LE SUD, dimanche 16 juin 1935. '13 AU ROYAUME DES ENFANTS LE GRAND CORSO FLEURI A L'EXPOSITION LE 16 JUIN AU PAVILLON DU LITTORIO Le Mécanisme des Corporations RENSEIGNEMENTS AU PALAIS DE L'ART MODERNE LA CIRCULATION DES AUTOS DANS L'EXPOSITION les LUNDIS, MARDIS et VENDRE DIS, toute la journée, moyennant un droit de 25 frs par véhicule. INTERDICTION DE PARCAGE SUR LES VOIES PUBUQUES AUTOUR DE L'EXPOSITION. LA VIE CATHOLIQUE BELGE LA SEMAINE SAMEDI 15 JUIN DIMANCHE 16 JUIN LUNDI 17 JUIN MARDI 18 JUIN MERCREDI 19 JUIN JEUDI 20 JUIN VENDREDI 21 JUIN SAMEDI 22 JUIN Le Sud l'Exposition. Sous le beau soleil de la Pentecôte, les visiteurs et les pensionnaires ont été nom breux au charmant domaine verdoyant et fleuri du Royaume des Enfants 700 visi teurs, cinquante enfants la garderie, sep tante bébés la Nursery. Tous les records sont battus et le Royaume des Enfants a déjà des habitués, fort heureux de leur sort. Rappelons que le Royaume des Enfants comprend les services suivants 1) la nursery, où les enfants de 15 jours trois ans sont admis et placés sous la garde de nurses de l'Ecole de Puériculture, aux conditions suivantes quatre francs pour un séjour de 4 heures six francs pour la journée entière, ces prix compre nant le gardiennage et les repas. 2) La garderie accueille les enfants de trois six ans aux prix de quatre et six francs. Comme pour les petits, ces prix comprennent le gardiennage et la nourri ture sauf midi. Un repas complet (pota ge, un plat, dessert) peut être servi au prix de six francs ou bien les mamans peuvent remettre des provisions leurs enfants pour midi. 3) Les mamans qui désirent allaiter leurs petits trouvent, moyennant un verse ment de deux francs, des boxes séparés, avec eau courante chaude et froide, du sa von, de la poudre. Une petite cuisine où elles peuvent chauffer du lait, préparer une bouillie est leur disposition. 4) Pour les aînés (de six douze ans), l'accès de la plaine de jeux est gratuit ils y trouveront une piste pour trottinettes, des jeux divers, un théâtre des marionnettes, qui donne des séances quatre jours par se maine une volière avec des pigeons appri voisés, des abris en cas de pluie, le tout gratuitement. Seuls, les adultes, en dehors du droit d'un franc pour l'entrée acquitte ront un droit fixe pour assister aux repré sentations, du Théâtre des Marionnettes. Les mamans qui désirent accompagner leurs enfants trouvent au Royame des Enfants des pavillons de dégustation. Cette fête qui se déroulera devant S. M. la Reine, dans le cadre splendide des grands palais et du boulevard du Centenaire, s'an nonce de plus en plus comme un succès sans précédent. Jamais encore, même pas dans le midi de la France, une fête fleurie n'aura eu une pareille envergure. Parmi les nombreux chars, citons encore celui qui sera présenté par l'école d'horticulture de Wetteren et qui représentera le Jardin des Hespéri- des Dans les régiments règne la plus vive émulation. Le char des grenadiers conçu d'une façon ultra moderne, présentera no tamment une immense grenade toute en fleurs, d'où s'échapperont des flammes réalisées par une multitude d'oeillets rou ges. Celui de l'aviation ne mesurera pas moins de dix mètres de long, et sera admi rablement décoré. La bataille fleurie et par fumée se poursuivra tout le long du par cours. Tout fait prévoir que la totalité des places seront prises dès avant la fête, et que celle- ci se déroulera donc bureaux fermés. En effet, pour permettre chaque spectateur <Ie suivre agréablement les péripéties de la fête sans être bousculé, le nombre de places est forcément très limité. Les places qui donnent accès l'exposi tion sont en vente l'exposition (bureaux ouverts pendant les jours de fêtes) au pa villon d'orientation et au restaurant du Bon Marché (en ville dans les grands magasins). Il reste encore place pour 4 ou 5 voitures particulières prière d'adresser les inscrip tions au siège du comité, 21, Avenue Mil- - camps. Suite Voici comment s'exprime M. Bottai Entre la Corporation médiévale et la Corporation fasciste, il y a, outre la syno nymie, cette parenté d'un degré fort éloi gné que l'on trouve entre toutes les solu tions que, d'une époque historique l'au tre, les hommes donnent aux problèmes de même ordre moral, économique et social mais posés au sein de conditions