Léon Grillet
LE SUD, dimanche 4 août 1935.
CASSEL
Une grande soirée artistique
o
LE ROI DE FRANCE
ET LE PRINCE D'ORANGE
DANS LE NORD (1)
GRAND CONCOURS
INTERNATIONAL
D'ÉLÉGANCE AUTOMOBILE
du dimanche 11 août 1935
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LE SUD est en lecture dans plus
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LE SUD DANS LE NORD
ABONNEMENT 18 francs français.!
Le concert donné par la chorale de la
collégiale Notre-Dame de Cassel au pro
fit de la restauration des orgues de l'église,
connut un succès sans précédent dans les
annales artistiques de Cassel, et les acteurs
et organisateurs et plus particulièrement
M. D. Tack, vice-consul de Belgique, grand
animateur des fêtes casselloises méritent les
plus grands éloges.
A 20 heures, le grand salon de l'hôtel
de ville ne peut contenir la foule qui se
presse. Au premier rang, M. Tack, prési
dent, ayant ses côtés Mme Germaine
Acremant et M. Albert Acremant M. G.
Masselis, maire de Cassel M. René Faure,
député M. le chanoine Damman, doyen de
Cassel M. le chanoine Decherf, directeur
de la maison St Louis et de nombreuses no
tabilités du pays.
Au premier entr'acte, M. D. Tack re
mercia M. et Mme Acremant d'être présents
cette soirée et d'avoir créé cette pièce
Cassel, pour la gloire de Cassel d'autrefois.
Et M. Tack remit au grand écrivain nor
diste qu'est Mme Acremant une magnifique
gerbe de fleurs cravatée aux couleurs de
Cassel.
Mme Acremant dans une causerie pleine
d'humour très applaudie rappelé des sou
venirs d'enfance, ses excursions Cassel
dans une carriole conduite par son père
le docteur Poulain, qui visitait des malades
dans la région. Elle rappelle les nombreux
moulins, aujourd'hui disparus, et déclare
que son roman Le Carnaval d'Eté a été
créé la suite d'une visite chez son ami,
M. Daniel Tack où, chaque année elle
revient, heureuse de revoir Cassel.
Après le ballet fleuri La Roseline
M. Tack remonte sur la scène et rend un
respectueux hommage, au nom de la cho
rale, celles qui ont été l'âme de la fête.
Cette soirée, qui se termine minuit, fut
suivie d'une réception dans le petit salon
de la mairie, où M. Tack offrit le Cham
pagne et remercia une fois de plus les au
teurs et interprètes de cette journée triom
phale pour la chorale.
Mme Germaine Acremant déclara qu'elle
venait de vivre une journée des plus émou
vantes de sa carrière artistique.
M. Acremant ajouta qu'à l'avenir le
Carnaval d'Eté devrait s'appeler Car
naval de beauté
LES VŒUX
DU 12e CONGRÈS FLAMAND
La Manifestation Folklorique Flamande
qui s'est déroulée Malo-les-Bains, avec un
éclat particulier, s'est terminée par les vœux
que nous publions ci-dessous
Le 12e congrès flamand de France,
réuni Malo-les-Bains, le 21 juillet 1935,
1. Considérant que les fêtes popu
laires, organisées dans l'esprit traditionnel
de la Flandre, ne sont pas seulement un
prétexte réjouissances agréables, mais en
core de véritables manifestations d'art et
un excellent moyen d'éducation générale.
Emet le vœu
Que les autorités officielles, et notam
ment les municipalités, encouragent les fêtes
folkloriques de Flandre française
Qu'elles protègent ou restaurent les
monuments, sites, ensembles naturels et ar
chitecturaux, qui seuls peuvent offrir un
décor adéquat aux festivités flamandes, di
gnes de ce nom
Que soient encouragées et subvention
nées les sociétés musicales et dramatiques,
les associations de tout genre ayant pour
but la pratique des jeux locaux, le main
tien des coutumes et des costumes, l'orga
nisation des cortèges historiques et folklo
riques, etc.
