Messines
Houthem
HORTICOLE
Marchés
CHRONIQUE
tion des Mélocactus, des Astrophytum.
C'est un moyen de multiplication un peu
lent. Par contre, c'est un excellent moyen
pour obtenir des plantes saines et vigou
reuses. Le semis se fait en terrines bien
drainées dans du terreau de bois bien con
sommé et bien tamisé.
Repiquage aura lieu dans des terrines ana
logues.
Remarque
Avoir soin de béquiller souvent les pots
de surfacer quand il est nécessaire.
Insectes nuisibles
L'Agarus, la Cochenille, le pou blanc des
serres, le Kermès, le Cloporte, la fourmi,
les Colimaçons et les limaces.
Ja. V.
YPRES, mercuriales du samedi 15 juin
1935. Froment, 78,Seigle, 75-78,
Avoine, 80-86,Orge brasseries), 88-
92,Orge fourrages), 77-80,Pois,
100,Fèveroles, 85-90,Pommes de
terre, 40-50,Beurre, 13,50-14 Œufs,
0,32-0,34 Porcelets, 160-200,par tête,
5,50 le k. Paille de from., 12-15,Paille
de Seigle, 15-17,Paille d'Avoine, 10-
12,-7 Paille d'Orge, 9-11,Foin de
prairie, 22-26,Foin de trèfle, 30-
34,— Foin de Luzerne, 34-38,Lin
brut, 90-100,graine de trèfle ordinaire,
16-18,id. blanc, 17-20,id. bâtard,
15-17,id. rouge incarnat, 9-11,id.
blanc incarnat, 10-12,— Betteraves fourra
gères, 82-88,
POPERINGHE, 14 juin. Beurre, 13-
15,œufs, 0,33 Pommes de terre, 50
froment, 82,seigle, 80,avoine,
90,—.
COURTRAI, 17 juin. Beurre, 14-
15,œufs, 0,40 pommes de terre, 70-
75,froment, 80-82,seigle, 75-80
avoine, 90-98,
DIXMUDE, 17 juin. Beurre, 12 ®0-
13,50 œufs, 0,33-0,35 pommes de tetre,
85,froment 78-80,rogge, 76-78,
avoine, 90-92,
DEINZE, 19 juin. Beurre, 13,50-
14,œufs, 0,38-0,39 pommes le ter
50-55,—.
FURNES, 19 juin. Beurre, 12-13,
œufs, Q,32-0,36 pommes de terre, 70-
80,froment, 78-80,seigle 80-82
avoine, 92-94,
HISTOIRE DE MESSINES
18me suite)
o
Nous avons vu précédemment qu'outre
l'Eglise Abbatiale, Messines possédait une
église paroissiale, dite Eglise des Mar
chands et dédiée Saint-Nicolas. Cette
église des marchands était située au Nord
du Cimetière. C'est-à-dire de l'Ancien Ci
metière, qui se trouvait entre l'Eglise ac
tuelle et la rue François-Deleu et sur le
terrain duquel se trouve la nouvelle école
communale des filles.
En 1684, après avoir subi diverses des
tructions et restaurations au cours de cinq
siècles, cette église St Nicolas finit par tom
ber en ruines. Comme il y avait danger
public, l'Evêque d'Ypres en autorisa la dé
molition et l'Abbesse Marie-Louise de
Créquy la fit reconstruire attenant au
Chœur des chanoines de l'Eglise Abba
tiale C'était l'aile, située au Nord-Est
de l'église, et qui existait toujours en 1914.
L'abbesse y fit transporter le maître-autel
et la cloche de l'ancienne Eglise.
L'Eglise Abbatiale, qui fit donc corps
avec la nouvelle église paroissiale, était
surmontée du dôme qui la rendait si re
marquable dans la région et qui fut rétabli
après la guerre. On n'est pas exactement
fixé sur les origines de ce dôme. Certains
manuscrits des archives de l'Abbaye per
mettent cependant de croire que l'idée en
fut donnée en souvenir de la Palestine par
un des comtes qui participèrent aux croisa
des Thierry d'Alsace en 1159 est cité. Le
seigneur Guillaume, Patriarche de Jérusa
lem, qui fit don la Princesse Adèle de
la relique de la Vraie Croix pourrait ne pas
être étranger non plus cette réalisation.
En 1604, l'Abbesse Antoinette de Mor-
becque fit donc d'une croix en fer forgé
portant cette date et qui fut placée sur le
dôme. Elle y était encore en 1914. En 1703,
l'Abbesse Suzanne de Ghistelles avait fait
placer un carillon de 15 cloches. Comme
nous l'avons vu il fut démonté par les Fran
çais en 1793 et transporté Armentières où
il est toujours.
