Warneton
Marchés
CHRONIQUE AGRICOLE
S
LE SUD, dimanche 20 octobre 1935.
vention postale a d'ailleurs fait ses preu-
■wes sur la ligne Amsterdam-Batavia.
Or, dans la situation actuelle de nos fi
nances, le Gouvernement ne devrait né
gliger aucune occasion de faire des écono
mies et de tirer la leçon qui s'impose d'un
voyage entrepris par trois hommes courageux
et désintéressés, enthousiastes d'aviation,
•qui voyagent leurs frais, sans aucun appui
■officiel, que ne se sont proposés aucun
moment d'établir un record, mais qui pré
tendent utiliser l'avion, sur un itinéraire
particulièrement avantageux, sans prendre
aucun risque excessif, dans la limite des
services qu'il peut rendre aujourd'hui et
pour lesquels il est d'ailleurs construit.
A cet égard, le voyage par l'itinéraire le
plus court de Belgique au Congo, itinéraire
d'environ 1,500 kilomètres plus court que
l'habituel, est particulièrement intéressant
et le Gouvernement se doit d'en dégager
toute la signification.
YPRES, Mercuriale du samedi 12 octo
bre 1935. Froment, 90,Seigle, 82-
85,Avoine, 88-90,Orge (Brasse
rie), 92-96 Orge (Fourragère), 83-86,
Pois, 100,Féveroles, 93-95,Pom
mes de terre, 30-35,Beurre, 19-20,
Œufs, en hausse de 10 centimes, 0,80-
0,82 Porcelets, 160-220,— la tête 7-
7,50 le kilo Paille de Froment, 13-17,
Paille de Seigle, 16-19,Paille d'Avoine,
13-15,Paille d'Orge, 10-12,Foin
Ordinaire, 22-26,Foin de Trèfle, 34-
36,Foin de Luzerne, 36-38,Lin
Brut, 70-80,Graine de Trèfle - Ordi
naire, 16-18,id. Blanc, 20-22,id.
Bâtard, 18-20,id. Rouge incarnat, 11-
13,id. Incarnat blanc, 12-15,Bette
raves fourragères, 80-82,
POPERINGHE, 12 Oct. Beurre, 18-
22,Œufs, 0,60-0,78 Pommes de
terre, 32,Froment, 86,Seigle,
78,Avoine, 80,
WAREGHEM, 12 oct. Beurre, 18-
20,Œufs, 0,70-0,75 Pommes de terre,
24-40,—
COURTRAI, 14 oct. Beurre, 20-
21,Œufs, 0,80 Pommes de terre, 33-
35,Froment, 88-94,Seigle, 78-
80,Avoine, 85-94,
DIXMUDE, 14 oct. Beurre, 18-
19,Œufs, 0,78-0,80 Pommes de terre,
35,Froment, 85-90,Seigle, 80-
82,Avoine, 90-92,
ROULERS, 15 oct. Beurre, 18-20,
Œufs, 0,55-0,80 Pommes de terre, 25-
-40,Froment, 91,Seigle, 69,
.Avoine, 90-92,
DEINZE, 16 oct. Beurre, 18-19,
Œufs, 0,81-0,82 Pommes de terre, 35-
38,—
FURNES, 16 oct. Beurre, 19-20,
Œufs, 0,83-0,88 Pommes de terre, 40-
50,Froment, 88-90,Seigle, 73-
75,Avoine, 88-90,
LA TUBERCULOSE BOVINE
SERAIT VAINCUE
PAR LA DÉCOUVERTE
DU SAVANT SUISSE
HENRY SPAHLINGER.
La tuberculose bovine semble désormais
vaincue, grâce aux travaux du savant suisse
Henri Spahlinger. Celui-ci avait découvert,
dès 1922, un sérum antituberculeux qui,
inoculé des vaches, les rend entièrement
rebelles la tuberculose.
Depuis 1932, des expériences ont été fai
tes dans l'Ulster par les soins d'une Com
mission nommée par le ministère de l'Agri
culture de l'Irlande du Nord. Les résul
tats sont concluants.
La Commission termine son rapport en
ces termes
c II est difficile de se refuser con
clure qu'il existe dans ce vaccin un moyen
de s'assurer un très grand degré d'immu
nité contre toute forme d'infection tuber
culeuse acquise dans des conditions natu
relles.
En effet, des doses mortelles de bacilles
de la tuberculose ont été injectées des
vaches inoculées six mois auparavant par
M. Spahlinger celles-ci ont résisté au mi
crobe, tandis que celles qui n'avaient pas
été vaccinées sont mortes au bout de qua
rante-trois jours en moyenne.
On espère sauver beaucoup de vies hu
maines en faisant disparaître le fléau de
la tuberculose bovine et l'infection tuber
culeuse par le lait.
Pour vos Fruits, Pleurs, légumes, pri
meurs, Bouquets, gerbes, garnitures de ta
ble, adressez-vous en toute confiance
Jacques VEYS
La Butte
WARNETON
Nous apprenons qu'une grande con
férence sera donnée dimanche 20 oc
tobre 5 heures précises par l'Avocat
Albert van de Kerkhove. Le sujet atti
rera la foule LA BELLE LEGENDE
DE LA REINE ASTRID, avec un film
rétrospectif de la vie de la Reine.
