Le Moulin de Coxyde Hôtel Skindles Splendid ^Britannique YPRES HOTEL m 17, GRAND'PLACE, 17 SOUVENIRS DE NOTRE PREMIERE REINE. Un ancien palais royal servant de bureaux aux ponts et chaussées. Une partie de notre histoire se rappor tant la fin de notre première Reine Loui se-Marie d'Orléans semble assez méconnue des Belges. Et de fait, les générations in grates qui se sont succédé depuis ont pi toyablement laissé la bureaucratie toute puis sante de nos temps modernes, envahir le palais Royal où elle rendit le dernier souffle. Louise-Marie d'Orléans, dont le souve nir a laissé Ostende quelques touchants exemples de charité, de simplicité et d'ab négation, faisait parti d'une famille qui vé cut dans le malheur. Son frère aîné le duc d'Orléans mourut broyé sur le pavé sa sœur, la princesse Marie, mourut en fuyant un incendie et son père trouva la mort en passant du trône l'exil. Elle-mêmêe, née Païenne le 3 avril 1812 et unie le 9 août 1832 Léopold 1er, devait mourir le 11 octobre 1850, minée par une implacable maladie. La résidence d'été du Roi et de la fa mille royale se trouvait ce moment-là dans une modeste habitation située rue Longue, proximité du phare et de la mer. Bien qu'abritée d'une rangée de maisons, l'on y découvrait les horizons lointains et de ses plus hautes fenêtres l'on pouvait apercevoir l'entrée du port ainsi qu'un tronçon de plage. La Reine affectionnait cet endroit tout particulièrement. Elle se plaisait contempler de longues heures le va-et-vient des frêles chaloupes de l'époque et l'observation des lieux où elle aimait passer ses après-midi nous enseigne qu'elle partageait volontiers son temps entre le spectacle sans cesse renouvelé de la mer et un ouvrage de tricot qu'elle tenait con stamment proximité d'elle. Sa bonté était proverbiale. Parfois le soir, vêtue d'un modeste capuchon pour que per sonne ne puisse la reconnaître elle visi tait le quartier des pêcheurs et apportait aux familles dans la misère les encourage ments de son cœur de Reine et le récon fort de quelques oboles. Le 11 octobre 1932 elle s'est éteinte dans les bras du Roi, sa mère ses côtés, ses enfants, ses frères et ses sœurs genoux. Le lendemain le moniteur publiait Notre Reine bien-aimée est morte entourée de sa famille. La désolation du Roi est inexpri mable. Ses funérailles attirèrent toute la popu lation. Dans la rue Longue l'ancienne demeure royale n'est plus aujourd'hui que le bu reau des Ponts et Chaussées. On accède la porte d'entrée par quelques marches en pierre bleue. La face peinte en blanc, lui donne un air quelconque de maison bour geoise. Rien, pas la moindre plaque, vient rappeler aux passants que là mourut la première Reine des Belges. Cette criticable autant que coupable né gligeant ne parvient pas être expliquée, malgré l'état de délabrement dans lequel se trouvait la demeure royale immédiatement après guerre. Les réfugiés que l'on y avait abrités y avaient sans égards enlevé les planchers pour faire du feu et en grande partie détérioré la décoration intérieure. En s'y installant les Ponts et Chaussées com mencèrent par effectuer une remise en état sommaire usage de ses bureaux, avant d'y effectuer des transformations plus mo dernes. C'est ainsi qu'aujourd'hui la chambre mortuaire si minutieusement décrite dans un livre de l'époque est occupée par des casiers où dorment les multiples dossiers de l'ad ministration. Divers bureaux se sont empa rés du salon où l'on remarque encore ce pendant deux colonnades originales ainsi que la cheminée en marbre, de la chambre coucher, de la salle 'manger. Les dessi nateurs ont installé leurs planches dans les annexes, dans la salle de bains même cer tains placards ont été transformés en cabi nets de toilette. Avec quelques cheminées les plafonds conservent encore ces lieux un caractère d'authenticité que la paperas serie n'est pas encore parvenue submer ger. Nous n'aurons garde d'omettre la cage d'escalier. Celle-ci est fort particulière. En effet, l'on remarque qu'à chaque palier une partie de la rampe a été remplacée, sur 50 60 centimètres de large environ. Jadis, un ascenseur mu sans doute bras d'hommes, fonctionnait dans cette cage d'escalier. La Reine l'employait plus volontiers pour se rendre dans une petite tourelle, conservée intacte d'où elle pouvait contempler la mer l'abri des vitres. Dans le plancher de ce petit réduit qui domine toutes les maisons avoisinantes l'on remarque la trappe où Sa Majesté mettait son ouvrage. Le souvenir de notre première Reine est perpétué Ostende par le superbe mausolée, BUT D'EXCURSION PANORAMA SUPERBE. INSTALLATION U-ÉGANTE. Une cuisine exquise dans un cadre charmant. F" Direction A. TAETS-VAN OVERBEKE Tél. Coxyde 176. YPRES H POPERINGHE en face de la gare H rue de l'Hôpital. 