Marchés CHRONIQUE HORTICOLE r LE SUD, dimanche 27 octobre 1935. qu augmenter Evidemment, deux portes ne suffisent pas, non plus que les «.trap pes de secours qui sont encore ineffica ces (1). Il semble que ce soit là la plus grosse, sinon la seule difficulté. Mais, en core une fois, a-t-on étudié suffisamment la question Non, sans doute. Pourtant, certains inventeurs ont pré senté des projets, plus ou moins séduisants, de parachutes collectifs, de fauteuils ou de cabines iarguables sur l'ordre du chef de bord ou automatiquement. Il semble bien que là soit la solution, surtout pour les gros avions. (On peut même dire pour tous, car il faudra beaucoup de sang-froid aux passagers pour se lancer dans le vide. Il y a déjà la panique sur les navires...) Mais nous avons déjà fait remarquer que, dans leurs arguments, les Compagnies semblent n'en pas tenir compte. On voit dès lors que c'est le manque d'étude préalable qui complique singulière ment le problème et aussi que nous avions raison de ne pas vouloir parler exclu sivement de parachute individuel. L'avenir dira si, dans les conditions de sé curité qu'on obtiendra, les Compagnies au ront avantage faire les frais d'un équipe ment peut-être très coûteux. C'est probable mais pas encore prouvé. Ph. V. (1) Nous faisons volontiers exception pour le petit bimoteur Potez 56 qui a été remarquablement équipé en vue de l'éva cuation facile en parachute. Nous en avons d'ailleurs déjà parlé. PRENEZ GRAND SOIN EN PLANTANT VOS ARBRES FRUITIERS. En principe la meilleure époque de plantation de tout arbre feuilles ca- duqes se trouve être au moment de la chute de ses feuilles. Ce qui est vrai pour l'arbre feuilles caduques en gé néral est certainement vrai pour l'ar bre fruitier. Le moment le plus pro pice de cette plantation est certaine ment la période s'étendant entre le 5 et le 20 novembre. Plantés ce mo ment, les arbres émettent immédiate ment de nouvelles racines qui al#rs prennent déjà vigoureusement posses sion du sol. Leur sève élaborée n'a plus qu'à attendre alors le retour de la chaleur au début de l'année pour se mettre eu mouvement et affluer dans toutes les parties de l'arbre. Dans certains cas on peut préférer la plantation du printemps et notam ment, comme nous venons de dire ci- dessus. quand on a affaire un arbre feuilles persistantes. puis encore quand il faut planter dans un sol argi leux, froid ou humide. Inutile de dire que ces sols-là sont les moins favora bles l'établissement de vergers dans des situations pareilles. Puisque nous parlons du sol, on choisira si choix peut avoir lieu de préférence un sol bien perméable, plus ou moins sablonneux, consistance moyenne, franc. Une bonne terre blé est certainement ce qu'on peut dé sirer de meilleur. Il faudrait même une terre couche fertile de plus ou moins un mètre, reposant sur un sous-sol perméable. Evidemment le choix du sol dépend des moyens dont on dis pose. Mais si l'on a la latitude de choisir l'emplacement, on choisira l'ex position Est ou Sud. L'idéal se trou verait dans une terre présentant une inclination vers l'Est ou le Sud-Est, au pied d'une colline. Cependant sans que la culture en souffre on peut mê me se contenter d'une inclination vers l'Ouest. Un mot des sujets planter. D'a bord au sujet des porte-greffes. Les principaux port-greffes sont le franc et le cognassier pour le poirier le franc doucin et le paradis, pour le pommieç le prunier pour le pêcher et l'abricotier le mérisier pour le ceri sier. Choisissez toujours des sujets de belle venue, jeunes et vigoureux. Ne regardez pas au prix. En général les sujets les plus chers sont en fait les meilleurs marchés, car ils vous rendent un très gros intérêt. Dans ce com merce en général, le bon marché est mauvais marché. Les sujets restés longtemps en pépinière ont bien sou vent beaucoup souffert. Ce sont des rebuts ils ne donneront jamais que des fruits malingres. Il faut en général préférer les su jets de deux ans de greffage. Ajou- tons-y que ceux de trois et même de quatre ans, peuvent également four nir d'excellents arbres condition tou tefois que leur développement réponde leur âge. Il faut toujours se méfier des plants pris dans les étalages de foire parce qu'ils ont trop