LE SUD Léon Grillet 4 LE SUD, dimanche 28 juillet 1935. LE SUD DANS LE NORD ABONNEMENT 18 francs français, i LE ROI DE FRANCE ET LE PRINCE D'ORANGE DANS LE NORD (1) Le Roi arriva St Orner et le 10 sep tembre, il monta cheval onze heures et demie pour se rendre sur la bruyère, où les troupes de camp, sous les ordres de M. le lieutenant-général comte Curial étaient for més en bataille l'infanterie, l'artillerie et les troupes du génie en première ligne, la cavalerie en seconde ligne. Sa Majesté les a passées en revue, et s'est portée ensuite sur le sur le mamelon de Vesques accom pagnée du Prince d'Orange, du ministre de la Guerre, et d'un nombreux cortège d'offi- ciers-généraux parmi lesquels on distinguait plusieurs généraux étrangers. La 2e division d'infanterie, sous les or dres de Monsieur le Général Fezensac, dou ze escadrons de cavalerie et trois demi bat teries d'artilleriie se sont rapidement éta blies pour défendre la position, attaquée par les Ire et 3e divisions d'infanterie, sous le ordres de MM. les généraux Bellard et d'Escars, par deux escadrons de cavalerie et trois demi batteries d'artillerie. La petite guerre a aussitôt commencé l'aile gauche de l'attaque, l'infanterie, formée en carrés par échelons, a soutenu plusieurs charges successives de cavalerie parfaitement exécu tées ces mouvements ont été suivis de quelques passages de lignes en avant et en retratie, faits avec la plus grande précision l'extrême mobilité de la nouvelle artillerie de campagne s'est particulièrement fait re marquer pendant ces manœuvres, la suite desquelles toutes les troupes se sont for mées en colonne et ont défilé devant le roi. S. M. le roi a daigné témoigner sa satisfac tion de l'ensemble des manœuvres, de l'im mobilité parfaite des troupes et de leur ex cellente tenue. Le roi est rentré 5 heures et demie en calèche découverte. C'st le duc de Maillé, premier aide de camp qui a été chargé de complimenter Mgr le Prince d'Orange au nom de S. M. Il était accompagné de M. le Vicomte Ale xandre de Berthier, lieutenant des gardes du corps du roi, que S. M. a désigné pour être de service auprès de S. A. R. pendant son séjour en France. Pendant son séjour dans le Nord, le Prince d'Orange logea Lille chez M. Du Maisnil. S. A. R. laissa en partant une bague d'un grand prix son hôte cin quante ducats avaient été distribués de sa part aux domestiques de la maison, et vingt- cinq ducats aux hommes de garde placés la porte durant le séjour du prince. A St Orner le Prince offrit au Duc de Maillé, qui avait été chargé de le recevoir la frontière, une boîte enrichie de dia mants. (A suivre.) (1) Voir Le Sud du 6 et du 14 juillet. LE DOUZIEME CONGRÈS A MALO-LES-BAINS Le Comité flamand de France, qui s'est fait une place prépondérante dans le mou vement régionaliste, a tenu dimanche Ma- lo-les-Bains son douzième congrès. Après la réception du bureau du Con grès l'Hôtel de Ville, par M. Ferdinand Schipman, maire, une séance littéraire et folklorique, se tint dans une des salles de la Mairie, sous la présidence de M. Jules Beck, et de M. Paul Verschaeve, profes seur l'Université catholique de Lille, di recteur de l'Ecole du journalisme, qui rem plaçait M. le chanoine Looten. On entendit d'abord la lecture d'un rap port de M. l'abbé Despicht, professeur de langue et de littérature néerlandaise la Faculté libre de Lille, sur le concours an nuel de langue, de littérature, de folklore flamands. Puis, vint la lecture du palmarès. Parmi les prix qui ont été attribués, nous rele vons ceux qui ont été répartis l'Ecole Industrielle de Tourcoing au Collège de Bailleul ec au Petit Séminaire d'Haze- brôuck. Au palmarès figure aussi une mention particulièrement élogieuse l'adresse de M. Léopold Delannoy, de Marcq-en-Barœul. M. Nicolas Bourgeois entretint ensuite le Congrès de l'éducation du peuple des Flan dres par le folklore des fêtes flamandes. M. Charles Brun, délégué de la Fédéra tion régionaliste française, dégagea les le çons de cette manifestation. Après le banquet, qui eut lieu 13 h., les congressistes assistèrent sur la terrasse du Casino, au pittoresque défilé du cortège flamand. LA BATAILLE DU KEMMEL VUE PAR UN ALLEMAND LE MONT DES CATS Dans la Collection de Mémoires, Etudes et Documents pour servir l'histoire de la guerre mondiale où a déjà paru un ouvrage du capitaine Gustave Goes, archiviste au Reichar- chiv, sur l'« Hartmannswillerkopt vient de paraître un nouvel ouvrage du même auteur sur le Mont Kem- mel Surnommé l'œil des Flandres ce mont est un belvédère d'où la vue plonge au loin dans la plaine de l'Yser et, courte distance, sur les diverses buttes de la chaîne flamande. Il n'est donc pas étonnant, qu'au cours de la grande guerre, le mont Kemmel ait joué un rôle prépondérant. Ce rôle prit une importance capitale en 1918, quand après leur échec en Picardie les Allemands se tournèrent vers le Nord, pour y disloquer le front allié et détruire si possible, les armées britanniques