L'Eglise possédait aussi de remarquables
antiquités. Parmi celles-ci, il convient de
citer le buffet de l'orgue, un tableau de
Gaston Vaast de Douai, un tableau de 14
pieds de haut sur 10 de larges dû au pin
ceau de Guillaume de Montégat, représen
tant la dernière Cène, et datant de 1685,
les trois autels principaux avec buffets en
chêne sculpté, une chape très ancienne de
grande valeur, les sculptures de la partie
supérieure des stalles, le banc de commu-
WERVICQ, 21 juin. Beurre, 15-
16,œufs, 0,40.
LES CACTÉES
(Suite)
Les Variétés
Elles sont nombreuses. Les principales
sont les suivantes
L'Opuntia. Le Mamillaria. L'Echi-
ninocerus. L'Echinocactus. Le Cereus.
Le philoçerus. Le Phylocactus.
L'Epiphyllum. Le Mélocactus. Le
Ripsalis.
La Culture
1) 2/3 de terre forte 1/3 de terre
sablonneuse. On aura soin d'ajouter 1/3 de
la masse de terreau de fumier de couche
bien consommé.
2) On donnera de temps autre, des
arrosages au purin.
3) C'est au mois de février qu'aura lieu
le rempotage.
4) On mettra un bon drainage pour évi
ter la pourriture.
5) On employera des pots dont le fond
est creusé de 2 ou 4 sillons creux disposés
en croix et convergeant avec un trou central.
6) Les arrosages se feront suivant les
chaleurs et pendant les grandes, on bassi
nera.
La Multiplication
La multiplication des cactées se fait soit
par le bouturage, soit par le greffage, soit
par le semis.
A. Le Bouturage
1. On coupe les têtes 15-25 cm. au-
-dessous du sommet des Cereus, Phylocerus,
etc... On saupoudre les 2 plaies avec du
sable blanc ou du poussier de charbon. Les
pieds mères ainsi traités fournissent de nom
breuses pousses.
2. Les têtes doivent rester plusieurs jours
l'ombre dans un endroit bien sec.
3. Les Echinocactus, Phyllocactus, Epi-
phyllum, Ripsalis, Opuntias, Perescias, se
multiplient par le bouturage de leurs ra
meaux latéraux.
4. Les Mamillarias, Echinocactus, se re
produisent par leurs rejetons basilaires ou
latéraux.
B. Le Greffage
Les greffes en fente ou par approche
et même cheval s'emploient pour les Cac
tées. L'Epiphyllum greffé sur Ceréus ou
Opuntia ou sur les Perescias est un excel
lent moyen pour obtenir de très fortes
plantes avec une abondante floraison.
Remarque
Le bouturage et le greffage ne doivent
s'opérer qu'en juin et juillet, alors qu'une
haute température atmosphérique est assurée
pour longtemps.
C. Le Semis
Il n'est employé que pour la reproduc-
No 75.
par
HONORE DE BALZAC
Lorsque sa
•fille descendait la rue tortueuse pour
aller la messe ou vêpres, accom
pagnée de Nanon, tous les habitants
se mettaient aux fenêtres pour exami
ner avec curiosité la contenance de la
riche héritière et son visage, où se pei
gnaient une mélancolie et une douceur
angéliques. Sa réclusion, la disgrâce de
son père, n'étaient rien pour elle. Ne
voyait-elle pas la mappemonde, le pe
tit banc, le jardin, le pan de mur, et
ne reprenait-elle pas sur ses lèvres le
miel qu'y avaient laissé les baisers de
l'amour Elle ignora pendant quel
que temps les conversations dont elle
était l'objet en ville, tout aussi bien
que les ignorait son père. Religieuse et
pure devant Dieu, sa conscience et 1 a-
mour l'aidaient patiemment suppor
ter la colère et la vengeance paternel
les. Mais une douleur profonde faisait
taire toutes les autres douleurs. Cha
que jour, sa mère, douce et tendre
créature qui s'embellissait de l'éclat
que jetait son âme en approchant de la
tombe, sa mère dépérissait de jour en
jour. Souvent Eugénie se reprochait
d'avoir été la cause innocente de la
cruelle, de la lente maladie qui la dé
vorait. Ces remords, quoique calmés
par sa mère, l'attachaient encore plus
étroitement son amour. Tous les ma
tins, aussitôt que son père était sorti,
elle venait au chevet du lit de sa mè
re, et, là, Nanon lui apportait son dé
jeuner. Mais la pauvre Eugénie, triste
et souffrante des souffrances de sa
mère, en montrait le visage Nanon
par un geste muet, pleurait et n'osait
parler de son cousin. Madame Gran
det, la première, était forcée de lui
dire
Où est-il Pourquoi n'écrit-il
pas
La mère et la fille ignoraient com
plètement les distances.
Pensons lui, ma mère, répon
dait Eugénie, et n'en parlons pas.
Vous souffrez, vous avant tout.
