Chronique Aéronautique. de Guerre du saillant d'Ypres. BILLET DE BRUXELLES PETITES NOUVELLES C Le médecin de la marine Rosensciel a présenté au Bourget un très intéressant sca phandre aérien de sa conception. Ph. V. MADAME VANDENDRIESSCHE DENTISTE, 49, rue de Di-tmude, Ypres. Consultations tous les jours Spécialité de dentiers perfectionnés e< garantis. OU VA LA SABENA o La ligne aérienne Lille-Paris fonctionne depuis le 10 juillet. LA BIENVENUE AÉRIENNE 1935 Sous ce vocable un peu hermétique de Bienvenue aérienne 1 935 la Fé dération des Clubs belges d'Aviation de Tourisme a organisé une sorte de- tour international des aérodromes du pays. Nos aviateurs voulaient ainsi rendre aux pilotes étrangers les nom breuses politesses que ceux-ci eurent leur égard dans divers voyages tra vers l'Europe. Des appareils étaient ve nus d'Allemagne, d'Angleterre, de- France, de Suisse, de Hollande, de Hongrie. On pouvait en dénombrer- vingt et un, tous les types étaient re présentés, et l'on se montrait même- un avion amphibie. Le rassemblement de cette cohorte d aviateurs, parmi lesquels se trou vaient la plupart des dirigeants de» clubs d'aviateurs des pays représentés, eut lieu Anvers. Là, vingt appareils belges se joignirent elle pour l'envol' vers les divers aérodromes du pays. Ce fut d'abord vers Schaffen-Diest que les appareils se dirigèrent. L'aéro nautique militaire leur fit un accueil enthousiaste et un groupe d'avions de- chasse fit devant nos hôtes des dé monstrations périlleuses dont, diman che apTès-midi, dans une conversation- particulière, un aviateur d'Europe Cen trale disait l'un des commandants de notre aviation militaire la remarquable sûreté d'ensemble. De Schaffen, 1 escadrille internatio nale s envola vers Gosselies, puis ver» le Zoute, où elle -rangea ses appareil» côté de ceux des participants au ral lye annuel. Dimanche, venant de l'aérodrome- du Nord, les appareils arrivèrent à- Bruxelles, où de nombreux aviateur» accueillirent leurs amis étrangers avec une cordialité empressée. L air terrorisé, un homme se préci pite dans le bureau du commissaire de- police Vite, arrêtez-moi... J'ai attaqué: ma femme avec un tisonnier..- Vous l'avez tuée Non, justement, c'est pour cela que je suis ici. J'ai peur qu'elle ne se- venge VERRES A VITRES Firme Cyr. TAVERNIER VAN UXEM Dépôt des Usines DE KEYN frs Fabrique de Couleurs Vernis Emaux Tout pour le peintre et le vitrier. 29, Place Van den Peerebootn YPRES Tél. 35 7. De Grande Réputation Mondiale, le Mutée La meilleure collection qui existe complétée en 1935. Toutes les branches des différentes armées y sont représentées Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D /s -S YPRES, ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. MartlnVin-the-Fields. Londres, Commémoration de l'Armistice 1932. OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattant donne gratuitement toutes les explications. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., LE SUD» dimanche 14 juillet 1935. L'afjiurnce étrangère a rendu les ter rasses des cafés inaccessibles Où sont nos bonnes terrasses d'autrefois, où nos pieds touchaient le sol et où on respirait le plein air A présent dans le grand centre du moins ce sont de véritables édifices sur planches accolés aux façades, des aquariums, des cages, et l'envie ne trie vient plus d'y prendre un verre comme autrefois, mais bien de regarder comme on regarde un éta lage, une vitrine et d'étudier les physiono mies dolentes qui regardent le va et vient des grands boulevards C'est peut-être plus pratique dans notre climat boudeur, mais c'est moins pittoresque. Ce n'est plus la vie au dehors, ce qui changeait de la vie re cluse du fonctionnaire, mais un prou Ar ment en cage avec des aperçus sur la civili sation. Ainsi on cherche faire mieux et cela ne plaît pas tout le monde. Il faudra que je m'installe au devant de ma porte pour retrouver les habitudes du bon vieux temps. La Place de la Bourse est devenue un genre de forteresse. Des barrières dans tous les sens entravent juste