Uroolpe Agricole
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fogénle MUET
Marchés
ATTENTION
- r, v-
mim
(A suiire)
LE SUD, dimanche 14 juillet 1935.
L'ALIMENTATION DES PORCS
D'ELEVAGE
r
Le porc exige toujours une nourriture de
digestion facile. Cette remarque revêt une
importance toute particulière en ce qui con
cerne les porcs d'importation qui sont plus
exigeants encore. Il convient de remarquer
.également que le porc exige une nourri
ture bien équilibrée en matières minérales
et riche en vitamines, principalement en vi
tamines D que l'on ne trouve presque ex
clusivement que dans les végétaux verts,
aussi ne doit-on jamais négliger de donner
des aliments verts aux porcs, soit sous forme
de betteraves soit en les mettant en pâture.
Pour les porcs dé'levage de race Grand-
Yorkshire, un éleveur très averti a composé
le mélange suivant seigle 35 orge,
35 rebulet 20 farine de viande
ou de poisson 7 carbonate de chaux
2 sel marin 0,5 et charbon de
bois 0,5 En hiver il ajoute ce mé
lange 0,5 d'huile de foie de morne.
Le seigle intervient en assez forces quan
tités dans ce mélange, cette céréale est en
effet actuellement des cours très intéres
sants.
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tes alimentaires la farine de poisson ren
ferme bien assez de phosphore et il n'a
pas paru nécessaire de donner un supplément
de phosphates.
La farine de poisson que renferme ce
mélange farineux est d'origine norvégienne
elle dose entre 65 et 70 d'albumine
digestible et entre 5 7de matière grasse
digestible. La farine de viande est d'ori
gine danoise elle contient peu de
chose ptès les mêmes quantités d'albumine
digestible que la farine de poisson mais
elle est plus riche en matière grasse (10
12 En général les farines de poissons
belges sont plus chères.
Voyons maintenant comment le mélange
de farines est utilisé. Les quantités varient
évidemment les verrats en reçoivent entre
2 et 3 legs, avec 8 kgs de betteraves ou
d'herbe, les truies nourrices 4,5 kgs avec
la même quantité de betteraves l'hiver et
d'herbe l'été. Pendant la gestation, en hiver,
les truies reçoivent 2,5 kgs de mélange seu
lement et 8 kgs de betteraves.
En été, du 1er mai au 1er septembre,
les truies en gestation sont mises en pâture
jusque trois semaines avant la mise bas et
vivent exclusivement d'herbe.
YPRES. Mercuriale du samedi 6 Juil
let 1935. Froment, 75-78,Seigle,
75-78,Avoine, 82-85,Orge (Bras
serie), 88-90,Orge (Fourragère), 76-
78,Pois, 95-100,Féveroles, 88-
92,Pommes de terre nouvelles, 80,
Beurre, 13-13,50 Œufs, 0,46-0,48 Por
celets, 140-175,par tête, 5,le kilo
Paille de Froment, 12-15,Paille de
Seigle, 15-17,Paille d'Avoine, 10-
12,Paille d'Oge, 9-11,Foin Ordi
naire, 22-26,Foin de Trèfle, 30-34,
Foin de Luzerne, 34-38,Lin Brut, 90-
100,Graine de Trèfle Ordinaire, 16-
18 id. Blanc, 17-20,— id. Bâtard,
15-17,id. Rouge incarnat, 9-10,
id. Incarnat blanc, 10-12,Betteraves
fourragères, 82-88,
POPERINGHE, 5 juillet. Beurre, 12-
15,œufs, 0,41 pommes de terre, 1,25
froment, 80,seigle, 80,avoine, 90.
COURTRAI, 8 juillet. Beurre, 14,50-
15,— œufs, 0,45-0,50 pommes de terre,
90-100,—.
DIXMUDE, 8 juillet. Beurre, 13-
14,œufs, 0,42 pommes de terre, 1,
froment, 80-82,seigle, 78-80,avoi
ne, 84-88,
ROULERS, 9 juillet. Beurre, 13-15
œufs, 0,41 pommes de terre, 65-70,—
froment, 80 sdgle, 70,— avoine,
90,—.
DEYNZE, 10 juillet. Beure, 12,50-
14,50 œufs, 0,42 pommes de terre, 110.
FURNES, 10 juillet. Beurre, 13,50-
14,50 œufs, 0,41-045 pommes de terre,
60-110,froment, 80-82,— seigle, 80-
82,avoine, 89-91,
LES PRIMEVERES.
Le. variété.
1. Primula veris. 2. Primula acaulis ou
grandes fleurs. 3. Primula Japonica.
4. Primula Fininsis. 5. Primula obcoai-
ca. 6. Primula floribunda. 7. Primula
auricula. 8. Primula malacoïdes.
Le classemnet.
Pleine terre Primula veris, primula
acaulis primula Japonica primula au
ricula primula malacoïdes.
Serre. Primula Sinensis primula
obconica primula Floribunda.
LE PRIMULA OBCONICA.
1Les généralités.
Les primevères obconica sont, pen
dant une bonne partie de l'année, mais
surtout de novembre avril, l'un des
plus beaux ornements des serres, jar
dins d'hiver et aussi des appartements,
où leur feuillage abondant d'une cou
leur verte encadre élégamment de
nombreuses hampes florales gracieuses
et légères, bien dégagées et couvertes
de fleurs.