Prix des places 5 fr. et 3 fr.
Nous déplorons une fois de plus que
Warneton se prélasse dans 1 isolement,
et juge inutile de convier les environs
d'aussi intéressantes réunions. C est
un état d'esprit inexplicable et haute
ment préjudiciable aux intérêts bien
compris des habitants de Warneton1.
PRODUCTEURS DE LAIT
ET REVENDEURS.
Le Gouvernement mène actuellement une
campagne pour arriver une plus grande
consommation de lait. Tous les arguments,
et ils sont nombreux et concluants, sont
employés pour attendre ce but. Aliment
complet et digestible comme pas un, le lait
fournit en plus l'unité nutritive au plus
bas prix c'est un aliment idéal et en mê
me temps économique. Il constitue un aide
précieux pour équilibrer le budget alimen
taire et financier dq tous.
Pas étonnant alors si la campagne en
gagée porte déjà ses fruits le consomma
teur s'y trouve d'ailleurs tout aussi bien
que le producteur et le revendeur.
Cependant ces derniers pourraient bien
mieux épauler le mouvement qu'ils ne le
font actuellement. Où est le producteur
qui a amélioré la récolte du lait et où est
le revendeur qui y a mis un peu plus de
soin dans le colportage de porte en porte
de son liquide lacté Qui pourrait préten
dre que la tenue des charrettes et des bi
dons et seaux incite apprécier les qua
lités reconnues du lait N'y a-t-il pas là
quelque laisser-aller, un manque de senti
ment de responsabilité de la pan des inté
ressés N'oublient-ils pas un peu que par
leurs moyens eux ils pourraient arriver
augmenter leur vente en quantité et en
prix
Serait-ce de trop pour le consommateur
bien averti de payer quelques sous en plus,
le litre de lait dont la valeur nutritive égale
600 grammes de viande maigre de bœuf,
ou environ 8 œufs
Un litre de lait contient en moyenne
35 grammes de matières grasses, 35 gram
mes de matières albuminoïdes et 45 gram
mes de sucre. Avec le pain, les pommes
de terre et les haricots le lait est l'aliment
le meilleur marché qui soit.
Tout consommateur d'un produit quel
conque désire obtenir ce produit en des
conditions impeccables au point de vue
qualité. Une meilleure qualité mérite un
meilleur prix de vente qu'une qualité mé
diocre.
Producteurs et revendeurs de lait tâchez
d'augmenter votre vente et vos recettes en
soignant mieux la qualité
SUCRES ET SIROPS
DE RAFFINAGE.
et de l'article 3 de l'arrêté royal du 2 dé
cembre 1930, la bonification allouer, pour
la campagne 1934-1935, par des fabricants
de sucre aux planteurs de betteraves, en
équivalence de la réduction du droit d'ac
cise et de l'établissement d'un droit sup
plémentaire de douane sur les sucres, est
fixée 67 fr. 53 c. par 1,000 kilogrammes
(poids net) de betteraves d'une richesse en
sucre de 16 y2 p. c.
Le paiement du montant précité, sous dé
duction de l'acompte de 50 francs versé par
application du chiffre 2 de la circulaire du
29 octobre 1934, No Ac. 146.400 devra être
effectué au plus tard le 31 octobre 1935.
REVUE
DES MARCHÉS AGRICOLES
En exécution de l'article lr, 2e et 3e ali
néas, de l'arrêté royal du 27 octobre 1934,
Les céréales vont au prix de la semaine
dernière le froment reste 95-96, l'avoi
ne 93, le seigle 75 et l'orge 82.
Les pommes de terre sont en hausse.
Nous notons des prix allant de 33 48
frs. Quant au marché des foins et des pailles,
il reste stationnaire. Les foins font 280 frs
pour les foins de prairie, 370 pour ceux de
trèfle, et 400 pour ceux de luzerne. Les
pailles côtent 160 pour celle de seigle bat
tue au fléau, 120 pour celle battue la
machine, 100 frs pour celle de l'orge et
130 frs pour celle du froment.
Le beurre a diminué, il se vend entre
17 et 20 frs.
Au marché du bétail, les veaux se sont
vendu cette semaine raison de 5 7 frs
le kilo.
Les porcs, toujours un bon prix ont
fait de 6,50 7,25 frs le kilo.
Quant au gros bétail, il se trouve tou
jours aux mêmes prix. Les taureaux entre
4,50 et 5,75.
Les aliments pour bétail sont côtés ce
moment aux prix suivants Son indigène,
68 frs maïs Plata, disp. 59,50 maïs Cin-
quantino, 59,50 tourt. de lin Amer. 91
frs pour le disp. rourc. de lin indig. 91
frs tourt. d'arachide 100 frs pour le disp.