Que soient adjoints aux commissions
municipales des fêtes, des artistes locaux et
des folkloristes qualifiés
Qu'une active propagande soit entre
prise après des habitants pour les enga
ger, aux jours de fête, participer l'œu
vre collective en décorant et pavoisant leurs
maisons
Que l'école enseigne aux enfants la si
gnification morale et historique de nos gran
des fêtes flamandes
Que chacun veille sur leur aspect con
sacré et sur leur caractère esthétique en lut
tant contre tout abandon de l'esprit tradi
tionnel et contre toute déformation carica
turale.
II
Le Congrès,
Considérant l'irremplaçable valeur mo
rale des grandes fêtes familiales et popu
laires,
S'élève contre les atteintes qui peuvent
leur être portées par l'oubli, l'ignorance et
la déformation
Engage les chefs de famille, les auto
rités religieuses et officielles donner
l'exemple du respect des coutumes et de
l'esprit traditionnel, notamment pour la
Saint-Nicolas, la Sainte-Anne, la St-Mar-
tin et les Rois
Emet le vœu que les distributions de
jouets aux enfants soient organisées le jour
de la Saint-Nicolas et que pour celles de ces
festivités qui comportent des manifesta
tions extérieures des récompenses soient
attribuées par les syndicats d'initiatives, co
mités de fêtes, municipalités, etc., aux grou
pes qui se seraient distingués par leur sens
artistique et par leur compréhension de
l'âme régionale.
III
Le Congrès,
Rappelant, une fois de plus, l'éminente
valeur historique et culturelle du flamand,
qui fut la langue des Francs, fondateurs de
la France qui reste celle de plusieurs cen
taines de milliers de Français qui est par
lée par 13 millions d'Européens hautement
cultivés et dont la connaissance facilite con
sidérablement l'étude des langues étrangères
modernes les plus importantes
Emet le vœu
Que nos autorités locales, imitant
l'exemple donné pour le breton par les con
seils généraux du Finistère et des Côtes-du-
Nord et par près de quarante municipalités
bretonnes de toute opinion, interviennent en
faveur de l'enseignement du flamand
Et, en attendant que des cours réguliers
puissent être institués, obtiennent des, auto
rités scolaires, officielles et privées, qui,
dans les écoles de Flandre française, les
chants populaires flamands soient appris aux
enfants, afin de leur permettre de partici
per aux fêtes familiales et collectives du
pays.
IV
Le Congrès,
Prenant acte des renseignements déjà
acquis au sujet de l'Exposition universlle
de Paris en 1937,
Félicite les autorités responsables de
réserver une large part aux diverses mani
festations de la vie régionale
Emet le vœu que des fêtes populaires
du riche folklore flamand soient organisées
cette occasion, tant Paris qu'en Flandre
française
S'engage accorder son entier concours
pour que ces cérémonies soient dignes de
la réputation séculaire des somptueuses et
artistiques festivités flamandes.
aux personnes reçues Saint-Omer nous
ne pouvons mieux faire, que de laisser la
plume au correspondant de l'époque. Le Roi
parla longuement avec Madame De Campi-
gneulles, qui était une Yproise. En effet
elle était née de Gheus. Et voici ce qu'écrit
notre correspondant
Après avoir adressé cette dame dans
les paroles les plus flatteuses sur le zèle
dont son mari fait preuve dans le cours de
la longue et importante session qui venait
d'être terminée, je n'oublierai jamais,
madame a dit le Roi, en présence de
S. A. R. le prince Royal des Pays-Bas,
l'acceuil que j'ai reçu, en 1815, Y près,
votre ville natale. J'aime beaucoup les Bel
ges, ce sont mes bons amis, nos bons voi
sins Le samedi suivant, au cercle du Roi,
S. A. R. le prince d'Orange adressa M.
de Campigneules, les plus gracieuses féli
citations sur ces paroles de S. M. le Roi,
ayant aperçu M. le président de la cour
d'assises, daigna aussi lui adresser, en pré
sence de MM. les officiers généraux qui
l'entouraient, des paroles pleines de bien
veillance.
Parmi les traits de bonté et d'aménité du
Roi, il en est qui ont été omis dans les
journées précédentes.