tipre la désinvolture du piéton. La po lice veille sur vous comme une mère et vous engage <1 prendre les rares passages cloutés, avec des intonations de voix toni truantes. De loin, cela ressemble un tra vail de fourmis qui s'engage toujours dans les mêmes ouvertures. Mais de ruoi me plamdrais-je, si cela évite des accidents et occupe la police. Cependant si et mouvement de prudence va s étendre tous les carrefours de la Ville et qu'on régle mente ainsi nos pas au sortir de chez nous, adieu les flâneries et les petites promenades la pépère. Non, le nez par terre vous ne pourrez plus qu'imiter le chien de chasse qui suit sa piste en suivant, vous, vos passa ges cloutés ONCLE BEP. Le pilote Détré l'expérimentera en vol. i A peine le nouveau record postal Paris- Buenos Ayres (2 j. 20 h.) avait-il été éta bli, que nous devions enregistrer une per formance meilleure encore sur Buenos Ay- res-Paris (13050 Km), toujours avec le Centaure sur l'Atlantique 2 jours 18 heures 29 min., soit une moyenne de 195. Kmh. arrêts compris, avec des maté riels qui ne sont plus modernes Le cour rier pesait 162 Kg. 41 L'Aéro-Club de France a décidé de main tenir encore en 1936 l'actuel règlement (8 litres de cylindrée max.) de la Coupe Deutsch. L'épreuve se disputera en sep tembre et l'épreuve de qualification est ren due plus difficile. Le Prince Cantacuzène a volé de Buca rest Paris (1860 Km) 312 Kmh. sur tin Caudron Rafale monoplace et de 170 CV. Le nouveau dirigeable Zeppelin L.L. - 129 (220 m. de long et 40 de large) volera peut-être la fin de ce mois. 11 semble que notre socété nationale de transports SABENA soit dans une impasse... N'est-elle pas court de matériel Elle a acheté, il y a quelque six ans, une série de 22 avions, excellents d'ailleurs, mais... dont elle ne sut que faire. Un certain nom bre de ces avions furent seuls employés, les autres furent laissés au hangar (ou... l'extérieur. Mais ça, c'est une autre histoi re) où ils vieillirent doucement... Bref, la riche subvention que la Sabena reçut du Gouvernement fut vite dissipée. Aujourd'hui, la Sabena a dû faire appel une compagnie étrangère pour assurer un de ses services, faute de matériel 1930 trop d'avions 1935 trop peu et malgré cela ouverture de lignes nou velles Imprévoyance grave que. d'inaugurer en grande pompe de nouvelles lignes lors qu'on ne dispose pas d'appareils en suffi sance oour remplacer éventuellement un avion hors d'usage (Notez que la Sabena n'est pas la seule compagnie avoir com mis cette erreur. C'est une petite consola tion...) Mais tout cela n'est pas le sujet de cet article. Où nous voulons en venir, c'est montrer les conséquences désastreuses d'une nouvelle politique de matériel appelée, il y a deux ans, succéder cette politique négative cette imprévoyance que nous venons d'exposer. En 1933, la Sabena se rend compte de la nécessité d'augmenter et de moderniser sa flotte. D'excellents appareils existent, dont l'expérience a déjà consacré la valeur. Mais on veut le nec plus ultra, le dernier cri de la science et... de l'improvisation un appareil, qui n'existe encore qu'à l'état de projet, est commandé en Italie. Un autre, terminant ses essais, est com mandé un constructeur français, la suite d'une présentation Bruxelles. L'appareil italien dérive directement d'un avion qui aux essais se brise en vol Il est abandonné. L'autre, le français, s'abat tragiquement par suite de la rupture de la cellule. A la suite de ces incidents, les ordres sont résiliés. Tout est refaire. Mais on se soucie fort peu de cette petite expérience et... avec d'autres on recommence, on commande un autre prototype français, qu'on refusera en mai 1935 pour n'avoir pas été livré dans les délais voulus, et trois exemplaires d'un prototype italien en con struction, le Savoïa-Marchetti S. 73. Les Savoïa livrés en temps voulus et les performances ayant été reconnues confor mes aux promesses du constructeur, ils fu rent lancés sur les lignes. L'un d'eux trans porta nos Souverains en Suède. On fit grand bruit autour des performan