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SAYEPTE WIJVEKEN
"LE SUD
LE PATOIS DE NOTRE RÉGION
Tennis-Club de Saint-Nicolas
contre le Tennis-Club Yprois.
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DE TOUTE LA RÉGION
LE SUD, dimanche 23 juin 1935.
Monsieur Charles Nodier, savant philo
logue, demande si le dictionnaire concor
dant des patois d'une langue ne serait pas
l'un des plus beaux monuments qu'on pût
élever la lexicologie et Monsieur Pierre
Legrand, en 1853 demandait que chaque
Patois local apportât sa pierre cet édifice.
Cette année-là il fit un petit dictionnaire
bien rudimentaire et pourtant bien intéres
sant du patois lillois. Nous nous deman
dons si cette pierre a bien été fournie par
notre région de Comines et nous voudrions
y intéresser les lecteurs du Sud Bien
3ue notre patois soit bien proche parent
e celui du Nord, n'y a-t-il pas dans la
campagne de vieux mots, de vieilles tour
nures de phrases, des mots de langues plus
anciennes retrouver Nous le pensons. Le
développement de l'instruction, du journa
lisme, de la T. S. F., les relations et dé
placements si faciles de nos jours font que
les patois tendent disparaître partout. Il
est grand temps de recueillir les traces des
anciennes langues, qui ont persisté dans nos
campagnes particulièrement.
Les patois dérivent de la langue primi
tive, comme les rameaux d'un même tronc,
et ce tronc commun, c'est la vieille langue
Française dont notre patois ne diffère que
très peu.
Depuis Jules César, jusqu'au Vme siècle
la langue latine avait modifie profondé
ment l'idiome parlé en nos pays, au point
de l'avoir presque complètement absorbé.
Les invasions germaniques ne purent faire
triompher la langue des envahisseurs. Ceux-
ci subirent eux-mêmes l'ascendant de la ci
vilisation romaine et chrétienne et lorsque
le flot barbare se stabilisa et se retira, il
ne resta plus sur la plage des Flandres que
quelques flaques où germa et persista le
flamand.
Au VIme siècle, un travail de fusion
s'opéra entre le gallo-romain et le tudesque
d'où sortit le Roman et ensuite le français.
C'est pourquoi dans nos Flandres, depuis
ce temps, cette langue est en usage et ce
même dans toutes les villes flamandes et
accessoirement jusque dans leurs campagnes
chose qu'on remarque plus particulièrement
dans les grands centres intellectuels anciens.
Dans nos campagnes du Sud de la Flan
dre où l'influence romaine et chrétienne s'est
plus fait sentir et a été complète' le Roman
et le vieux français se sont mieux conservés
que dans les villes de cette même région,
celles-ci ayant suivi toutes les modifications
et l'évolution du français au cours des siè
cles. De sorte que c'est dans ce patois des
campagnes qu'il faut rechercher notre lan
gue ancienne.
Notre patois n'est ni le Rouchi, ni le
Borain, ni le Picard, idiomes voisins, tous
de Wallon ou Gaulds dans son caractère.
La verve et le trait gaulois abondent dans
le langage populaire. Les pasquilles, les
chansons populaires nous montrent bien cet
esprit frondeur, franc narquois, piquant et
railleur, satyrique et sarcastique parfois
même.
Ne croyez pas, cher lecteur, que ce sont
les personnes les plus instruites qui pour
ront nous donner les meilleurs renseigne
ments ce sujet, bien au contraire, ce sont
de vieux ouvriers, de bonnes femmes, de
vieux cenciers du fond de la campagne qui
nous donneront les meilleurs morceaux.
Nous avions autrefois de bons chanteurs
aux kermesses, aux mariages, aux fêtes fa
miliales ou publiques qui par leurs pas-
quilles, leurs chansons populaires amusaient
grandement les auditeurs. Ceux qui en con
naissent nous feraient un plaisir infini de
nous les transmettre.
J'ai déjà dit que le patois de la cam
pagne de Comines et des environs ressemble
étonamment au français du XlVme siècle.
