tulipe Hirtisole Messines Le Cercle Catholique Eugénie MET Marchés 500 Belles Poulettes Blanches 4 rue de Lille, 33, YPRES LE SUD, dimanche 28 juillet 1935. LES PRIMEVERES Prhnula Veris (primevère des jardins). REMARQUES Ce primevère n'a point produit des fleurs doubles mais elle produit par contre une monstruosité, appelée Calicanthème. C'est «n développement du calice en un limbe •coloré, semblable la corolle, ce qui fait paraître la fleur avec 2 corolles. C'est également dans les Primula surtout qu'on rencontre le phénomène de l'hétérostyle. Les Coloris Cette variété présente toutes les couleurs, depuis le jaune jusqu'aux teintes les plus foncées et souvent sur la même fleur trois et même quatre couleurs différentes, dispo sées en cordes concentriques. La Multiplication Le semis a lieu en juin et de préférence dès al maturité des graines. Le semis effectué en août, ne germe qu'au printemps suivant et ainsi, l'on perd une saison. Le semis se fait en pleine terre ou en terrines et on recouvre légèrement. Le re piquage se fait en pépinière et la mise en place dès l'automne ou bien tôt au prin temps. Pour ce qui regarde la multiplication des pieds, cette opération se fait tous les 2 ou 3 ans en août-septembre. Les terres Presque tous les terrains conviennent cette variété. Les meilleurs sont ceux de consistance moyenne, un peu frais et par tiellement ombragés. La Culture en pots On prend des plantes de chaise, desti nées aux expositions. HISTOIRE DE MESSINES (22me suite) Ces deux femmes étaient Madame De- leu et sa fille Rose. Au moment du départ du lieutenant, aucun guide ne se présen tant, et Mr Deleu étant retenu l'Hôtel de Ville par ses obligations scabinales, elles s'étaient spontanément offertes piloter la troupe dans la nuit pour lui assurer une retraite sans risques. Quelques jours plus tard, un mot du Lieutenant, en les remer ciant, leur annonça que les recrues avaient atteint leur nouvelle destination bon port. Mais depuis lors, c'est le silence. En reste- t-il encore de ces jeunes soldats Ou bien sont-ils tous parmi les tués et les dispa rus Dès cette date la tranquillité fut troublée Messines. Le 4 octobre, l'avant-garde allemande signalée pendant la nuit et forte de 400 cavaliers traversa Messines se diri- L'empotage et le rempotage se font au mois d'août. Le compost employé cet effet, se com pose de: 2 parties de terre franche 1 partie de terreau de feuilles 1 partie de terreau de couche. Au mois de février, on réchausse les plan tes. On donne des arrosages copieux et par un soleil ardent, on ombrage. Ja. V. (A suivre.) Pour vos Fruits, Fleurs, légumes, pri meurs, Bouquets, gerbes, garnitures de ta ble, adressez-vous en toute confiance Jacques VEYS La Butte WARNETON EST LE LOCAL OU SE RENDENT LES COLLÈGES ET LES PEN SIONNATS, LES SOCIÉTÉS ET LES EXCURSIONS EN GROUPES. PRIX MODERES SERVICE DE PREMIER ORDRE f S'ADRESSER AU TENANCIER C. VANBOST OU AU JOURNAL LE SUD SALLES POUR 100 OU 200 PERSONNES. géant vers Neuvie-Eglise. Le mercredi 7 octobre, 9 heures du matin un régiment de cavalerie ennemie comptant quelque 2.000 hommes occupa Messines. Ils s'empa rèrent du bureau de la poste et de Mr Eu- doxe. Victoor, Bourgmestre qu'ils retinrent comme otage la population fut prévenue qu'au moindre acte de mauvais gré, il se rait fusillé. Chacun se rappelle que pour l'envahisseur, un acte de mauvais gré se trouvait établi par bien peu de chose Après une nuit d'angoisses, la popula