Tout c'était lui.
Mes enfants, disait madame
Dieu m'a protégée en me faisant en-
Dieu m'a protégée en me fasiant en
visager avec joie le terme de mes mi
sères.
Les paroles de cette femme étaient
constamment saintes et chrétiennes.
Quant, au moment de déjeuner près
d'elle, son mari venait se promener
dans sa chambre, elle lui dit, pendant
les premiers mois de l'année, les mêmes
discours, répétés avec une douceur an-
gélique, mais avec la fermeté d'une
f«mme qui une mort prochaine don
nait le courage qui lui avait manqué
pendant sa vie.
Monsieur, je vous remercie de
l'intérêt que vous prenez ma santé,
lui répondait-elle quand il lui avait
fait la plus banale des demandes
mais si vous voulez rendre mes der
niers moments moins amers et allé
ger mes douleurs, rendez vos bonnes
grâces notre fille montrez-vous
chrétien, époux et père.
En entendant ces mots, Grandet s'as
seyait près du lit et agissait comme
un homme qui, voyant venir une
averse, se met tranquillement l'abri
sous une porte cochère il écoutait si
lencieusement sa femme, et ne répon
dait rien. Quand les plus touchantes,
nion en fer forgé et de. remarquables vi
traux s'inspirant de l'an religieux. Les au
tels de l'Eglise et de la chapelle étaient
ornés d'innombrables ex-votos, témoignant
du nombre considérable de pèlerins fré
quentant chaque année la procession du
Grand Tour. L'Eglise, de style romain bien
caractérisé, construite en pierres férugineu-
ses du mont Kemmel, avait été classée par
la Commission des sites et monuments en
sous-sol il y avait la crypte datant de la
création de l'Abbaye. En 1890, Terrier
alors secrétaire-receveur de l'Institution
Royale y pratiqua encore des fouilles qui
lui firent découvrir des ossements, un gond
en fer et des débris de planches de cer
cueil sur l'un desquels on relevait la date de
1079, année du décès de la Princesse Adèle,
fondatrice de l'Abbaye. Les fouilles durent
être interrompues ayant été envahies par les
eaux du sous-sol.
Au moment de la dissolution de l'Ab
baye, la population de Messines était des
plus réduites. La Fondation Royale, lui ra
mena tout doucement un peu de bien être,
et après quelques années le nombre des ha
bitants atteignit 1500 unités, chiffre aux
environs duquel il se stabilisa.
(A suivre)
Un ancien de la Région.
Reproduction interdite
LES FETES COMMUNALES
A l'occasion de la ducasse annuelle de
1935, des festivités auront lieu les di
manche 23, lundi 24 et jeudi 27 juin, avec
le programme suivant Samedi 22 juin, avec
20 h., ouverture de la fête 20 h. 30,
concert par l'Harmonie communale.
Dimanche 23 juin A 10 h. 30, con
cert-apéritif par l'Harmonie communale
16 h., réception de l'Harmonie royale de
Comines chez Jean Dieryck, café du Che
val Anglais 17 h., grand concert par
l'Harmonie royale de Comines chez Jean
Dieryck, café du Cheval Anglais 17 h.,
grand concert par l'Harmonie royale de
Comines.
Lundi 24 juin, sur la Place, 18 h,
course vélocipédique pour débutants (ju
niors exclus), 200 francs de prix 75, 30,
30, 20, 15, 10 frs. A 19 h. 30, concert
donné par l'Harmonie communale.
Jeudi 27 juin, 18 h. 15, grande course
vélocipédique pour débutants (juniors ex
clus) donnée au quartier de la Gare et
dotée de 500 frs de prix. Voir affiche spé
ciale. A 19 h. 30 concert-promenade dans
le quartier par l'Harmonie communale.
les plus tendres, les plus religieuses
supplications lui avaient été adressées,
il disait Tu es un peu pâlotte au
jourd'hui, ma pauvre femme. L'oubli
le plus complet de sa fille semblait
être gravé sur son front de grès, sur ses
lèvres serrées. 11 n'était même pas ému
par les larmes que ses vagues réponses,
dont les termes étaient peine variés,
faisaient couler le long du blanc visage
de sa femme.
Que Dieu vous pardonne, mon
sieur, disait-elle, comme je vous par
donne moi-même. Vous aurez un jour
besoin d'indulgence.
Depuis la maladie de sa femme, il
n'avait plus osé se servir de son terri
ble Ta, ta, ta, ta Mais aussi, son
despotisme n'était-il pas désarmé par
cet ange de douceur, dont la laideur
disparaissait de jour en jour, chassée
par l'expression des qualités morales
qui venaient fleurir sur sa face. Elle
était tout âme. Le génie de la prière
semblait purifier, amoindrir les traita
les plus grossiers de sa figure, et la
faisait resplendir.
(A suivre).