variées, dans des termes extrêmement disparates. Pour celui qui observe avec le recul néces saire, il est hors de doute que l'on retrouve sur le plan économique et social et les corporations médiévales et les corporations fascistes. Mais pour ce qui est d'une identité de structure, de normes, de fonctions, cette identité n'existe pas elle ne saurait exis ter. On ne revient pas en arrière af firme le Chef le fascisme continue l'His toire, il ne la recopie pas. Les corporations du moyen âge peu vent être assimilées plutôt aux syndicats in dustriels modernes qui, sous des noms et des formes divers, exercent des monopoles dans des branches déterminées de la produc tion. Peut-être le mot corporation trouve- t-il un équivalent substantiel plus exact, du moyen âge nos jours, dans l'acceptation que le vocable anglais corporation a re vêtue dans le processus de concentration des entreprises qui s'est manifesté dans tous les pays industriels avec plus ou moins d'intensité. Pour les résumer et les mettre en évidence, l'on peut dire que les caractères fondamentaux de la corporation inédiévale sont organisation intégrale du métier dont les actions (entrepreneurs, dirigeants, ou vriers), sont associés bien que divisés en classes hiérarchiques réglementation rigide du métier qui sè Terme hermétiquement limitation de la concurrence entre les en treprises tendance au nivellement tech nique des entreprises. Le rapprochement (qui doit être opéré avec toute la prudence due) met en pleine évidence que ce qui survit de l'antique corporatisme dans les associations profes sionnelles de nos jours, est une force con traire leur incorporation dans l'Etat con temporain c'est le métier fermé qui élève son propre intérêt la hauteur d'un dog me, c'est la caste économique qui domine par la force de son égoïsme même. Pour l'Etat, qu'il se borne reconnaître aux associations le droit d'exister ou qu'il les accueille grâce de vastes dispositions ju ridiques intéressant leur fonction, il ne peut pas admettre que l'on trace, l'intérieur des frontières du territoire sur lequel s'exer ce son autorité, d'autres frontières qui, sous un prétexte quelconque, économique ou social, favoriseraient la naissance et la croissance de pouvoirs étrangers ou oppo sés aux siens, capables de contester même la protection et la direction des particu liers en se les attribuant eux-mêmes. L'Etat moderne est unité le corporatisme du moyfcn âge est particularisme. Aucune conciliation n'était et n'est possible entre ces deux termes. Les idées ainsi exprimées par le Gouver neur de Rome trouvent leurs applications et leurs explications dans les statistiques et les parlantes évocations photographiques du Pavillon du Littorio. Aussi est-ce là l'un des stands où les in tellectuels aiment méditer sur les problèmes de l'avenir. A partir du samedi 8 juin 1935, la Société de l'Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles en 1935, installera dans le souterrain de la Place Rogier Bruxelles, un Bureau de Renseignements l'intention des vi siteurs étrangers. Ce bureau sera apte donner toutes informations concernant la ville de Bruxelles et l'Exposition. 11 sera acces sible au public tous les jours y com pris les dimanches et jours fériés, de 9 22 heures sans interruption. Le 6 juin 1935. Le succès de l'Exposition internatio nale d'Art moderne s'affirme chaque jour davantage. Pour éviter l'encombrement des salles, un droit d'entrée a du être éta bli. Néanmoins, certain jour 4.000 en trées payantes ont été enregistrées. Le nombre moyen des visiteurs s'élève chaque jour 1 700. Le Palais d'Art moderne, situé droite des grands Palais est ouvert tous les jours de 9 19 heures. Tout en assurant la sécurité et le confort des piétons pendant les mo ments ou règne dans les artères de l'Exposition, une grande affluencé, le Comité Exécutif s'est préoccupé de donner des facilités aussi étendues que possible, aux personnes ayant des rai sons sérieuses de parcourir l'Exposi tion en voiture. A cet effet, il vient de décider d'au toriser, jusqu'à nouvel ordre, et pour autant que cette mesure n'offre pas d'inconvénients, que les autos trans portant des visiteurs, circulent dans l'Exposition, trois jours par semaine, La Députation Permanente vient d'ap prouver le règlement voté par le Conseil Communal