Chronique- Aéronautique
k
De Grande Réputation Mondiale. |e Mutée de Guerre du saillant d'Ypres
nées sans intervention aucune des si
gnataires du Pacte.
Est-ce la protection du faible et une
raison d'humanité qui fait intervenir
les peuples chevaleresques Ce serait
du cynisme de l'affirmer quand on se
souvient du silence absolu de cette mê
me conscience internationale lors des
massacres du Mexique, ou devant les
atrocités de la Russie soviétique. Ces
atrocités n'enlèvent en rien le droit de
défendre le pauvre Ethiopien contre
le méchantt Italien, puisque le repré
sentant rouge, Litvinoff, a la formida
ble et outrecuidante audace d'élever
la voix dans le débat.
Le faible écrasé par le fort mais
que l'on se souvienne de l'Arménie, et
tout près de nous de la Géorgie. Cette
Géorgie socialiste, qui provoquait l'en
thousiasme de notre Emile national,
M. Vandervelde. Les Russes massa
crent les Géorgiens en masse, et nous
n'avons pas entendu Vandervelde prê
cher la croisade contre Moscou.
Résumons les débats de Genève en
un mot tartufferie. Des intérêts na
tionaux ou internationaux se trouvent
brutalement en présence. Et chacun
s'efforce de grimer son personnage
pour faire applaudir la pièce, et con
quérir la sympathie des spectateurs
pour l'artiste
Si la guerre entre certains pays ne
sort pas de toute cette comédie, c'est
tout simplement qu'aucun pays ne se
sent assez fort pour l'entreprendre.
Quant aux principes tous lés grands
s'en moquent.
C'est pourquoi nous maintenons no
tre opinion nous n'avons rien faire
dans cette galère. Nous ne devons
pas tomber dans le piège. Pour un pe
tit pays il n'existe que deux hypothè
ses au cours d'une grande conférence
internationale se taire ou être roulé.
Le silence s'impose si nous ne voulons
pas être les dupes.
C. v. R.
PROPOS DE L'ONCLE BEP.
Chez les
LIORÉ ET OLIVIER
Quand ma femme lit son journal de mode,
je jette parfois un regard curieux au-dessus
de son épaule et je découvre des mots qui
me font frémir et que je ne comprends
pas, tel que peau d'ange col en peau
d'éléphant, etc... Je n'ose pas demander
des explications. Ma femme me rirait au
nez, et je suppose que la peau d'ange doit
être utilisée par les petits-enfants et la peau
d'éléphant par les vieilles dames Et plus
loin agneaux rasés sont certainement
destinés servir de tenue aux contribua
bles Je me suis pris regretter la fu
ture disparition des costumes du Vieux-
Bruxelles Que cette mode était donc flat
teuse pour nous, les hommes, et je rêve
de nous voir tous ainsi Place de Brouckère
où Avenue Louise, le dimanche après la
Grand1 Messe A Londres certains théâtres
ont conservé cette charmante coutume et
vous pouvez voir au His Majesty et ail
leurs le personnel en culotte de satin, veste
rouge galonnée d'or et perruque blanche
Quelle allure princière ont ces larbins, tan
dis que nous traînons des silhouettes désabu
sées dans des vestons carrés ou arrondis
d'une insipide banalité Maintenant que
les conversations des dames n'en ont que
pour la mode, que ne pouvons-nous les
faire bisquer en lançant la mode des
peaux d'or et d'argent Ce serait
peut-être la révolution
Les Etablissements Lioré et Olivier sont
depuis longtemps spécialisés dans la con- t
stmction des gros porteurs. Depuis long
temps aussi ils équipent les forces aérien
nes françaises en avions de bombardement,
et leur expérience en cette matière est uni
versellement reconnue. Actuellement en
core, la plus grande partie des escadres de
bombardement françaises se composent de
Lioré et Olivier.
A côté des avions et hydravions de bom
bardement, Lioré et Olivier ont aussi con
struit de gros avions de transport qui fu
rent longtemps en service sur la ligne Paris-
Londres de la Cie Air-Union. Leur lu
xueux confort et leur vitesse plus élevée les
faisaient préférer par beaucoup aux avions
plus lents d'une compagnie concurrente.