souffert des diverses pérégrinations. Allez vous-même chez un bon pépiniériste choisir les arbres qu'il vous faut. YPRES, 19 oct. Beurre, 19,50-20,50 œufs, 0,82-0,86 pommes de terre, 30-35 froment, 90-92,seigle, 84-86,avoi ne, 86, WAREGHEM, 19 on. Beurre, 18- 19,50 œufs, 0,70-0,80 pommes de terre, 35-40,—. COURTRAI, 21 oct. Beurre, 20, œufs, 0,80 pommes de te/re, 34,fro ment, 90-93,seigle, 70-75,avoine, 88-91,—. DIXMUDE, 21 on. Beurre, 19,20,50 œufs, 0,78-0,80 pommes de terre, 30- 35,froment, 90-92,seigle, 85, avoine, 88-92, ROULERS, 22 oct. Beurre, 18-20, DE LA POMOLOGIE (Suite) Légipont ou fondant des charneux Maturité en novembre, fruit assez gros et très bon. Arbre assez vigoureux et fer tile. Très répandue dans les vergers de la province de Liège. Fruits toujours tavelés. Beurré Durondeau Appelée aussi poire de Tongres. Matu rité en#octobre fruit gros et savoureux. Couleur jaune foncée souvent rougeâtre l'insolation. Arbre assez vigoureux, con vient pour toutes les formes et toutes les expositions. Produit pour ainsi dire cha que année. Variété commerciale et d'ama teur très recommandable. Devrait se trou ver dans tous les jardins. Sujet la tave lure. Beurré Dumont Maturité en octobre-novembre fruit gros, chair fine et sucrée. Ne convient qu'aux petites formes et aux bonnes situations. Soldat Laboureur Maturité en octobre-novembre. Arbre assez gros, fruit moyen, sucré au parfum caractéristique. Arbre fertile, cultiver en petites formes. En sol lourd, il est sujet la tavelure. Conférence Maturité fin octobre-novembre fruit très beau et bon. Convient pour la culture com merciale et d'amateur. Arbre fertile et de vigueur moyenne. Convient pour les petites formes. Précoce de Tré vaux Maturité mi-août fruit moyen ou gros, jaune vif, très bon. Arbre fertile,, de bonne vigueur et convenant pour toutes les for mes. Variété recherchée chez l'amateur et dans les exploitations commerciales. Calebasse la Reine Maturité en septembre. Fruit assez gros et de bonne qualité. Allongé, brun jaunâ tre, pointillé de gris. Arbre de bonne vi gueur, produisant des récoltes abondantes. Variété d'exportation et pour les marchés. Doyenné du Comice Maturité en novembre-décembre fruit gros, exquis. C'est la reine des poires. Est une des meilleures variétés commerciales. A cultiver en formes moyennes. L'arbre se œufs, 0,55-0,82 pommes de terre, 25-40 froment, 91,seigle, 68,avoine, 90. DEINZE, 23 oct. Beurre, 18,50- 20,50 œufs, 0,81 pommes de terre, 40, FUR NES, 23 oct. Beurre, 20-21, œufs, 0,82-0,87 pommes de terre, 40-46 froment, 88-90,seigle, 72-74,avoi ne, 90-92,—. met parfois difficilement fruits. Conser ver les petites brindilles intactes. Calebasse bosc Maturité en octobre-novembre. Appelé aussi Beurré d'Apremont. Fruit gros et très bon. Arbre assez vigoureux sur tronc. Sujet la tavelure. Nec plus Meuris Maturité en novembre-janvier. Fruit gras et de très bonne qualité. Fruit dessert. Bonne fertilité. Convient pour les petites formes. Jules d'Airoles Maturité fin novembre-décembre fruit très fin, chair fondante, de grosseur moyeo- ne, elle a la peau rugueuse arbre vigou reux et fertile convient pour toutes les formes. Variété très répandue. Fruit d'ama teur et de commerce. Joséphine de M al in es Maturité en janvier-avril. Fruit assez gros et exquis. Arbre assez résistant la tave lure. Très bonne variété d'amateur. Ne pss faire la cueillette trop tôt. Comtesse de Paris Maturité fin novembre février. Fruit moyen ou assez gros. Chair fine, très ju teuse et légèrement parfumée. Qualité bonne. Résiste bien la tavelure. Recommandable ce titre. Le Lectier Maturité en novembre-deembre. Fruit gros ou très gros. Arbre vigoureux et fer tile. Variété sensible la tavelure. Variété d'amateur. Les fruits tombent assez facile ment. Bergamotte Esperen Maturité de janvier avril. Fruit petic ou moyen. Qualité variable mais générale ment très bonne. Arbre vigoureux et fertile mais sujet la tavelure. Passe Crossane Maturité de janvier mars fruit gros ou très gros. Qualité très bonne au mo ment de la maturité complète. Moyenne vi gueur. Variété de Commerce. Bronzée d'Enghien Maturité de novembre février fruit assez gros, de bonne qualité. Arbre de vi gueur moyenne mais d'une fertilité