de Bruxelles interdisant le sta tionnement sur les voies publiques autour de l'Exposition, notamment l'avenue Jean Sobieski, l'avenue Houba Destrooper, l'avenue de Meysse dans les deux allées et dans les traverses qui les relient l'avenue du Gros Tilleul, la Chaussée Romaine et d'autres avenues et rues indi quées par la Police. La police a reçu des instructions sévères pour faire respecter ce règlement, de même que toutes les interdictions prévues par le Code de la Route. Il est rappelé notamment aux automo bilistes qu'il est interdit d'abandonner les voitures sur les trottoirs, les terre-plein ré servés aux piétons, cavaliers et cyclistes, sur les pelouses, etc... Les contrevenants aux stipulations ci-des sus s'exposent des poursuites. Pour parer aux nécessités nouvelles créées par ces interdictions, la Société de l'Expo sition a donné de l'extension aux garages, notamment l'entrée du Parc Royal et l'entrée Astrid. Ec voilà que sont terminées toutes les belles cérémonies d'inauguration du Palais. Tous les chefs ecclésiastiques d'abord, puis les autorités civiles vinrent donner au Pa lais leur bénédiction ou leurs vœux de succès. Imposante, cette construction, si diffé rente du style exposition attire la foule, er force son attention aussi voit-on des processions de personnes gravir les marches qui conduisent aux stands des œuvres bel ges et l'Eglise St Paul. Le dimanche, toutes les Messes, on se presse dans la vaste nef où des prêtres de toutes les communautés religieuses de Bruxelles viennent tour de rôle célébrer le Saint Sacrifice. A l'occasion de Congrès, d'inaugurations de pavillons étrangers, de réunions de croi sades eucharistiques, des cérémonies impo santes se déroulent dans l'Eglise St Paul. Des Concerts vocaux donnés par nos meil leures chorales et des auditions d'orgues ont lieu plusieurs fois par semaine avec chaque fois un public important et attentif. Nous rappelons les heures des Messes célébrées en l'Eglise St Paul les dimanches et jours de semaine. En Semaine Messe tous les jours 7 h. 30 (pour le personnel). Les Dimanches 7 h. 30 - 9 h. 30 - 10 h. 15 - 11 h. - 11 h. 45 - 12 h. 30. Les prédications se font chaque dimanche en français et en flamand alternativement. Semaine Luxembourgeoise. Journée nationale danoise. 10 h. Au Palais des Académies, séance de clôture du Congrès in ternational d'Aviation sanitaire. 10 h. Au Congrès de la Société belge des Ingé nieurs et Industriels, conférence par M. le major A. Cayen, sur Cinquante ans de vie coloniale belge 14 h. 30 Seconde journée du grand concours international d'élégance automobile. Gymkhana. 20 h. A l'auditorium, concert de musique popu laire, l'occasion du Congrès international des Loisirs du Travailleur. Fête de la Danse des Drapeaux, au Vieux-Bruxelles. 14 h. Au pavillon des Congrès, séance d'ouverture du Congrès in terfédéral des Déportés. 16 h. Sur l'Es planade des Grands Palais, corso fleuri en présence de la Reine. 16 h. 30 Au Pavillon d'Egypte, conférence par M. Chaw- ky Bekir, délégué du ministère de l'Agri culture égyptien, sur L'agriculture en Egypte Entrée libre. 15 h. A l'Auditorium, concert par la mu sique du lr Régiment de Guides. 21 h. Dans la Grande Salle des Fêtes, concert symphonique consacré Paul Gilson et son école. Soliste M. Jos. Sterkens, ténor. 17 h. A l'église St-Jacques du Vieux- Bruxelles, concert d'orgue par M. Fritz Heitmann, professeur l'Ecole supérieure de musique de Berlin. 21 h. Dans la Salle des Fêtes, concert offert par le ministre du Chili. 15 h. A l'Auditorium, concert par la mu sique du 9e régiment de ligne. 17 h. Au Théâtre du Commissariat général, con cert d'orchestre, sous la direction de M. Gul- ler. Harmonie communale l'auditorium, 15 heures. Concert d'orgue dans la salle des fêtes, 17 h. 30. Ville de Bru xelles, au Palais des Beaux-Arts, audition de la 9e Symphonie de Beethoven. Congrès de la Fédération des Notaires de Belgique. Congrès de la Police belge. Ville de Bruxelles au Palais des Beaux- Arts, audition de la 9e Symphonie de Beethoven. Congrès de la Pâtisserie belge. Con grès de la Police belge. Semaine britan nique. Journée des Textiles. Exposi tion de chiens (Kennel), dans le hall des expositions temporaires. Musique ancien ne, 17 heures.

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