Chronique Aéronautique.
De Grande Réputation Mondiale, |e Mutée de Guerre du saillant d'Ypres.
AIR-BLEU
esclaves américains pour lesquels les Etats
du Nord ont jadis entrepris la Guerre de
Sécession. In Abyssinie la situation est d'au
tant plus grave que les tyrans locaux, qui,
même s'il le voulait sérieusement, k Né
gus ne parviendrait pas imposer l'obéis
sance, profitent de l'étendue et du manque
de détermination des frontières pour faire
des incursions dans les territoires limitrophes
et y faire des razzias d'esclaves et de bétail.1"
La situation n'a donc pas changé depuis
le temps où, en 1867, pour punir le meur
tre de sujets britanniques, l'Angleterre or
ganisait l'expédition vengeresse de lord Na-
pier, expédition qui se termina par la san
glante bataille de Magdala et par la mort
du négus Théodore* III (13 avril 1868).
Le rêve impérial formé par cet ambitieux
Négus n'a pas été oublié par ses succes
seurs. Le Négus actuel Haïlé-Sellassié 1er,
arrivé au pouvoir, dans les conditions que
l'on sait, la mort de l'impératrice Zoa-
ditou en 1930, a repris ce rêve pour son
compte. Il est entré en relations suivies
avec la dangereuse association anti-euro
péenne des Nya-Binghi, constituée depuis
plusieurs années au Congo belge et qui
étend son action tout le continent afri
cain. Depuis janvier 1931 le R. P. Dieu-
donné Rinchon a lrncé dans l'Essor colo
nial un cri. d'alarme, dénonçant cette agi
tation sourde et puissante du monde noir,
agitation dont le mot d'ordre est de tuer
l'étranger, et si ce n'est pas possible, le ré
duire la famine, pour qu'il quitte l'Afri
que qui doit être rendue aux Africains
Il est de notoriété publique qu'au con
grès pan-nègre de Hambourg et, plus
tard, au congrès pan-nègre qui se tint
Moscou, en juillet-août 1930, sous l'œil
bienveillant des Soviets, les délégués des
différentes régions de l'Afrique ont
désigné le Négus comme chef de ce
mouvement d'affranchissement de la
race noire. Haïlé-Sellassié, qui, lors de
son voyage eu Europe en 1924, avait af
fecté la plus grande sympathie pour les idées
occidentales, ne s'est pas fait scrupule de
répondre ces invites et la conquête d'un
débouché la mer ne constituerait que le
premier pas vers la réalisation des rêves tra
ditionnels de la puissance abyssine, rêves qui
consistent chasser les Européens de toutes
leurs colonies africaines pour constituer un
.immense empire noir.
Le danger est d'autant plus grave (pour
toutes les puissances colonisatrices que, si
l'agitation pan-nègre, encore latente et in
complètement organisée, trouvait dans la
puissance militaire de l'empire éthiopien une
base solide, il n'est pas douteux que d'autres
peuples africains, ayant atteint un degré
plus élevé de civilisation que les noirs, pro
fiteraient de l'occasion que leur donnerait
l'établissement de la puissance abyssine sur
la Mer Rouge pour se soulever et s'affran
chir. Un succès du mouvement pan-nègre
aurait pour répercussion immédiate l'explo
sion d'un formidable mouvement islamique
dans toute l'Afrique du Nord. A ce point
de vue les récents événements qui se sont
déroulés en Algérie et les inquiétants pro
grès réalisés par les idées les plus subver
sives dans l'esprit des jeunes Arabes édu-
qués l'européenne montrent toute la gra
vité de la situation.
Toutes les puissances colonisatrices, y com
pris la Belgique, dont le Congo est déjà
agité par des sociétés secrètes qui vont
chercher leur mot d'ordre dans les milieux
pan-nègres et serait pa/mi les premiers
territoires menacés par les répercussions d'un
succès abyssin, ont un intérêt primordial
soutenir l'Italie dans la lutte pour le pres
tige et les droits de la race blanche en
Afrique.
(Revue Cath. des Idées et des Faits).
Ainsi la Compagnie AIR-BLEU
a enfin commencé l'exploitation de son
réseau intérieur postal. Actuellement
ce réseau comprend les lignes suivan
tes
Paris-Arras-Lille.
Paris-Toulouse-Angoulème-Bordeaux.
