I Les Marrons du Feu Un Coup de ha,eur L'électricité dans le Sud 2e ANNEE No 30. Hebdomadaire 50 cent. naméu. DIMANCHE 28 JUILLET 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 10 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. S'il était nécessaire de découvrir une raison de plus d'être dégoûté de la po litique des partis, le parti socialiste nous la fournirait. L'offensive électorale qu'il prépare dès maintenant en exploi tant l'œuvre de Van Zeeland est, tout en même temps, une manœuvre dé loyale et une condamnation de régi me. Si le parti socialiste avait pris l'at titude du parti socialiste, nous marque rions de la même manière notre opi nion, voulant dans LE SUD rester Aussi objectif et impartial qu'il se peut. Van Zeeland a déclaré que c'était des réformes de structure qui devaient permettre notre économie nationale, «t par conséquent la vie du pays, de retrouver son équilibre. Comme l'écri vait très justement Paul Crokaert La vertu d'équilibre, qui établissait, avant la guerre, un rapport sinon constant, du moins peu variable entre les marchandises et les prix, semble perdue pour l'économie désorbitée du monde. Aussi les Etats sont- ils sans cesse la recherche de cet équilibre. Ou bien les prix haussent et, partant, le pouvoir d'achat de la monnaie diminue du coup, voilà tous les créanciers ruinés, puisque leurs débiteurs peuvent se libérer de leurs dettes en monnaie dépréciée. Ou bien les prix baissent et, partant, le pouvoir d'achat de la monnaie augmente du coup, voilà tous les débiteurs ruinés, puisqu'ils leur faut se libérer en monnaie appréciée. Tel est le terrible jeu alternatif qt i secoue les Etats et leurs sujets. Sans cesse, ceux-ci se doivent de rechercher un nouveau point d'équilibre. Et ce qui fait aussi, sans cesse, basculer l'équilibre si péniblement et ïi pré cairement reconquis, c'est la rivalité de mi sère qui existe entre l'Europe manufactu rière et l'Asie manufacturière. Il est bien certain que la plupart des récentes dépré ciations monétaires en Europe ont tout sim plement servi masquer les effets terribles de cette dégringolade des prix provoquée par la conurrence asiatique sur plusieurs grands marchés du monde. Quand donc comprendra-t-on bien, dans nos vieux Etats européens, qu'un pays qui doit exporter ne règle pas sa vie en vase clos et que tout se tient dans l'économie mondiale Un gouvernement national s'est constitué pour tendre rétablir, grâce un budget sain, une vie économique nationale susceptible de nous faire re trouver la route des marchés mondiaux. C'est le seul salut pour notre petit pays. C'est terriblement compliqué, ingrat. Cela exige un esprit de solida rité entre tous les citoyens. Cela sup pose une volonté collective tendue vers ce but. C'est ce moment qu'une cli que de professionnels du bourrage de crânes prétend exploiter au profit d'un parti politique l'effort de ces indus triels qui nous créent les débouchés donnant de la main-d'œuvre nos ou vriers l'effort de nos agriculteurs qui produisent des prix dérisoires et sa crifient leur pénible labeur pour em pêcher que monte le prix de la vie l'effort de nos classes moyennes qui épuisent leurs stocks aux prix d'avant la dévaluation et non au prix de rem ploi l'effort du rentier et du capita liste, qui se sont vus expropiés d'une partie de leur capital, et en plus de cela contraints d'accepter une réduction du revenu nominal. Tous rentiers, classes moyennes, agriculteurs, industriels, se mettent courageusement la tâche pour sauver notre économie nationale. C'est ce mom'ent tragique de la vie de notre pays, que les comitards du parti socia liste décrètent que cette œuvre est la leur, qu'ils prétendent en tirer tous les profits électoraux, et que les résultats de cet effort sont dus la vertu mira culeuse d'un cinquièmq du plan de Man. Si les ministres socialistes étaient vraiment les grands hommes qu'ils croient être, et si Je régime politique actuel avait encore en germe quelque possibilité d'indignation, si de Man, Delattre, Soudan, Spaak, travaillent vraiment pour la Belgique et en qua lité de Ministres du Roi, que devraient- ils faire Ils devraient provoquer une réunion de leur parti, et déclarer que leur honneur est engagé dans cette ma nœuvre électorale, qu'ils ne permettent pas plus longtemps que leurs sous- ordres les fassent passer pour des com plices de ce piège tendu aux masses, et que s'étant attelés une œuvre na tionale, ils prétendent l'accomplir dans un esprit national. Voyez-vous nos veules politiciens te nir ce langage d'honnêteté Voyez- vous dans la bassesse de notre régime de démocratie politique des ministres avoir ce panache et cette loyauté Le but pour ces gens-là n'est pas de sau ver la Belgique, ni de redresser notre économie, ni de concourrir la prospé rité. Mais, non 1 pour ces politiciens professionnels tout se résume en ceci gagner d'es sièges aux prochaines élec tions. Des sièges et des mandats, des places et des prébendes, des cumuls et l'assiette au beurre, tel est le pro gramme de toute démocratie, régime essentiellement et totalement matéria liste. Le cabinet Van Zeeland est actuelle ment menacé. Les politiciens ne s'inté ressent plus aux problèmes vitaux. Une seule question les préoccupe qui va, aux prochaines élections, tirer le plus de marrons du feu Les socialistes