remar quable. Recommandable pour les vergers résistant bien aux grands vents. Catillac Maturité la fin de l'hiver. C'est la poire cuire par excellence. Fruit gros ou même très gros. Arbre très vigoureux et de grande fertilité. Résiste fort bien aux maladies. Va riété qui s'est répandue un peu partout dans notre pays, ces derniers temps. Ja. V. No 91. par HONORE DE BALZAC Oui, ma pauvre enfant, dit ma dame des Grassins. Que voulez-vous dire deman dèrent mademoiselle Grandet et le curé. Ne sais-je pas le retour de votre cousin, son mariage avec mademoiselle d'Aubrion Une femme n'a jamais son esprit dans sa poche. Eugénie rougit et resta muette mais elle prit le parti d'affecter l'avenir l'impassible contenance qu avait su prendre son père. Eh 1 bien, madame, répondit- elle avec ironie, j'ai sans doute 1 esprit dans ma poche, je ne comprends pas. Parlez, parlez devant monsieur le curé, vous savez qu'il est mon directeur. Eh bien, mademoiselle, voici ce que des Grassins m'écrit. Lisez. Eugénie lut la lettre suivante Ma chère femme. Charles Grandet -arrive des Indes, il est a Paris depuis un mois. Un mois 1 se dit Eugénie en lais sant tomber sa main. Après une pose, elle reprit la lettre. I] m'a fallu faire antichambre deux fois avant de pouvoir parler ce futur vicomte d'Aubrion. Quoique tout Paris parle de son mariage, et que les bans soient publiés. Il m'écrivait donc au moment où... se dit Eugénie. Elle n'acheva pas, elle ne s'écria pas comme une Pari sienne Le polisson 1 Mais, pour ne pas être exprimé, le mépris n'en fut pas moins complet. Ce mariage est loin de se fai re Je marquis d'Aubrion ne donnera pas sa fille au fils d'un banqueroutier. Je suis venu lui faire part des soins que son oncle et moi nous avons donnés aux affaires de son père, et des habiles manoeuvres par lesquelles nous avons su faire tenir les créanciers tranquilles jusqu'aujourd'hui. Ce petit imperti nent n'a-t-il pas eu le front de me répondre, moi qui, pendant cinq ans, me suis dévoué nuit et jour ses inté rêts et son honneur, que les affaires de son père n'étaient pas les sennes. Un agréé serait en droit de lui deman der trente quarante mille francs d'ho noraires, un pour cent sur la somme des créances. Mais, patience, il est bien légitimement dû douze cent mille francs aux créanciers, et je vais faire déclarer son père en faillite. Je me suis embar qué dans cette affaire sur la parole de ce vieux caïman de Grandet, et j'ai fait des promesses au nom de la fa mille. Si monsieur le vicomte d'Au brion se soucie peu de son honneur, le mien m'intéresse fort. Aussi vais-je expliquer ma position aux créanciers. Néanmoins, j'ai trop de respect pour mademoiselle Eugénie, l'alliance de laquelle, en des temps plus heureux, nous avions pensé, pour agir sans que tu lui aies parlé de cette affaire.., Là, Eugénie rendit froidement la lettre sans l'achever. Je vous remer cie, dit-elle madame des Grassins nous verrons cela En ce moment, vous avez toute la voix de défunt votre père,, dit ma dame des Grassins. Madame, vous avez huit mille cent francs d'or nous compter, lui dit Nanon. Cela est vrai faites-moi l'avan tage de venir avçc moi, madame Cor- noiller. Monsieur le curé, dit Eugénie avec un noble sang-froid que lui donna la pensée qu elle allait exprimer, se rait-ce pécher que de demeurer en état de virginité dans le mariage Ceci est un cas de conscience dont la solution m'est inconnue. Si vous voulez savoir ce qu'en pense en sa Somme de matrimonio le célèbre Sanchez, je pourrai vous le dire de main. Le curé partit, mademoiselle Gran det monta dans le cabinet de son père et y passa la journée seule, sans vou loir descendre l'heure du dîner, mal gré les instances de Nanon. Elle parut le soir, l'heure où les habitués de son cercle arrivèrent. Jamais le salon des Grandet n'avait été aussi plein qu'il le fut pendant cette soirée. La nouvelle du retour et de la sotte tra hison de Charles avait été répandue dans toute la ville. Mais, quelque at tentive que fût la curiosité des visi teurs, elle ne fut point satisfaite. Eu génie, qui s'y était attendue, ne laissa percer sur son visage calme aucune des cruelles émotions qui l'agitaient. (A

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 3