Paris-Rouen-Le Havre.
Paris-Nancy-Strasbourg.
Paris-Bourges-Limoges-T oulouse.
Paris-Le Mans-Angers-Nantes.
Remarquez que toutes ces villes sont
des centres importants, entre lesquels
et Paris doit avoir lieu un important
trafic postal.
Rappelons brièvement le mécanisme
d'Air-Bleu. Fondée sous l'égide et en
collaboration avec le ministère des
P. T. T., Air-Bleu est une Compagnie
non subventionnée par l'Etat. Elle
transporte exclusivement du courrier
et du fret léger (A notre avis, ceci
est une erreur, car il sera difficile de
faire payer la ligne avec le seul
courrier, tandis qu'un, ou deux passa
gers payeraient certainement le
voyage). La taxe d'affranchissement
pour les lettres s'élève 3 francs par
10 grammes ou une fraction de 10
grammes, dont 2,50 fr. de surtaxe.
De ces 2,50 fr. 0,50 fr. sont ristour
nés l'administration des P. T. T.
pour le dédommagement dès frais de
relevage et de distribution des corres
pondances.
Le principal avantage de cette or
ganisation, c'est que grâce la rapidité
des appareils employés, il est possible
de recevoir dans la même journée la
réponse une lettre envoyée de Paris
l'une des villes dans lesquelles font
escale les appareils de la Cie. Cela
ne coûte pas beaucoup plus cher qu'un
télégramme et c'est infiniment plus
commode, puisque le texte d'un, télé
gramme est forcément très limité. Na
turellement, Air Bleu n'offre des avan
tages que pour des communications très
urgentes.
Les départs se font Paris 1 1,30
h. (levées boîtes-avion 10 h.) et
les avions sont de retour 17,30 h.
ou 18,15 h. Entre l'arrivée et le dé
part chaque terminus, il s'écoule
2 '/2 heures. Dès l'arrivée, le courrier
est immédiatement remis domicile,
comme un télégramme, par un servi
ce de motocyclistes. Le correspondant
a donc le temps de répondre immé
diatement.
Les appareils employés sont tous
des Caudron Simoun monomoteurs
de 180 CV, avions de tourisme rapi
des gréés en avions postaux. L'équi
page se compose d'un pilote et d'un
radiotélégraphiste. La vitesse moyenne
sur les lignes dépasse 250 Kmh, arrêts
compris
Ph. V.
OSTENDE-LONDRES
EN 55 MINUTES.
Beaucoup ignorent que nous avons actuel
lement une nouvelle ligne Ostende-Londres
avec plusieurs services réguliers et quoti
diens grâce l'initiative d'une nouvelle com
pagnie anglaise la British-Continental Air
ways
Et cependant une poignée de journalistes
de la côte eurent l'occasion de l'expérimen
ter l'autre jour et de s'en montrer particu
lièrement satisfaits.
Lundi dernier après avoir serré la main
au sympathique aviateur Abeele qui dirige
Ostende une école d'aviation civile et qui
en même temps y représente la compagnie
précitée, quatre ils s'envolèrent dans un bi
plan, bi-moteur, cinq places de la British
Continental Airways Ces petits avions
ils sont petits si on les compare aux gros bi
moteurs de notre ligne nationale, sont
particulèirement rapides et confortables. Ils
sont de plus d'une construction élégante.
Décrire un voyage en avion Nous n'y
pensons guère. Nous l'avons pour notre.part
fort apprécié et l'on nous croira, certaine
ment quand nous affirmerons que les im
pressions d'un premier voyage en avion of
frent des surprises qui ne sont pas sans
charme. Quant aux surprises... désagréa
bles, disons qu'elles furent nulles.
Partis d'Ostende 12 h. 45 nous arri
vâmes Croydon 2 heures très précises
malgré un vent debout assez fort qui ogli-
gea le pilote naviguer au-dessus des nuages.
Mr Bushell, représentant la British Con
tinental Airways nous attendait sur le quai
de l'aérodrome pour nous conduire l'hô
tel où un lunch nous avait été préparé.
