Shronitue Mit Une Prouesse Féminine sans précédent A. VAN DAMME 27, Rue de la Station, YPRES Une performance mécanique extraordinaire LE SUD, dimanche 25 août 1935. 3 La plupart des maladies qui ravagent nos plantes cultivées sont occasionnées par des parasites végétaux inférieurs, nommés cryp togames. De là, le nom de maladie crypto- gamique. Les Champignons constituent le groupe le plus important de ces parasites végétaux qui attaquent les arbres fruitiers. La Tavelure que nous décrivons ci-des sous. appartient ce groupe de parasites végétaux. LA TAVELURE La tavelure du poirier, (Venturia pirina ou Fusicladium pirinum) est une maladie parasitaire causée par un champignon qui se développe la fois sur les feuilles, les ra meaux et les fruits. Sur les feuilles, on voit de petites taches arrondies, d'un brun olivâtre, localisées la face inférieure. Le Mycélium du cham pignon est formé de filaments isolés, ra- meux, de diamètre irrégulier, qui rampent sous la cuticule sans jamais pénétrer plus profondément dans le tissu et en suivant le contour des cellules les cellules épider- œiques sont brunies et tuées. Sur les rameaux, la maladie* est bien plus grave et se présente sous un aspect tout différent. Au début, le mycélium est sous- cuticulaire comme dans la feuille, mais tout en s'étendant en surface, il pénètre bientôt l'écorce en s'insinôant entre les cellules de l'écorce. Le mycélium arrive ainsi faire souvent le tour du rameau et le tuer. Les branchettes attaquées se reconnaissent facilement les tissus extérieurs aux couches de liège se dessèchent, meurent, diminuent de volume et se fendillent aussi la sur face tavelée est-elle irrégulière, crevassée et a-t-elle tendance se détacher en écailles. Sur les fruits, où le mycélium devient ra pidement profond, les altérations rappellent celles des tiges les poires attaquées pen dant leur développement sur l'arbre por tent des taches brunes qui se dessèchent, tandis qu'elles continuent grossir cet ar rêt de croissance détermine la formation des profondes crevasses qui rendent les fruits inutilisables. L'attaque peut être plus tardive, et le champignon peut envahir des poires ayant atteint leur développement sur l'arbre ou au fruitier dans ce cas, les dégâts sont moins graves et se limitent de petites taches analogues celles des feuilles. (A suivre.) JA. V. Pour vos Fruits, Fleurs, légumes, pri meurs, Bouquets, gerbes, garnitures de ta ble, adressez-vous en toute confiance Jacques VEYS La Butte WARNETON UNE JEUNE FEMME seule bord de sa voiture un roadster 201 de série (1931) ayant déjà parcouru plus de 80.000 km. non transformé et sans matériel de secours ou aménagement spécial (attestation de l'A. C. de Tunis) a accompli travers les sables du Sahara et la brousse de l'A. O. F. un raid de plus de 11.000 kms. Avec une incroyable témérité, la conductrice s'est aventurée seule dans des contrées inexplorées jusqu'alors par l'automobile et même par les caravanes (Hoggar, Tanezrouft, Adrar des Iforas, Ouliminden, Aïr, etc...) Les certi ficats des chefs de Postes et des Commandants de groupes nomades, attestent l'authenticité de son périlleux itinéraire. MADEMOISELLE PIERRETTE BIDEAU, L'HEROÏNE DE CE MAGNI FIQUE EXPLOIT, PILOTAIT LA PLUS REPUTEE, LA PLUS AIMEE DES VOITURES UNE AGENCE EXCLUSIVE pour YPRES et environs AGENCES OFFICIELLES ALOST. Garage Vilander, rue de Vilander, 4. BRUGES. Garage Hubert, rue des Aiguilles, 26. COURTRAI. Garage Ch. Roegiers, rue de la Métairie, 27. DIXMUDE. Garage Durie, Yzerlaan. ISEGHEM. S. A. Vuylsteke Frères, rue de Roulers, 30. OSTENDE. Garage de la Plage, rue Royale, 35. RENAIX. Garage Van Coppenolle Frères, rue Joseph Ferrant. CONCESSIONNAIRE POUR LES FLANDRES C. I. A. C. 11, rue des Baguettes, Gand. Tél. 10897 No 83. par HONORE DE BALZAC Pendant que la pauvre héritière pleurait ainsi en compagnie de sa vieil le servante, dans cette froide et ob scure maison, qui pour elle comoosait tout l'univers, il n'était question, de Nantes Orléans, que des dix-sept mil lions de mademoiselle