Ajoutons qu'une bonne partie des hydros
de la Cie Air-France sont des Lioré et Oli
vier. Ils assurent entre autres les services
Marseille-Alger et Marseille-Beyrouth la
belle vitesse de croisière de 200 Kmh.
Depuis quelques mois, les usines d'Ar-
genteuil se sonc considérablement moder
nisées belles étudient et appliquent d'une
façon très heureuse les divers perfectionne
ments de la technique aéronautique moder
ne une soufflerie aérodynamique extrême
ment perfectionnée, récemment inaugurée,
facilitera grandement la tâche des excel
lents techniciens de Lioré et Olivier.
Quant la construction même des appa
reils, elle est le plus souvent entièrement
métallique (tubes et profilés de duralu-
mium), sauf le revêtement, parfois la con
struction est mixte (bois et métal) et par
fois entièrement en métal. Une si gran
de diversité témoigne assurément d'une
large conception et d'une très exacte com
préhension des problèmes posés par la con
struction aéronautique.
Dans le but de fournir une documenta
tion exacte nos lecteurs fervents des cho
ses de l'air, nous passerons rapidement en
revue les principales productions des usines
Lioré et Olivier.
Du fameux LeO-200, bimoteur de bom
bardement en service 300 exemplaires
l'aviation française, et aujourd'hui démodé,
découle toute une série d'appareils.
Le LeO-206 est un biplan quadrimoteur
de bombardement de nuit, 4 x 350 CV
Gnôme et Rhône compresseur. Grâce
l'adaptation de moteurs compresseur, les
performances ont bondi, par rapport au
LeO-200 235 Kmh. 3-500 m. d'altitu
de. Plafond 7600 m. A pleine charge et
avec un moteur arrêté, le plafond atteint
encore 4500 m. Différentes combinaisons
d'utilisations du poids utile sont possibles.
C'est ainsi que l'appareil peut parcourir
1000 Km avec 3000 Kg de bombes, ou
1500 Km. avec 2400 Kg. ou encore 2000
Km. avec 1800 Kg.
Les excellentes qualités de cet appareil
lui ont valu d'être commandé 40 exem
plaires pour l'Armée de l'Air.
Le LeO-208 est un dérivé ultra-moderne
des types précédents équipé de 2 moteurs
Gnôme K. 14 de 720 CV, d'hélices pas
variables, d'un trains d'atterrissage escamo
table et de volets de courbure, il peut par
courir 2000 Km avec 1000 Kg. de bombes.
Sa vitesse atteint 325 Kmh. 4000 m. et
son plafond 8200 m. La défense, assurée
par 3 postes de mitrailleuses, est totale,
l'avion n'offrant pas d'angles morts au tir.
Le LeO-208 termine actuellement ses essais
officiels au Service Technique.
L'hydravion LeO-259, de bombardement
et d'exploration, est une extrapolation di
recte du type 200, équipé de deux flot
teurs. Le poids total atteint, pleine charge
11,400 Kg. 2 moteurs Hispano 880 CV.
Hélices pas variable. 250 Kmh.
4000 m. - Plafond 7000 m. 3 4000
Kg. sur 1000 Km. Cet hydravion a été
commandé 26 exemplaires.
formule est le LeO-
comi
une tout autre formule est
2C'est un hydro commercial, coque,
monchPlan aile épaisse, quadrimoteur
(4 x *3^<P CV, en 2 tandems au-dessus de
l'aile). Il 1 offre, dans sa cabine luxueuse,
10 sièges très^confortables. La vitesse maxi
mum atteint 23V.5 Kmh. et, sur les modèles
les plus récents, 2y?0 Kmh. Rayon d'ac
tion 1000 Km. s.
Une version a été c.'tudiée en bimoteur
(2 x 880 CV). L'appate^ atteindrait alors
300 Kmh. maximum et pourrait soutenir
aisément les 250 sur des étapes de 3000
Km. II soutiendrait ainsi avantageusement
la comparaison avec les fameux f-Savoïa du
type Escadre Balbo
Enfin, Lioré et Olivier ont présenté au
concours des hydravions de bord cati apul-
tables, pour la Marine, le type LeO-4*3,
monoplace ailes repliables, deux flot"-
teurs. Equipé d'un Hispano 575 CV, l'ap
pareil doit atteindre la vitesse de 263 Kmh.
et présenter un rayon d'action de 800 Km.