ouvrent la campagne électorale. Les libéraux manœuvrent dans la coulisse, et tendent des pièges au cabinet Van Zeeland. On ne parle que de dissolution Les catholiques doivent leur tour se défendre contre la manœuvre. Voilà l'œuvre de recon struction nationale des comitards poli tiques. Et l'on s'étonne que le peuple de Belgique aspire au moment, où il re mettra leurs places tous ces politi ciens, marchands de politicaille. Ch. van RENYNGHE. Le temps particulièrement chaud de ce mois de juillet est néfaste la bon ne santé des monnaies I Cette semai ne notre voisin le florin a eu un coup de chaleur, qui a failli mal tourner. La lire a été atteinte d'une sérieuse hémorragie. L'Italie sort de l'or pour acheter ses matières premières pour la guerre du mois de novembre prochain (le jour n'est pas fixé) en Abyssinie. 50 millions de gulden ont quitté en un jour la Banque Nationale hollan daise. L'attitude énergique du cabinet Colijn pourra-t-elle enrayer la chute de la monnaie Nous le saurons d'ici quelques jours. Quant au franc français, le plan La val existe sur papiers. Il doit encore porter ses effets et après le redresse ment monétaire, il faut arriver au re dressement économique. Sans redresse ment économique, il n'y a pas de dé fense effective du franc. C'est par con séquent une question de vitesse. Le Franc aura-t-il la santé suffisante pour attendre ce redressement budgétaire et économique Et le régime politique n'entravera-t-il pais l'application d,es mesures jugées indispensables par le cabinet Laval Les leçons de l'expé rience sont peu favorables un pro nostic optimiste. de revenus. En effet, lors de la distri bution des déclarations aux impôts sur les revenus pour 1935, l'administra tion des contributions annonça que les contribuables qui devaient déclarer non le revenu ayant servi de base la contribution foncière de 1934, mais bien le revenu revisé auraient con naissance de ce revenu par l'avertisse ment extrait du rôle foncier de 1935, lequel devait être distribué bref dé lai. Or, cet avertissement-extrait se fait attendre. Voici, ce propos, ce qu'on déclare au département des Finances La distribution de l'avertissement- extrait annoncé s'est fait attendre parce que le Parlement devait tout d'abord voter la^Ioi permettant aux provinces et aux communes de percevoir les addi tionnels et la taxe spéciale de voirie sur les anciens taux de contribution fon cière. La loi ayant été votée, la distribu tion de ces avertissements se fait pré sent régulièrement. Du reste, les contribuables qui n'ont pas reçu le billet sur la contribution foncière de 1935 peuvent déclarer le revenu cadastral de 1934, sauf appe ler l'attention du contrôleur en spéci fiant qu'ils ne connaissent pas le reve nu de 1935. Le contrôleur rectifiera lui-même. Si, pour une raison quelconque, le contrôleur ne fait pas cette rectifica tion, le contribuable conserve, bien en tendu, son droit ordinaire de réclama tion. Le rôle de la presse est de défendre l'intérêt général. Quand des organis mes privés abusent de leur puissance, la presse doit faire appel l'autorité de l'Etat pour protéger l'individu. Quand par un étatisme envahissant l'administration prétend prendre la pla ce de l'initiative privée, la mission de la Presse est de mener campagne pour que chacun reste sa place. C'est dans le domaine de la produc tion électrique, que le rôle de la Presse se dessine le plus nettement. Quel est le but atteindre obtenir le courant au prix le plus avantageux. C'est le vœu du consommateur, mais il est, hélas impuissant. Son défenseur, c'est avant tout la Presse. Aussi, conscient de notre mission, nous poursuivons une enquête au sujet de la situation faite aux habitants du Sud par la West-Vlaamsche Electrici- teits Maatschappij. Nous en donnerons les conclusions dans LE SUD C. v. R. LA RÉDUCTION DE LA CONTRIBUTION FONCIERE. On sait que l'arrêté royal du 15 mai 1 935 a réduit, pour l'exercice 1935 respectivement 5 et 6 p. c. les taux de la contribution foncière antérieu rement fixés 7 p. c. pour les pro priétés bâties et 8 p. c. tant pour les propriétés non bâties que pour celles d'un caractère industriel. D'autre part, la loi du 2 juillet 1935 stipule que les centimes additionnels provinciaux et communaux la con tribution foncière et la taxe spéciale communale de voirie seront perçus, pour l'exercice 1935, comme si les taux de la contribution foncière étaient maintenus 7 et 8 p. c. L'administration des Finances signa le que dans les régions où le recouvre ment de la contribution foncière de 1935 a déjà commencé, c'est-à-dire où les contribuables ont déjà reçu leur avertissement-extrait comportant au profit de l'Etat une contribution calcu ler- aux taux, actuellement modifiés, de 7 ou de 8 p. c., les receveurs des con tributions procéderont bref délai la rectification des cotisations dont il s'agit. Les contribuables seront avertis du résultat de cette rectification au moyen d'un avis-carte postale, avis qui men tionnera le montant d« la réduction et qui, dans le cas où l'impôt effective ment payé devrait être restitué, annon cera l'envoi d'une assignation postale comportant la restitution consentie. DÉCLARATIONS D'IMPOTS Nombre de contribuables sont dans l'impossibilité de faire leur déclaration

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 1