43 TéL 3 Q Tél. 24. - Vaste Parc. RENOMME POUR SON RESTAURANT, SES SPÉCIALITÉS SALLES POUR BANQUETS, DINERS DE NOCE, ETC. VINS FINS PRIX MODÈRES. Projets de Menus sur demande Propriétaire t V. N. BENTIN. œuvre du sculpteur Fraikin, qui se trouve dans la chapelle royale attenante l'église Saints Pierre et Paul. D'une pièce de mar bre blanc l'artiste a su tirer un symbole émouvant qu'il exécuta avec une finesse rare. La Belgique éplorée est agenouillée au pied de la Reine agonisante tandis qu'un ange vient apposer une couronne sur son front. EREL. EXCURSIONS MARITIMES Toutes voiles dehors. LA SAISON ARTISTIQUE AU LITTORAL BELGE. Voui les renseignements complémentai res concernant les excursions maritimes dont nous avons parlé la semaine dernière Au départ des villes ci-après, il pourra être obtenu, conjointement avec les billets d'excursion maritime, des billets complé mentaires au prix réduit de 35 p. c. pour le voyage en chemin de fer jusqu'à Osten de et retour Alost, Anvers, Arlon, Bru ges, Bruxelles, Charleroi, Courtrai, Gand, Hasselt, Liège, Louvain, Malines, Mons, Namur, Roulers, Tournai et Verviers. Ces billets seront valables partir de la veille de l'excursion, midi, l'aller et jus qu'au lendemain de l'excursion, midi, au retour. Les ressortissants de nationalité belge, française, luxembourgeoise et néerlandaise sont exemptés de la formalité de passeport. Le dimanche, une messe sera célébrée bord. Les paquebots assurant les trajets mari times offrent le tout dernier confort aux pas sagers, qui y trouvent des restaurants spa cieux, des bars et salons de repos. Des fau teuils-pliants sont mis gratuitement la disposition des voyageurs, qui, en outre, peuvent obtenir une cabine moyennant un supplément de 50 fr. pour le voyage simple et 75 fr. pour le voyage aller et retour pour une cabine particulière, 60 et 100 fr. pour une cabine spéciale, 100 et 150 fr. pour une cabine de luxe. La traversée sera agrémentée de concerts- radio. A l'embarquement, les excursionnis tes recevront un billet de participation une tombola - surprise, organisée pendant le voyage de retour. Les buffets et restaurants offrent des con sommations de premier choix un tarif réduit. Les billets seront mis en vente, dès le début de juillet, dans les stations susindi- quées et dans celles du littoral, ainsi que dans les principales agences de voyages. Le départ d'Ostende-Quai a été fixé 8 h. 15 pour les excursionnistes sur Has- tings et Douvres, les 16 juillet, 6, 25 et 29 août, et 9 h. 15 pour les autres excur sions. Le retour Ostende-Quai aura lieu chaque fois vers 21 h. 15. En dehors de ces excursions d'un jour, la Marine organise, tous les dimanches du 7 juillet au 15 septembre, ainsi que le 15 août (Assomption), avec les paquebots de la ligne, des concetts-promenades en mer, de 10 h. 30 12 h. 30, au prix de 10 fr. Les billets seront mis en vente la station d'Ostende-Quai. Elle sera digne de l'année de l'Exposition. On fait, en ce moment, de très gros ef forts au littoral en vue de présenter ou même de transformer celui-ci selon le goût raffiné des villégiateurs modernes. Ce que l'on a fait Ostende, par exem ple, en vue de rendre attrayants la fois la plage, les bains et la digue elle-même, dépasse ce que les plus audacieux avaient pu concevoir ou imaginer. A cet égard, la grande cité côtière aura, d'un coup, recon quis son titre étincelant de Reine des Plages. De leur côté, les grands centres de dis traction que sont les Kursaals d'Ostende et de Knocke n'ont pas voulu faite moins bien. Les programmes que nous pouvons d'ores et déjà annoncer pour cette saison groupent les noms les plus célèbres de l'armoriai artistique. Citons au hasard Traneso, Frit- zi Jockel, Cassado, Youreneff, Uninsky, Georges Thil, Tapalès Ysang, Myrian An- derson, Richard Tauber, Clara Clairbert, Arsenieff, Aline van Barentzen, Titto Chip- pa, Zino Francescatti, les Quedroff, Mar- jorie Lawrence, Solange Rénaux. Les plus fameux artistes de la Monnaie y figurent aussi. Les quatre-vingts musiciens fameux d'Os- tende parmi lesquels Wagemans figure comme premier soliste et les soixante virtuoses de Knocke, se feront entendre sous la conduite des maîtres belges les plus renommés et aussi les grands chefs interna tionaux tels les Freytas et les Wolff. Outre les grandes matinées classiques, cm donnera des sélections d'opéras et d'opé rettes. Bref, du point de vue artistique, la Sai son au Littoral s'avère plus brillante qu'elle ne l'a jamais été. On a compris au Littoral que l'année de l'Exposition ne devait pas se borner aux festivités organisées au Heysel et la capi tale, qu'il fallait présenter aiix millions d'étrangers qui viendront, en 1935, dans le pays, toutes ses régions sous leur aspect le plus brillant. On a compris notamment que si Bruxelles- pouvait attirer le visiteur titre exceptionnel cette année-ci, c'étaient surtout ces mer veilles naturelles que sont nos dunes, nos plages de sable fin, notre climat marin aux vertus multiples, les flots dociles niveleurs des estrans, qui constituent la grande et fascinante attraction de notre pays, celle laquelle il était bien difficile de ne point se montrer fidèle chaque année. A côté des merveilles de la nature, on voulait, juste titre, joindre les merveilles de l'art. (Indépendance) isfe TELEPHONE 74 TELEGR. SPLENDID YPRES DERNIER CONFORT GARAGE

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 8