tion vit partir ces hôtes indésirables avec grande satisfaction Nach Paris Le 9 octobre, un train d'attelages tra versa Messines, toujours vers la même di rection. Outre l'artillerie, il y avait un nombreux convoi d'approvisionnements. Composé de véhicules réquisitionnés au long de la route déjà parcourue par l'en vahisseur on pouvait voir des plaques de villes situées en Lorraine, Luxembourg, Na- mur, Hainaut. A ce moment, les Messinois, quoique dé jà sous l'occupation, pouvaient espérer que la petite ville serait préservée de désastres plus conséquent. Les II, 12 et 13 octobre, on entendit dans la direction d'Hazebrouck une vive canonnade. On apprit bientôt qu'un fort combat d'avant-gardes avait eu lieu vers Neuf-Berquin et Strazeele et que les Allemands étaient battus. Et en effet, dès la nuit du 13 au 14, le convoi d'artillerie et d'approvisionnements qui avait traversé Messines le 9, repassait toute allure, bat tant en retraite les troupes elles-mêmes évitèrent le passage dans la localité. L'espoir renaquit au cœur de la population redenue libre (A suivre). Un Ancien de la Région. Reproduction interdite. DIXMUDE, 22 juillet. Beurre, 14-16 œufs, 0,42 pommes de terre, 65,fro ment, 82-75,— seigle, 78,avoine, 90- 94,—. ROULERS, 23 juillet. Beurre, 14- 16,œufs, 0,43-0,44 pommes de terre, 40-45,froment, 80,seigle, 65, avoine, 82, FURNES, 24 juillet. Beurre, 16-17, œufs, 0,47-0,52 pommes de terre, 50- 60,froment, 78-80,— seigle, 76- 78,avoine, 88-90, WERVICQ, 26 juillet. Beurre, 17,- J œufs, 0,50. LES TRANSPORTS PUBLICS. Nous sommes heureux de constater que les articles parus dans Le Sud au début de cette année ont permis Messines d'avoir le passage d'une deu xième ligne d'Autobus, et nous som mes certains que cette facilité donnée aux ressortissants du Canton et aux voyageurs de commerce sera appréciée sa juste valeur. Comines-Wameton-Quatre Rois- Messines-Wytschaete-Kemmel-Y près Comines, Station D 7.10 9.15 19.15 Warnêton 7.25 9-25 19.25 Quatre Rois 7.30 9-30 19.30 Messines, A la Couronne 7.35 9.40 13.10 19.40 Wytschaete, Place 7.40 9-45 13.20 19-45 Kemmel, Polka 7.56 9-55 13.35 19-55 Ypres, Station A 20.10 Correspondances Comines vers Cour- trai-Bruxelles. YPRES Mercuriale du Samedi 20 juil let. Froment^ 75-78,Seigle, 75- 77,Avoine, 83-86,Orge (Bras serie), 88-92,(Fourragère), 75-78, Pois, 95-100,Féveroles, 88-92, Pommes de terre (Nouvelles)55-65, Beurre, 15-16,CEufs, 0,40-0,43 Por celets (la tête), 140-160,(le kilo), 4,50-5,Paille de Froment, 12-15, Paille de Seigle, 16-18,Paille d'Avoine, 10-13,Paille d'Orge, 10-12,Foin Ordinaire, 22-26,Foin de Trèfle, 30- 34,Foin de Luzerne, 35-38,Lin Brut, 90-100,Graine de Trèfle (Ordi naire), 16-18; (Blanc), 18-21,— (Bâ tard), 15-17,(Rouge incarnat), 9- 10,(Incarnat blanc), 10-12,Bette raves fourragères, 85-88, POPERINGHE, 19 juillet. Beurre, 13-16,œufs, 0,40 pommes de terre, 65,froment, 82,seigle, 80 avoine, 90, WAREGHEM, 20 juillet. Beurre, 15- 15,50 œufs, 0,41-0,42 pommes de terre, 70-80,—. COURTRAI, 22 juillet. Beurre, 16- 17,— œufs, 0,45-0,50 pommes de terre, 45-47,froment, 78-82,seigle, 67- 77,— avoine, 85-90, extra pondeuses A VENDRE chez MARCEL SALEMBIER, Berger. COMINES, Trois-Chênes, No 25 de très bonnes conditions. No 80. par HONORE DE BALZAC deux sous. Faites vos farces Hein, ma femme Hélas je le voudrais bien, puis que cela peut vous être agréable, dit mais je ne saurais me Je ne le ferai plus, plus cria Je tonnelier. Tu vas