote pour l'exploitation de la ligne aé rienne Dakar-Kayes. Il passa 2 ans faire des voyages souvent fort mouvementés et que la chaleur tropicale rendait fort péni bles. A Tamboccounda, disons-le en pas sant, il lui arrivait de constater avant la mise en marche des moteurs une tempé rature ses thermomètres de 62°. On peut juger de la difficulté de tout travail dans ce pays le plus chaud du globe ou les tornades sont fréquentes pendant 4 mois de l'année. D'un pilote éduqué dans une école aussi dure on peut s'attendre des mer veilles les voici... De retour en France il rentre comme pi lote d'essai et, très enthousiaste assure la réception et la mise au point de nombreux prototypes puis vient, avec l'entrée de son ami Biffart l'usine Caudron, la con struction des avions fins de grande vitesse, mus par des moteurs de 150 CV avec les quels il fut 7 fois recordman du monde de vitesse. L'étude des trains d'atterrissage esca motables sur ses avions devait permettre de réaliser des vitesses beaucoup plus gran des. Le chef-pilote de la firme Caudron possède actuellement 5C00 h. de vol. Nous voici maintenant au lendemain de la grande victoire. Raymond Delmotte a gagné la coupe Deutsch sur Caudron-Re- naut No 8 C 460 en couvrant les deux man ches de 1000 Km. chacune en 4 h. 30 m. 17 s. Il a donc atteint une vitesse horaire de 443 Km. 965. En 3 ans la moyenne du vainqueur est passée de 322 Km. 443 Km. soit un gain de 121 Km. c'est une belle victoire. Cette ronde hallucinante de 5 bolides vo lant aux vitesses les plus élevées qui peu vent être réalisées actuellement par des avions terrestres fut impressionnante. Avec leur train d'atterrissage escamoté ils ont le profil aigu d'une lame qui fend l'air dans le grondement sonore du moteur. Les vi rages pris a plus de 400 l'heure sous les yeux du public provoquèrent une vive sen sation. Delmotte le vainqueur épanoui par la joie fut porté en triomphe sa descente d'a vion il fut accueilli par sa femme, par Mlle Suz. Deutsch de la Meurthe, par le général Denain et par tous ses amis, tous il sou rit de son air sympathique, décidé, réflé chi, modeste et dont la modestie n'a d'égale que la volonté, le cran et le courage. Il n'oublie même pas son petit chien Mascotte qui, sentant le bonheur de son maître vient lui lécher les mains. La coupe ayant été gagnée 3 fois par des équipes françaises sera définitivement re mise l'Aéro-Club de France. C'est le 9 juin, 15 heures, jour de la Pentecôte, que se déroulera, l'aérodrome de Niergnies, la grande manifestation aé rienne organisée par l'Union Aéronautique du Cambrésis, avec le concours technique de la Société de Propagande Aéronautique de Paris. La présence de plusieurs as de l'air est assurée Huitric, du Club d'Autogire de France, sur autogire C 30 Louis Mas- sotte, 2e de la Coupe Deutsch de la Meur the 1934 Charles Quatremarre, chef-pilote de Blériot-Aéronautique, sur Blériot XI René Bois, sur Caudron 128. On y verra aussi Cadine, champion du monde de force, dans ses exercices d'écartèlement par deux avions, et Henri Bournat, dans sa double descente en parachute. Voici, d'ailleurs, le programme du mee ting 1. 14 h. 45, Musique radiodiffusée et discours humoristique 2. 15 heures, Ouverture du meeting par la présentation, au micro, des autorités, des pilotes et des appareils 3. Présentation en vol des divers avions de tourisme 4. Présentation de la Berline III, pilo tée par Quatremarre 5. Chasse aux fauves, sur Caudron 128 6. Première exhibition de l'autogire Entr'acte de 10 minutes. 7. Présentation des avions du Club. 8. Acrobaties classiques par Massotte 9. Première exhibition de Cadine. 10. Exercice d'hélice calée, sur Caudron 128 11. Deuxième exhibition de l'autogire 12. Haute école aérienne, par Massotte Entr'acte de 10 minutes. 