D'une large baie vitrée tandis que notre
hôte nous donnait aimablement les rensei
gnements que nous désirions sur sa ligne,
l'on pouvait observer le trafic de cette gi
gantesque aéro-gare qui a nom Croydon et
vers laquelle convergent les plus gigantes
ques oiseaux métalliques du Continent. A
côté des avions bleu, blanc rouge de l'Air
France, des Fokker de la K. L. M., des bi
moteurs de la Sabena, d'un immense mono
plan Junker portant la croix gammée et
dont la carlingue est entièrement en alu
minium, côté de ces petits avions sou
ples légers tels des hirondelles de la Bri
tish Continental Airways un immense bi
plan, quatre moteurs du type Syllia
appartenant l'Impérial Airways évoluait
sur la plaine. A bord 38 places. Un véri
table mastodonte de l'air.
Après le lunch mémorable car il nous
a fallu sur le coup de 2 heures 30 précises
ingurgiter toute la boisson prévue pour un
repas en Angleterre la DORA ne con
naît pas les accommodements dont nous pro
fitons en Belgique Mr Bushel nous fit
faire le tour de l'aérodrome, nous présenta
Mt Fryaat, un directeur de sa compagnie
et nous conduisit notre avion. Après l'in
dispensable sourire au photographe nous re
prenions l'air.
Le pilote Morton 4.000 heures de vol
nous ramenait Ostende tandis que son
télégraphiste dès le départ se tenait sans
cesse en rapport avec le poste d'Ostende.
Et plus que jamais nous sommes con
vaincus que l'avenir est aux centres tou
ristiques possédant un aérodrome.
R. L.
PETITES NOUVELLES
C Les Russes se préparent entre
prendre un raid sans escale Moscou-
San Francisco par les régions arctiques.
L'appareil est un monoplan monomo
teur fortement inspiré du Trait d'U
nion de Doret-Le Brix, qui par deux
fois s'écrasa en territoire soviétique
au cours de tentatives Paris-Tokio.
C Le ministère de l'Air français ac
corde une prime de 500.000 francs
pour inciter les équipages français
battre les records France-Madagascar
(3 j. 6 h.) et France-Indochine (5 j.
4 h.).
C Le trimoteur Dewoitine de trans
port (24 passagers) refusé par la SA
BENA en raison du retard de livrai
son, puis acheté par Air-France, effec
tuera bientôt ses premiers vols.
C Au cours d'une tentative contre le
record de vitesse sur 100 Km. qu'il
détient avec 469 Kmh., Arnoux a
couvert 50 Km. la vitesse fantasti
que de 547 Kmh. (Record de vitesse
sur base 505 Kmh.) Il fut arrêté pair
une fuite d'huile. Il pilotait le Caudron
de la Coupe Deutsch développant un
peu plus de 330 CV.
Arnoux, Delmotte et Massotte espè
rent battre, d'ici peu, plusieurs records
de vitesse.
Ph. V.
BILLET DE BRUXELLES
Le Bruxellois en ce moment a des excuses
s'il perd la tête Jamais la ville ne connut
une animation pareille. Les restaurants, les
cafés regorgent de monde ;les grands maga
sins et les petits servent avec joie les clients
étrangers, qui ne pevent quitter Bruxelles
sans se munir d'une garde-robe qui leur coû
te la moitié moins cher que chez eux.
Ne récriminons pas cela fait revivre no-
notre commerce, épuiser les stocks et remplir
les caisses vides Quand on flâne sur les
grands boulevards on a une impression de
Tour de Babel C'est la confusion des
langues Je finirai par courir avec quelque»
dictionnaires sous le bras on m'accoste dans
toutes les langues, et ma foi, ne sortant pa»
fraîchement de l'Ecole Berlitz, je me se»
d'une phrase allemande, mêlée de hollan
dais Heureusement, force de gestes, on
peut suppléer beaucoup d'explications.
Oui, notre belle ville est réjouissante et gaie
en ce moment.
Gaie pour l'étranger, gaie pour le cita
din Comme notre monnaie pauvre force
beaucoup d'entre nous rester chez eux cette
année, nous nous contenterons sans mau
gréer de voir l'étranger chez nous, au lieu
d'aller le voir chez lui.
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Toutes les branches des différentes armées y sont représentées
Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES
YPRES, ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations
Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields,
Londres, Commémoration de l'Armistice 1932.
OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES
ENTREE RUE DU VERGER, YPRES.
Un ancien Combattant donne gratuitement toutes les explications.
Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L.,
Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc.