Grandet. Un de ses premiers actes fut de donner douze cents francs de rente viagère Nanon, qui, possédait déjà six cents autres francs, devint un riche parti. En moins d'un mois, elle passa de l'état de fille celui de femme, sous la protection d'Antoine Cornoiller, qui fut nommé garde-général des terres et propriétés de mademoiselle Grandet. Madame Cornoiller eut sur ses contemporains un immense avantage. Quoiqu'elle eût cinquante-neuf ans, elle ne parais sait pas en avoir plus de quarante. Ses gros traits avaient résisté aux attaques du temps .Grâce au régime de sa vie monastique, elle narguait la vieillesse par un teint coloré, par une santé de fer. Peut-être n'avait-elle jamais été aussi bien qu'elle le fut le jour de son mariage. Elle eut les bénéfices de sa laideur, et apparut grosse, grasse, forte, ayant sur sa figure indestructible un air de bonheur qui fit envier par quelques personnes le sort de Cornoiller. Elle est bon teint, disait le drapier. Elle est capable de faire des enfants, dit le marchand de sel elle s'est con servée comme dans de la saumure, sous votre respect. Elle est riche, et le gars Cornoiller fait un bon coup, di sait un autre voisin. En sortant du vieux logis, Nanon, qui était aimée de tout le voisinage, ne reçut que des com pliments en descendant la rue tortueuse pour se rendre la paroisse. Pour pré sent de noces, Eugénie lui donna trois douzaine de couverts. Cornoiller, sur pris d'une telle magnificence, parlait de sa maîtresse les larmes aux yeux il se serait fait hacher pour elle. De venue la femme de confiance d'Eugé nie, madame Cornoiller eut désormais un bonheur égal pour elle celui de de posséder un mari. Elle avait enfin une dépense ouvrir, fermer, des provisions donner le matin, comme faisait son défunt maître. Puis elle eut régir deux domestiques, une cuisi nière et une femme de chambre char gée de raccommoder le linge de la mai son, de faire les robes de mademoi selle. Cornoiller cumula les fonctions de garde et de régisseur. Il est in utile de dire que la cuisinière et la femme de chambre choisies par Nanon étaient des perles. Mademoiselle Gran det eut ainsi quatre serviteurs dont le dévouement était sans bornes. Les fer miers ne s'aperçurent donc pas de la mort du bonhomme, tant il avait sé vèrement établi les usages et coutumes de son administraton, qui fut soigneu sement continuée par monsieur et ma dame Cornoiller. A trente ans, Eugénie ne connaissait encore aucune des félicités de la vie. Sa pâle et triste enfance s'était écou lée auprès d'une mère dont le cœur méconnu, froissé, avait toujours souf fert. En quittant avec joie l'existence, cette mère plaignit sa fille d'avoir vivre, et lui laissa dans l'âme de lé gers remords et d'éternels regrets. Le premier, le seul amour d'Eugénie était, pour elle, un principe de mélancolie. Après avoir entrevu son amant pen dant quelques jours, elle lui avait don né son cœur entre deux baisers furti vement acceptés et reçus puis il était parti, mettant tout un monde entre elle et lui. Cet amour, maudit par son père, lui avait presque coûté sa mère, et ne lui causait que des douleurs mêlées de frêles espérances. Ainsi jusqu'alors elle s'était élancée vers le bonheur en per dant ses forces, sans les échanger. Dans la vie morale, aussi bien que dans la vie physique, il existe une aspiration et une respiration l'âme a besoin d'ab sorber les sentiments d'une autre âme, de se les assimiler pour les lui restituer plus riches. Sans ce beau phénomène humain, point de vie au cœur l'air lui manque alors, il souffre et dépérit. Eugénie commençait souffrir. Pour elle, la fortune n'était ni un pouvoir ni une consolation elle ne pouvait exister que par l'amour, par la religion, par sa foi dans l'avenir. L'amour lui expli quait l'éternité. Son cœur et l'Evangile lui signalaient deux mondes attendre. Elle se plongeait nuit et jour au sein de deux pensées infinies, qui pour elle peut-être n'en faisaient qu'une seule. (A suivre)*

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 3