Les Dunes de la Panne et le Parc National C'est Votre Intérêt Voitures, Camions, Tracteurs, Autobus. 2 ans sans Taxes GARAGE NATIONAL VANDERBAUWHEDE LE SUD Economie Puissance Solidité Inégalées 29. Rue des Chiens YPRE/ Téléphone 430 LE SUD, dimanche 14 juillet 1935. CONFUSION UN JUBILE PEU ORDINAIRE. EST LE JOURNAL DE TOUTE LA RÉGION Et c'est le blanc pays des dunes Que les siècles ont ravagé Pâles soleils et mornes lunes, Sommets Rendus, sablons mangés, Montagnes mortes, une une... Ainsi Verhaeren chantait-il, nouant pour la louange de Toute la Flandre les poè mes de sa «Guirlande des Dunes»... De quel amour ne les avait-il pas aimées ces dunes du pays flamand, lorsque, du Zoute jusqu'à la Panne, elles déroulaient encore indiscontinûment, au long de la mer grise, le clair et calme paysage de leurs crêtes inviolées De quels regards, aux mysté rieuses et profondes caresses d'amant ,ne les avait-il pas enveloppées pendant ses soli taires et fréquentes promenades,' lorsque, les moustaches en bataille, les cheveux em mêlés, l'ample cape de drap sur les épau les et le noueux bâton de pèlerin au poing, il allait, droit devant lui, vers les tou jours plus loin se grisant d'air, d'enthou siasme et de lumière Hélas quelle serait aujourd'hui sa, révolte d'artiste, et sa tris tesse aussi, s'il était appelé refaire le cjhemin parcouru, voilà cinquante ans peine. Le mercantilisme, l'incompréhension ont défiguré tant de sites de notre littoral, balafré tant d'horizcns, tué tant de passé, que le poète chercherait en vain les visions qui lui furent amies et les images heureu ses de son adolescence. Quel pressentiment funèbre, quelle pré monition obscure devait d'ailleurs lui faire écrire ces vers étrangement prophétiaues. dont l'âme nous émeut si intensément Sommets fendus, sablons mangés, Montagnes mortes, une une... Savait-il alors qu'un jour viendrait où des fossoyeurs de beauté enlinceulleraient le doux visage de la Flandre Aïeule Que, là où des vallonnements harmonieux de du nes tendaient leur paisible barrière protec trice de campagnes opulentes, s'élèveraient bientôt des buildings aux architectures géo métriques, des Palaces aux étages accumu lés, et, qu'à la grande voix du vent dans les argousiers et les oyats touffus, succéde rait bientôt la stridence des claxons d'auto mobiles et la cacophonie burlesque des jazz négrolïdes Enigmatique, muet, le poète s'en était allé, et, après lui .vraiment, une une, les montagnes sont mortes... Là-bas, toutefois, au bout de la Flandre, entre La Panne et la frontière française, une réserve de dunes côtières avait échappé l'emprise des hommes. Quelques centai nes d'hectares, patrimoine d'une importante maison terrienne, gardaient encore jalouse ment leur caractère primitif et leur origi nelle splendeur. Les Bortier d'abord, puis leurs successeurs s'étaient, avec une tête mais combien méritoire obstination, constamment refusés d'aliéner toute portoin du domaine1 familial, et c'est ainsi que, jusqu'en ces derniers temps, un ensemble considérable de propriétés s'était maintenu intact. Des questions successorales allaient cependant avoir raison de cette sage et opportune poli tique conservatrice. L'état d'indivision exis tant entre les nombreuses branches issues du tronc initial fut décrété judiciairement1 levé et, en vetru d'un arrêt récemment rendu par la Cour Suprême, l'ensemble des dunes sises l'ouest de La Panne devait être ap pelé affronter le feu des enchères pu bliques. Cette éventualité, toutefois, n'avait pas été attendue par la Commission royale des Monuments et des Sites, qui, déjà en 1912, émettait le vœu de voir le Gouvernement belge se rendre acquéreur, de gré gré, des quelques 650 hectares indivis, et, en 1925, obtenait leur classement. Le 7 août 1931, le législateur promulgua les dispositions nouvelles réglant la protectoin des sites dans notre pays. Sitôt la loi mise en vigueur, la Commission proposa au ministère des Sciences et des Arts, ce qui fut admis le 25 mai 1932, de faire bénéficier les dunes de La Panne du bénéfice des plus récentes dispositions. Le Moniteur du 30 mars 1935 devait sanctionner par un arrêté royal la demande introduite trois ans plus tôt auprès du ministre compétent, en décré tant que, eu égard leur valeur artis tique, archéologique et historique les du nes comprises entre la mer du Nord, la frontière française et les communes d'Adin- kerke-La Panne étaient désormais classées conformément aux termes de la loi de 1931, dont il vient' d'avoir été question. Si la Commission royale des Monuments et des Sites peut s'enorgueillir légtimement du magnifique résultat obtenu par elle, il importe toutefois, de mettre aussi l'hon neur le Touring-Club de Belgique et la Fédération pour la Défense de la Nature, qui n'ont cessé, depuis de nombreuses an nées, de mener une campagne aussi active que difficile en vue de la sauvegarde des Un de nos présidents de chambre correctionnelle est maire de la petite commune sururbaine qu'il habite. L'au tre jour, il mariait deux de ses admi nistrés banlieusards. 11 demanda la jeune personne Une telle, prenez-vous Un tel pour époux Oui, répond-elle en rougissant. Alors, un peu distrait, le double ma- sites les plus pittoresques de notre pays. Que ce soit en Flandre ou en Wallonie, partout on les a trouvés lorsqu'il y avait des intérêts de Beauté défendre. Camille Poupeye a d'ailleurs excellem ment défini leur programme lorsqu'il écri vit un jour Gardons chaque région sa séduction particulière, aux Ardennes les grands bois, la Campine les bruyères, et sa Guir lande de Dunes» l'Océan... Marcel WYZEUR. gistrat s'adresse au jeune homme Et voua, qu'avez-vous k dire pour votre défense Cette fois, c'est le mari qui a tougi. John Smuts, de Londres, a célébré ces jours-ci un jubilé peu ordinaire. 11 y a cinquante années que, dans la même maison de gros de la City, il goûte des fromages I Chaque jour, avec une petite spa tule d'ivoire, il prélève des échantillons de près de cent fromages différents qu'il goûte, avant qu'ils soient livrés k la consommation dans les grands res taurants. John Smuts ne boit pas, ne fume pas, pour conserver son palais la fa culté de distinguer les différentes espè ces qui lui sont soumises. kt J i I Achetez Beige i

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 11