voir, ma pauvre femme. Il alla son cabinet et revint avec une poignée de louis, qu'il épar pilla sur le lit. Tiens, Eugénie, tiens ma femme, voilà pour vous, dit-il en maniant les louis. Allons, égaye-toi, ma femme, porte-toi bien, tu ne manque ras de rien, ni Eugénie non plus. Voilà cent louis d'or pour elle. Tu ne les donneras pas, Eugénie, ceux-là, hein Madame Grandet et sa fille se re gardèrent, étonnées. Reprenez-les, mon père nous n'avons besoin que de votre tendresse. Eh bien, c'est ça, dit-il en em pochant les louis, vivons comme de bons amis. Descendons tous dans la salle pour dîner, pour jouer au loto, la mourante lever. Pauvre mère, dit le tonnelier, tu ne sais pas combien je t'aime. Et toi, ma fille II la serra, l'embrassa. Oh I comme c est bon d'embrasser sa fille après une brouille ma fifille 1 Tiens, vois-tu, mémère, nous ne faisons qu'un maintenant. Va donc serrer cela, dit- il Eugénie en lui montrant le coffret. Va, né crains rien. Je ne t'en parlerai plus, jamais. Monsieur Bergerin, le plus célèbre médecin de Saumur, arriva bientôt. La consultation finie, il déclara posi tivement Grandet que sa femme était bien mal, mais qu'un grand calme d'es prit, un régime doux et des soins mi nutieux pourraient reculer l'époque de sa mort vers la fin de l'automne. Ça coûtera-t-il cher Je bon homme faut-il des drogues Peu de drogues, mais beaucoup de soins, répondit le médecin, qui ne put retenir un sourire. Enfin, monsieur Bergerin, répon dit Grandet, vous êtes un homme d'honneur, pas vrai Je me fie vous, venez voir ma femme toutes et quan- tes fois vous le jugerez convenable. Conservez-moi ma bonne femme je l'aime beaucoup, voyez-vous, sans que ça paraisse, parce que, chez moi, tout se passe en dedans et me trifouille l'âme. J'ai du chagrin. Le chagrin est entré chez moi avec la mort de mon frère, pour lequel je dépense, Pa ris, des sommes... les yeux de la tête, enfin et ça ne finit point. Adieu, mon sieur. Si l'on peut sauver ma femme, sauvez-la, quand même il faudrait dé penser pour ça cent ou deux cents francs. Malgré les souhaits fervents que Grandet faisait pour la santé de sa femme, dont la succession ouverte était une première mort pour lui malgré la complaisance qu'il manifestait en toute occasion pour les moindres vo lontés de la mère et de la fille éton nées malgré les soins les plus ten dres prodigués par Eugénie, madame Grandet marcha rapidement vers la mort. Chaque jour, elle s'affaiblissait et dépérissait comme dépérissent la plu part des femmes atteintes, cet âge, par la maladie. Elle était frêle autant que les feuilles des arbres en automne. Les rayons du ciel la faisaient resplen dir comme ces feuilles que le soleil tra verse et dore. Ce fut une mort digne de sa vie, une mort toute chrétienne n'est-ce pas dire sublime ?Au mois d'octobre 1822 éclatèrent particulière ment ses vertus, sa patience d'ange et son amour pour sa fille elle s'éteignit sans avoir laissé échapper la moindre plainte. Agneau sans tache, elle allait au ciel, et ne regrettait ici-bas que la douce compagne de sa froide vie, laquelle ses derniers regards semblaient prédire mille maux. Elle tremblait de laisser cette brebis, blanche comme elle, seule au milieu d'un monde égoïste qui voulait lui arracher sa toison, ses trésors. Mon enfant, lui dit-elle avant d'expirer, il n'y a de bonheur que dans le ciel, tu le sauras un jour. A suivre)

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