et belges en les jetant la mer. Pour ce faife, ils montèrent une grande offensive dont la direction gé nérale était celle de Calais et de Dun- kerque. Mais le but stratégique qu'ils pour suivaient résidait avant tout dans la prise revers des forces anglaises et belges, ne laissant ces dernières, en cas de réussite de l'opération, que l'al ternative entre un développement ou une retraite profonde vers l'Ouest. Ce sont les combats furieux qui se sont livrés autour du Kemmel pendant et après cette offensive, que le capi taine Goes décrit l'aide des archives du Reich, ainsi que d'un certain nom bre d'historiques de régiments alle mands. Allemand avant tout et par-des sus tout, dit dans l'avant-propos de la traduction le lieutenant-colonel Waechter, ancien professeur l'Ecole supérieure de guerre le capitaine Goes conserve cependant son récit une objectivité suffisante pour que, de temps en temps, on l'y trouve rendant hommage la vaillance et la téna cité des Français, des Belges et des Anglais de la Bailleuloise. EST LE JOURNAL DE TOUTE LA RÉGION Avec ses 158 mètres d'altitude, le Mont des Cats est, après Cassel (175 mètres) le géant des Monts de Flandre. Sa situation particulière, qui en fait le dernier maillon de la chaine, sentinelle avancée devant la vaste plaine au milieu de laquelle surgit Cassel semble accroître encore sa haute sta ture. Contemplé du Sud-Est, il apparaît comme un pic aux versants réguliers, do miné par le majestueux monastère dont les tourelles affinent la cime. Les touristes l'aperçoivent d'un seul coup sitôt qu'ils arrivent Bailleul ils conti nuent le voir jusou'au-delà de Flêtre et c'est la proximité de la route nationale Lille- Dunkerque qui a fait apprécier ses char mes avant ceux du Mont-Noir, plus retiré, et qui, pourtant, sont tout aussi dignes d'ad miration. Le Mont de Cats est un lieu que l'on aime revoir tant il offre de sites pitto resques et de diversité dans les points de vue qui se présentent au fur et mesure que l'on approche du Monastère. Ce sont partout chemins tantôt aisés, tan tôt encombrés de pierres ferrugineuses, po lies par les eaux quaternaires de la Mer du Nord, qui roulent sous les pas du pro meneur. Ils enserrent le Mont de leurs méandres capricieux, encaissés par ci, décou verts pâr là, laissant alors apercevoir la plaine infinie et multicolore, parsemée de clochers et de fermes rapprochées, preuve de la densité de la population et de la fé condité du sol. Et le soir, sur la longue ligne d'horizon, s'allument les phares de la côte rejoignant au-dessus de la terre endormie, le feu qui veille sur les morts de Lorette. Là-haut, le grand portail du Monastère s'ouvre sur une vision nettement différente de celle que le visiteur vient d'enregistrer. Au plat pays succède une Suisse en mi niature. Les Monts de Flandre se juxta posent en formes différentes, séparés par d'harmonieux vallonnements où se nichent des villages prospères. Qu'y a-t-il d'étonnant ce qu'un tel site reçoive un afflux régulier de touristes. Les grandes personnes se reposent devant un paysage toujours varié. Aux hommes le Monastère ouvre ses portes certaines heu res pour la visite complète des lieux. Croyants comme indifférents en emportent une vive impression, faite la fois d'éton- nement, d'admiration, de perplexité. Eton- nement devant le calme et la saine tran quillité des moines admiration pour la simplicité et la sagesse de leur vie per plexité en face de ces résolutions qui ont volontairement et délibérément retranché du reste du monde des hommes dont les yeux commençaient seulement s'ouvrir la vie. Que de curieuses réflexions, que de salu taires méditations ont pris naissance sous les voûtes du cloître Et pour les enfants le Mont des Cats est une mine inépuisable de distractions et de réjouissances. Tout y semble rassemblé pour leur plaisir bois accidentés, sablières émergeant au bord des routes, chapelles rus tiques apparaissant au carrefour des sen tiers, promenades interminables, etc... Les habitants de notre région qui ne connaissent pas le Mont des Cats ignorent l'un des plus jolis coin de la Flandre fran çaise. Ils vont souvent chercher bien loin ce qu'ils ont sans doute mieux leur-portée. Touristes en quête de sorties intéressantes, visitez les Monts de Flandre. Le Syndicat d'Initiatives de Bailleul vous donnera tous les renseignements utiles dans le bureau qu'il a installé sous le nouveau Beffroi, Grand'- Place. En faisant connaître et apprécier Bail- leul et sa région, il a la certitude de se créer de nombreux et fidèles amis LES TAXIS SONORES ET... LA CONSTITUANTE. Pour édicter le règlement autorisant l'installation de postes de T. S. F. dans les taxis, M. Langeron s'est livré des lectures assez surprenantes. C'est ainsi qu'on peut lire dans le texte qu'il vient de déposer BOURSE CHANGE COUPONS 31, Rue de Menin YPRES Téléphone 144. Bureau ouvert la semaine et le dimanche. 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