Lundi S. M. passait les troupes en revue
sur la bruyère elle aperçut M. le Vicomte
Blin de Bourdon, préfet de notre départe
ment elle dit M. le duc de Blacas
Allez dire M. le Préfet qu'il est engagé
dîner tous les jours avec le Roi St
Orner
Parmi les personnes admises faire leur
cour S. M., se trouvait M. Brûlé, maire
de Montreuil. Après lui avoir plusieurs fois
adressé la parole, le Roi, apprenant que ce
magistrat venait prendre congé, lui dit
Vous partez donc eh bien je me sou
viendrai de Montreuil je suis content de
vous et de ses habitants
A l'hôpital général, une des personnes
du cortège aperçut une bourse dans une
des salles de l'établissement elle en fit
la remarque le Roi l'ayant entendue, la
chargea d'y déposer 200 francs de sa part,
en disant Mettez toujours cela en atten
dant
Le mardi, pendant la fête du camp, le
cocher, de M. de Bourbon Busset, ayant
imprudemment débridé ses chevaux, ils
s'emportèrent entraînant la calèche avec
eux, et blessèrent une femme de Longue-
nesse, peu fortunée, nommée Pétronille
Quersant. Aussitôt que le Roi apprit cet
accident, il fit remettre 200 francs cette
femme, par les soins de M. le Préfet.
Pour se rendre Dunkerque, le Roi passa
par Cassel, et les journaux de l'époque nous
disent On a élevé, sur le château un
belvédère octogone, d'où l'on jouit d'un très
beau point de vue. Un téléscope y est dis
posé, ainsi qu'une rose géographique con
tenant les 30 villes de guerre et les trois
cents clochers que l'on découvre de cette
admirable position. L'on y découvre de plus
les côtes de l'Angleterre.
(A suivre.)
(1) Voir «LE SUD» des 6, 14 et 28
juillet.
avec le concours de la Municipalité et
du Casino de Malo-les-Bains.
Art. 3. Le nombre de chevaux sera
celui fixé sur la carte grise du véhicule.
Art. 4. Les voitures devront être con
duites Place de l'Hôtel-de-Ville, Malo-
les-Bains, 9 heures 30. Le jury examinera
les voitures 9 heures arrêtées et en
marche, et par catégorie.
Le classement sera fait par le jury et le»
voitures iront en défilé et dans l'ordre de
clasement sur la Digue de Mer où elles
séjourneront pendant la remise des prix qui
se fera dans les Salons du Casino, ver»
12 heures.
Art5. Le jury tiendra compte de
l'élégance, du confort et de la présentation
dexchaque voiture. Ses décisions seront sans
appel.
Art. 6. Les prix consisteront en di
plômes, objets d'art et plaquettes qui seront
attribués dans l'ordre des classements et en
tenant compte du nombre de participants de
chaque catégorie.
En outre, des grands prix et prix
d'honneur consistant en objets d'art seront
attribués aux voitures les plus élégantes et
les mieux présentées de toutes les catégo
ries.
Art. 7. Le Comité d'organisation et
le Jury se réservent le droit de modifier
leur convenance les dispositions du présent
règlement, si la nécessité en apparaissait.
Art. 8. Un droit d'engagement sera
perçu l'arrivée des concurrents. Il est
fixé
20 francs pour les catégories A K in
clus (sociétaires). 30 francs pour les ca
tégories A K inclus (non sociétaire).
50 francs pour la catégorie L (sociétaire ou
non).
Art. 9- Chaque voiture concourant se
ra munie du fanion BICYCLE ET AUTO
MOBILE CLUB DUNKERQUOIS qui sera
remis au moment de l'engagement.
Art. 10. La Société ne répond, en
aucun cas, des accidents matériels ou corpo
rels, et le fait de prendre part au concours
implique adhésion sans restriction au pré
sent règlement.
dimanche.
Le séjour du Roi St Orner ne fut pas
seulement consacré des manœuvres mili
taires. Il visita également Dunkerque, et
Argues. Et il reçut de nombreuses person
nalités en audience, notamment le Président
de la Cour d'Assises du Pas-de-Calais, M.
De Campigneulles. A propos de cette au
dience, et des paroles adressées par le Roi
REGLEMENT
Art. lr. Le B.A.C.D. organise pour
le DIMANCHE 11 AOUT 1935, Place de
l'Hôtel de Ville et sur la Digue de Malo-
les-Bains, un Concours l'Elégance de voi
tures automobiles.
Art. 2. Les voitures seront réparties
suivant 12 catégories