Tourt. de Sésame disp. 95 frs court, co
cotier Java, 98 tandis que le Ceylan va
110 frs.
En engrais chimiques, nous avons les prix
suivants suif, ammon. 85.50 les scories
entre 1,72 et 1,77 l'unité cyanamide 17
p. c. 74 frs superphosphate 1,60 frs l'u
nité la sylvinite kainite, 14 p. c. 24
frs la chlorure de potasse, 40 p. c. 62 frs
chlorure de potasse 50 p. c. 100 frs et sul
fate de potasse 48 p. c., 130 frs.
No 90.
par
HONORE DE BALZAC
Ce fut le sentiment d'Eugénie,
après avoir lu cette horrible let
tre. Elle jeta ses regards au ciel, en
pensant aux dernières paroles de sa
mère, qui, semblable quelques mou
rants, avait projeté sur l'avenir un coup
d'oeil pénétrant, lucide puis, Eugé
nie, se souvenant de cette mort et de
cette vie prophétique, mesura d'un re
gard toute sa destinée. Elle n'avait plus
qu'à déployer ses ailes, tendre au ciel,
et vivre en prière jusqu'au jour de sa
délivrance.
Ma mère avait raison, dit-elle
en pleurant. Souffrir et mourir.
Elle vint pas lents de son jardni
■dans la salle. Contre son habitude, elle
ne passa, point par le couloir mais
elle retrouva le souvenir de son cousin
dans ce vieux logis gris, sur la chemi
née duquel était toujours une certaine
soucoupe dont elle se servait tous les
matins son déjeuner, ainsi que du
sucrier de vieux Sèvres. Cette matinée
devait être solennelle et pleine d évé
nements pour elle. Nanon lui annonça
le curé de la paroisse. Ce curé, parent
des Cruchot, était dans les intérêts du
président de Bonfons. Depuis quelques
jours, le vieil abbé 1 avait déterminé a
parler mademoiselle Grandet, dans
un sens purement religieux, de 1 obli
gation où elle était de contracter ma
riage. En voyant son pasteur, Eugénie
crut qu'il venait chercher les mille frs
qu'elle donnait mensuellement aux pau
vres, et dit Nanon de les aller cher
cher mais le curé se prit sourire.
Aujourd'hui, mademoiselle, je
viens vous parler d une pauvre fille a
laquelle toute la ville de Saumur s'in
téresse, et qui, faute de charité pour
elle-même, ne vit pas chrétiennement.
Mon Dieu I monsieur le curé,
vous me trouvez dans un moment où il
m'est impossible de songer mon pro
chain, je suis tout occupée de moi. Je
suis bien malheureuse, je n'ai d autre
refuge que l'Eglise elle a un sein assez
large pour contenir toutes nos douleurs,
et des sentiments assez féconds pour
que nous puissions y puiser sans crain
dre de les tarir.
Eh bien, mademoiselle, en nous
occupant de cette fille nous nous oc
cuperons de vous. Ecoutez. Si vous
voulez faire votre salut, vous n'avez que
deux voies suivre, ou quitter le mon
de ou en suivre les lois. Obéir votre
destinée terrestre ou votre destinée
céleste.
Ah votre voix me parle au
moment où je voulais entendre une
voix. Oui, Dieu vous adresse ici, mon
sieur. Je vais dire adieu au monde et
vivre pour Dieu seul dans le silence et
la retraite.
Il est nécessaire, ma fille, de
longtemps réfléchir ce violent parti.
Le mariage est une vie, le voile est une
mort.
Eh bien, la mort, la mort
promptement, monsieur le curé, dit-
elle avec une effrayante vivacité.
La mort Mais vous avez de
grandes obligations remplir envers
la Société, mademoiselle. N'êtes-vous
donc pas la mère des pauvres auxquels
vous donnez des vêtements, du bois en
hiver et du travail en été Votre
grande fortune est un prêt qu'il faut
rendre, et vous l'avez saintement ac
ceptée ainsi. Vous ensevelir dans un
couvent, ce serait de l'égoïsme quant
rester vieille fille, vous ne le devez
pas. D'abord, pourriez-vous gérer seule
votre immense fortune vous la per
driez peut-être. Vous auriez bientôt
mille procès, et vous seriez angarriée
en d'inextricables difficultés. Croyez
votre pasteur un époux vous est uti
le, vous devez conserver ce que Dieu
vous a donné. Vous aimez trop sincè
rement Dieu pour ne pas faire votre
salut au milieu du monde, dont vous
êtes un des plus beaux ornements et
auquel vous donnez de saints exem
ples.
En ce moment, madame des Gras-
sins se fit annoncer. Elle venait ame
née par la vengeance et par un grand
désespoir.
Mademoiselle, dit-elle. Ah I voi
ci monsieur le curé. Je me tais, je ve
nais vous parler d'affaires, et je vois
que vous êtes en grande conférence.
Madame, dit le curé, je voua
laisse le champ libre.
Oh I monsieur le curé, dit Eu
génie, revenez dans quelques instants,
votre appui m'est en ce moment bien
nécessaire.
(A suivre).