13. Vol d'un Pou du Ciel 14. Deuxième exhibition de Cadine 15. Double descente en parachute 16. Exhibition en vol du Blériot XI, type Traversée de la Manche 17. Fantasia finale. On voit que ce programme assure ce meeting d'aviation le plus brillant succès. Pendant toute la durée de la fête, ainsi que le samedi 8 et lundi 10 juin, baptêmes de l'air et promenades aériennes partir de 14 heures. Prix des places Enceintes réservées, 15 fr. Premières, 10 fr. Pelouses, 5 fr. enfants et militaires, 2 fr. 50 Voitures et motos, 5 fr. La présentation de l'avion trimoteur qui assurera le service de la ligne Lille-Bruxel les a eu lieu sur le terrain de Ronchin. Vers 14 h. 30, le pilote Chailloux prit bord de son appareil le consul général de Belgique, M. Moulaert, et décolla dans a direction de la frontière pour accueillir son entrée au-dessus du territoire français l'avion de la S.A.B.E.N.A. Convoyé par l'appareil lillois, le trimoteur atterrit 14 h. 50devant le club-house, où l'attendaient les personnalités officielles. MM. Schoebaerts, directeur commercial p Godtschaeler, directeur de l'exploitation Antoine, réprésentant et le pilote Cocquyt, de la S. A. B. E. N. A., furent accueillie par M. Moulaert, qui remercia les repré sentants de la Chambre de commerce et de la Municipalité lilloises de l'aide apportée- la réalisation de la ligne aérienne Lille- Bruxelles par la S.A.B.E.N.A. M. Dacy, directeur général des P.T.T., confirma la mise en service du courrier postal aérien entre Lille et Bruxelles par le réseau direct de. la S.A.B.E.N.A. Les. lettres ordinaires destination de Bruxelles» seront soumises une taxe globale de 2 fr. 25 et devront être déposées, partir du 1er juin, avant 7 h. 25 du matin, dans, la boîte postale spéciale apposée sur la fa çade de la gare de Lille. Le courrier destination de la Hollande et de l'Alle magne pourra être acheminé par cette même- voie. L'avion cesse parfois d'être un bolide d'acier, une force déchaînée travers l'es pace. Il devient véritablement l'oiseau por teur de vie et d'espoir La lutte contre le temps sera mise au service du bien pour triompher de la douleur. Il y a quelques jours au Bourget sous un. ciel gris et maussade que faisaient là toutes ces femmes en uniforme et casque bleu foncé, la poitrine barrée d'une croix rouge qui mar chaient en rang, silencieuses et graves en traînées par la Marseillaise. C'étaient les infirmières convoyeuses d'avions sanitaires, qui pour la première fois étaient présentées au Ministre de l'air par la Marquise de Noailles en présence du Maréchal Franchet dEsperay. Cette manifestation fut émou vante dans sa simplicité car, toutes ces infir mières dont plusieurs, pilotes émérites, sont prêtes voler au secours des malades et des blessés en temps de paix comme en temp de guerre et faire totalement leur devoir. Cette première promotion des in firmières de l'air portera le nom de pro- mation de Noailles pour rendre hommage celle qui s'occupe si ardemment de cette oeuvre qui lui tient tant cœur et la quelle elle consacre la plus grande partie de son activité depuis plusieurs années. La mis sion bienfaisante accomplie en Afrique et en Asie par la marquise de Noailles, voya geant sur son petit avion du nom symbo lique de Pélican est immense appor tant le sérum, la quinine dans des pays loin des voies de communications, où les distan ces parcourir sont immenses, transportant même des équipes sanitaires un chirurgien des infirmes pied d'œuvre, les grand» malades vers un hôpital lointain. Le champ ouvert l'action bienfaisante de l'aviation légère transformable est im mense, pour cela il faut des appareils. Un dîner, patronné le 6 juin par notre confrère le Figaro était organisé aux Ambassadeurs sous la verdure des Champ» Elysées pour payer les premiers avions de cette escadrille chargé d'une mission mer veilleuse. En dînant les Parisiens purent parler au monde entier, le téléphone, sou vent si décrié fut la grande attraction de cette nuit en plein ciel Allo, Buenos- Aires Yokohama Melbourne le Caire on entendit cela de 6 juin... Et bientôt une escadrille de 80 appareils sani taires équipés et montés par un personnel aguerri sera prêt porter partout, tous nos sujets, le témoignage de la bienfaisance française. de BERNERAY. Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields, Londres, Commémoration de l'Armistice 1932. Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 2