Les fleurs coupées gardent bien leur
fraîcheur et conviennent parfaitement
l'ornementation des vases d'apparte
ment. L'origine des primula est la
Chine.
2.Les Variétés
Primevère obconica grandes
fleurs. blanc pur. fleur bleue.
de pommier. rouge. ondulée.
Primevère gigantea Magenta pourpré
primevère gigantea mauve, primevère
gigantea violet bleu.
3. Le semis
Se fait généralement de mai en sep
tembre, mais peut se faire pendant
toùte l'année.
Le repiquage se fait en terrines, sous
châssis, suivant la saison. Il faut don
ner le plus de lumière' possible.
4. La Culture
Le terreau employé sera formé de
2/3 de terre de bruyère sableuse et
1/3 de terreau de fumier bien décom
posé.
On rempotera les jeunes plantes deux
ou trois foi. afin de former de belles
plantes.
Une fois les rempotages pratiqué^
on appliquera quelques arrosages l'en
grais liquide.
Les plantes seront mises ensuite en.
serre froide. (A suivre.)
WERVICQ, 12 juillet. Beurre, 15-
16,Œufs, 0,45
No 78.
par
HONORE DE BALZAC
Mon pauvre ami, répondit le no
taire, ne sais-je pas mon métier
Cela est donc bien vrai Je serai
dépouillé, trahi, tué, dévoré par ma
fille.
Elle hérite de sa mère.
A quoi servent donc les enfant»?
Ah ma femme, je l'aime. Elle est so
lide, heureusement. C'est une La Ber-
tillière.
Elle n'a pas un mois vivre.
Le tonnelier se frappa le front, mar
cha, revint, et, jetant un regard ef
frayant Cruchot Comment faire?
lui dit-il.
Eugénie pourra renoncer pure
ment et simplement la succession de
sa mère. Vous ne voulez pas la dés
hériter, n'est-ce pas Mais, pour ob
tenir une concession de ce genre, ne la
rudoyez pas Ce que je vous dis là,
mon vieux, est contre mon intérêt.
^Qu'ai-je faire, moi des liquida
tions, des inventaires, des vente., des
partages... ,r
Nous venrons, nous verrons. Ne
parlez plus de cela, Cruchot. Vous me
tribouillez les entrailles. Avez-vous re
çu de l'or
Non mais j'ai quelques vieux
louis, une dizaine, je vous les don
nerai. Mon bon ami, faites la paix avec
Eugénie. Voyez-vous, tout Saumur vous
jette la pierre.
Les drôles f
Allons, les rentes somt 99.
Soyez donc content une fois dans la
vie.
A 99, Cruchot
Oui.
Eh eh 1 99 I dit le bonhomme
en reconduisant le vieux notaire jus
qu'à la porte'de la rue. Puis, trop agité
par ce qu'il venait d'entendre pour
rester au logis, il monta chez sa fem
me et lui dit Allons, la mère, tu
peux passer la journée avec ta fille, je
vais Froidfond. Soyez gentilles tou
tes deux. C'est le jour de notre ma
riage, ma bonne femme tiens, voilà
dix écus pour ton reposoir de la Fête-
Dieu. Il y a assez longtemps que tu
veux en faire un, régale-toi I Amusez-
vous, soyez joyeuses, portez-vous bien.
ViVé la joie II jeta dik écus de six
francs sur le lit dé sa femme et lui
prit la têtè pour la baiser aU front.
Bonne femme, tu vas mieux, n'est-ce
pas
Comment pouvez-vous penser
recevoir dans votre maison le Dieu' qui
pardonne, en tenant votre fille exilée
de votre cœur dit-elle avec émotion.
Ta, ta, ta, ta, dit le père d'une
voix caressante, nous verrons cela.
Bonté du ciel Eugénie, cria la
mère en rougissant de joie, viens em
brasser ton père, il te pardonne
Mais le bonhomme avait disparu. Il
se sauvait toutes jambes vers ses clo-
series en tâchant de mettre en ordre
ses idées renversées. Grandet commen
çait alors sa soixante-seizième année.
Depuis deux ans principalement, son
avarice s'était accrue comme s'accrois
sent toutes les passions persistantes de
l'homme. Suivant une observation faite
sur les avares, sur les ambitieux, sur
tous les gens dont la vie a été con
sacrée une idée dominante, son sen
timent avait affectionné plus particu
lièrement un symbole de sa passion. La
vue de l'or, la possession de l'or était
devenu sa monomanie. Son esprit de
despotisme avait grandi en proportion
de son avarice, et abandonner la direc
tion de la moindre partie de ses biens
la mort de sa femme lui paraissait
une chose contre nature Déclarer sa
fortune sa fille, inventorier l'univer
salité de ses biens meubles et immeu
bles pour les liciter Ce serait
se couper la gorge, dit-il tout haut
au milieu d'un clos en examinant les
ceps. Enfin il prit son parti, revint
Saumur l'heure du dîner, résolu de
plier devant Eugénie, de la cajoler, de
l'amadouer afin de pouvoir mourir
royalement en tenant jusqu'au dernier
soupir les rênes de ses millions. Au
moment où le bonhomme, qui par ha
sard avait pris son passe-partout, mon
tait l'escalier pas de loup pour venir
chez sa femme, Eugénie avait apporté
sur le lit de sa mère le beau néces
saire. Toutes deux, en l'absence de
Grandet, se donnaient le plaisir de voir
le portrait de Charles, en examinant
celui de sa mère.