Les usines Lioré-et-Olivier ont l'étude
ou en construction des prototypes extrême
ment intéressants, entre autres un multi-
place de bombardement et de combat,
aile basse et hautes performances, ainsi
que l'hydravion postal (4 x 880 CV His
pano) destiné l'Atlantique-Sud et qui a
été retenu par concours. D'autres appa
reils encore, sur lesquels, malheureusement,
nous ne pouvons encore rien dire... mais
qui feront certainement honneur leurs de
vanciers.
Ph. V.
LES AILES
L'avenir de l'aviation n'est plus aujour
d'hui discutable ni discuté par personne.
Il importe donc de former la jeunesse ac
tuelle en vue du rôle qu'elle devra jouer
Pour nos fils, c'est-à-dire la génération qui
suit la nôtre rien ne sera plus attrayant que
l'aviation ils y viendront comme nos
grands-parents sont allés aux chemins de
fer et nos parents l'automobile.
Deux choses cependant se dressent qui
découragent les aspirations de la jeunesse.
Avant tout la publicité regrettable que font
la presse et le cinéma aux accidents d'avia
tion. Les accidents devraient être relatée
avec beaucoup plus de tact et de mesure,
des quantités d'accidents d'automobiles fai
sant de nombreux morts passent complè
tement inaperçus ils sont pourtant aussi
tragiques et aussi déplorables. On souhaite
rait que la presse ne dégoûte pas, tout
jamais, ses lecteurs de l'aviation. Le pu
blic considère encore l'aviation comme une
chose effroyable. Un fils soumettant ses
parents le désir de faire de l'aviation, n'est-
il pas considéré neuf fois sur dix comme
un risque-tout, une tête brûlée
Second écueil le prix de l'apprentissage
et le nombre restreint des centres organisés.
Il est temps d'opérer un redressement dans
cet ordre d'idées et nous ne devons pas
décodrager ceux qui demain donneront
notre patrie une aviation digne d'elle.
Il faut former la jeunesse très tôt entre
16 et 20 ans, il est aussi facile de donner
LE SUD, dim. 29 septembre 1935.
le sens de l'air des enfants, que de leur
apprendre nager mais il faut s'y pren
dre l'âge où l'acquisition des réflexes est
la plus facile. Il faut organiser l'instruction
de la jeunesse dans des conditions pécu
niaires acceptables, et créer des terrains près
des grandes villes afin de perdre le moins
de temps possible pour s'y rendre' pendant
les heures de loisir.
Comme en toute chose il faut prévoir
l'avenir, il nous faudra beaucoup d'aviateurs.
Les initiauves privées ont été peu soute
nues et les clubs se débattent dans la mi
sère.
Il faudrait que cela cesse car la jeu
nesse attend.
de BENERAY.
Le samedi 16 novembre 1935
GRANDE JOURNÉE DE
PROPAGANDE AÉRONAUTIQUE
organisée Ypres par Les Amis
d'Ypres et Le Sud
A L'AVIATION
Le colonel Isserentant, commandant dé
puis le 11 mars 1933 la brigade aéronau
tique, sera commissionné au grade de gé-
n 'éral.
L'armée belge n'aura jamais connu of-
fiefer de ce grade aussi peu âgé.
Néé Anvers en 1888, sous-lieutenant
du gfefrlie en 1910, il faisait parue, dès
1913, dé; l'Ecole d'aviation de Brasschaet
où il obtenait la même année son brevet
de pilote.-ç
Le lieuteroant Isserentant était de l'esca
drille de la position fortifiée de Namur en
août 1914. t
Après la chjite de la place, il rejoignait
Anvers et part-icipait, au début d'octobre,
aux reconnaissantes de l'escadrille française
du capitaine Varaiigne, qui se continuèrent
sur l'Yser.
Nommé chef d'escadrille, le capitaine Isse
rentant se distinguai durant toute la cam
pagne. I
A l'offensive libératrice, li commandait
le groupe d'aviation ;mis la disposition des
commandants des IlJe et Ve divisions d'ar
mée.
Le colonel Isserentatnt ses nombreuses ci
tations ajoute le diplôme d'ingénieur élec
tricien de l'Institut dje Montefiore et celui
d'ingénieur d'aéronaiStique.
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Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields,
Londres, Commémoration de l'Armistice 1932.
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