J'espère bien pouvoir en citer quelques spé
cimens si simples soient-ils.
Ramasser les vieux mots perdus, les vieux
dictons de censiers, les vieilles tournures de
phrases, les vieux refrains, les vieilles chan
sons populaires, les vieux conte de grand-
père, le vieux airs, que sais-je.
N'oubliez pas les vieilles coutumes qui
font partie du folklore.
Commentez-les au mieux pour notre agré
ment. Faisant ainsi nous pourrons conserver
ces vieilles reliques du passé. N'y soyons
pas indifférents, elles nous parlent de nos
aïeux et ont charmé leur jeunesse et bercé
leur vieillesse. Nous en aurons l'agrément
et les érudits en tireront leur profit.
Monsieur Prez Ten-Brielen en connais
sait une quantité, de ces vieilles chansons.
Mon grand-père en chantait des centaines,
mais beaucoup sont perdues. Peut-être que
l'un ou l'autre en aura conservé. Nous se
rions heureux de les recevoir.
Si peu que ce soit un couplet, un re
frain, une petite note, quelques mots inté
ressants suffisent. Ne les négligez pas, ne
les perdez pas. Ils valent d'être conservés.
Ce qui a chatouillé agréablement les ôfeilles
de nos ancêtres peut encore nous faire
passer d'agréables soirées.
Nous connaissons les pasquilles de l'iné
narrable Broutteux, du célèbre Desrous-
seaux, de Brûle Maison, de Dessauvages et
d'autres de Tourcoing et de Lille. Il y
en a peut-être de notre région qui pour
être un peu moins intéressantes n'en seront
pas moins instructives au point de vue qui
nous occupe. Qu'en pensez-vous Nous at
tendons de nombreuses lettres et billets.
Adressez-les la direction du Sud
Le Tennis-Club Yprois s'est rendu
Saint-Nicolas pour l'Interclubs Messieurs,
et est revenu avec un résultat inespéré. Jus
qu'à la dernière partie les Yprois ont dis
puté la victoire leurs adversaires. Saint-
Nicolas gagne de justesse par 5 parties
4. En simples Saint-Nicolas gagne 4 points,
et Ypres 2 Albert Boone et van Renyn-
ghe. En doubles Ypres gagne deux par
ties, le team Daelemans-Boone ayant par
faitement mis profit les repos offerts par
la pluie Et la troisième partie commençait
bien pour notre équipe, de Boesinghe-Van
de Vyver ayant enlevé les deux premiers
sets. Ils se laissèrent malheureusement do
miner, et perdirent ainsi la partie décisive.
Ce match termine les compétition Interclubs
Messieurs, et notre équipe a prouvé au
cours de la saison que nos joueurs ont réa
lisé de grands progrès depuis l'an dernier.
En attendant 1936, nous mettons tous nos
espoirs dans le match Interclubs Dames
Ypres contre le Tennis-Club Brugeois.
TECLY.
SIMPLES Verbreyt Léon (S-N) bat
Daelemans (Y) par 6/4, 6/3 De Kin
der José (S-N) bat de Boesinghe (Y) par
6/3, 6/8, 6/1 Boone Alb. (Y) bat De
Coninck Luc. (S-N) par 6/3, 7/5 Van
Raemdonck Alph. (S-N) bat Vande Vyver
J. (Y) par 6/1, 6/1 De Coninck Paul
(S-N) bat Droulans (Y) par 6/1, 6/4
van Renynghe (Y) bat Willemsen André
(S-N) par 7/5, 6/2.
DOUBLES Daelemans-Boone (Y) bat
tent Verbreyt-De Kinder (S-N) par 1/6,
2/6, 6/4, 6/4, 6/3 Van Raemdonck-De
Coninck Luc. (S-N) battent de Boesinghe-
Vande Vyver (Y) par 2/6, 4/6, 6/1, 6/2,
6/2 Droulans-van Renynghe (Y) battent
De Coninck Paul-Lippens Robert (S. N.)
par 5/7, 7/5, 6/4, 6/2.
Saint-Nicolas gagne par 5 parties 4,
14 sets 13 et 134 jeux 115.
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