ces et du confort. De fait, l'avion se pré sentait fort bien. Depuis, le grand public a pu apprendre ce qui était déjà de noto riété dans les milieux aéronautiques, que les Savoïa n'étaient pas aussi bien au point qu'on le disait, qu'ils étaient même dan gereux... Les nouveaux appareils, en effet, sont tout d'abord mal centrés, donc instables, ce qui présente de grands dangers par mau vaises conditions atmosphériques. Pour re médier ce défaut, d'importantes modifi cations seraient nécessaires, qui immobili seraient l'appareil pendant longtemps. Nous croyons savoir d'autre part, que les moteurs produisent sur la cellule des vibra tions exagérées. Il est évident que lorsque l'on réduira le régime des moteurs, les vi brations diminueront dans une forte mesure, mais la vitesse de croisière descendra dans la même proportion. Les Savoïa ne seront plus alors que des avions commerciaux mé diocres. Deux récents incidents semblent devoir confirmer ces allégations. Le 6 juin un Savoïa doit faire un atter rissage forcé par suite de la défaillance d: deux moteurs. L'avion se pose normale ment. Le 20 juin, le même avion, quelques mi nutes après son départ d'Essen, fut de nou veau forcé, par suite de la défaillance de deux moteurs, se poser en campagne. Cette fois le terrain ne s'y prêtait guère, et 6 passagers furent blessés. Ces deux accidents absolument identi ques, se produisant quelques jours de distance et après les c aventures que l'on connaît maintenant, appelaient des com mentaires. Il est de notre devoir do le fai re la Sabena est, en effet, une société lar gement subsidiée par l'Etat, et elle est la seule pouvant bénéficier de ces subventions. Nous exerçons donc un droit de regard sur elle. De plus, chacun de nous peut être amené lui confier ses os... Or, on ne peut invoquer ici la malchance ni le hasard. Les faits sont précis et la res ponsabilité de la Compagnie doit être direc tement mise en cause elle s'obstine vou loir commander des prototypes alors que tout condamne cette façon de faire. On a vu d'ailleurs où cela a mené... Pourquoi la Sabena n'achète-t-elle pas des appareils déjà éprouvés sur les lignes ou au moins des machines qui ne sont pas, pour le constructeur, d'une conception ou d'une technique toute nouvelle, comme c'est le cas par exemple du Savoïa S. 73 (C'est le premier avion aile basse construit par Savoïa). Si encore les Savoïa avaient été acquis un prix modique Or, ils sont extrêmement chers. De plus, leurs dimensions dépassent les nécessités du trafic actuel impossible dès lors, de couvrir les frais d'exploitation. Pour beaucoup moins cher on aurait pu avoir beaucoup plus sûr et tout aussi rapide et confortable. Nous pourrions faire ici le procès de l'« aviation de milliardaires qui est celle de la Sabena, mais nous préférons ne pas sortir du cadre d'un sujet déjà assez vaste. Et maintenant, que fera-t-on Si on re tire les Savoïa, verrons-nous encore des avions étrangers sur nos lignes En tout cas, si on ne les retire pas, nous verrons des accidents. Ph. V. nm an—i"im zrryrr--- 1*13 La liaison aérienne Paris-Lille, Lille-Pa ris, exploitée par la société Air-Bleu dont la mise en exploitation avait été dif férée depuis le 15 mai dernier, fonctionne depuis le merreedi 10 juillet courant, aux heures indiquées ci-après Départ de Paris, 11 h. 30 passage Arras, 12 h. 09 arrivée Lille, 12 h. 20. Départ de Lille, 16 h. 35 passage Arras 16 h. 51 arrivée Paris, 17 h. 30. Les heures-limites de dépôt des corres pondances destinées être transportées paur cette voie sont indiquées sur les boîtes avfotr en service actuellement. De plus une boîte supplémentaire est placée l'aéroport de Ronchin. En fe qui concerne les agglomérations de Lille, Roubaix et Tourcoing, les heures ex trêmes de dépôt sont fixées ainsi qu'il suit Lille (bureau principal), 15 h. 45 Lille (gare), 16 h. 10. Roubaix (bureau princi pal), 15 h. 45 Tourcoing, 15 h. 30. tf;-.,. BTR Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc.

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